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Résumons. C’est le matin. Tôt. Le soleil se lève et moi je prends mes aises sur le rebord de la fenêtre. Pour profiter des premiers rayons, y a rien de tel. Et alors que j’étends paresseusement mon corps à la lumière, voilà qu’une trompette retentit. Peuvent pas rester cinq minutes tranquilles ceux là, plus fort qu’eux. Je me tourne donc d’un air agacé vers la cour du château, et je vois arriver une petite fille, avec des soldats. Elle a l’air très triste, mais elle est loin. Je pourrais me tromper, et je me trompe souvent, on me le répète tout le temps. Je décide donc d’aller m’en assurer. Je n’ai rien de mieux à faire aujourd’hui après tout.

Arrivée à côté, je peux le reconnaître. Je suis un génie. Elle a l’air plus triste que les pierres. Encore que je ne sache pas vraiment dans quelle mesure une pierre peut être malheureuse, mais passons. Elle n’a donc pas l’air joyeux du tout, et ça confirme ma première impression. Pour un peu, je m’applaudirai. Pauvre petite fille. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais des yeux aussi clairs avec autant de larmes qui brillent dedans, ça fend le cœur. Même le mien. L’homme à côté d’elle, celui avec un truc rond sur la tête là…Comment ça s’appelle ? Ah oui. Couronne. Parce que c’est le Roi. Bien sûr bien sûr. Je vais finir par retenir quelque chose moi. Bref. Cet homme lui prend la main, et l’entraîne doucement dans le château. Quelle idée, il fait si beau dehors. Je suis sûre que c’est pour ça qu’elle pleure.

Allez donc savoir pourquoi, au lieu de profiter de ce beau soleil, je la suis. Elle m’intrigue. Je me faufile donc joyeusement entre les gens qui parcourent les couloirs, et je la repère. Elle entre dans une salle avec le Roi et toute sa bande. Et là, admirez l’adresse, gentes dames et beaux seigneurs, je réussis à passer le seuil avant que la porte ne se ferme. Je suis de bonne humeur aujourd’hui faut croire. Tout me réussit.

Bon. J’ai l’air d’être la seule dans cette catégorie. Tout le monde a l’air très solennel ici, on jurerait qu’ils reviennent tous d’un enterrement. Et puis flûte, c’est pas ça qui m’intéresse. C’est la petite. Elle essaye de rester digne, mais ses yeux brillent tellement que si elle cille, c’est sûr, elle va se transformer en fontaine. Donc ça ne va pas tarder.

Je guette joyeusement ce moment où la larme frôlera sa jolie joue. Bientôt…Encore un peu…Allez…Cinq, quatre, trois, deux, un…AH NON ! Elle a pas le droit de s’essuyer les yeux, c’est de la triche. Je dépose une réclamation.

Bon. Faut que j’arrête de gesticuler, parce que je vais me faire remarquer. Le garçon, là-bas, à côté du Roi et de la fille, il me fixe depuis un moment. On se calme, on se fait discret et on écoute religieusement le monsieur.

Le couronné parle beaucoup dis donc. Et il parle bien, mais maligne comme je suis, je me suis décidée à l’écouter quand il termine. J’entends quand même la fin :

« Et maintenant, Morgane, permets-moi de te présenter la jeune fille qui te servira ici. Elle est honorée de te servir, crois-moi. »

Une fille aux longs cheveux frisés entre alors dans la salle. Elle ne doit pas être beaucoup plus vieille que Morgane, dont la chevelure est d’ailleurs magnifique. J’avais omis de le préciser, mais j’admire. Et oui, j’ai retenu son nom, parce que je me suis décidée à la filer pour la journée. Elle m’intéresse. Donc. La gamine entre. Parce que « jeune fille », excusez-moi, ça ne lui va pas. Le Roi peut dire ce qu’il veut, mais elle a juste un an de plus que la nouvelle résidente de Camelot. Onze ans, c’est encore l’enfance non ? Non ? Bon, ok, je me tais. Gwen entre donc. Je sais qu’elle s’appelle Gwen parce que je l’ai croisée dans les escaliers ce matin, et quelqu’un l’a appelée comme ça. Donc je ne crois pas me tromper en disant que c’est son nom. Je sais, je sais, je suis très intelligente. Pas la peine de le remarquer, je suis au courant.

Elles sortent les deux demoiselles. Je me décide donc à les suivre, et croyez-moi, je les colle. J’entends toute leur conversation. Si ça vous intéresse, je vous la retransmets :

-J’espère que vous serez contente de votre chambre Madame, dit Gwen d’un air joyeux.

Elle est gentille d’essayer de lui changer les idées…

-J’en suis sûre, répond Morgane en reniflant et s’essuyant les yeux. Comment t’appelles-tu ?

-Guenièvre.

Que tous ceux qui rigolent arrêtent tout de suite. Je suis sûre qu’on l’a appelé Gwen ce matin. Certaine même. Et elle a répondu. C’est un faux nom, je le sais. Elle veut impressionner Morgane. Mais Morgane, c’est plus joli comme prénom, et en plus je ne pense pas qu’elle soit triste à cause de son nom... Mais allez savoir. Retournons à leur conversation.

-C’est un joli nom, dit la maîtresse en souriant.

Oh, ça va hein. C’est un faux je te dis.

-En fait, c’est mon vrai nom. Mais beaucoup m’appellent Gwen, c’est plus court.

HA ! JE LE SAVAIS !

-C’est joli aussi.

-Merci Madame.

Et ainsi de suite. Une conversation des plus passionnantes donc. De toute façon, on est arrivées. Nous entrons dans une grande pièce, meublée admirablement. C’est joli comme endroit. J’aime beaucoup. Ça m’encourage encore plus à rester avec Morgane. Pour lui tenir compagnie bien sûr. Pas pour profiter des fruits de la corbeille, ou du soleil qui illumine la pièce, ou de…Je reste pour elle.

Elle a l’air un peu moins déprimée. Je ne sais toujours pas ce qui lui est arrivée, et les pires scénarios emplissent mon esprit…L’a-t-on forcé à imiter les Trolls ? Ou pire ? Pour une enfant aussi mignonne, ça doit être sacrément traumatisant. Mais ça n’explique pas sa soudaine arrivée au château. Hummmm. Des horreurs sans nom traversent ma tête, mais c’est Gwen qui me donne la réponse.

-Votre père était un homme extraordinaire Madame. Vous pouvez en être fière.

-Merci…

Elle détourne le regard, encore. Ainsi, elle a perdu son père. N’ayant jamais connu le mien, je la soutiens de tout cœur. Même si elle ne le sait pas, et ne le saura jamais. Je ne peux pas tellement concevoir ce qu’est exactement sa douleur, car je n’en ai jamais éprouvé de semblable, mais rien qu’à imaginer ce que peut représenter la perte d’un tel être, je frissonne.

Je crois que je m’y suis beaucoup attachée à cette petite…Ca me surprend moi-même. Enfin. Je suppose que ces choses-là ne se commandent pas.

On vient de frapper. Je me risque derrière un rideau, on ne sait jamais. Dans les grands beaux châteaux, surtout celui-là, faut toujours éviter les ennuis. En plus, croyez-moi si vous voulez, mais en général ce sont les ennuis qui me trouvent. Et je ne crois absolument pas être la seule dans ce cas-là. Mais que voulez-vous, la curiosité est parfois plus forte que tout. C’est pour ça que je jette un coup d’œil derrière le rideau. Je veux savoir quel visiteur est entré.

Morgane s’est tournée vers lui, un air de profonde incertitude sur le visage, démontrant ainsi clairement qu’elle ne le connaît pas. Gwen, elle, le regarde avec un air soulagé, et sourit, prouvant ainsi le contraire. Moi, je le connais. Il a déjà essayé de me tuer.

C’est un homme assez âgé, aux cheveux déjà blanchis et aux longues robes. Il est médecin, et son laboratoire regorge d’odeurs délicieuses et attirantes. C’est ça qui a failli causer ma perte. Figurez-vous que je m’étais trop approchée d’un flacon et…Mais non, ce n’est pas intéressant. Et même si ça l’était, ceci n’est ni le moment ni l’endroit pour en parler. Gaius vient de demander à Morgane si elle n’avait besoin de rien, et si elle se sent bien. J’espère qu’elle va répondre que non, j’ai tout ce qu’il me faut, et oui, je suis en parfaite santé, merci.

Et non. L’espoir, je commence à ne plus y croire. Il est trop désespérant, ceci sans jeu de mots. Ou presque. Morgane vient de demander un verre d’eau, et s’il n’y a pas un moyen de lutter contre les mauvais rêves. Pendant que la servante va chercher le liquide convoité, la fillette s’explique :

-Dernièrement, je ne cesse de faire des cauchemars. Parfois, je vois…mon père, et d’autres fois, des images dont je n’avais aucune idée, mais qui semblent bien plus vives, bien plus réelles. Bien plus effrayantes…Et pourtant, voir mon père mourir est quelque chose que je crains énormément. Je redoute que la nuit tombe chaque soir et…

-Damoiselle Morgane, l’interrompt Gaius en levant une main apaisante, je comprends tout à fait. J’ai de quoi vous soulager, et vous l’apporterai cette nuit. N’ayez aucune crainte.

-Merci Gaius. Vous m’apportez un espoir de tranquillité que j’osais à peine entrevoir.

-Contribuer à votre paix serait un honneur, répond le médecin en s’inclinant avant de retourner vers ses appartements aux mille odeurs.

Mon pessimisme légendaire et avisé a pris le dessus sur les intentions de Gaius. Si cet homme apporte vraiment la paix à la demoiselle, ce sera un miracle. J’ai bien vu son expression avant qu’il ne franchisse la porte. Et ça, c’est de l’inquiétude. Pas de la paix. Mais mon imagination étant débordante, j’occulte ce fait. Le vieux est médecin, il peut peut-être soulager la petiote de ses cauchemars. J’espère.

Gwen est revenue avec l’eau, que Morgane s’empresse de boire avec un soulagement évident. Au moins reprend-elle goût à la vie, en partie. L’expression de désespoir qui hantait son visage a quelque peu disparu après les promesses Gaiussiennes, promettant des améliorations d’esprit et des nuits de sommeil serein. Mouais.

 

S’ensuit une heure de pur ennui. Pour moi. Parce que les deux nouvelles compagnes se livrent à des discussions tout à fait passionnantes sur leurs tenues, leur futur, leurs rêves et autres choses captivantes qui occupent l’esprit de gamines de dix ans. Mais ça a du bon, car l’amitié s’acquiert vite de cette façon, à ce qu’il semblerait. Guenièvre rit, et Morgane sourit. Nette amélioration.

Quant à moi, j’ai trainaillé sur le rebord de la fenêtre, reniflé les fruits, visité des recoins sombres etc. Que des choses que je fais quand j’attends quelque chose en somme. Et ce quelque chose, il arrive avec la cloche de midi : le déjeuner est servi, et les demoiselles se précipitent vers la salle à manger. Je leur emboîte le pas vivement, manquerait plus qu’elles me sèment. Hors de question. J’ai envie de voir à quoi ressemblera le repas royal, et m’imagine déjà des merveilles.

 

Bah les merveilles, elles sont décevantes. Et je reste polie. Je suis habituée aux repas de château, puisque c’est là que je me nourris en grande partie. Mais je m’attendais à quelque chose de spécial étant donné qu’une personnalité de un mètre cinquante venait d’arriver à la cour. Eh bien…non. C’est comme d’habitude. Merveilleusement présenté, admirablement bon, etc. Rien de plus. Décevant, bien ce que je dis. Bon. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je m’empresse de dévaliser les plats au maximum.

A la gauche du Roi, Morgane fait de même, et ça fait sacrément plaisir à voir. L’appétit est un excellent médicament pour soulager la tristesse. J’ai dis. Et si je le dis, c’est que c’est vrai.

Le jeune garçon qui m’avait repéré pendant le conseil, assis à la droite d’Uther cette fois, tente de parler à la fillette. Elle ne lui répond que par monosyllabes, et continue de manger sans prêter grande attention à lui. Apparemment, seule Gwen a quelque peu réussi à percer ses remparts de douleur, mais hélas, celui-là n’a pas l’air du genre à renoncer. Ou heureusement ? Je suis certaine qu’il mijote quelque chose. Pas forcément quelque chose de bon d’ailleurs. Espérons qu’il ne fera rien de déplacé. Et continuons ce repas délicieux mais décevant. Je fais la fine bouche, vous pouvez le dire, je m’en rends compte moi-même. Mais mon imagination étant assez riche, j’avais rêvé de choses extraordinaires, et découvrir des choses ordinaires à la place, je le dis et le répète, c’est décevant.

En me préparant à me lancer discrètement à l’assaut d’une montagne de crème, j’entends le garçon se vanter de sa maîtrise de l’art du combat. Et je dois avouer que là, je me gausse. A peine plus haut qu’elle, si ce n’est moins, je le vois mal mettre à terre un malabar comme le conseiller du Roi. D’ailleurs, je ne l’ai pas vu depuis un moment celui-là. Comment s’appelait-il déjà. Dorgois ? Gorfois ? Enfin, un nom de ce genre. Je l’aimais bien, il n’a jamais tenté de me chasser. C’était le genre à ne pas faire de mal à une mouche, mais à défendre ce qui lui était cher de toutes les manières possibles. Mon portrait caché quoi.

Donc, toujours est-il que le jeunot semble sacrément agacer Morgane. Tant et si bien qu’elle lui demande assez gentiment, donc sans trop hausser la voix, s’il se croit assez fort pour se mesurer à elle. Et croyez-moi si vous voulez, mais il éclate de rire ! Je me sens offensée pour ma petite demoiselle. Quoiqu’elle n’ait pas tellement besoin de mon soutien pour ça, car on peut parfaitement lire dans son regard qu’elle meure d’envie de lui renverser le verre d’eau sur sa tête de petit prétentieux. Vas-y, fais-le ! Fais-le !

Je suis déçue. Elle l’a pas fait. Par contre, elle s’est levée dés le repas terminé, a adressé un petit signe de la main au Roi, et a entraîné le gamin avec elle. Pas convenable tout ça. Donc moi, bien sûr, j’ai suivi. Et là, nous nous retrouvons dans une salle avec plein de trucs brillants partout. J’y vais pas souvent dans cette pièce, pour la bonne et simple raison que il y a souvent du monde, et par contre, rien à manger ou à boire. Ou rarement. Bref, c’est une belle perte de temps. Surtout qu’ils passent leur temps à s’y taper dessus avec des machins métalliques là. Enfin, on y est. Et Morgane jette un machin aux pieds d’Arthur, en lançant une diatribe. Je distingue « premier touché », « vainqueur » et « feriez mieux de renoncer ». J’en déduis qu’ils vont eux aussi tenter de se démolir le portrait à coup de morceaux de ferraille bruyants. Morgane, tu me déçois. Je ne pensais pas que tu serais si…Oh didiou ! Ca doit faire mal ! Vas y ma jolie ! Attaque ! Oh, attention, il veut te toucher sur le côté et…bien joué !

Je passe sur un long moment de blang et de cling, où ils se défendent pas mal du tout tous les deux. Et à ma grande honte, j’ai tout suivi, et lancé beaucoup d’encouragements à l’une et d’insultes à l’autre. Mais là, je me dois d’intervenir. Il semble trop sûr de lui, et je pense que c’est une très mauvaise idée. Tiens. La preuve. Il y a une faille dans la défense de son flanc droit. Même moi je la vois. Tu parles d’un prince.

Et bien Morgane, elle ne la laisse pas au hasard cette erreur de défense ! Elle s’y engouffre vivement, et hop là ! Touché ! Bravo ! Je m’autorise une petite danse de félicitations, pour la peine.

La gagnante se redresse fièrement, et lance un regard assez fier au garçon. Haha. Il n’a qu’une chose à dire, c’est « Bien joué ». Et bien il n’en fait rien ! Au lieu de ça, il se redresse et lui lance en souriant :

-Malheureusement Morgane, personne ne pourra confirmer que vous m’ayez battu.

Quel sale petit…Et moi, je compte pour du beurre ?

-Votre arrogance en est témoin. J’espère que vous vous souviendrez longtemps que j’ai gagné un duel contre vous.

-Cela n’est jamais arrivé ! cria-t-il en se détournant.

Si. C’est arrivé. Et j’espère que la demoiselle le lui rappellera le plus souvent possible. Elle l’a mérité, et même s’il le nie, il ne fera que mentir. Justice.

Je me tourne vers Morgane, furieuse devant tant de mauvaise foi. Et bien elle, elle sourit. Et elle sourit vraiment. Comme quoi, il semble qu’il y ait deux personnes dans ce château qui aient réussi à rendre cette demoiselle heureuse. Enfin, plus qu’elle ne l’était en arrivant en tout cas.

Je me suis attachée à cette petite. Plus que je ne veux l’admettre. Elle dégage une aura caractéristique des gens qui ont souffert et s’en sont remis grâce à l’amour des gens. Bien qu’elle ne soit pas encore très remise, mais ça viendra. Elle est bien entourée, quoique la tête de mule que je suis puisse en dire.

A présent, la lumière décline, et moi je me sens légèrement fatiguée. Cette journée est passée encore plus vite que je ne l’aurais imaginé. Car après sa victoire éclatante, Morgane s’est promenée dans le château, sortant dans la cour, remontant dans sa chambre…Rien de très important en somme. Il y a ensuite eu le dîner, aussi riche et décevant que le déjeuner. Je l’y ai laissé en compagnie du Roi, du Prince et de Gwen, et me suis faufilée aux cuisines, où je crois qu’il restait un peu de ce gâteau bien crémeux qui…Bon, d’accord, je passe.

Donc. Nous sommes à présent dans la chambre de la demoiselle, et elle admire le coucher de soleil. Pourtant, ses yeux sont trop brillants. Comme s’ils étaient emplis de larmes…Hélas. C’est le cas, la première coule, et n’est même pas essuyée. La deuxième suit de près, et bientôt c’est un véritable déluge. Et bien là, je vais vous étonner, mais j’en suis pas du tout satisfaite. Ce matin, j’attendais avec impatience la tranformation en fontaine, mais là…Il faudrait que quelqu’un arrive pour la calmer. Où est cette servante qui change son nom ? Jamais là quand on besoin d’elle.

Je grommelle vainement pendant cinq bonnes minutes, et Morgane ne se calme pas. Je ne comprends pas comment la vue qu’on a a pu provoquer ça. C’est vrai, on ne voit que la cour du château, le soleil qui illumine tout, et puis là-bas cette colline verdoyante dont tout le monde semblait venir ce matin. Ce n’est qu’un très joli paysage, pas un spectacle de torture particulièrement émouvant. Je ne comprends pas.

La porte s’ouvre soudain, et le vieux entre. Prudente, je me planque derrière le rideau. Je tiens à sauver ma peau.

-Dame Morgane, que vous arrive-t-il ?

-Rien, répond-elle d’une voix telle que même un grand ballot aurait compris qu’elle mentait.

Heureusement, Gaius n’a pas tenté de la consoler. Tant mieux. Il s’est contenté de dire que la colline était un magnifique endroit, et que Gorlois y serait très bien. Je dois avouer que je n’ai rien compris, mais ça a eu l’air de la soulager. Donc je n’ai rien à redire.

Après quoi, il a tendu à Morgane une fiole en lui assurant qu’elle dormirait bien. C’est gentil de sa part, mais l’expression de son visage quand il part est la même que ce matin. Inquiète. Donc je ne sais pas si ça marchera bien. Et si j’aurais pu m’en fiche comme de ma première panade, je ne sais pas pourquoi, je suis lié à cette fille. Tout ça à cause de ma maudite curiosité. Toujours est-il que j’ai suivi le vieux jusqu’à son laboratoire. Et les odeurs m’ont aussitôt enivrée.

Diverses et variées, envoûtantes, j’ai tout oublié. Tout. Même à être prudente.

J’hume délicieusement le contenu d’une fiole verte, quand une ombre se pose sur moi. Et avant que j’ai pu comprendre quoi que ce soit, je suis enfermée dans le creux des mains ridées. Je cherche vainement une issue, mais là, je crois que c’est la fin. Je vais mourir. Gaius me parle comme à une amie, et m’assure que je ne sentirai rien, mais il doit m’éliminer pour protéger ses remèdes. Foutaises. Qu’en sait-il ? Que connaît-il de la constitution des mouches ? Rien du tout.

Morgane…Je reviendrai. Je te le promets. Ce n’est pas parce que je meurs maintenant que je disparais, je le jure. Ce n’est pas parce que je vais être retrouvée morte que je t’oublierai. Peut-être que mon humour légendaire ne reviendra pas, et c’est bien dommage, mais moi je serai à nouveau là. Marrant comme une mouche peut s’attacher à un humain non ? Ridicule même. Mais les âmes sont immortelles, et je sais que nous sommes liés par quelque chose. Nous nous reverrons.

Même si je meurs.

Même si je serai raide morte dans quelques secondes.

Raide morte, morte raide.

Je reviendrai. Et cette fois, qui sait, peut-être que c’est toi qui te sentiras liée à moi...


Auteur : Menthe (révélé à la fin du concours)

Ecrit par Locksley 
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CastleBeck, Avant-hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Sonmi451, Aujourd'hui à 12:03

Merci par avance à tout ceux qui voteront dans préférence, j'aimerais changer le design de Gilmore Girls mais ça dépend que de vous.

choup37, Aujourd'hui à 12:56

Effectivement, beaucoup de designs vous attendent dans préférences, on a besoin de vos votes

sabby, Aujourd'hui à 16:31

C'est voté pour moi Et en parlant de design, le SWAT a refait sa déco. N'hésitez pas à venir voir

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