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Fanfic 14

**Spoilers début saison 3**


« En un pays de légendes, au temps de la magie... »

­-Gentes Dames, Gentils Hommes  du XXIème siècle, nouveau peuple d'Albion et d'ailleurs, vous connaissez tous ces fameuses paroles et si vous êtes présents devant moi aujourd'hui, dans la tour de ce vieux château, c'est que vous souhaitez vous émerveiller de récits épiques, goûter à la magie d'un monde perdu et approcher des personnages légendaires! ...

Oh...ne croyiez pas que je suis la dernière attraction touristique à la mode, la dernière trouvaille pour amuser le public : car vous seriez  alors très loin du compte ! Je suis bien plus que cela !
Oubliez tout ce que vous croyiez savoir sur la mythique Camelot, ses personnages   charismatiques, ses créatures fabuleuses et ses histoires incroyables.
Écoutez l'histoire telle qu'elle s'est réellement déroulée, car je n'ai pas traversé les âges de cette terre pour que vous déformiez sans vergogne la réalité .

Vous ne sauriez rêver d'un meilleur guide pour vous transporter dans ce monde mythique, car je suis seul détenteur de la vérité, l'ultime témoin de cette épopée, le plus ancien praticien de la magie, le dernier de ma race : je suis un dragon, je suis Kilgharah !!!!
Ouvrez grand votre esprit, tendez bien vos oreilles et fermez votre coeur à toutes sensibleries : l'histoire que je vais vous conter aujourd'hui est celle de la sorcière Morgane... ­enfin... veuillez m'excuser..., l'habitude ...­, je voulais dire... la jeune Dame Morgane! »


« Huit ans déjà que Camelot avait connu les heures les plus sombres de son histoire et que le Roi Uther avait lancé ce qu'il appelait avec une élégance toute à lui,  ...la Grande Purge !
Huit ans que la sorcellerie avait été bannie de ce royaume et que la terreur avait envahi le coeur de tous ceux qui pratiquaient ne serait­-ce qu'une once de magie !
Huit ans déjà que l'on m'avait séparé à tout jamais des miens et que j'étais enchainé et prisonnier au plus profond des entrailles de ce château.

Ma rage, je la réservais pour plus tard car je n'oubliais pas ce pourquoi je supportais tant de souffrances : je devais accomplir ma destinée et elle semblait commencer à cet   instant ! Non ! L'heure n'était pas à la vengeance mais plutôt à la vigilance, car le vent allait changer de direction.

A Camelot, la vie suivait son cours, malgré tout, dans une ironique tranquillité, et bien que loin de la réalité des choses, terré dans cette grotte, je voyais tout, et même au delà de la vision des Hommes. Mis à part moi, Kilgharah, qui pouvait se douter... qui pouvait prévoir... qu'un événement aussi simple et naturel que la mort d'un homme allait précipiter le destin de tout un royaume, de tout un peuple !
Je savais, oui, je savais ce que cette glaciale nuit de fin d'hiver annonçait : un mauvais présage, lié à l'arrivée imminente au château de Camelot d'une petite orpheline âgée de dix ans, en apparence douce et fragile...

************

­- Enfin ! Le ciel soit loué ! s'écria Talwyn avec soulagement, en portant son regard vers   l'horizon! Nous sommes presque arrivés ! Regardez Morgane !

Talwyn ne pouvait s'empêcher de repenser à ce long et pénible voyage, dans le froid et la neige,qui les avait conduites elle et sa jeune maitresse Morgane, de la lointaine citadelle de Tintagel au château de Camelot, escortées par quatre chevaliers que le Roi Uther  Pendragon avait mandatés pour la circonstance. Elle repensait à la peur qu'elle avait ressentie lorsqu'ils avaient été attaqués, à l'atmosphère étrange qui avait entouré ce trajet, un curieux voyage semé d'embûches dont elle pensait ne jamais revenir vivante.  Au loin, la citadelle de Camelot s'offrait à leurs yeux, belle, majestueuse, imposante! Morgane et elle allaient finalement arriver saines et sauves et seraient désormais en sécurité à Camelot.

La jeune Morgane était bien pâle, plus que d'ordinaire, pâle comme la neige qui recouvrait le paysage et sa longue chevelure sombre accentuait la tristesse de son regard gris clair. Elle n'avait prononcé la moindre parole depuis leur départ de Tintagel, et les tentatives de réconfort de sa suivante n'y faisaient rien ! Depuis l'annonce de la mort de son père, une semaine auparavant, la terre s'était dérobée sous ses pieds, son monde s'était écroulé ! Son père,son héros, l'amour de sa vie et l'unique parent qui lui restait, l'avait laissée seule au monde. Gorlois, seigneur de Tintagel et chevalier au service du Roi Uther dont il était l'ami, avait perdu la vie quelque part sur un champs de bataille, dans une lointaine contrée dont on avait déjà oublié le nom, mort pour la gloire et la folie des hommes. Et cela Morgane ne pouvait le supporter ! Et pour ajouter à sa peine, il fallait maintenant qu'elle oublie cette vie qu'elle aimait tant, qu'elle quitte cette cité où elle se sentait libre et en sécurité, qu'elle aille vivre dans un pays étranger, peuplé d'inconnus, sous la responsabilité d'un homme qu'elle connaissait à peine et dont elle savait seulement qu'il était le Roi! D'ordinaire si douce et enjouée, la jeune Morgane avait changé, son coeur était à présent empli de colère et de peur. Elle aurait voulu que ce voyage ne finisse jamais, qu'elle n'arrive jamais à destination : mais Camelot était là, bien réelle devant ses yeux.

- Morgane, chère enfant, n'ayez crainte ! Tout se passera bien, vous verrez ! Réconforta Talwyn en voyant le visage inquiet de sa maîtresse. Vous n'êtes pas seule : je serai toujours auprès de vous et sachez que votre père vous accompagnera toujours dans vos pensées.
Mais ces paroles n'eurent pas sur Morgane  l'effet escompté, celle-­ci resta muette sans le moindre regard pour Talwyn, comme si elle n'avait pas entendu et que son esprit était ailleurs.

La nuit était tombée depuis deux bonnes heures, lorsque le convoi arriva dans la grande cour du château de Camelot et s'arrêta devant l'escalier du château : un des chevaliers aida Morgane, puis Talwyn à descendre de leur chariot et les accompagna ensuite jusqu'à la salle du trône. Les trois autres chevaliers emboitèrent leurs pas. Lorsque la grande porte   s'ouvrit, Morgane eût un instant un mouvement de recul : cette salle était impressionnante, elle n'avait jamais rien vu de tel ! Tout au fond de la salle se tenaient plusieurs personnes dont le Roi. Alors qu'ils avançaient tous d'un pas assez lent vers le Roi, le chevalier qui les précédait les pria d'attendre un instant tandis qu'il accéléra le pas.

-­ Majesté ...! s'écria le chevalier en s'inclinant devant le Roi.
­- Messire Garad, je commençais à m'inquiéter ! Qu'est­-ce qui vous a donc tant retardés ? reprocha presque le Roi Uther. Est­-ce le mauvais temps ?
­- Oui Sire, ...mais pas seulement...
­- Que voulez-­vous dire ? Expliquez­-vous ! Interrompit le roi, impatient.

Le chevalier Garad raconta alors au Roi qu'ils avaient été attaqués par des bandits puis par une curieuse meute de loups qui avait disparue comme par enchantement. Il rajouta pour rassuré le Roi qu'il n'y avait eu aucun blessé.
­- Sorcellerie ? Lâcha Uther soudain inquiet.
­- Je ne saurais dire..., dit le chevalier Garad qui ne voulait pas s'aventurer sur le terrain de la magie avec le roi, connaissant la haine qu'éprouvait son souverain pour ce genre de pratiques.
Après un instant, Uther reprit, comme pour chasser les idées noires qui envahissaient sa tête à chaque fois que le nom sorcellerie était prononcé:
­- Bien, je vous remercie Messire Garad, s'écria le roi. Vous pouvez disposer à présent !

Le roi s'approcha ensuite avec empressement de la jeune Morgane qui attendait au milieu de la salle.
­- Morgane ! Finalement, vous êtes là. vous devez être épuisée, chère enfant.
Il se pencha alors vers elle :
­- Le voyage a du être bien pénible,reprit-­il. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, je suis le Roi Uther. J'étais l'ami de votre père.
Morgane inclina timidement la tête en guise de respect mais ne répondit pas. Il prit alors  la main de la jeune fille dans la sienne pour la rassurer.
­- Je sais à quel point ces moments doivent être difficiles pour vous !... J'ai autrefois fait une promesse à votre père : celle de prendre soin de vous et de vous protéger ! Je vous promets que vous ne manquerez de rien ici !
­- Si !... mon père me manquera ! Lança-­t­-elle sèchement.
Le roi fut un peu surpris par la vive réaction de sa jeune protégée mais il pouvait comprendre son trouble.
­ - Je ferai tout mon possible pour vous rendre le sourire ! Promit le roi.
 Un large sourire éclairait désormais le visage du roi :
­ - Mais laissez-­moi vous présenter mon fils, Le Prince Arthur, déclara-­t­-il en faisant signe à son fils d'avancer. Il était tellement impatient de vous connaître, que je lui ai permis de veiller pour attendre votre venue.

Les enfants se saluèrent timidement. Arthur était un peu plus jeune que Morgane, il avait  presque neuf ans. Elevé par son père, orphelin de mère à la naissance, il pouvait mieux que quiconque comprendre la peine de Morgane. Et il voyait en elle un espoir,une personne capable d'égayer le quotidien bien morose d'héritier du trône.
­- Ce château est bien grand, c'est un monde encore inconnu pour vous !... c'est pourquoi mon fils se fera un plaisir de vous servir de guide ! N'est-­ce pas Arthur ?
­- Oui Père !, répondit­-il avec un petit sourire malicieux, en pensant que c'était là un excellent moyen de faire connaissance avec la jolie Morgane.

Le Roi fit alors conduire Morgane dans ses nouveaux appartements.

************

Lorsque Morgane se réveilla peu après l'aube, après une courte nuit, elle fut un instant décontenancée par tout ce qui l'entourait : tout lui paraissait si étrange, si différent : ses nouveaux appartements étaient si grands, les meubles si richement décorés. Elle remarqua toute une collection de fioles à parfum posées sur une coiffeuse, des bijoux merveilleux dans un coffret et des robes toutes plus somptueuses les unes que les autres soigneusement rangées dans les armoires. A l'évidence, elle n'était plus à Tintagel : même si sa vie d'avant était loin d'être misérable, elle était impressionnée par tant de richesses. Tout allait être bien différent à Camelot.

Elle se dirigea vers la fenêtre et son regard se perdit dans la blancheur du paysage enneigé qui s'étendait jusqu'à l'horizon.
­- Morgane... il est tant de vous préparer, s'écria Talwyn en entrant dans la pièce.  C'est un grand jour, vous allez être présentée à la Cour.
Toujours postée devant la fenêtre, Morgane répondit sèchement :
­- Et si je ne le souhaite pas ?
Se rapprochant de Morgane, Talwyn déclara d'une voix douce mais ferme :
­ -Je crains, chère enfant, que vous vous n'ayez guère le choix ! ...Mais dîtes­-moi est­-ce si pénible que cela ? Regarder autour de vous, Morgane, je sais que toutes ces choses ne peuvent pallier à l'absence de votre père, ni vous rendre son amour, mais vous n'avez pas le droit d'être ingrate ! Qui sait où vous seriez aujourd'hui si le roi ne vous avait pas recueillie !

Au fond de son âme, Morgane savait que sa suivante avait raison, mais elle avait encore du mal à accepter que sa vie ne serait plus jamais la même. Elle ne répondit pas à Talwyn et se contenta de prononcer avec une certaine amertume et froideur en s'éloignant lentement de la fenêtre :
­- Cette cité est bien laide avec toute cette neige !
­ -Je ne trouve pas, au contraire ! Répondit Talwyn, en jetant un oeil par la fenêtre, intriguée par la réflexion de sa maîtresse.
Puis en découvrant le paysage qui s'offrait à sa vue, elle s'écria avec effroi :
­- Morgane ?...la  neige ? Qu'est­-ce que...
Talwyn ne trouva pas ses mots : ce qu'elle venait de voir dépassait l'entendement.   Toute la  neige qui recouvrait pourtant en abondance la cité de Camelot venait de disparaître en un instant devant ses yeux.
Etait­-ce possible que de la neige puisse fondre si rapidement, ? Elle n'arrivait pas à le comprendre. Soudain, elle fit le rapprochement entre ce qui venait de se passer et la réflexion étrange de l'enfant.
­- Est­-ce vous Morgane, qui... Oh ! Mon Dieu !...
Elle ne put finir sa phrase, elle avait compris. Elle regardait maintenant sa maîtresse avec un regard intrigué, presque apeuré : Morgane avait des pouvoirs, des pouvoirs magiques,  c'était évident ! Elle se  souvenait maintenant de l'attaque de ces loups si étranges la nuit précédente : certainement l'oeuvre de Morgane qui les avaient fait apparaître !
­- Et bien Talwyn, qu'est­-ce que tu fais ? Je dois me préparer, s'écria la jeune Morgane qui semblait ne pas avoir prêter attention aux remarques de sa servante.

Soudain, le son grave du tocsin se mit à retentir dans toute la cité.

************

Morgane avait choisi de porter une sobre mais élégante robe, d'un bleu presque gris, assortie à ses yeux. Sa servante finissait d'apporter les dernières touches à sa coiffure, lorsqu'un garde frappa à la porte et en entra dans la chambre en s'inclinant respectueusement :
­- Le roi vous prie de bien vouloir rester dans vos appartements, jusqu'à nouvel ordre !  déclara-­t-­il solennellement.
­- Pourquoi donc ? Rétorqua Morgane un peu irritée.
­- Des faits étranges se sont produits à Camelot, on recherche l'auteur de ces faits !
­ -Ah vous parlez de la neige ? L'usage de la magie est donc réellement un crime dans ce royaume! déclara Morgane avec une pointe d'ironie.

Le garde la salua et se retira prestement.
­- Morgane, vous ne devriez pas dire de telles choses ! Pas à Camelot ! Vous devriez savoir combien Uther est réfractaire à toute forme de magie ! S'inquièta soudain Talwyn, qui n'osait demander à sa maîtresse si celle­-ci était consciente de posséder des pouvoirs magiques.
­- Je n'ai pas peur de lui ! répondit Morgane.
­- Vous devriez pourtant ! songea Talwyn  dans sa tête!
­- Consignée dans mes appartements ! Le premier jour ! Quel mal ai­-je donc fait ? Demanda Morgane incrédule.
­- C'est pour mieux vous protéger !
­- C'est pour mieux m'apprivoiser, tu veux dire !
Talwyn esquissa un timide sourire, mais elle savait au fond d'elle­-même qu'avec sa magie, Morgane serait bientôt en danger auprès de ce roi déterminé à éradiquer de son royaume toute forme de magie. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui se passerait si Morgane n'arrivait pas très vite à contrôler ses pouvoirs. Mais que pouvait­-elle faire pour aider sa jeune maîtresse.
­- Ordre du Roi ou pas, je ne tiens pas à rester dans cette chambre ! Je ne suis pas sa prisonnière !
­- Morgane qu'allez-­vous faire ? Vous ne pouvez pas désobéir aux ordres du Roi ! Reprocha-t-elle vivement.
N'écoutant pas les reproches de Talwyn, Morgane sortit de ses appartements d'un pas décidé en laissant la pauvre servante impuissante.

Morgane n'avait qu'une idée en tête : sortir de ce château. Et pour ce faire, elle avait besoin d'aide : celle du Prince. Elle savait que les appartements du Prince Arthur se   trouvaient non loin des siens et qu'elle les trouverait aisément. Effectivement, elle n'eut aucun mal à éviter les gardes faisant leur ronde et à rejoindre rapidement les appartements d'Arthur. Elle pénétra brusquement dans la pièce sans frapper et se retrouva
bien vite face au jeune Prince, qui, surpris, resta immobile devant elle, les yeux écarquillés :
­- Morgane ? Finit-­il par dire.
­- Vous m'avez promis une visite, hier soir... Et bien il est temps de tenir votre promesse.
­- J'en serai ravi... mais mon père a interdit toute sortie !
­- A vous aussi ?! remarqua Morgane.
­- C'est à cause de ce qu'il s'est passé tout à l'heure ! Mon père pense qu'un sorcier a jeté un sort sur Camelot !
Morgane, pour essayer de défier le Prince, demanda :
­- Et vous suivez toujours les ordres de votre père ?
­- Certainement, c'est mon devoir... il est mon père mais aussi le Roi !, répondit le jeune Prince étonné par tant de spontanéité et de provocation de la part d'une jeune fille. Je me dois de lui obéir !
­- Alors tant pis pour vous ! s'écria Morgane en se dirigeant vers la porte. J'irai donc seule !
­- Où allez-­vous ?
­- J'étouffe ici ! Je veux sortir de ces murs !
­- Mais vous ne pouvez pas...
­- J'ai cru que vous, au moins, vous m'aideriez ...Mais restez donc là !  Et vous irez expliquer à votre père que vous m'avez laissé partir, dit Morgane par pure provocation en s'enfuyant de la chambre.
Pendant un instant le jeune Arthur ne sut que faire : devait­-il prévenir son père, devait­-il   la suivre ?
Finalement il se décida :
­- Attendez ! Cria­-t-­il en sortant précipitamment de la pièce pour rattraper la jeune Morgane.

Morgane se mit à courir dans les couloirs en essayant d'éviter de se faire remarquer. Arthur la suivait à une certaine distance. Et ils se retrouvèrent bien vit à l'extérieur, puis dans la ville basse, sans s'être rendu compte que les gardes avaient remarqué leur fuite et avaient déjà donné l'alerte.
Pour la seconde fois de la journée, le tocsin retentit.
Morgane, arrêta sa course, et se rendit compte que les gardes allaient bientôt l'encercler. Elle regretta bien vite sa fuite et elle pensait maintenant que les conséquences allaient lui coûter cher. Son premier jour à Camelot elle n'allait pas l'oublier de si tôt. Alors que les  gardes se rapprochaient inexorablement d'elle, Morgane restait immobile, devant la porte d'une modeste habitation. Elle ferma les yeux.

Brusquement, un vent violent se leva : de violentes bourrasques de plus en plus fortes   soulevaient la poussière et divers objet. Les gens commençaient à fuir dans toutes les directions à la recherche d'un abri. Cette tempête semblait tout ravager sur son passage ! Mais Morgane ne bougeait pas. Encore une fois il semblait qu'elle utilisait ses pouvoirs magiques, sans s'en rendre compte, pour exprimer des sentiments de frustration qui semblaient avoir envahis tout son être.

Soudain, Morgane sentit qu'on la tirait en arrière par le bras ; l'instant d'après, elle se retrouva à l'intérieur de l'habitation devant laquelle elle se trouvait. Elle se retourna. Devant elle se trouvait une jeune fille presque du même âge qu'elle, vêtue simplement. Celle­-ci remarqua en regardant au dehors:
­- C'est étrange, la tempête est déjà passée... Pourquoi restiez­-vous dehors sans bouger ? Demanda-t­-elle intriguée. C'était dangereux !
Morgane dévisageait cette inconnue et ne sut que répondre.
­- Vous êtes Morgane, n'est­-ce pas ?
­- Comment le sais-­tu ? S'étonna celle-­ci.
­Toute la cité parle de votre arrivée à Camelot ! Et je ne vous avais jamais vu avant ! J'ai supposé que c'était vous !... Je m'appelle Guenièvre, dit­-elle avec un petit sourire.
­- Merci Guenièvre !... Mais je ne veux pas te créer d'ennuis !... Les gardes dehors, ils sont là pour moi !

Elle n'eût pas le temps de finir ses explications que déjà les gardes royaux étaient à la porte de la maison, accompagnés du Prince Arthur qu'ils avaient retrouvés un peu plus haut dans la ruelle.
Les deux enfants furent alors conduits devant le Roi, furieux comme jamais. Le jeune Prince avait bien tenté, fièrement, de prendre la défense de Morgane, en expliquant que tout était sa faute. Mais rien ne put atténuer les réprimandes du Roi envers eux. Arthur savait que son père avait dû avoir bien peur de les perdre tous les  deux et comprenait sa colère. Quant à Morgane, elle savait maintenant grâce au geste chevaleresque d'Arthur,
qu'elle avait un allié à Camelot.

************

Un peu plus tard dans l'après­-midi, Morgane devait être présentée à la Cour et au peuple de Camelot. Uther tenait absolument à ce que l'arrivée de la jeune Morgane soit officialisée par une cérémonie.
Morgane n'avait elle aucune envie d'être au centre de l'attention et aurait de loin préféré qu'on la laissa seule. Mais elle n'avait guère le choix. Et après les évènements de la fin de la matinée, elle devait se tenir tranquille.

La cérémonie se déroulait sans encombre. Le Roi, Morgane et une partie de la Cour se tenaient sur le balcon qui surplombait la grande place de la citadelle où s'était rassemblé le peuple. Le Roi Uther s'adressait à la population. Morgane, accompagnée de sa servante Talwyn, semblait ne pas écouter le Roi. Elle fixait avec insistance un oiseau de proie qui tournoyait dans le ciel de Camelot au dessus de la place. Cela semblait la fasciner bien plus que les paroles d'Uther. Elle paraissait perdue dans un rêve. Tout à coup, une parole du discours du Roi la ramena brutalement à la réalité :
­- ...c'est pourquoi, j'ai l'immense honneur, de vous présenter ma pupille, Dame Morgane...

Au son de la parole « pupille »,le sang de Morgane se glaça subitement : elle frissonna d'effroi. Elle réalisa soudainement que son destin était scellé, elle se sentait prisonnière, enfermée dans un monde dont elle ne pourrait plus jamais s'échapper. Pour elle, c'était comme si son père mourrait une seconde fois. Sa tête bourdonnait, ses mains tremblaient, elle avait du mal à respirer.
L'oiseau de proie qu'elle n'avait cessé de fixer se rapprochait maintenant d'elle et de la foule, suivi bientôt par d'autres. Des dizaines d'oiseaux fonçaient sur la foule dans un vacarme assourdissant. La foule se dispersa dans des cris d'horreur.
Morgane poussa un hurlement d'effroi et finit par s'évanouir dans les bras de Talwyn.   Puis, comme par enchantement les oiseaux disparurent comme ils étaient venus.
­- Cette fois c'en est trop, hurla le Roi Uther. Il faut trouver ce sorcier !

Morgane, toujours inconsciente fut ramenée dans sa chambre. Gaius, le médecin de la Cour l'examina et lui administra un léger sédatif pour qu'elle puisse se reposer.
Lorsque le médecin et le Roi s'en allèrent,Talwyn, resta auprès de sa maîtresse endormie.
­- Ma pauvre Morgane... je crains que ce ne soit que le début !  Murmura-t­-elle, émue. Je ne connais pas la magie et  je ne sais comment vous aider...
­- Moi je le sais ! S'écria tout à coup une jeune femme blonde qui sortit de derrière un rideau.
­- Qui êtes­-vous ? sursauta Talwyn en se levant d'un bond du rebord du lit où elle était assise.

La jeune femme s'approcha alors de la servante et prononça avec calme :
­- Mon nom est Morgause ! Je suis la soeur de Morgane.
­- Que lui voulez-­vous ? demanda Talwyn, voulant s'interposer.
­- Je veux la sauver ! Déclara Morgause avec assurance. La sauver d'une mort certaine ! Si Uther s'aperçoit de ses pouvoirs, il la fera exécuter !
Talwyn ne savait si elle pouvait faire confiance à cette femme sortie de nulle part mais elle vit pourtant en elle, un possible espoir de sauver Morgane.

­- Je suis une sorcière, comme ma jeune soeur, continua Morgause. Lorsque Morgane a fait  usage de la magie, j'ai ressenti son pouvoir et j'ai su que c'était un appel à l'aide et qu'elle était en danger.
­ - Emmenez-­là loin d'ici ! Je vous en prie !
­- Je ne peux pas l'emmener... son destin est lié à celui de Camelot ! Elle doit rester ici !
­- Elle est perdue alors ! Se résigna Talwyn.
­- Non ! Affirma Morgause. Je vais brider ses pouvoirs. Et puisque tu sembles entièrement  dévouée à ta maîtresse, tu vas, toi aussi, jouer un rôle important !
­- Comment ?

Talwyn n'eut pas le temps d'entendre la réponse. Morgause lui jeta un sort : une formule magique qui allait lui faire avouer, plus tard, qu'elle, la servante de Morgane, était seule responsable des évènements magiques survenus dans la journée. Morgause savait qu'elle serait jugée puis condamnée à mort sous l'accusation de sorcellerie. Alors, Morgane serait sauvée.
Une fois le sort contre la servante jeté, Morgause s'approcha de Morgane, toujours endormie et murmura avec émotion :
­- Ma soeur, un jour on se retrouvera, je te le promets ! Mais pour l'instant, je dois mettre en sommeil tes pouvoirs, pour ton bien... Tu ne te souviendras de rien et dans quelques années, lorsque tu seras prête, tes pouvoirs réapparaitront... et tu pourras accomplir ton destin.
Après avoir donné un baiser sur le front de sa soeur,elle commença à réciter la formule :
­- Hic beban on sleppe...

Le plan de Morgause fonctionna parfaitement : Morgane ne sut pas qu'elle possédait des pouvoirs magiques et crut, comme le Roi et tout Camelot que sa servante Talwyn était une sorcière. Celle­-ci fut exécutée, devant ses yeux...Mais Morgane fut sauvée.


************


« Nouveau peuple d'Albion,  je vous remercie d'avoir écouté ce récit. Et maintenant vous savez ! Ah ah La douce et fragile Morgane... Laissez­-moi rire ! La vraie nature de la  sorcière était simplement endormie. Mais son destin était bel et bien écrit : il ne pouvait en être autrement.

Tout était en place pour qu'un jour, la sorcière Morgane devienne, en retrouvant ses pouvoirs, le fléau de Camelot. Et Albion serait alors perdue !

Que pouvais­-je faire, moi, Kilgharah, emprisonné dans ma grotte ? Rien, sinon attendre !
Attendre avec patience la venue du seul espoir de Camelot et d'Albion : un jeune magicien prénommé... Merlin ! 
Mais ceci est une autre histoire !»

 

Auteur : Blackadder (révélé à la fin du concours)

Ecrit par Locksley 
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CastleBeck, Avant-hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Sonmi451, Aujourd'hui à 12:03

Merci par avance à tout ceux qui voteront dans préférence, j'aimerais changer le design de Gilmore Girls mais ça dépend que de vous.

choup37, Aujourd'hui à 12:56

Effectivement, beaucoup de designs vous attendent dans préférences, on a besoin de vos votes

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