DANS LES PLAINES DE DENARIA :
Une personne tire une charrette. Une patrouille, composée de Léon, Elyan, Montaigu et Bertrand, s’approche de la charrette.
Léon : Halte ! Restez où vous êtes !
La personne qui tire la charrette s’arrête et pose la charrette.
Léon : Où allez-vous ?
??? : Vers les mers de Méridor.
Léon : Qui est dans cette charrette ?
Léon fait signe aux autres chevaliers de s’approcher. La personne qui tirait la charrette se retourne. C’est Morgane.
Léon : Dame Morgane !
Morgane fait usage de la magie pour projeter Bertrand, Montaigu et Léon à terre. Elyan dégaine son épée mais il n’a rien le temps de faire avant que Morgane le projette à terre lui aussi. Alors que tous les chevaliers sont étendus, inconscients, Morgane retourne vers la charrette et soulève le drap qui recouvre une autre personne.
Morgane : Tout va bien ?
Morgause : Oui, merci ma sœur. Mais dépêchons-nous. La nuit ne va pas tarder, et nous avons une longue route devant nous.
A ce moment, Morgause se tourne vers Morgane, on peut découvrir une grande cicatrice sur le côté droit de sa figure, causée par Merlin lors de leur dernier affrontement.
GENERIQUE
A CAMELOT :
Merlin court dans la cour de Camelot, il passe entre des chevaliers, monte les escaliers et passe de justesse sous une guirlande.
Merlin : Désolé !
Il continue son chemin jusqu’aux cuisines. Il se fait bousculer par un homme puis une servante passe à côté de lui avec un plateau rempli de nourriture. Merlin en profite pour voler un morceau. La cuisinière le voit.
Cuisinière : Qu’est-ce que tu fais dans ma cuisine ?
Merlin : Euh… la chemise du Prince doit….
Pui il se retourne en direction de la chemise blanche.
Cuisinière : Ne touche pas à la nourriture avec tes mains sales, tu entends ?!
Merlin va décrocher la chemise. En faisant cela, il découvre un crochet. Il lève la tête pour voir d’où vient ce crochet et découvre Gauvain et Perceval. Gauvain lui fait signe de se taire. Merlin sourit et vérifie que personne ne le regarde puis il accroche un poulet au crochet. Il fait signe aux deux chevaliers de lever le crochet.
Merlin : Ohohoh !
Cuisinière : Eh !
Merlin rigole et poursuit sa route. Il évite tant bien que mal les serviteurs pour éviter de tacher la chemise toute blanche et toute propre. Mais il tourne la tête et ne voit pas un serviteur avec une cruche de vin. Ils se heurtent et la cruche se renverse sur la chemise. Merlin ramasse la chemise et regarde les dégâts.
Lancelot : Tu pourrais essayer le sel.
Lancelot arrive. Il porte des épées sur son épaule.
Merlin : Arthur va me tuer sans pitié.
Lancelot : Montre-moi les dégâts. Lancelot regarde la chemise et sourit. Oh, tu risques d’être torturé, Merlin.
Lancelot tape sur l’épaule de Merlin et commence à s’éloigner.
Merlin : Il la veut pour ce soir.
Lancelot : Un homme qui a tes talents devrait pouvoir se débrouiller.
Lancelot prend un air de connivence. Merlin regarde aux alentours.
Merlin : Forwinoa.
Lancelot se retourne. Merlin lui montre la chemise redevenue blanche. Lancelot écarte les bras d’un air « eh ben voilà ». Puis Merlin arrive essoufflé dans la chambre d’Arthur, qui est occupé à rédiger un discours. Il est debout et porte déjà une chemise.
Merlin : Vous êtes vêtus.
Arthur : Oui Merlin, j’étais très bien sans toi.
Arthur se retourne et Merlin découvre qu’une partie de sa chemise n’est pas bien passée dans sa ceinture, dans son dos. Il rigole.
Merlin : Etes-vous sûr de cela ?
Arthur : Je te demande pardon ?
Merlin : Il se trouve que vous… Mais ce qui compte…
Arthur : Merlin, je m’efforce d’écrire un discours !
Merlin : Voulez-vous de l’aide ?
Arthur : Naann.
Merlin : Je peux déchirer cela alors ? J’ai passé la nuit à travailler dessus.
Il montre un parchemin. Arthur tend la main d’un air agacé et Merlin lui donne le parchemin. Le Prince parcourt le parchemin des yeux et est impressionné. Il renifle.
Merlin : Qu’en pensez-vous ?
Arthur : Il faut le polir.
Merlin : Très bien, Je l’ajouterai à la liste.
Arthur : Il balance sa feuille. Merlin ils ne sont pas nombreux les serviteurs qui ont la chance d’écrire le discours d’un Prince. Me dire merci tu as peur que ça ne t’étouffe ?!
Merlin prend des vêtements du Prince et s’en va en jetant un regard moqueur à Arthur, qui sourit puis balance sa plume.
DANS LA FORET :
Morgane et Morgause s’avancent vers un lac.
Morgause : L’île fortunée, Morgane.
On voit une forteresse entourée d’un lac et de brume. Morgane aide Morgause à s’avancer vers un ponton, où se trouvent un vieil homme et sa barque. Le vieillard tend la main et Morgause lui donne une pièce.
Morgause : Vous savez où nous voulons aller.
La barque, avec Morgause, Morgane et le vieil homme dedan, se met en route.
A CAMELOT, DANS LA CHAMBRE DU ROI :
Uther repose son verre sur la table en tremblant. Il est assis sur une chaise et a une couverture sur lui. Guenièvre entre dans la pièce et soupire. Elle s’approche du Roi alors qu’il se réadosse sur sa chaise.
Guenièvre : Vous ne mangez pas, Sire ? Sire ?
Uther détourne la tête. Guenièvre prend le plateau encore rempli de nourriture alors que Gaïus entre à son tour dans la chambre du Roi.
Guenièvre : Rien ne semble améliorer sa condition.
Gaïus : Cette potion n’y changera rien, mais elle lui apportera la paix de l’âme.
Guenièvre : Cela fait un an, que Morgane l’a trahi.
Gaïus : Il a eu le cœur brisé. Il a perdu le goût de vivre. Guenièvre commence à s’éloigner. Tu te joindras à nous lors des réjouissances ?
Guenièvre : J’en doute fort, je tiens à rester avec le Roi.
Gaïus : Tu prends grand soin de lui, Guenièvre.
Guenièvre : je ne le fais pas pour lui, je le fais pour Arthur.
Puis elle sortit de la chambre. Pendant ce temps, Léon et Elyan rentrent à Camelot au galop. Ils s’entretiennent avec Arthur.
Léon : Mes rapports sont véridiques, Sire. Nous avons rattrapé Morgane dans les plaines de Denaria.
Arthur : Elle était seule ?
Elyan : Sûrement pas, non.
Arthur : Elle était avec Morgause.
Elyan : Nul ne peut en être sûr.
??? : Vers où allait Morgane, le savez-vous ?
Léon : Vers les mers de Méridor.
Gaïus : Sur l’île fortunée.
??? : J’enverrai de patrouilles demain dès l’aube.
Arthur : Merci Agravain.
Léon : Sire, sachez que ses pouvoirs ont grandi. Messire Bertrand et Messire Montaigu sont morts tous les deux.
Arthur : Tenez-moi au courant de ce qu’il se passe.
Léon et Elyan s’inclinent puis sortent de la salle du Trône, suivis des autres gens présents. Seuls Arthur et Agravain restent.
Arthur : Rien pendant des mois, pourquoi maintenant ?
Agravain : Nous savions qu’elle sortirait un jour de sa tanière. Aujourd’hui, demain, quelle importance ? On ne doit pas vivre dans la peur. Le royaume de Camelot est fort. Si Morgane décidait d’agir, nous pourrons l’affronter.
Arthur : Vous avez raison, en effet. J’ignore ce que j’aurais fait, ces derniers mois, sans vous. Merci mon oncle.
Agravain : J’ai fait une promesse à votre mère, je serai toujours là pour vous.
Pendant ce temps, Morgane et Morgause arrivent à l’île fortunée, où se trouvent des vouivres. Le soir, des réjouissances ont lieu. Le Prince prononce le discours que Merlin a fait.
Arthur : Saint Noween, c’est l’époque de l’année où nous nous sentons plus proche de l’esprit de nos ancêtres, et c’est le moment de nous souvenir de ceux que nous avons perdu et d’honorer leur mémoire.
DANS L’ILE FORTUNEE :
Morgane et Morgause arrivent dans une salle où se trouve une table.
Morgause : L’heure de Saint Noween va bientôt sonner, dépêchons-nous.
Morgane : Arrête, je t’en conjure.
Morgause : Ma sœur. N’oublies pas ce que je t’ai dit. C’est l’unique moyen. Ce que tu t’apprêtes à faire aura une influence sur tous, y compris sur toi. Mais plus important encore, cela nous permettra de mettre nos ennemis à genoux ! Tu dois être forte, n’oublies jamais cela.
En disant cela, Morgause et Morgane s’étaient avancées jusqu’à la table. Morgause tend un poignard à Morgane.
Morgause : N’aie pas peur, ma sœur.
Morgane prend le poignard, attristée, et Morgause va s’asseoir sur la table.
Morgause : Je n’ai plus rien à faire en ce monde. Je ne regrette plus rien à présent. De grâce, je veux que ma mort soit l’un des présents que je te ferai.
Morgause se laisse tomber sur la table.
A CAMELOT :
Arthur : A notre Roi.
Les cloches sonnent minuit. Tout le monde se lève.
SUR L’ILE FORTUNEE :
Morgane : Ga lele ofu suase. Penghastun befeste inpe. Li se beost tu penle onenuna. Ogone durna.
Morgane pleure et abaisse son poignard, qui tue Morgause grâce à la magie.
A CAMELOT :
Au même moment où Morgane tue Morgause, Merlin ressent un vide dans l’atmosphère.
Tout le monde, sauf Merlin : A notre Roi ! A notre Roi !
Merlin entend des voix crier. Les chevaliers trinquent. Merlin est comme pétrifié. Pendant ce temps, Morgane est projetée en arrière. Puis Merlin voit une vieille femme au milieu de la salle. Les autres continuent les réjouissances, ils ne la voient pas. La femme porte des vêtements foncés et vieux et a un bâton.
Femme : Emrys. Emrys. Emrys.
Merlin est toujours pétrifié. Puis il laisse tomber sa cruche, ce qui lui vaut le regard de tout le monde. Puis il tombe à terre. Lancelot court vers lui, tandis qu’Arthur prend un air agacé et ne se soucie même pas de ce qui a pu lui arriver. Merlin grelotte.
SUR L’ILE FORTUNEE :
Une main effleure le visage de Morgane afin de la réveiller. Morgane se relève et aperçoit une déchirure au-dessus de la table et la même femme que Merlin a vue juste avant de s’évanouir.
Morgane : Qui êtes-vous ?
Femme : Je suis la Caellix, la gardienne du monde spirituel. Tu as déchiré le voile qui sépare les deux mondes.
Morgane regarde partout autour d’elle, affolée, elle entend des voix criers, les même que celle que Merlin avait entendues.
Caellix : Le doruka. Ce sont les voix des morts, mon enfant. Elles sont innombrables, comme eux.
Morgane continue à regarder autour d’elle, encore plus affolée.
Caellix : Tu as raison d’avoir peur. Tes ennemis vont maudire ce jour et la destruction qu’il apportera, fais preuve de prudence. Déchirer le voile qui sépare les deux mondes a engendré un nouveau monde. Tu ne seras pas seule à le traverser : celui qu’on nomme Emrys marchera dans ton ombre. Il est ton destin, mais il est aussi ta perte. Emrys.
A CAMELOT :
Merlin est allongé sur son lit par Lancelot.
Lancelot : Que s’est-il passé ?
Gaïus : Je n’en sais rien. Jamais encore je n’ai senti quelqu’un d’aussi froid.
Lancelot : Il n’est pas en danger ?
Gaïus : Pour stimuler sa circulation, j’ai besoin d’aubépine et de couvertures, beaucoup de couvertures !
Merlin continue de grelotter. Lancelot sort de la pièce pour aller chercher l’aubépine et les couvertures. A la nuit tombée, dans ses appartements, Gaïus prépare un médicament. Merlin sort de sa chambre, l’air hagard et une couverture sur le dos. Il va parler à Gaïus de sa vision.
Merlin : Quand elle a parlé, j’ai eu l’impression… que sa voix venait des entrailles de la terre. Son regard était triste, il y avait tant de peine dans ses yeux. Qui est-elle ?
Gaïus : La Caellix, la gardienne du monde spirituel.
Merlin : Pourquoi était-elle là ?
Gaïus : Elle est venue à minuit le soir de Saint Noween, à l’instant même où le voile qui sépare les mondes est le plus fin possible, cela ne peut pas être une coïncidence.
Merlin : Pourquoi suis-je le seul à l’avoir vu ?
Gaïus : Tu as un grand pouvoir, Merlin. Pour une personne qui a reçu de tels dons, ce genre de vision n’est pas rare.
Merlin : Vous faites erreur, ce n’était pas une vision. Elle avait qui j’étais : elle m’a appelé Emrys. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
Gaïus : Eh bien je l’ignore. Mais si quelqu’un a déchiré le voile qui sépare les mondes, alors que Dieu nous protège tous.
Le lendemain matin, dans la chambre d’Arthur, Merlin pose bruyamment le déjeuner du Prince sur la table.
Arthur : Mmh… Merlin !
Merlin continue à faire du bruit en ouvrant les rideaux pendant qu’Arthur s’étire.
Arthur : Merlin !
Merlin : Quoi ?
Arthur se met un oreiller sur la tête. Quelqu’un toque à la porte.
Arthur : Merlin !
Merlin : Ce n’est pas moi.
Arthur soulève l’oreiller et regarde en direction de sa porte. Léon entre précipitament dans la chambre.
Léon : Pardonnez-moi, Sire. Vous êtes attendu à la salle du Conseil, c’est une affaire de la plus grande urgence.
Arthur arrive dans la salle du Conseil. Agravain se retourne et va le voir.
Arhur : Que lui est-il arrivé ?
Agravain : Son village a été attaqué.
Arthur : Par qui ?
Agravain : Ce n’est pas très clair.
Une jeune femme se tient au milieu de tout le monde, en pleurs. Gaïus tente de la réconforter. Elle lève la tête en voyant le Prince devant elle.
Arthur : Quel est ton nom ?
Fille : Dreha.
Arthur : Dreha, je suis Arthur. Ne crains rien. Raconte-moi ce qu’il s’est passé.
Dreha : Ma mère… mon père et… ma jeune sœur ils sont…
Arthur : Calme-toi, calme-toi. Ils ont été attaqués ? Dreha acquiesce. Par qui ?
Dreha : Y avait personne, il y avait juste… des ombres.
Arthur : Tu n’as pas vu leurs visages ?
Dreha : Ils n’avaient pas de visages.
Arthur jette un regard à Gaïus. Soudain, Merlin sent une présence et entend crier derrière lui. Il se retourne mais ne voit rien.
Dreha : C’est vrai ce que je vous dis. Ils étaient là mais… ils n’étaient pas là. Ils bougeaient si vite et… et on aurait dit qu’ils n’étaient pas réels mais ils devaient l’être. J’ai entendu tout le monde hurler puis… plus rien, le silence, ils étaient… morts !
Arthur : Merci, merci Dreha.
Arthur confie Dreha, qui a repris ses sanglots, à Gaïus qui la serre dans ses bras, et se dirige vers Agravain.
Arthur : Où est ce village ?
Agravain : A Huden, c’est à l’est des montagnes blanches. C’est à une demi-journée de voyage d’ici.
Arthur : Nous partons tout de suite.
Merlin, Arthur, Agravain et quelques chevaliers sortent de la salle. Gaïus tient toujours Dreha dans ses bras. Arthur, Merlin,Perceval, Elyan, Léon, Lancelot et Gauvain quittent Camelot au galop. Dans la forêt ils marchent côte-à-côte, Merlin contre Arthur.
Arthur : Merlin, tu n’as rien emmené pour te rassurer ?
Merlin : Que voulez-vous dire ?
Arthur : Tu me rends nerveux.
Le cheval de Lancelot s’agite. Merlin sursaute.
Arthur : Ce n’est qu’un cheval.
Merlin : Peut-être qu’il sent quelque chose.
Arthur : Oui, que tu es une tête de mule.
Merlin : C’est moi qui vous l’ai dit.
Arthur : C’est vrai, tu as entièrement raison.
Les chevaliers et Merlin arrivent devant Huden. C’est désert, la seule marque de présence est de la cheminée.
Arthur : C’est trop calme.
Les chevaliers avancent prudemment dans le village, Arthur en tête. Les vêtements s’agitent dans le vent, rien ne bouge. Certains chevaliers ont dégainé leurs épées, prêts à intervenir, et regardent partout aux alentours, inquiets. La roue d’un chariot renversé tourne avec le vent. Soudain, une porte bouge. Les chevaliers s’arrêtent et la regardent, s’attendant à tout. Mais c’est une chèvre qui en sort précipitamment. Arthur se retourne pour faire comprendre aux autres de se séparer en groupes de 2. Lancelot fait signe à Merlin, qui est juste derrière lui, de venir. Elyan va avec Léon et Gauvain est avec Perceval. Lancelot et Merlin s’éloignent en direction d’une bergerie. Arthur reste seul au milieu, il surveille les alentours. Les allées sont jonchées de débris, de légumes. Soudain, on entends croquer. Les chevaliers, sauf Merlin et Lancelot, se retournent et pointent leurs épées sur Gauvain, sans le faire exprès, qui a croqué dans une pomme.
Gauvain : Désolé !
Léon : Venez !
Gauvain laisse tomber sa pomme. Tout le monde court dans la direction d’où venait le cri. Elyan et Léon sont dans une cabane. Elyan est agenouillé près d’un corps sans vie. A la vue des autres, Elyan se relève. Le corps et un homme qui a encore les yeux ouverts et le visage couvert de glace et pâle. Une femme se tient près de lui, dans le même état. En entendant crier, tout le monde se retourne, mais personne ne voit rien.
Arthur : Vous avez vu ?
Gauvain : Il est vrai que nous luttons contre des ombres !
Arthur : Suivez-moi.
Perceval et Gauvain sortent par une porte dehors, avec une torche enflammée, suivis d’Elyan, d’Arthur et de Léon. Merlin et Lancelot ont aussi une torche mais ils ne sont pas avec les autres. En arrivant près d’une étable, Merlin entend une porte claquer et décide de se séparer de Lancelot pour aller voir. L’étable est vide. Soudain, il entend du bruit derrière lui, dans un tas de foin. Il se rapproche, méfiant, mais ce sont des poules qui sortent du tas de foin et qui l’effraient. Merlin est soulagé, mais à ce moment-là il entend crier juste derrière lui. Il sent une présence, se retourne et aperçoit quelque chose de blanc se déplacer en criant. Cette chose sort par la porte. Merlin sort en courant et tente de suivre l’ombre, mais elle est trop rapide. Il arrive près de la forêt mais ne voit plus rien.
Merlin : Leot.
Une boule de lumière apparaît dans sa main, grâce à la magie. Mais il ne voit toujours rien. A ce moment-là, la boule de lumière faiblit puis s’éteint.
Merlin : Leot. Leot !
Mais la sphère ne réapparaît pas. Merlin commence à s’inquiéter. Il se retourne brusquement en entendant un cri mais rien. Les cris sont de plus en plus fréquents et de plus en plus forts. Ils viennent de tous les côtés. Une ombre sort précipitamment des arbres en criant et fonce à toute allure vers Merlin.
Merlin : Leo nu wons. Leo nu wons. Leo…
Mais ça ne marche pas. Merlin est impuissant et l’ombre se rapproche de plus en plus de lui. Lorsqu’elle est assez près, on aperçoit son visage : c’est un squelette mais on peut voire à travers. Mais une torche se dresse devant Merlin et fait fuir l’ombre. C’est Lancelot qui est arrivé juste à temps et qui agite sa torche devant Merlin pour faire reculer l’ombre.
Lancelot : Que s’est-il passé ?
Merlin : Mes pouvoirs… ils restent sans effet.
A e moment, les autres chevaliers arrivent en courant.
Perceval : Il y a quelque chose par ici.
Arthur : Vous l’avez vu ?
Lancelot : Elle s’est enfuie en voyant le feu.
Léon : Allons chercher les chevaux.
Merlin : On ne peut pas poursuivre… ou tuer cette créature.
Arthur : Allons-nous en d’ici.
Arthur tire Merlin en arrière puis les autres chevaliers retournent vers les chevaux en regardant derrière eux car les ombres continuent de crier. Ils s’en vont en courant.
A CAMELOT :
Dans la cour, des villageois courent vers le château alors que les cloches sonnent. Dans les couloirs, Guenièvre, avec une torche, court aussi, amenant des couvertures alors que les soldats transportent sur des brancards des personnes blessées.
Agravain : Guenièvre ! Préviens Gaïus : il y a d’autres victimes à la porte ouest.
Une ombre fait exploser la fenêtre et attaque un chevalier. Guenièvre se retourne juste à temps pour voir l’ombre traverser le corps du chevalier et celui-ci tomber à terre. Elle se cache le long des parois et, lorsque l’ombre la charge, elle l’éloigne avec la torche. Puis elle s’approche du chevalier et le retourne. Il a de la glace partout sur le visage. Du côté de la morgue, Gaïus couvre les corps avec de couvertures. Merlin et les chevaliers sont rentrés et Merlin va voir Gaïus.
Merlin : Gaïus.
Gaïus : Merlin ! Tu les a vues ? Merlin fait oui de la tête. Viens, aide-moi. Apporte-moi des couvertures. Merlin reste où il est, l’air de ne pas savoir quoi faire. Merlin ?
Merlin : Mes pouvoirs n’ont aucun effet sur ces ombres. J’ai essayé. Jamais je ne me suis senti aussi impuissant, aussi vulnérable que là. Quand il est venu vers moi j’ai ressenti cette impression de vide. Je ne pouvais plus respirer. J’ai peur Gaïus !
Gaïus : Merlin. Rassures-toi : tu n’es pas responsable de ce qui nous arrive.
DANS LA CHAMBRE DU PRINCE :
Agravain : 50 personnes sont mortes, plus peut-être, dans la ville basse surtout.
Arthur : Et nous ne pouvons pas les combattre.
Agravain : Non. Nos seules armes sont des torches, et la lumière les repousse mais ne les tue pas.
Arthur : Qu’est-ce que c’est ?
Gaïus : C’est le doruka, les esprits des morts Sire. La nuit de Saint Noween, à l’époque de l’Ancienne Religion, la grande prêtresse avait coutume d’offrir une vie en sacrifice et de les relâcher.
Agravain : Mais qui ferait cela aujourd’hui ?
Gaïus : Morgane.
Arthur : Vous l’en croyez capable ?
Gaïus : Nous savons qu’elle se rendait sur l’île fortunée.
Arthur : Comment vaincre ces créatures ?
Gaïus : Je l’ignore, Sire. Nul mortel n’a survécu à leur contact à ce jour.
Le soir, Merlin allume des bougies dans la chambre du Prince lorsqu’il entend le doruka. Il se retourne et fait tomber une bougie qui roule en direction du rideau et du cri. Merlin regarde Arthur.
Merlin : J’ai cru voir une ombre.
Arthur : L’ombre d’une araignée ?!
Merlin hésite à aller ramasser la bougie. Arthur se rapproche.
Arthur : Ramasse-la.
Merlin s’accroupit mais se relève, indécis. Arthur regarde la bougie et le rideau, étonné. Il ne voit rien.
Arthur : Veux-tu que j’appelle une servante pour t’aider ?
Merlin : Il n’y a rien de drôle.
Arthur : J’y vais.
Arthur se dirige vers le rideau et sort son épée. Merlin s’inquiète. Arthur ouvre le rideau. Il n’y a rien. Merlin soupire, soulagé.
Arthur : Tu vois Merlin, j’pourrai jamais être comme toi. Je ne pourrai jamais me montrer aussi faible de caractère.
Merlin : Oh, on est vraiment différents. Je ne pourrais jamais ne pas avoir de cœur.
Arthur : Quoi ?
Merlin : Bon d’accord. De délicatesse.
Arthur : Jamais.
Merlin : Et manquer d’humour surtout.
Arthur : C’est juste parce que tu n’es pas drôle.
Arthur redonne la bougie à Merlin. A ce moment, une ombre crie juste derrière eux. Arthur se retourne.
Merlin : Vous n’avez pas peur, là ?
Arthur : Oh si, Merlin ! Peut-être plus que toi.
Dans la cour du château, les gardes allument des lanternes, dans l’espoir d’éloigner le doruka. Gaïus prépare un sac dans ses appartements. Le vent fait éteindre ses bougies. Il est inquiet mais sort de la pièce. Dans la ville basse, Léon, Perceval, Lancelot, Elyan et Gauvain patrouillent. Ils ont chacun une torche. Perceval reste en arrière. Il a entendu du bruit. Il se rapproche et les bruits se révèlent être des pleurs. Derrière un tonneau est caché un enfant.
Perceval : Eh, eh, eh ! Tout va bien. Tu n’as rien à craindre.
En se rapprochant, Perceval découvre deux autres enfants, un garçon et une fille. Au loin, le doruka crie. Le reste de la patrouille est déjà loin. Perceval hésite entre les enfants et la torche. S’il porte les enfants, il ne pourra plus tenir la torche, il sera donc impuissant face au doruka. Tant pis ! Il court pour ramener les enfants à leurs parents. Mais dans l’allée un doruka le charge. Au dernier moment, une torche l’éloigne, agitée par Elyan. Elyan, avec un enfant, et Perceval avec les deux autres arrivent dans une maison où sont regroupés des villageois qui attendaient leurs enfants. Les mères enlacent leurs petits.
Perceval : Merci !
Elyan : Je ne voulais pas que tu sois le seul à te couvrir de gloire !
Perceval sourit. Le lendemain, des villageois marchent dans la cour. Ils ont quelques sacs avec de la nourriture dedans. Ils forment une colonne pour donner leurs biens en échange de la sécurité du château. Dans la salle du Trône, Arthur assiste à cela.
Gaïus : Ils arrivent des confins du royaume, ils viennent chercher protection à Camelot.
Arthur : Et nous leur offrirons.
Agravain : On ne peut pas tous les accueillir.
Arthur : Nous devons essayer.
Agravain : Comment ? Nous ne pourrons pas vivre ainsi éternellement. Il faut trouver le moyen de vaincre ces créatures.
Gaïus : Vous pouvez certainement trouver une solution, quelque part dans vos livres. Comment les vaincre, c’est tout ce que je demande ?
Gaïus : Je crains que ce ne soient ni les épées ni les flèches qui triomphent du doruka. Si j’ai raison, si le voile qui sépare les deux mondes a été déchiré, il n’y a désormais plus qu’une solution : c’est se rendre sur l’île fortunée et le réparer.
Arthur : De quelle façon ?
Gaïus : Je n’en suis pas sûr, mais pour que la rupture ait eu lieu, il a fallu qu’une victime soit offerte en sacrifice. Il faudra donc en sacrifier une autre.
Agravain, Merlin et Gaïus se tournent vers Arthur, qui réfléchit.
Arthur : Nous allons partir avant la nuit.
Arthur commence à s’en aller. Merlin a compris ce qu’Arthur compte faire.
Gaïus : Quel être humain sera sacrifié ?
Arthur : Si le fait d’offrir ma vie épargne le peuple de Camelot, alors la sacrifier est mon devoir.
DANS LA FORET :
Un cheval fonce à toute allure. On peut reconnaître Agravain. Il semble chercher quelque chose. Il descend de cheval puis arrive vers une maison. Il ouvre la porte et rentre. Il semble n’y avoir personne à l’intérieur. Soudain, un poignard appuie sur son dos.
Agravain : Morgane ?
Derrière Agravain se tient… Morgane.
Morgane : Monseigneur. Vous devez m’apporter d’excellentes nouvelles. Je vous écoute.
Agravain : Le royaume est à genoux !
Morgane : ironiquement. Quelle infamie !
Agravain : En effet
Morgane : Les pauvres, comment vont-ils ?
Agravain : Beaucoup meurent chaque nuit.
Morgane : Quelle honte !
Agravain : Sachez qu’Arthur veut triompher de ces créatures.
Morgane : Haha ! Redevenue sérieuse. C’est impossible.
Agravain : Il s’apprête à partir sur l’île fortunée à l’heure où nous parlons. Et si le doruka ne le tue pas en chemin, notre brave agneau a la ferme intention de s’offrir en sacrifice pour réparer le voile. Morgane semble préoccupée. Quelque chose vous préoccupe ? Morgane ?
Morgane : Ce que m’a dit la Caellix. Elle parlait d’une personne, Emrys, qui sera ma perte.
Agravain : Votre perte ? Que voulait-elle dire ?
Morgane : Je l’ignore encore.
Agravain : Morgane ! Nous devrions nous réjouir : Arthur sera mort avant la fin de la semaine. Il laissera enfin le trône de Camelot à sa légitime héritière.
Morgane a un semblant de sourire.
DANS LA CHAMBRE DU ROI :
Arthur est auprès de son père. Il lui fait ses adieux. Son père a une couverture sur le dos et ne bouge pas. Arthur est très triste, il a les larmes aux yeux.
Arthur : Je dois vous remercier pour tant de choses. J’ai tellement appris de vous. Mais l’essentiel c’est que vous m’ayez appris ce que cela impliquait d’être Prince. J’espère que cette fois vous serez fier de moi.
Guenièvre se tient près du lit du Roi. Arthur se lève. Il prend la tête de son père dans sa main et dépose un baiser sur son crâne. Guenièvre baisse la tête. Au moment de partir, Uther agrippe le bras d’Arthur, qui est surpris. Le Roi est sur le point de pleurer. Arthur, lui, pleure.
Uther : Ne pars pas.
Arthur : Père, je le dois, hélas.
Uther : De grâce.
Arthur prend la main de son père puis sèche ses larmes et s’en va. Il voit Guenièvre qui pleure.
Arthur : Promets-moi de veiller sur lui pendant mon absence.
Guenièvre : Qu’y a-t-il ? Vous n’êtes pas obligé de partir.
Arthur : Je le dois.
Guenièvre : Prenez soin de vous, Arthur, de grâce. Vous êtes précieux, pas qu’aux yeux de ce royaume.
Arthur : Souris-moi.
Guenièvre : Je ne saurais.
Arthur : Tu n’as pas oublié, la première fois où je t’ai embrassée ? Guenièvre sourit. Voilà, c’est le souvenir que je dois emporter.
Il serre Guenièvre dans ses bras. Dans la cour, Léon, Perceval, Gauvain, Lancelot et Elyan se préparent à monter à cheval. Dans la chambre d’Agravain, Arthur parle à son oncle.
Arthur : Je vous confie cette bague. Elle porte le sceau royal. En mon absence, la responsabilité du royaume repose sur vos épaules.
Agravain : Que faire de votre père ?
Arthur : S’il venait à s’éteindre vous le remplacerez.
Agravain : Arthur…
Arthur : Vous êtes le seul en qui j’ai confiance, mon oncle.
Agravain : remettant la bague à Arthur. Je vous en supplie au nom du royaume, il doit y avoir une autre solution.
Arthur : redonnant la bague à son oncle. Ma décision est prise. Je vous suis reconnaissant d’être là.
Arthur sort de la chambre d’Agravain. Dans sa chambre, Merlin prépare ses affaires. Il part avec Arthur. Gaïus ouvre la porte et entre.
Gaïus : Merlin ? Qu’est-ce que tu fais ?
Merlin : C’est mon destin de protéger Arthur.
Gaïus : Comment ? Tes pouvoirs magiques sont sans effets contre le doruka.
Merlin : Alors je me sacrifierai simplement à sa place.
Gaïus : Nan.
Merlin : Ma vie a été exclusivement dictée par mon destin. S’il est écrit comme cela eh bien… Je n’ai pas peur. Je mourrai volontiers, Gaïus, en sachant qu’un jour, Albion vivra.
Gaïus serre Merlin dans ses bras. Dans la cour, Elyan, Perceval, Gauvain et Léon montent à cheval, pendant que Lancelot finit de préparer le sien. Guenièvre arrive et se dirige vers lui. Lancelot sourit en la voyant.
Lancelot : Guenièvre.
Guenièvre : Accordez-moi une faveur.
Lancelot : Je vous écoute.
Arthur et Merlin arrivent avec leurs chevaux.
Guenièvre : Ramenez-le à Camelot. Protégez-le, je vous prie.
Lancelot : Je le protègerai au péril de ma vie. Je vous en fais la promesse.
Guenièvre : Merci Lancelot.
Guenièvre s’en va. Dans une prairie non loin de Camelot, les chevaliers, Merlin compris, galopent côte-à-côte. Une fois dans la forêt, ils sont à la file indienne. Ils arrivent à pied près d’une grotte où ils vont passer la nuit.
Arthur : Elyan, faites boire les chevaux. Et je voudrais un volontaire pour aller chercher du bois.
Merlin : Je vais y aller.
Lancelot le voit partir et le suit. Une fois dans la forêt, loin d’Arthur, ils discutent tout en ramassant du bois.
Lancelot : Tu ne devrais pas être là. Tu as perdu tes pouvoirs.
Merlin : Ce n’est pas grave.
Lancelot : Tu n’es pas un guerrier, Merlin. Je refuse qu’il t’arrive quelque chose. Si tu pars demain matin, je te jure de protéger Arthur.
Merlin : Vous, votre devoir c’est de protéger Camelot au péril de votre vie. Eh bien le mien c’est de protéger Arthur. Je suis sûr que vous devez comprendre cela.
Lancelot : Je n’ai aucune difficulté à le faire.
Lancelot donne à Merlin le bois qu’il a ramassé. Dans sa cabane, Morgane a un cauchemard. Elle voit un corbeau noir qui s’envole d’un champ de bataille où des soldats de Camelot et d’autres soldats sont morts. Excalibur est plantée dans un corps. Emrys apparaît, triomphant.
*Morgane : Aide-moi, Emrys, je t’en conjure.
Dragoon le Grand : Est-ce vraiment cela que tu voulais, Morgane ?*
Elle se réveille en sursaut. Elle a vu Emrys, elle sait donc qui il est.
Morgane : Emrys !
Le lendemain, les chevaliers traversent un champ de corps morts.
Arthur : Nous devons atteindre Delbet avant le crépuscule.
Les chevaux prennent le trot. Ils arrivent à une forteresse au galop. C’est Delbet. La forteresse est en ruine.
Arthur : Mettez-vous deux par deux, ramassez tout le bois que vous trouverez. Allumez des feux.
Arthur est avec Elyan, Merlin avec Lancelot, Léon avec Perceval et Gauvain est tout seul. Lorsqu’ils entendent le droruka, ils se rassemblent avec le peu de bois qu’ils ont trouvé. Les cris viennent de tous les côtés. Une ombre charge du côté droit. Arthur réagit plus vite que Léon et l’éloigne avec la torche.
Arthur : Allons-y !
Perceval : Il nous faut d’avantage de bois !
Arthur : Plus vite !
Les chevaliers courent vers Lancelot et Merlin qui sont restés au lieu de rendez-vous, Arthur en dernier. Merlin essaie d’allumer un feu avec des silex, mais ça ne marche pas. Il regarde autour de lui pour s’assurer qu’à part Lancelot personne n’est là.
Merlin : Byber.
Un feu s’allume grâce à la magie. Lancelot regarde Merlin qui fait un haussement d’épaules. Lancelot sourit. Les autres reviennent et déposent le bois. Ils ont 5 torches.
Perceval : On va manquer de bois cette nuit.
Arthur : On sera protégés pendant un certain temps.
Plus tard, alors qu’il ne reste que 3 torches, les chevaliers sont confrontés à un nouveau problème.
Gauvain : La dernière bûche. On tire à la courte-paille si vous voulez, pour voir qui va aller en chercher.
Arthur : Je vais y aller.
Lancelot : Vous aurez besoin d’aide.
Merlin : Je vais l’accompagner.
Arthur : Tu es sûr d’être le plus utile ?
Merlin : plaisantant. Depuis quand savez-vous ramasser du bois ?
Arthur sourit et les chevaliers rigolent. Arthur et Merlin s’éloignent avec une torche. Lancelot est inquiet. Pendant que Merlin ramasse rapidement du bois, Arthur surveille les alentours. Soudain, une ombre attaque Merlin.
Arthur : Merlin ! Allons-y !
Arthur se jette sur Merlin et ils tombent à terre, laissant la torche qui s’éteint. Ils courent vers un endroit sûr. Ils arrivent dans une voûte et ferment la porte. Du côté du feu de camp, Lancelot fait les cent pas. Ils est inquiet pour Merlin.
Lancelot : Ils devraient être revenus maintenant.
Elyan : L’un de nous doit aller les chercher.
Gauvain : Mais il ne reste plus qu’une torche.
Lancelot : saisissant la torche. Qui m’accompagne ?
Les chevaliers dégainent leurs épées et suivent Lancelot. Pendant ce temps, Arthur et Merlin sont caché derrière un mur. Merlin regarde le bras d’Arthur qui s’est blessé en se jetant à terre. Arthur grelotte.
Merlin : Quoi ?
Arthur : Rien y fait froid.
Merlin : Euh, en effet.
Arthur : T’as pas froid toi ?
Merlin : Nan.
Arthur : Tu sais Merlin, tu es plus courageux que je le croyais.
Merlin : Oh, c’est vrai, c’est un compliment ?
Arthur : Sois pas stupide.
Merlin rigole. Pendant ce temps, les autres les cherchent. Lancelot est en tête, avec la torche. Une ombre apparaît à droite, Lancelot la chasse avec sa torche.
Arthur : J’ai affronté tant de choses, j’ai jamais eu peur de mourir.
Merlin : Je crois que vous devriez continuer.
Arthur : Tu me laisses perplexe, parfois.
Merlin : Vous ne m’avez jamais compris, Arthur.
Arthur : Nan.
Merlin : Je crois qu’on aurait été de bons amis si les choses avaient été différentes.
Arthur : Oui, c’est vrai.
Merlin : Si vous n’étiez pas aussi arrogant, aussi pontifiant et prétentieux.
Arthur : Oh ! Oh.
Merlin : On va le vaincre le doruka. On y arrivera Arthur. Tous les deux !
Arthur : Je te remercie, Merlin. Tu es un homme très courageux… quand il n’y a rien à craindre.
Merlin : Vous ignorez combien de fois je vous ai sauvé la vie !
Arthur : Quand un jour je deviendrai roi, je ferai de toi le bouffon de la cour.
Merlin rigole. Mais à ce moment-là, le doruka se fait à nouveau entendre. Les chevaliers avancent prudemment en chassant toutes les ombres qu’ils voient, doruka ou pas.
Arthur : On dit que l’heure la plus sombre est celle qui précède l’aube.
Merlin : Il fait sombre à l’heure actuelle.
Arthur : Le jour ne va pas tarder.
A ce moment, le doruka pénètre dans la pièce. Arthur se lève pour lui faire face mais Merlin le retient par le bras et se lève. Il court vers le doruka, décidé.
Arthur : Merlin ! Non !!!
Merlin saute sur le doruka. Il est violemment projeté contre le mur. Soudain, les chevaliers, ayant entendu Arthur crier, font irruption dans la pièce et Lancelot fait fuir le doruka avec la torche. Il donne la torche à Perceval pendant qu’Arthur se relève, hébété.
Lancelot : Que s’est-il passé ?
Arthur et Lancelot courent vers Merlin, étendu à terre. Arthur le retourne. Merlin a le visage figé et couvert de glace.
A SUIVRE
Écrit par colinou7 pour Merlin HypnoSéries.