Episode 5.08 – Merlin et le jeune druide
Voix-off : En un pays de légende, où règne la magie, le destin d'un grand royaume repose sur les épaules d'un jeune homme. Son nom ... Merlin.
CAMELOT
Une silhouette se cache de la sentinelle pour entrer dans Camelot. Elle se blesse au bras en sautant des remparts. Elle se retrouve ensuite dans la rue principale menant au château. Guenièvre, escortée des chevaliers dirigés par Sir Léon, arrive derrière lui.
Léon : Arrêtez !... [Dégainant son épée] Montrez votre visage !
L’intrus s’exécute et attends que le groupe de chevaliers arrive près de lui.
Guenièvre : Oh ! Ce n’est qu’un jeune homme.
Léon : Dans la rue ? Au beau milieu de la nuit ?
Guenièvre : Vous pouvez rengainer votre épée.
Le jeune homme met un genou à terre.
Guenièvre : Debout. [Elle l’aide à se relever et avec bienveillance] Où allais-tu comme ça ?
Daegal : Je faisais la chasse aux grenouilles.
Léon : Aux grenouilles ?
Guenièvre : Léon, c’est la pleine lune. On le faisait aussi. [Se retournant vers le jeune homme] Tu devrais être au lit. Va-t’en vite.
Daegal (s’inclinant) : Merci Majesté.
CHAMBRE D’ARTHUR
Guenièvre entre dans la chambre et aperçoit Merlin et Arthur installant des guirlandes de fleurs autour du lit royal.
Guenièvre : Oh Arthur comme c’est gentil. Vous vous êtes donné toute cette peine. Et des giroflées, mes fleurs préférées. Vous vous êtes souvenus. Je vous ai manqué ?
Arthur : Hum ! Hum !... Merlin… il est tard. Va donc te coucher.
Merlin : Merci Sire.
Guenièvre : Oh Merlin ? Avant de t’en aller, peux-tu me préparer un bain chaud ?
Guenièvre rit car Arthur l’a prise dans ses bras et la porte sur le lit.
Merlin : Certainement Majesté.
TUNNEL DU CHÂTEAU
Daegal ouvre une porte fermée à clef, entre dans le tunnel puis referme la porte à clef et remet celle-ci au-dessus de la porte à l’extérieur.
CUISINES DU CHÂTEAU
Merlin remplit une grande bassine avec de l’eau chaude. Il sent que quelqu’un l’observe. Il se retourne et aperçoit Daegal à la porte.
Merlin : Qui es-tu ?
Daegal : Je m’appelle Daegal.
Merlin : Comment es-tu entré ?
Daegal : Ce n’était pas difficile.
Merlin : Vraiment ? Sors d’ici.
Daegal : Je t’en prie. C’est ma sœur. Elle est malade. Elle a besoin d’un médecin.
Merlin : Amène-la Gaius. Je ne peux pas.
Daegal : C’est trop dangereux pour nous autres.
Il lui montre un tatouage dessiné sous son poignet.
Daegal : Il faut que tu viennes avec moi. Elle a besoin de toi. Si tu l’aides pas, elle va mourir.
Merlin : Je ne suis pas médecin.
Il entend des bruits de pas. Il faut entrer Daegal à l’intérieur des cuisines et referme la porte.
Daegal : Elle n’a que six ans. Elle souffre de la suette. Tu es sa dernière chance.
Merlin : Elle est loin d’ici ?
Daegal : Dans la vallée des Rois Déchus.
Merlin : C’est à plus d’une demi-journée de marche.
Daegal : Elle ne tiendra plus longtemps. Il faut que tu viennes tout de suite.
Merlin : Non. Impossible… Je ne peux pas.
Daegal : J’ai risqué ma vie pour la sauver. Dis-moi que ça n’a pas été en vain.
Merlin : Va-t-en. Sors d’ici. File.
Il ouvre la porte et le fait sortir.
Daegal (se retournant) : Tu vas l’aider, j’espère ?
Merlin hésite.
Merlin : Retrouve-moi… Disons près de l’entrée des Bois Obscurs au levée du jour.
Daegal opine de la tête et s’en va. Merlin referme la porte.
***GENERIQUE***
APPARTEMENTS DE GAIUS
Merlin prépare son voyage.
Gaius (assis dans son lit) : Tu ne sais même pas qui est ce garçon ?
Merlin : C’est un druide.
Gaius : Il est entré dans le château par effraction comme un voleur.
Merlin : Comment m’aurait-il rejoint autrement ?
Gaius : Et te promener dans la vallée des Rois Déchus, Merlin, c’est un repère d’assassins et de criminels.
Merlin : Oui l’endroit est dangereux.
Gaius : Il est en fait beaucoup plus que dangereux.
Merlin : Et vous voulez que je laisse cette petite fille mourir ?
Gaius : Le trajet aller et le retour te prendront pratiquement toute la journée. Comment cacheras-tu ton absence à Arthur ?
Merlin : Je suis sûr que vous trouverez une idée.
Gaius : Moi ?
Merlin : Le Sarrum d’Amata va arriver aujourd’hui. Arthur sera trop occupé pour se demander où je suis.
Gaius (inquiet) : Merlin.
Merlin : J’ai promis à ce garçon et je ne peux pas revenir en arrière… Je s’rai de retour avant la nuit.
Gaius se recouche tandis que Merlin quitte le château.
BOIS OBSCURS
Daegal attend Merlin assis sur un tronc d’arbre.
Merlin : Désolé d’être en retard.
Daegal : J’ai cru que tu ne viendrais pas.
Merlin : Je t’ai pris un petit déjeuner [Il lui lance un petit paquet et se met immédiatement en route] … Il est frais.
Daegal (le suivant) : C’est gentil de ta part d’être venu.
Merlin : Tout ce que j’espère c’est que je pourrais aider ta sœur.
Daegal : Tu risques pas d’ennuis ?
Merlin : Non.
Daegal : Mais t’es le serviteur du roi.
Merlin : Arthur ne verra même pas que je suis parti.
CHAMBRE D’ARTHUR
Arthur fouille dans un tiroir d’une armoire.
Arthur : Merlin ?... Merlin ?
Guenièvre entre dans la pièce.
Guenièvre : Qui a-t-il ?
Arthur : Je ne trouve pas mon peigne.
Guenièvre : Avez-vous bien cherché ?
Arthur : Oui partout.
Guenièvre s’avance vers l’armoire, trouve rapidement le peigne d’Arthur et le montre à Arthur.
Arthur : Euh il devait être sous quelque chose.
Guenièvre : Sous votre nez.
Arthur : Vous avez vraiment un truc pour voir les objets.
Guenièvre : J’ai même deux trucs. Ils s’appellent des yeux.
Arthur : Et en plus ce sont de très beaux yeux.
Guenièvre : N’essayez pas de changer de sujet.
Arthur : De quel sujet ?
Guenièvre : Que vous êtes un cas désespéré.
Arthur : Je suis désespérément amoureux.
Il l’attire contre lui. Il veut l’embrasser mais elle met le peigne entre leurs deux lèvres.
Guenièvre : Il est temps de vous préparer pour l’arrivée du Sarrum.
Elle le pousse sur son lit puis s’en va.
Arthur : Oh oui ! Cette corvée ! Mais vous savez pas où sont mes tenues…
Il se rend compte qu’il est seul.
Arthur : de… ouais.
APPARTEMENTS DE GAIUS
Gaius utilise un mortier et son pilon lorsqu’Arthur entre dans la pièce.
Arthur : MERLIN ?
Gaius : Euh il est en train de cueillir des herbes, Sire.
Arthur : Mais j’ai besoin de lui maintenant.
Gaius : Euh eh bien, il en a peut-être pour un moment.
Arthur : Où est-il ?
Gaius : Il est parti à la recherche de jeunes pousses d’aigremoines.
Arthur : De quoi ?
Gaius : D’aigremoines, Sire. C’est une plante d’une grande noblesse mais un peu farouche. Pas facile à trouver. Cela peut lui prendre toute la journée.
Arthur : Toute la journée ?
Gaius : Oui. Elle est inestimable, Sire. Ses propriétés favorisent le fonctionnement du foie et de la rate.
Arthur : Il est à la taverne, c’est cela ?
Gaius : Non, Sire.
Arthur : Bon quand il aura fini de faire fonctionner son foie et sa rate. Dites-lui qu’il a juste une heure pour désaouler et rejoindre mes appartements. Nous devons nous préparer pour l’arrivée d’un invité.
Il claque la porte. Gaius soupire.
BOIS OBSCURS
Merlin tend une gourde à Daegal.
Merlin : Tiens.
Daegal accepte la gourde et boit. Mais il gémit de douleur.
Merlin : Tu as mal ?
Daegal : J’suis tombé en entrant dans la citadelle.
Merlin : Laisse-moi regarder.
Daegal : C’est ma sœur qui a besoin d’être soignée. Pas moi.
Merlin : Attends. [Il s’arrête et force Daegal à s’arrêter aussi] On a un long trajet devant nous. Ne laisse pas ton état s’aggraver.
Merlin emmène Daegal s’assoir sur un tronc d’arbre couché au sol et lui bande le bras.
Merlin : La consoude va cicatriser la plaie et réduire le gonflement.
Daegal : Où as-tu appris tout ça ?
Merlin : Gaius. Quand j’suis arrivé à Camelot, il m’a hébergé. Il m’a appris tout ce que j’sais. Parle-moi de toi et de ta famille.
Daegal : Je n’ai qu’une petite sœur.
Merlin : Tes parents ?
Daegal : Ma mère est morte.
Merlin : C’était une druidesse ?
Daegal hoche affirmativement la tête.
Daegal : Gaius t’a bien formé. T’as de la chance de l’avoir.
Merlin : Ah oui, c’est vrai… [Il se relève] En avant.
Il tend la main à Daegal pour l’aider à se relever et les deux hommes repartent.
CHAMBRE D’ARTHUR
Arthur tente, avec difficulté, de mettre son pantalon lorsqu’on frappe à la porte.
Arthur : Oui.
Gaius entre.
Arthur : Où est-il ?
Gaius : Il n’est toujours pas revenu.
Arthur : Alors je fais comment moi pour m’habiller ?
Gaius : Voyons ! Je suis sûr que c’est pas très difficile, Sire.
Arthur : Vraiment ? Vous croyez pouvoir le faire ?
Gaius ne sait quoi répondre.
Arthur : Parfait. [Il retire sa chemise] Allez au travail, Gaius.
Il se penche les bras en avant et attend. Mais Gaius est décontenancé par son attitude et ne sait pas comment réagir.
Arthur (levant la tête) : Chemise.
Gaius reste sans voix.
Arthur : Allez on s’active là !
Gaius prend une chemise au hasard. Arthur tape des mains pour qu’il accélère. Il commence par la lui enfiler mais cela ne se passe pas très bien.
Arthur : Qu’est-ce que vous faîtes ?
Gaius : Elle est coincée.
Arthur : Ah ! C’est Impossible !
Gaius : Elle est trop petite.
La chemise se déchire. Arthur réussit à sortir la tête et ses deux mains par le même trou.
Arthur : C’est la chemise de nuit de Guenièvre.
Gaius : Ah !
BOIS OBSCURS
Daegal : Je te le dis. Si j’attrape cette mouche, je la mange.
Merlin lui tend une pomme.
Merlin : Tiens, c’est meilleur pour toi.
Il lui en lance une deuxième.
Merlin : Tiens.
Daegal : Tu ne les aimes pas ?
Merlin (s’arrêtant au pied d’un arbre) : Les pommes sont mes fruits préférés.
Daegal : Alors pourquoi tu me les donnes ?
Merlin : J’en ai pas besoin. J’ai bien mangé ce matin.
Daegal : Pourquoi tu te comportes comme ça ? Les gens que j’ai rencontré, ils sont pas comme toi. Ils s’en fichent. J’ai pas d’importance.
Merlin : Ne dis jamais ça. On a tous de l’importance. [Il lui tend une gourde] Bois un peu d’eau.
Daegal (touché par ses attentions) : Merci.
Merlin : En route.
CAMELOT
Guenièvre prend la clé au-dessus de la porte du tunnel qu’avait emprunté Daegal, ouvre la porte puis quitte le château de Camelot. Elle se rend ensuite dans la forêt et dépose un petit parchemin au pied d’un arbre puis s’en va.
CHAMBRE D’ARTHUR
Gaius finit d’habiller Arthur. Il lui attache sa cape.
Gaius : Vous êtes bien silencieux, Sire.
Arthur : Cela peut se comprendre.
Gaius : Le Sarrum a une sacrée réputation.
Arthur : Même mon père le craignait. On dit qu’il prend plaisir à empaler des hommes.
Gaius : Pas seulement des hommes, Sire. [Il va chercher des gants et les donne à Arthur] Des femmes et des enfants aussi. Il est également fort enclin à assassiner ses amis.
Arthur : Je ne risque pas de devenir ami avec lui. Bien que nous ayons une chose en commun. Notre haine de Morgane.
Gaius : Vous connaissez donc la rumeur ? Il l’a jadis gardé sous les verrous.
Arthur : J’espère qu’il nous en dira davantage.
Gaius : Etant donné sa réputation, êtes-vous certain qu’il soit sage de rechercher une alliance avec le Sarrum ?
Arthur : Si on veut parvenir à la paix dans les cinq royaumes, on n’a guère le choix. Je n’approuve pas son régime politique mais traiter avec lui est peut-être le seul moyen d’atteindre le but.
Gaius : Vous avez raison, bien entendu. [Il lui tend son épée] Arthur, vous êtes en train de devenir un véritable homme d’Etat. J’espère que vous vous en rendez compte.
Arthur : Je vais être en retard. [Il attache son épée autour de la taille] Je vais vous dire une chose. Le Sarrum ne supporterait pas d’avoir pour serviteur un bon à rien comme Merlin. Celui-là, il va m’entendre.
Il quitte la pièce.
Gaius : Oh oui, assurément.
BOIS OBCURS
Daegal s’arrête. Merlin se retourne
Merlin : Qu’est-ce qu’y a ? Ton bras ?
Daegal secoue négativement la tête.
Merlin : Nous devons rejoindre ta sœur.
Daegal hésite. Merlin revient vers lui.
Merlin : Quand tu l’as vu pour la dernière fois… elle était très malade ?
Daegal (peu sûr de lui) : Je te l’ai dit. La vie l’avait presque quitté.
Il contourne Merlin puis se retourne vers lui en lui tendant la pomme que Merlin lui avait donnée.
Daegal : Tiens reprends-là. J’en veux pas.
Soucieux, Merlin prend la pomme tandis que Daegal reprend la route. Merlin le suit.
FORÊT DE CAMELOT
Morgane s’arrête au pied de l’arbre où Guenièvre avait déposé le petit parchemin. Elle le lit puis sourit.
BOIS OBSCURS
Merlin suit Daegal lorsqu’il entend le cliquetis des armes. Il lève la tête et aperçoit des hommes armés marcher au-dessus de lui.
Merlin (avec son esprit et se cachant au pied d’un arbre) : Daegal, des bandits…
Mais Daegal ne réagit. Merlin se précipite sur lui.
Merlin : … Baisse-toi !
Il attrape Daegal et le force à se cacher avec lui.
Daegal : Qu’est-ce que tu fais ?
Merlin : Chut !
Les bandits s’éloignent.
Merlin : Tu ne m’as pas entendu ?
Daegal : Non… [mal à l’aise] Merci. Tu m’as sauvé la vie.
Merlin : On n’est pas tiré d’affaires.
Il reprend son sac et oblige Daegal à se relever.
Merlin : En avant. Plus tôt on rejoindra ta sœur et mieux ce s’ra.
COUR DU CHATEAU DE CAMELOT
Arthur et les chevaliers attendent le Sarrum sur les marches du château. La reine Guenièvre assiste à son arrivée depuis un balcon.
Arthur : Nous sommes très reconnaissants au Sarrum d’avoir accepté notre invitation. Sa présence est un honneur pour notre palais. Nous l’accueillons, ainsi que ses guerriers, comme on accueille un ami.
Le Sarrum : La dernière fois que je vous ai vu, vous n’aviez que dix ans. Uther a organisé un tournoi en votre honneur.
Arthur : Je me bats maintenant moi-même en tournoi.
Le Sarrum : C’est avec plaisir que nous vous mettrons à l’épreuve.
VALLEE DES ROIS DECHUS
Daegal : Nous y sommes. Elle est juste de l’autre côté de ces arbres.
Daegal est très mal à l’aise mais pousse Merlin devant lui.
Merlin : Qu’est-ce qu’y a ?
Daegal : Oh rien. J’espère seulement qu’elle est encore en vie.
Merlin approche de la ravine indiquée par Daegal, resté en retrait. Merlin ne semble pas très surpris. Il pose son sac à terre puis se retourne vers Daegal.
Merlin : Il n’y a personne. Pourquoi m’as-tu amené ici ? Qu’est-ce que ça signifie ?
Daegal : Je peux t’expliquer.
Merlin, furieux, lui attrape le bras.
Merlin : Tu n’es pas un druide.
Il montre le tatouage à moitié effacé de Daegal, visiblement très mal à l’aise.
Merlin : Qui es-tu ?
Daegal regarde derrière Merlin. Morgane est là. Elle utilise alors sa magie pour attraper Merlin par derrière et l’envoyer plus loi, au bord de la ravine. Merlin est assommé.
Morgane : Tu t’es bien débrouillé. [Elle s’avance vers lui] Je savais que ça s’rait pas difficile. Merlin a un faible pour les réprouvés. [Elle lui lance une bourse] En particulier les druides.
Daegal : Pourquoi vous faites ça ?
Morgane : Parce que Merlin s’est mêlé de mes affaires une fois de trop.
Elle s’agenouille près de Merlin.
Morgane : Tu vas souffrir le martyr. [Elle enlève le bouchon d’une fiole] Tu s’ras content quand viendra la mort.
Elle lui fait avaler le contenu noirâtre de la fiole. Avec son pied, elle le jette dans la ravine. Daegal accourt au bord de la fosse.
Daegal : Vous allez réellement tuer le roi ?
Morgane : Tiens ta langue ! Pas un mot de ceci à qui que ce soit. [Elle s’en va] N’oublie pas qu’il m’en reste encore quelques gouttes.
SALLE A MANGER DU CHÂTEAU DE CAMELOT
Arthur dîne entre le Sarrum à sa gauche et la reine à sa droite : les chevaliers et les guerriers sont assis à des tables séparés en face d’eux.
Arthur : Je crois que beaucoup de choses nous rapprochent. Nous avons beaucoup d’alliés et d’amis en commun. Et aussi un ennemi.
Le Sarrum : La sorcellerie.
Arthur : Selon une rumeur, Morgane aurait été votre prisonnière. Est-ce exact ?
Le Sarrum : Elle n’a rien de redoutable. Je l’ai enfermé… comme un animal.
Arthur : Comment l’avez-vous capturé ? C’est une… magicienne, une grande prêtresse.
Le Sarrum : J’ai trouvé sa faiblesse. Tout le monde en a une. Même les grandes prêtresses. Un jeune dragon. Son amour pour cette créature lui a occasionné plus de souffrance qu’elle n’aurait jamais cru possible. Mais en même temps, toute cette souffrance, elle le méritait… Je savais qu’elle n’oserait pas se servir de sa magie contre moi. Pas tant que sa créature bien-aimée courrait le risque de représailles. Quel dommage. Tout ce pouvoir. Toute cette beauté… abandonnée, oubliée dans un tombeau vivant.
PUITS
Morgane est enchaînée au mur au fond d’un minuscule puit sombre coincé avec Aithusa son dragon. La trappe du puit s’ouvre et la lumière pénètre jusqu’à eux.
SALLE A MANGER DU CHÂTEAU DE CAMELOT
Arthur : Vous êtes un juge sévère, Seigneur Sarrum.
Le Sarrum : Quand il s’agit de magie, nous devons être impitoyables. Je n’ai pas été assez impitoyable. Morgane a fini par s’évader. Une faute de ma part. Je ne serais plus aussi imprudent. Ce n’est pas que le temps qu’elle a passé avec moi était du temps perdu. A mesure que le dragon a grandi, le puit a fini par devenir trop petit. Peu à peu, la créature est devenue paralysée et toute tordue. La nuit, on entendait ses grands cris. C’était encore plus déchirants et plus affreux que ceux de Morgane.
Ecœurée par ses propos, Guenièvre se lève.
Guenièvre : J’espère que le Sarrum ne m’en voudra pas si je me retire pour la nuit.
Le Sarrum : Non.
Arthur est troublé par la description de la captivité de Morgane tandis que Guenièvre marche dans le couloir les larmes aux yeux.
FORÊT DE CAMELOT
Guenièvre galope sur un cheval blanc en pleine nuit pour rejoindre Morgane.
Morgane : Madame
Les deux femmes s’étreignent.
Guenièvre : Qu’en est-il de Merlin ?
Morgane : Il est en route vers la mort. En emportant tout ce qu’il sait… Et le Sarrum ?
Guenièvre : Il festoie avec Arthur en ce moment-même.
Morgane : Alors nous devons agir vite. Pas question d’admettre une alliance entre Amata et Camelot. Elle mettrait le trône hors de ma portée.
Guenièvre soupire.
Morgane : Qu’est-ce qui t’inquiète ?
Guenièvre : Le Sarrum. Avons-nous raison de faire appel à tel individu ? N’y-a-t-il pas d’autres moyens ?
Morgane : Ne vois-tu pas que notre plan est parfait ? La réputation du Sarrum n’est plus à faire. Il n’y a pas d’assassins plus implacables dans les cinq royaumes. Arthur n’aura aucune chance de s’en tirer.
Guenièvre : Etes-vous sûrs qu’il acceptera ?
Morgane : Tu oublies que je le connais mieux que personne. Pendant deux ans, il a été la seule voix que j’ai entendue. Je connais le Sarrum. Je connais sa soif de pouvoir. Il ne refusera pas ton offre. Il croira pouvoir te contrôler mais ce sera compter sans moi.
Guenièvre : Et quand Arthur sera mort ?
Morgane : Les chevaliers attaqueront ton hôte et ils te f’ront reine. Mais tu dois me faire une promesse. Tu veilleras à ce qu’en mourant le Sarrum souffre le martyr.
Guenièvre : Je le ferai avec plaisir.
VALLEE DES ROIS DECHUS
Le lendemain, Merlin se réveille très affaibli. Il constate qu’il est blessé à la jambe et crache de la bave. Il tente d’utiliser la magie pour se guérir mais il s’évanouit.
APPARTEMENTS DE GAIUS
Gaius se réveille couché sur sa table de travail et constate que le repas qu’il avait préparé la veille pour Merlin est intact. Il va dans la chambre de Merlin et découvre que son lit n’est pas défait. Il s’assoit dessus très inquiet.
CHAMBRE D’ARTHUR
Guenièvre aide Arthur à s’habiller.
Arthur : Vous faites cela bien mieux que Gaius.
Guenièvre : J’ai été servante, l’auriez-vous oublié ?
Arthur : Vous avez toujours été plus que cela.
Elle sert avec force une des lanières de l’armure d’Arthur ce qui lui comprime fortement la poitrine.
Guenièvre : Cessez de gigoter.
Elle recommence avec l’autre lanière.
Arthur : Oh ! Je veux que Merlin revienne. Où est-il ?
Guenièvre : Il ne faut pas être dur avec lui.
Arthur : Je suis un peu inquiet. Il ne lui est rien arrivé, à votre avis ?
Guenièvre : Il est sans doute surchargé de travail. Peut-être que pour une fois, vous pouvez le laisser tranquille.
Arthur : Certes.
Guenièvre : Et par ailleurs, vous avez des sujets d’inquiétude plus important… Voilà.
TERRAIN D’ENTRAINEMENT DES CHEVALIERS
Arthur se bat à l’épée avec l’un des guerriers du Sarrum sous le regard de ce dernier, assis sous une tente. Guenièvre assiste au combat depuis une des fenêtres du château. Elle sourit lorsqu’Arthur se prend des coups. Après une feinte, le guerrier du Sarrum frappe Arthur à la jambe. Ce dernier met un genou à terre et le guerrier lève son épée sur lui. Les chevaliers s’apprêtent à dégainer leurs épées. Les soldats du Sarrum se préparent à combattre. L’adversaire d’Arthur regarde en direction du Sarrum. Ce dernier lève la main. Le guerrier s’éloigne d’Arthur et tout le monde se détend. Le Sarrum rejoint Arthur.
Le Sarrum : Vous combattez avec bravoure.
Arthur : Votre guerrier manie l’épée mieux que tous les combattants que j’ai affrontés.
Le Sarrum : Je l’ai formé moi-même. Peut-être pourrais-je un jour vous former vous aussi.
Arthur : J’en s’rais honoré.
Le Sarrum donne une tape amicale sur le bras d’Arthur sous le regard intéressé de Guenièvre.
COULOIR DU CHÂTEAU DE CAMELOT
Le Sarrum marche avec ses hommes dans le couloir. Guenièvre l’attend derrière un pilier puis elle va au-devant de lui en souriant.
Le Sarrum : Madame.
Guenièvre : Votre guerrier a vaincu mon mari d’une manière fort habile.
Le Sarrum : Les hommes d’Amata viennent au monde avec une épée dans la main.
Guenièvre : Je suis persuadé qu’il serait avantageux pour Camelot d’avoir un chef tel que vous. [Plus bas] Vous auriez dû le laisser mourir.
La Sarrum (à ses hommes) : Sortez.
Les guerriers du Sarrum se retirent.
Le Sarrum : J’ai dû mal comprendre.
Guenièvre : Certainement pas.
Le Sarrum : Vous n’êtes pas heureuse avec votre mari.
Guenièvre : S’il mourait demain, là, je le serais totalement. Si quelqu’un pouvait provoquer sa mort, je veillerais à ce qu’il soit généreusement récompensé.
Le Sarrum : Je ne sais pas si je dois vous croire.
Guenièvre entend du bruit.
Guenièvre : Retrouvez-moi ce soir dans la cour royale. Nous pourrons y parler sans détours.
Elle poursuit sa route laissant le Sarrum très perplexe.
VALLEE DES ROIS DECHUS
Merlin se meurt. Quelqu’un approche et le secoue pour le réveiller puis verse de l’eau sur ses lèvres. Merlin ouvre les yeux et est mécontent de voir Daegal au-dessus de lui.
Merlin : Tu… Tu es revenu pour quoi ?
Daegal : Je ne pouvais pas t’laisser mourir.
Merlin : Il est trop tard.
Daegal : Non, je peux t’aider. Tu es médecin alors dis-moi quoi faire.
Merlin : Il n’y a rien à faire !
Daegal : Il doit bien y avoir un remède. Dis-moi quelles herbes il te faut et je te les trouverai… Vite, de quoi on a besoin ?
Merlin : De la spélium. Une plante qui a des fleurs jaunes.
Daegal : Et des feuilles qui sont duveteuses.
Merlin : De la millefeuille.
Daegal : De l’achillée ?
Merlin : Il faut les broyer pour en faire une teinture.
Daegal acquiesce de la tête et s’en va.
Merlin : Fais vite… Fais vite.
Quelques instants plus tard, Daegal revient avec la potion dans une feuille transformée en cornet.
Daegal : Voilà.
Il lève la tête de Merlin et lui fait boire la potion. Puis il lui offre sa gourde.
Daegal : Tiens bois un peu.
Mais Merlin la refuse.
Merlin : Je dois rester éveillé.
Soudain, le corps de Merlin est pris de spasmes douloureux. Daegal le maintient au sol. Puis soudain, Merlin perd connaissance.
Daegal : Je l’ai perdu.
CHAMBRE D’ARTHUR
Le soir venu, Guenièvre s’apprête à rejoindre le Sarrum lorsqu’on frappe à la porte. Gaius entre.
Gaius : Sire ? Arthur ?
Guenièvre soupire d’agacement puis fait bonne figure avant de se présenter à Gaius.
Guenièvre : Gaius ? Qu’y-a-t-il ?
Gaius : Je voulais juste voir le roi.
Guenièvre : Il est à une réunion dans la salle du conseil. Puis-je vous aider ?
Gaius : C’est Merlin. Je ne l’ai pas revu depuis hier matin.
Guenièvre : Oh mon dieu. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé.
Gaius : Euh je me demandais si peut-être nous ne devrions pas envoyer des hommes à sa recherche ?
Guenièvre : Je suis sûre que ce n’est pas encore nécessaire. Surtout tant que le Sarrum est parmi nous. Car vu sa réputation, je crois qu’il vaut mieux maintenir nos effectifs au complet.
Gaius : En effet.
Guenièvre : Je demanderai aux domestiques s’ils l’ont vu.
Gaius : Merci madame.
Elle sort de la chambre laissant Gaius seul et perplexe.
COUR ROYALE
Le Sarrum attend, adossé à un pilier. Guenièvre le rejoint.
Guenièvre : Pardonnez-moi, j’ai été retardé.
Le Sarrum : Je vous écoute.
Guenièvre : Je vais vous faire une proposition très simple. Qui nous sera profitable à tous deux. Vous tuez Arthur. Je m’approprie le trône et en témoignage de reconnaissance, un tiers des terres de Camelot seront données à Amata.
Le Sarrum : Vous croyez que le peuple va accepter cela ?
Guenièvre : En l’absence d’un roi, je maintiendrai qu’il s’agit du prix à payer pour notre protection.
Le Sarrum : Et les chevaliers ?
Guenièvre : Ils me resteront loyaux. Ils feront tout ce que je leur dirai.
Le Sarrum : Comment le tuerons-nous ? Le roi est constamment entouré par des gardes armés.
Guenièvre : Les gardes obéiront à mes ordres. Vous désignerez l’assassin et je fournirai les moyens.
Le Sarrum (en souriant) : J’ai l’homme qui convient.
Guenièvre : Qu’il se tienne prêt. Arthur a proposé un traité. Sa signature demain nous procurera une occasion idéale.
Elle se retire en souriant.
VALLEE DES ROIS DECHUS
Il fait nuit. Daegal est assis près de Merlin en proie à de la culpabilité. Soudain Merlin se réveille.
Daegal : Tu es vivant !... [Merlin s’assoit] Il faut que tu me croies. J’ignorai ce que Morgane voulait faire.
Merlin : Tu m’as trahi.
Daegal : Elle m’a proposé de l’argent. Tu sais comment ça se passe ?
Merlin : Connais-tu les projets de Morgane ?
Daegal : Non.
Merlin doute.
Daegal : Je n’ai rencontré Dame Morgane et la reine qu’une seule fois.
Merlin : Je ne te crois pas.
Daegal fuit le regard de Merlin.
Merlin : Je t’en prie, si tu sais quoi que ce soit.
Daegel : Je crois qu’elles veulent tuer le roi.
Merlin essaie de se relever.
Daegel : Qu’est-ce que tu fais ?
Merlin : Il faut que j’avertisse Arthur avant qu’il ne soit trop tard.
Il se relève et se met en route. Daegel le suit. Ils sortent de la ravine mais tombent sur un groupe d’hommes autour d’un feu de camp.
Merlin : Des bandits… Ils ne peuvent pas nous voir.
Daegal : Non.
Merlin : On va contourner par l’extérieur.
Daegal : Y’aura des guetteurs.
Merlin : Nous n’avons pas le choix. Il faut retourner à Camelot.
Merlin contourne le campement. Daegal le suit. Mais Merlin trébuche et tombe près du campement des bandits. Daegal le rejoint et l’aide à se relever. Les bandits arrivent sur eux.
Merlin : Va-t-en.
Daegal : Non.
Merlin : J’suis assez grand pour faire attention à moi.
Daegal : Je ne t’abonnerai pas cette fois-ci.
Merlin : Va te mettre en sûreté… [S’adressant aux bandits] Si vous tenez à rester en vie, ne faites pas un pas de plus !
Daegal : Qu’est-ce que tu fais ?
Merlin : Aie confiance.
Daegal (lançant sa bourse à l’un des bandits) : Tenez, voilà tout l’argent que nous avons.
Le bandit (pointant Merlin avec son épée) : Toi ! Vide tes poches !
Merlin : C’est votre dernière chance.
Le bandit : Tu n’as même pas d’épée.
Merlin : Je n’en ai nul besoin.
Soudain les yeux de Merlin brillent et le bandit est projeté loin en arrière à la grande stupéfaction de Daegal. Les autres bandits s’enfuient.
Merlin : Allons-nous-en
COULOIR DU CHÂTEAU DE CAMELOT
Le lendemain, le Sarrum et Guenièvre, souriante, se rencontrent.
Le Sarrum : Majesté, très heureux de vous voir.
Il lui baise la main.
Guenièvre : J’espère que vous avez passé une bonne nuit ?
Le Sarrum : Oui, fort agréable.
Ils continuent son chemin mais cette fois-ci le Sarrum tient une clef dans sa main que Guenièvre vient juste de lui donner discrètement.
BALCON INTERIEUR
Le Sarrum marche avec l’un de ses guerriers.
Le Sarrum : Arthur sera mort au coucher du soleil. Et ensuite, le seul obstacle qui nous restera sera une domestique qui joue à être une reine.
Il donne la clef à son guerrier. Les deux hommes se séparent.
FORÊT
Merlin, boitant, s’arrête près d’un arbre centenaire.
Daegal : Tu as des pouvoirs magiques, Merlin ?
Merlin : Ouais.
Daegal : Et tu vis à Camelot ? Est-ce que quelqu’un est au courant ?
Merlin s’assoit au pied d’un arbre afin de regarder sa blessure à la jambe.
Merlin : Seulement Gaius.
Daegal : Pas Arthur.
Merlin : Non. Si jamais il le découvrait, il me ferait pendre.
Daegal : Mais tu l’aides quand même ?
Merlin : Je le dois. C’est mon travail.
Daegal : Alors qu’il est prêt à te tuer ?
Merlin : Au fond de son cœur, c’est quelqu’un de bien… et, je sais qu’un jour, il inventera le monde dont tout le monde rêve.
Daegal : Ce ne s’ra pas facile. [Merlin essaie de se relever] Merlin, tu es peut-être sorcier mais il faut soigner cette blessure. Laisse-moi t’aider. Je t’en prie… Je t’en prie.
Merlin se rassoit.
APPARTEMENTS DE GAIUS
Gaius sort de la chambre vide de Merlin.
CHAMBRE D’ARTHUR
Gaius discute avec Arthur tandis que Guenièvre se prépare devant un miroir derrière un paravent.
Gaius : Son lit n’a pas été défait. Je crains qu’il ne soit en danger.
Arthur : Que voulez-vous dire ?
Gaius : Je pense qu’il faut envoyer des hommes à sa recherche.
Guenièvre sort de derrière le paravent.
Guenièvre : Que se passe-t-il ?
Arthur : Merlin a disparu.
Guenièvre : Oh je savais que j’aurais dû en parler. Arthur, je m’en veux énormément. C’est ma faute. Je sais où Merlin se trouve.
Gaius : Où ?
Guenièvre : Je ne devrais pas le dire. Je lui ai promis de me taire mais… Il est allé rendre visite à quelqu’un.
Arthur : A qui ?
Guenièvre : Il n’est pas en danger. Il voit une fille.
Arthur : Merlin ?
Guenièvre : Gaius, je suis désolé mais il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
Arthur : Sauf pour la pauvre fille.
Guenièvre : J’aurai dû vous le dire mais je crois qu’il ne souhaitait pas que quiconque le sache.
Gaius : Merci madame.
Arthur : Parfait, nous pouvons procéder à la signature. Gaius, aidez-moi à m’habiller.
Gaius regarde Guenièvre avec suspicion. Elle lui sourit puis retourne derrière le paravent pour continuer de se préparer.
FORÊT
Daegal panse la blessure à la jambe de Merlin. Ce dernier est inquiet.
Merlin : C’est du bon travail.
Daegal : C’est vrai ? Je crois pas avoir fait beaucoup de choses bien au cours de ma vie.
Merlin : Tu as fait une chose bien aujourd’hui. Tu vois ? Ça va beaucoup mieux. Tu as un don.
Daegal : Ça doit venir de ma mère.
Merlin : Alors ce point-là était vrai ?
Daegal (acquiesçant) : A part pour ma sœur, tout ce que j’ai dit était vrai.
Merlin : Elle n’est pas malade ?
Daegal : J’ai pas de sœur.
Merlin sourit et s’appuie sur l’épaule de Daegal pour se lever.
Merlin : Et ta mère n’était pas une druidesse ?
Daegal : Non mais elle était comme toi. Elle avait des pouvoirs magiques. Et Uther l’a tué à cause de ça.
Merlin : J’en suis navré… [Merlin regarde sa jambe] Ça fait du bien. Allons-y !
Ils se remettent en route.
ESCALIER INTERIEUR DU CHÂTEAU DE CAMELOT
Arthur descend les marches avec Guenièvre à son bras.
Arthur : Cette journée est capitale pour l’avenir de Camelot.
Guenièvre : En effet, Majesté. Elle marquera le début d’une ère nouvelle.
ESCALIER ETROIT DU CHÂTEAU
Le soldat du Sarrum teste son arbalète et monte se poster dans les hauteurs du château.
EXTERIEUR DE CAMELOT
Merlin et Daegal arrivent près du château.
INTERIEUR DU CHÂTEAU DE CAMELOT
Arthur et le Sarrum font leur entrée dans la salle où trône la Table Ronde, suivis de la reine et des guerriers du Sarrum.
Pendant ce temps, Merlin pénètre dans la chambre d’Arthur avec Daegal mais s’aperçoit qu’il n’est pas là. Il fait demi-tour.
Le guerrier du Sarrum marche dans un petit couloir pendant qu’Arthur marche, en tête, dans la salle du trône. Le Sarrum adresse un regard complice à la reine Guenièvre à ses côtés.
De son côté, Merlin trébuche dans les escaliers. Il aperçoit alors des lances rangées sur un présentoir dans une petite pièce. Il en attrape une et s’en sert comme béquille. Le guerrier du Sarrum utilise la clé que ce dernier lui a donné pour ouvrir une porte qui mène à un étroit escalier en colimaçon. Merlin et Daegal empruntent le même couloir que le guerrier du Sarrum.
Pendant ce temps, Arthur et le Sarrum et leurs suites se rassemblent autour de la Table Ronde tandis que le guerrier du Sarrum arrive sur la galerie surplombant la salle de la Table Ronde. Merlin s’arrête et entend un courant d’air.
Daegal : Qu’est-ce qu’y a ?
Merlin remarque qu’une porte est entrouverte.
Merlin : Elle devrait être verrouillée.
Merlin et Daegal suivent le même chemin que le guerrier du Sarrum.
SALLE DU TRÔNE
Arthur et le Sarrum sont face au traité. Ce dernier jette un coup à son guerrier sur les hauteurs qui pointe son arme sur Arthur. Le Sarrum se penche pour signer le traité. Le guerrier s’apprête à tirer mais Merlin et Daegal arrivent sur la galerie. Le guerrier les vise avec son arme et tire. Merlin protège Daegal et dévie la flèche avec sa magie. Le guerrier leur lance alors deux couteaux. Merlin et Daegal tombent à la renverse et évitent les deux projectiles. En bas, le Sarrum signe le traité. Le guerrier a repris sa position et pointe son arme en direction du roi. Merlin utilise alors sa magie et projette sa lance contre lui. Elle l’atteint au moment où il tire. Sa flèche est déviée et attend le Sarrum en pleine poitrine. Ce dernier s’effondre sur le traité. Son guerrier meurt également.
Arthur (pointant la galerie) : Léon !
Gaius se porte au secours du Sarrum. Arthur regarde brièvement Guenièvre qui est très déçue. Merlin s’approche du guerrier et constate qu’il est mort. Il porte ensuite son regard sur la table Ronde et constate que le roi est sauvé.
Merlin : On a réussi.
Il tourne la tête vers Daegal. Ce dernier est encore au sol à demi assis, appuyé contre le mur, un couteau dans le ventre. Merlin le rejoint.
Daegal : Est-ce que j’ai sauvé Arthur ?
Merlin : Ouais.
Daegal : Est-ce que j’ai fait quelque chose de bien ?
Merlin acquiesce.
Daegal : Finalement tu vois…
Mais Daegal meurt.
Merlin : Tu as réussi.
CHAMBRE D’ARTHUR
Arthur dîne en compagnie de Guenièvre.
Arthur : J’ai dû mal à croire à quel point j’ai eu de la chance. Je dois à ce garçon d’être encore en vie et je ne sais même pas qui il était, ni d’où il venait… [A Merlin] Tu veilleras à ce qu’il ait des funérailles convenables ?
Merlin : Je m’en chargerai… si vous me laissez le temps de souffler.
Il lui donne son assiette.
Arthur : Oh ! Pour que… que tu puisses retourner voir cette fille ?
Merlin sert Guenièvre.
Merlin : Quoi ?
Arthur : Ta fiancée.
Merlin : Je n’en ai pas.
Arthur : Ce n’est pas ce que m’a dit Guenièvre… [Surpris, Merlin se retourne et Guenièvre lui sourit] Alors pourquoi ne pas tout nous raconter ?
Merlin lui sert à boire puis s’avance vers Guenièvre pour la servir.
Merlin : Entendu.
Arthur : Et tu nous diras aussi pour quelle raison tu boites.
Merlin et Guenièvre se regardent avec insistance.
FORÊT DE CAMELOT
Merlin et Gaius se tiennent debout devant la tombe de Daegal. Merlin y dépose une plante.
Merlin : Sa vie avait à peine commencé.
Ils se retirent.
Merlin : Ça ne peut pas continuer comme ça !
Gaius : Guenièvre ?
Merlin : Il faut parvenir à la contrer.
Gaius : Oui mais la question est… comment faire ?
Merlin continue d’avancer d’un air très déterminé.
MERLIN…
***GENERIQUE DE FIN***
Ecrit par byoann pour Merlin Hypnoweb.net.