En un pays de légendes, où règne la magie, le destin d’un grand royaume repose sur les épaules d’un jeune homme. Son nom ? Merlin…
Dans une clairière aux abords de Camelot (jour)
Arthur et Guenièvre se promènent à cheval, suivis de près par Merlin, qui les accompagne.
Arthur : C'est bien agréable, n'est-ce pas ? Rien que nous deux.
Guenièvre : Enfin... rien que nous trois.
Arthur : Merlin ? Oh, il ne compte pas !
Guenièvre se tourne pour regarder Merlin
Merlin : Je ne compte pas, je ne suis pas là. Je ne suis pas en train de parler.
Arthur(s'adressant à Guenièvre): N'êtes-vous point étonnée que je me sois souvenu de notre anniversaire de mariage ?
Guenièvre : Vous ne vous en êtes pas souvenu, je vous l'ai rappelé il y a plus d'un mois.
Arthur : Oui, mais c'est moi qui me suis souvenu que c'était aujourd'hui... Aujourd'hui...
Guenièvre : Ah !
Merlin : En réalité, c'est moi.
Arthur : Tais-toi Merlin.
Merlin : C'est vrai !
Arthur, suivi de Guenièvre et de Merlin, continuent de progresser plus profondément dans les bois. Une bombe magique explose, ce qui effraie le cheval d'Arthur qui se cabre, s'emballe et fait chuter ce dernier à terre. Deux bandits armés sortant de derrière les arbres, se dirigent vers lui en courant, prêts à l'attaquer.
Merlin : Arthur !!!
Arthur, toujours à terre, sort son épée de son fourreau et commence à se battre contre eux. Il blesse le premier homme, qui tombe sous le coup. Merlin, qui est descendu de cheval, intervient en utilisant sa magie pour désarmer le second, permettant à Arthur de s'en débarrasser.
Guenièvre, toujours à cheval, assiste à la scène de loin et semble déçue de la tournure finale de cette attaque.
GENERIQUE
Camelot, appartements de Gaius (jour)
Gaius panse le bras gauche d'Arthur avec un bandage. Guenièvre est à ses cotés et Merlin se tient debout un peu plus loin dans la pièce.
Gaius : Sire, vous avez beaucoup de chance. Avec une chute pareil, vous auriez pu vous rompre le cou.
Arthur : Les hommes qui nous ont attaqués ont-ils été interrogés ?
Gaius : Je suis désolé Sire, mais leurs blessures étaient mortelles. Nous n'avons rien pu apprendre d'eux.
Merlin : Nous savons une chose, ils ne pouvaient pas être là simplement par hasard.
Léon entre dans la pièce suivi d'un garde de Camelot.
Léon : Sire, nous avons récupéré votre selle dans le chemin forestier. La sangle a été décousue et recousue de telle sorte qu'elle ne pouvait que se rompre.
Arthur s'approche du garde qui tient la selle et observe la sangle.
Arthur : il semble Merlin que, pour une fois, tu puisses avoir raison.
Camelot, aux abords du château (jour)
Tyr Seward est en train de seller un cheval. Gauvain et deux autres chevaliers de Camelot se dirigent vers lui.
Tyr : Ahhh, bonjour Messires chevaliers. J'ai ferré les chevaux et je leurs ai donné à boire.
Gauvain : Tu es Tyr Seward ?
Tyr : Oui Messire Gauvain, vous le savez bien.
Gauvain : Valet d'écurie du Roi ?
Tyr : J'ai l'honneur de l'être, oui.
D'un signe de tête, Gauvain ordonne aux deux autres chevaliers qui l'accompagne de se saisir de Tyr Seward. Le garçon semble tomber des nues.
Tyr : Le Roi n'est-il pas content de mon travail ? Ai-je fais quelque chose de mal ?
Camelot, ville basse - Maison des Seward (jour)
Une femme pétrie son pain. Léon entre et la questionne, pendant que Perceval et deux autres chevaliers fouillent la maison.
Léon : Etes-vous Gelda Seward, mère de Tyr Seward ?
Gelda : oui c'est moi.
Léon : Et vous vivez ici avec votre fils ?
Gelda : Est-ce qu'il y a un ennui quelconque ?
Léon : Il a été arrêté parce qu'on le soupçonne de trahison.
Gelda : Non c'est pas possible, vous devez faire une erreur. Mon fils est aussi dévoué au Roi que vous même.
Perceval s'approche de Léon et lui tend une bobine de fil rouge.
Perceval : Regardez.
Camelot, Salle du Conseil (jour)
Tyr Seward se tient au milieu de la pièce devant Arthur. Guenièvre, Merlin, Gaius et les autres chevaliers sont présents.
Léon : Sire, le fil que nous avons trouvé chez ce garçon, correspond à celui utilisé pour endommager votre selle.
Arthur : Tyr, qui t'a poussé à faire cela ?
Tyr : Personne... personne ne m'a poussé à faire quoi que ce soit Sire.
Arthur : Tu affirmes avoir agit seul ? Personne ne t'a aidé ? Aucun complice ?
Tyr : Je ne sais pas la moindre chose sur ces histoires dont vous parlez. Je n'ai rien fait Sire, à part m'occuper de votre cheval et de votre selle comme toujours.
Arthur : Tu as la preuve matérielle sous ton nez. Tu ne peux pas la contester.
Tyr : Messire, sur la vie de ma mère, je vous jure que...
Arthur s'approche de Tyr Seward.
Arthur : Donne-moi seulement leurs noms. Pourquoi les protéger ? Ils ne peuvent plus t'aider à présent. Donne-moi seulement leurs noms.
Tyr : Je n'ai aucun nom, croyez-moi. Il n'y a pas de nom à fournir !
Arthur : Alors tu ne me laisses pas le choix. Bien que cela m'attriste grandement, je dois t'inculper de trahison. Y a t-il quoi que ce soit d'autre que tu souhaites dire ?
Tyr : Sire, vous êtes mon Roi. Je n'ai jamais rien fait pour vous nuire. Jamais !
Arthur se retourne et rejoint sa place initiale, face à Tyr Seward.
Arthur : Tyr Seward, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je te condamne à mort.
Perceval pose une main sur l'épaule de Tyr Seward et l'emmène.
Camelot, couloirs (jour)
Arthur et Merlin marchent d'un pas décidé.
Merlin : Vous connaissez Tyr depuis longtemps ?
Arthur : Il était déjà à mon service quand il était enfant.
Merlin : Le croyez-vous capable de cette trahison ?
Arthur : Ce que je crois est sans importance. Les faits parlent d'eux-même.
Merlin : Arthur, le condamner à mort serait …
Arthur : La loi est la loi Merlin ! Que cela me plaise ou non.
Camelot, appartements de Gaius (jour)
Gaius prépare le repas et Merlin dresse la table.
Merlin : Pourquoi Tyr voudrait-il la mort d'Arthur, cela n'a pas de sens ?
Gaius : Peut-être avait-il envers lui une vieille rancune ou un ressentiment qu'il couvait.
Merlin : De quoi pouvait-il lui en vouloir ? Il adorait son travail, il en était profondément fier. Et Arthur le respectait je le sais. Il l'a toujours traité avec justice et bonté.
Gaius : Merlin, il n'est pas toujours possible de savoir tout ce qu'il se passe dans la tête d'un autre.
Merlin : Peut-être, mais Arthur avait raison sur un point. Tyr n'a pas pu faire ça tout seul. D 'autres personnes y ont pris part, et si nous ne découvrons pas qui elles sont, qu'est-ce qui les empêcheront de réessayer ?
Gaius tend une assiette à Merlin. Il la prend et sort précipitamment de la pièce.
Camelot, appartements du roi (jour)
Arthur, assis sur une chaise, déroule pensivement la bobine de fil retrouvée chez Tyr. Guenièvre, s'approche de lui, s'accroupit à ses côtés pour être à sa hauteur.
Guenièvre : Arthur... Je sais que vous aimiez bien Tyr. Mais vous n'aviez pas le choix. Il était coupable.
Arthur : Tyr Seward est un homme simple. Il ne peut avoir projeté cet assassinat tout seul.
Guenièvre : Je sais que c'est ce que vous aimeriez croire. Nous aimerions tous le croire. Mais il faut savoir accepter la dure vérité, même un grand roi digne d'estime peut avoir des ennemis dans ses murs. Et c'est souvent la dernière personne que l'on pourrait soupçonner. Tyr est ce genre de personne.
Arthur prend une profonde inspiration.
Arthur : Je sais que vous avez raison. Je suppose que l'expérience aurait du me l'apprendre.
Guenièvre : Le plus important c'est qu'il n'ait pas réussi. J'ai déjà perdu mon frère, je ne supporterai pas de vous perdre aussi.
Arthur pose sa main sur la joue de Guenièvre.
Arthur : Je suis là Guenièvre. Et je serai toujours là. Je ne vous quitterai jamais, je vous le promets.
Cachot de Camelot (jour)
Un garde ouvre la porte de la cellule dans laquelle est enfermé Tyr Seward. Merlin, tenant une assiette à la main, entre à l'intérieur.
Merlin : Je me suis dit que tu avais peut-être faim ?
Merlin donne l'assiette à Tyr, qui est assis sur le banc, et s'assoie à coté de lui. Le garde referme la porte de la cellule.
Merlin : La cuisine n'est pas le point fort de Gaius comme tu le sais.
Tyr : Enfin, au moins ce n'est pas du ragout de navets. Merci Merlin.
Merlin : Tyr, si c'est possible, j'aimerais bien te venir en aide.
Tyr : Tu as entendu le Roi, personne ne peut m'aider maintenant.
Merlin : Je te connais Tyr, quoi que tu ais fait, je ne crois pas que tu ais eu d' intentions méchantes.
Tyr : Je n'ai strictement rien fait du tout. Sur mon honneur, je n'ai rien fait !
Merlin : Mais il s'est passé quelque chose n'est-ce pas ?
Tyr Seward (en détournant son regard) : Non.
Merlin : Tyr je t'en prie. Je sais que tu n'es pas responsable. Dis-moi ce qu'il s'est passé.
Tyr Seward : Non, ils vont …
Merlin : Qui ?
Tyr pose son assiette à coté de lui et se rapproche de Merlin pour que les gardes ne puissent l'entendre.
Tyr Seward : C'est arrivé il y a quelques jours... L'un des chevaux a attrapé la colique alors je suis resté dormir à l'écurie pour veiller sur lui.
Tyr s'interrompe. Merlin lui donne une tape amicale pour le rassurer.
Merlin : Tout va bien.
Tyr Seward : Cette nuit là, j'ai été réveillé par un bruit insolite. Il y avait là des gens qui examinaient la selle du roi. Et j'ai compris que c'était pas normal. Et j'ai tenté de m'échapper pour prévenir quelqu'un. Mais ils m'ont vu. Et ils m'ont dit que si seulement je soufflais un seul mot de ce que j'avais vu, ils emmèneraient ma mère... Ils l'emmèneraient et ils lui trancheraient la gorge.
Merlin : Qui était-ce ?
Tyr Seward : Je ne peux pas...
Merlin : Tyr, je t'en prie, dis-le moi.
Merlin jette un coup d'oeil rapidement en direction de la porte de la cellule pour être certain de ne pas être entendu.
Merlin : C'est la seule chance qu'il te reste, dis-le moi. Si tu ne dis rien, tu seras pendu.
Tyr Seward : Et ils tueront ma mère si je parle !
Merlin : Tyr …
Merlin pose une main sur l'épaule de Tyr Seward.
Merlin : Je peux t'aider.
Tyr Seward : Non. Si ça signifie que je dois mourir à sa place, qu'il en soit ainsi. Je préfère mourir.
Camelot, appartements du roi (nuit)
Arthur se tient debout face à Merlin, appuyé contre le dossier d'une chaise. Guenièvre se tient à ses côtés.
Arthur : Tu es allé au cachot pour voir Tyr ?
Merlin : Oui.
Arthur : Nous avons déjà parlé de cette question. Nous savons ce qu'il a dit. Mais les preuves ne mentent pas.
Merlin : Personne ne nie l'acte criminel Sire. Mais le seul rôle que Tyr ait joué, c'est celui de témoin.
Arthur : C'est ce qu'il t'a dit ?
Merlin : Il y a cinq minutes.
Arthur : Alors qui était-ce ?
Merlin : Il refuse de le dire. Il a trop peur, ils l'ont menacé.
Arthur : Je vais lui parler tout de suite.
Arthur s'apprête à quitter la pièce pour se rendre au cachot.
Guenièvre : Arthur ! Cela peut attendre. Gaius vous a prescrit le repos pour que vous guérissiez.
Arthur : Je vais très bien Guenièvre. Je veux juste entendre ce qu'il a à dire.
Guenièvre : Et vous l'entendrez. Mais Tyr a dit tout ce qu'il a envie de dire pour l'instant. Il est manifestement terrorisé et il ne sait pas quoi faire. Ne le bousculez surtout pas.
Arthur hésite.
Guenièvre : Laissez-le réfléchir et peut-être qu'après une nuit au cachot il sera disposé à en dire plus.
Arthur décide d'écouter Guenièvre. Il referme la porte et retourne dans ses appartements.
Arthur : Comme toujours Guenièvre, vous avez raison.
Camelot, appartements de Gaius (nuit)
Merlin et Gaius prennent leur souper.
Merlin : N'avez-vous rien remarqué chez Guenièvre ces temps-ci ?
Gaius : Rien d'inhabituel. Pourquoi ?
Merlin : Je ne sais pas au juste.
Gaius : Quelque chose qu'elle a dit ? Quelque chose qu'elle a fait ?
Merlin : Non. C'est rien en particulier. Il me semble simplement que, depuis qu'elle est revenue de la Tour Sombre, elle n'est plus vraiment elle-même.
Gaius : Oh, est-ce seulement surprenant, elle vient de perdre le seul frère qu'elle avait. Elyan était son unique parent. Et le chagrin modifie le caractère des gens.
Merlin : Je le sais cela aussi, mais je …
Gaius : Qui plus est, nous ne pouvons que deviner ce que Morgane lui a fait subir.
Merlin : C'est bien ce qui m'inquiète.
Cachot de Camelot (nuit)
Guenièvre endort les gardes qui surveillaient le cachot et se rend à la cellule où est enfermé Tyr. Elle se tient debout derrière la grille et Tyr Seward est assis sur le banc.
Guenièvre : Tyr...
Tyr : Que faites-vous ici ?
Guenièvre : Tu n'as pas lieu de t'inquiéter, je veux juste qu'on parle.
Tyr : Je n'ai rien dit.
Guenièvre : Shhh... Approche toi.
Tyr se lève et se dirige vers la grille.
Guenièvre : Nous ne voulons pas qu'on nous entende n'est-ce pas ?
Tyr : Je n'ai révélé aucun nom bien entendu. Je n'ai parlé de vous à personne.
Guenièvre : Je te crois volontiers.
Tyr : Ma mère est saine et sauve ? Vous ne lui avez pas fait de mal ?
Guenièvre : Ta mère se porte très bien. Ce n'est pas elle le problème. C'est toi.
Tyr : Moi ?
Guenièvre : Ce qui m'ennuie, ce n'est pas ce que tu n'as pas dit, c'est ce que tu peux encore dire.
Guenièvre sort une dague et poignarde Tyr en plein coeur. Il s'écroule au sol.
Guenièvre : Tu comprends ?
Cachot de Camelot, le lendemain (jour)
Gaius et Arthur sont agenouillés près du corps gisant de Tyr. Merlin les regarde, et Perceval se tient à l'écart à l'entrée de la cellule.
Gaius : La lame lui a perforé le coeur. Il n' a que très peu souffert. Je suis heureux de le dire.
Arthur : Vous avez parlé aux patrouilleurs de nuit ?
Perceval : Ils n'ont rien vu d'inhabituel Sire.
Arthur : Et les gardes ? Pourquoi n'ont-ils pas donné l'alerte ?
Perceval hausse les épaules. Léon les rejoint dans la cellule. Il tient un objet à la main.
Léon : Sire, on a trouvé ceci dans la cheminée de la Salle des gardes.
Gaius saisit l'objet et le renifle.
Gaius : C'est de la ballotte, un puissant soporifique.
Gaius et les chevaliers quittent la pièce. Arthur se relève en secouant la tête. Merlin examine la pièce.
Arthur : J'ai été idiot. J'aurai du lui parler quand j'en ai eu l'occasion.
Merlin : Arthur...
Arthur : Quoi ?
Merlin : Ceux qui ont fait cela étaient des gens de Camelot. Ils connaissaient la Citadelle comme leur poche.
Bois de Camelot (jour)
Guenièvre observe une branche étrangement entrelacée et sourit. Elle se retourne et voit Morgane qui vient à sa rencontre.
Morgane : Guenièvre.
Guenièvre : Le plan a échoué. Arthur est vivant.
Morgane : A-t-il des soupçons à ton égard ?
Guenièvre : Pas encore. Mais le garçon d'écurie m'a vu. Il allait tout leurs dévoiler.
Morgane : Il allait ?Alors, tu as une bonne nouvelle ?
Guenièvre : J'ai fait ce qu'il fallait faire.
Morgane : Maintenant que Tyr est mort il te faut un nouveau bouc émissaire. Quand Arthur mourra tu devras être au dessus de tout soupçon. Tu devras avoir le soutien des chevaliers. Seule leur allégeance t'ouvrira le chemin vers le trône.
Guenièvre : Mais à quoi bon tout cela ? Arthur est toujours en vie.
Morgane : Pour l'instant. Mais cette nuit, tu auras tout ce qu'il faut pour terminer le travail.
Guenièvre : Arthur a doublé sa garde. Il y a des patrouilles jour et nuit, je ne peux pas tenter de faire ...
Morgane : Guenièvre. Guenièvre... C'est moi qui viendrai à toi.
Les deux femmes sont interrompues par le bruit de cavaliers approchants.
Morgane : Va-t-en !
Morgane part d'un coté et sa complice s'enfuit de l'autre. Guenièvre est poursuivie par Gauvain. Ce dernier est arrêté par Morgane qui utilise sa magie pour le désarçonner. Guenièvre rejoint les murs de Camelot. A son retour, elle croise Merlin au détour d'un couloir.
Couloir de Camelot (jour)
Merlin : Guenièvre ?
Guenièvre se retourne. Merlin s'approche d'elle.
Merlin : Je vous ai cherchée partout. Arthur était vraiment fou d'inquiétude.
Guenièvre : Mais il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Je ne faisais que me promener. Depuis la mort d' Elyan, j'ai parfois besoin de me changer les idées.
Merlin : Oui je comprends mais vous devriez faire attention, une patrouille a été attaquée dans la forêt il y a à peine une heure.
Guenièvre : Oh, je n'en savais rien. Merci Merlin. Je serai plus prudente la prochaine fois.
Guenièvre salue Merlin de la tête et continue son chemin.
Camelot, appartements de Gauvain (jour)
Gaius ausculte Gauvain. Merlin et Arthur se tiennent en face d'eux.
Gaius : Pas de fracture, je suis heureux de le dire.
Arthur : Autre chose dont vous vous souvenez ?
Gauvain : Non rien. La fois d'avant je les poursuivais dans la forêt, et je me suis retrouvé sur le sol.
Merlin : Vous êtes sur que c'était de la magie ?
Gauvain : Je n'ai aucun doute là dessus. Une magie puissante.
Merlin : Morgane ?
Gauvain : C'est possible. Mais que faisait-elle là ?
Merlin : Elle avait peut-être rendez-vous avec quelqu'un.
Arthur : Mais pourquoi venir aussi près de la Citadelle ?
Merlin : Peut-être était-elle obligée. Peut-être que la personne qu'elle devait voir vit ici à Camelot.
Arthur : En attendant d'en savoir plus, tout cela n'est que vaine spéculation. Gaius, Merlin, voyez ce que vous pouvez trouver dans la forêt. Peut-être un élément nous a-t-il échappé ?
Gauvain : Je les accompagne.
Gauvain s'apprête à se lever mais Gaius le retient par le bras.
Gaius : Vous ne ferez rien de tel ! Reposez-vous Gauvain. Ordre du médecin !
Guenièvre écoute la conversation derrière une des fenêtres du couloir. Gaius et Arthur ont quitté la pièce.
Merlin : Je ne crois pas que ce soit terminé.
Gauvain : Que veux-tu dire ?
Merlin : Quels que soient les responsables de cette agression contre Arthur, rien ne les empêche de réessayer.
Gauvain : Il ne risque pas de réussir, la Citadelle est en état d'alerte. Toutes les entrées et toutes les sorties sont surveillées. Crois-moi, Arthur est en sureté tant qu'il reste dans Camelot.
Merlin : Mais si Arthur n'était pas en sureté ici et si Camelot était pour lui l'endroit le plus dangereux au monde ? Qui a pu avoir accès aux écuries ? Qui pouvait connaître la disposition des cachots ? Qui savait que Tyr aurait fait n'importe quoi pour protéger sa mère ?
Gauvain et Merlin se regarde silencieusement.
Merlin : Vous devez rester près d'Arthur et faire le nécessaire pour le protéger à tous prix.
Gauvain : Tu as ma parole d'honneur Merlin.
Quelque part dans les bois (jour)
Morgane pénètre à l'intérieur d'une vieille bicoque en bois, parsemée d'étagères sur lesquelles sont disposées de nombreuses fioles en tous genres.. Devant elle se tient un vieil homme assis devant un grimoire.
Sindri : Qui êtes-vous ?
Morgane : Peu importe qui je suis. L'importance c'est ce que je veux, si vous pouvez me le donner.
Sindri : Et que voulez-vous donc ?
Morgane : Une teinture ayant le pouvoir de tuer. Et non seulement de tuer mais de tuer lentement et dans les pires souffrances.
Sindri : C'est très particulier ce que vous recherchez.
Morgane : Ma motivation aussi est particulière. Alors ? Est-ce que vous possédez une telle chose ?
Sindri : J'ai ce qu'il vous faut.
Le vieil homme se lève et sort deux petits flacons. Il semble satisfait de son choix.
Morgane : Qu'est ce que c'est ?
Sindri : De la valériane. Deux gouttes vont rendre la victime inconsciente. Et de la jusquiame. Une seule goutte administrée dans l'oreille assure la mort la plus interminable, la plus désagréable, que quiconque puisse souhaiter.
Morgane veut se saisir des deux fioles.
Sindri : Ces choses là sont vraiment très rares. Difficiles à obtenir, difficiles à préparer.
Morgane paye le vieil homme et s'empare des deux fioles.
Sindri: Quelle générosité ma Dame, c'est plus qu'assez pour acheter mes marchandises... Mais pas mon silence.
Morgane se retourne et jette d'autres pièces au sol. Le vieil homme se baisse pour les ramasser et Morgane quitte la cabane.
Camelot, appartements du roi (jour)
Arthur , pensif, est assis devant la table. Guenièvre s'approche mais reste derrière lui.
Guenièvre : Arthur, tout va bien ?
Arthur : Et si Merlin avait raison ? Si c'était Morgane qui avait attaqué la patrouille ?
Guenièvre : Morgane ?
Arthur : Elle veut ma mort. Quel meilleur moyen pour cela que de conspirer avec un allié qui est dans Camelot ? Un allié qu'elle pourrait tenter de rencontrer à l'intérieur de ces murs.
Guenièvre : Qui ?
Arthur : Celui qui a tué Tyr.
Guenièvre : Mais cela n'a pas de sens, si la cible c'est vous, pourquoi tuer Tyr ?
Arthur : Pour protéger sa propre identité.
Guenièvre : Peut être.
Arthur : L'assassin de Tyr savait absolument tout sur le palais. Qui que ce soit, je le connais probablement et il est là au moment où nous parlons.
Guenièvre vient s'assoir à la table.
Guenièvre : Si ce que vous dites est vrai, il faut l'identifier rapidement.
Arthur : Et si on échoue et qu'il frappe encore ?
Guenièvre pose une main sur celle d'Arthur.
Guenièvre : Je ne permettrai pas que cela se produise. Je suis prête à me sacrifier pour vous protéger. Arthur, nous trouverons le coupable, ensembles, vous et moi.
Bois de Camelot (jour)
Gaius et Merlin sont à la recherche d'indices.
Merlin : Gaius.
Merlin montre à Gaius la branche d'arbre étrangement tressée, précédemment découverte par Guenièvre.
Gaius : Oui, ce n'est certainement pas naturel.
Merlin : L'oeuvre de Morgane j'en suis sur.
Gaius : Et tu es sur qu'on est au bon endroit ?
Merlin : Gauvain dit avoir repéré quelqu'un par ici.
Gaius : Regarde ! Sur cette branche.
Gaius ramasse un morceau de tissu déchiré.
Merlin : C'est pas grand chose comme indice.
Camelot, appartements de Gaius (jour)
Gaius inspecte le morceau de tissu trouvé à l'aide de sa loupe.
Gaius : De la soie d'importation on dirait. Les marchands vendent cela une petite fortune. Cela appartient à une personne extrêmement riche.
Merlin observe le morceau de tissu à son tour.
Merlin : Qu'est ce que... qu'est ce que c'est que ça ? Une sorte de broderie ?
Gaius : En effet, des fils d'or et d'argent entrelacés. Seul quelqu'un de très haut rang peut se permettre d'acheter ce genre de chose.
Merlin se précipite vers la porte et quitte la pièce.
Gaius : Merlin ? Où vas-tu encore ?
Camelot, appartements du roi (jour)
Merlin fouille dans les affaires de Guenièvre à la recherche d'un vêtement similaire au morceau de tissu trouvé. Il en sort une robe bleue quand une voix familière l'interrompt.
Arthur : Merlin ? Aurais-tu l'obligeance de m'expliquer précisément ce que tu es en train de faire ?
Merlin : Je regardais juste si il y avait des trous.
Arthur : Des trous ?
Merlin essaie de passer son bras par la manche de la robe.
Arthur : Oui effectivement il y a un trou.
Merlin : D'accord... mais regardez !
Merlin passe sa main dans la seconde manche.
Arthur : Ohhh tu as tout à fait raison, on en trouve un autre.
Merlin : Exact ! Mais on est jamais trop prudent. Je voulais vérifier qu'ils étaient au bon endroit.
Arthur : Tiens donc ! Merlin, je te demanderai de manifester un peu moins d'intérêt pour les vêtements de Guenièvre. Et un peu plus d' intérêt pour les miens.
Arthur attrape un panier en osier remplit de linge sale.
Merlin : Je préfère ceux de Guenièvre.
Arthur : Je vais... Je vais tenter d'oublier ce que tu viens de me dire.
Arthur donne le panier à Merlin.
Arthur : Et toi tu vas faire de même.
Camelot, ville basse (jour)
Guenièvre arpente les rues en prenant soin de ne pas être suivie. Elle s'arrête devant une échoppe de tissus. Une vieille femme lui attrape la main. D'abord apeurée, elle reconnaît Morgane. Cette dernière lui glisse discrètement les flacons dans la main.
Morgane : Quelques gouttes suffiront à faire disparaître tes ennuis ma chérie. Est-ce que tu comprends ?
Guenièvre : Oui. Venez.
Les deux femmes s'éloignent.
Morgane : Est-ce que tu es prête ? Est-ce que tu as trouvé un bouc émissaire ?
Guenièvre : Soyez sans crainte. Je sais qui je vais prendre.
Les deux femmes se séparent.
Camelot, appartements du roi (nuit)
Arthur est attablé et se fait servir du vin par un servant. Guenièvre entre dans la pièce.
Arthur : Guenièvre, je me demandais où vous étiez.
Guenièvre : Je suis désolée, j'ai été retardée en ville.
Guenièvre embrasse Arthur sur le front.
Arthur : J'espère que vous avez faim ?
Guenièvre : Et j'ai soif !
Guenièvre attrape un verre. Arthur se lève pour aller chercher le pichet de vin. Elle en profite qu'il ait le dos tourné pour verser de la valériane dans son verre.
Arthur : Pourquoi êtes-vous allée en ville ?
Guenièvre : J'ai distribué des provisions aux plus nécessiteux.
Arthur : Votre bonté ne cessera jamais de me surprendre.
Arthur sert le vin et se rassoit.
Camelot, cuisine (nuit)
Merlin apporte le panier de linge sale. Il commence à mettre les vêtements à tremper. Il s'apprête à prendre un petit pâté qui se trouve sur la table à coté.
Cuisinière : Enlève tes sales pattes de mes petits pâtés.
Elle ramasse le plateau de pâtés. Merlin continue à trier les vêtements et tombe sur une robe présentant les mêmes broderies que le morceau de tissu trouvé dans les bois. Il les compare et comprend que la responsable est Guenièvre. Il s'élance en courant vers les appartements du roi.
Camelot, appartements du roi (nuit)
Arthur attrape son verre et le porte à ses lèvres. Mais il ne boit pas.
Arthur : Au fait Guenièvre, j'y pense tout à coup, nous n'avons jamais trinqué à notre santé.
Guenièvre : Oui, comment cela se fait-il ?
Arthur : A nous.
Arthur et Guenièvre trinquent ensemble et boivent. Arthur repose son verre et commence à ressentir les effets de la valériane. Il finit par s'endormir sur sa chaise. Guenièvre en profite pour lui verser la jusquiame dans l'oreille.
Merlin arrive dans les appartements du roi en courant, et trouve Arthur, seul et inanimé.
Camelot, appartements du roi (plus tard) (nuit)
Arthur est allongé dans son lit. Gaius et Guenièvre se tiennent à son chevet. Merlin, Gauvain, Mordred, Perceval et Léon se tiennent à l'écart et les écoutent.
Gaius : Tous les signes laissent à penser que le roi a été empoissonné.
Guenièvre : Vous êtes certain Gaius ?
Gaius : Tout à fait certain. La sueur, l'altération de la peau et les traces de teinture sur les pourtours de l'oreille, tout démontre l'utilisation de la jusquiame.
Guenièvre : N' y a-t-il aucun espoir ?
Gaius : Ce poison là est de ceux qui sont mortels Majesté. Il existe peut-être un moyen d'annuler ses effets mais je ne puis le garantir.
Guenièvre : Il y a une chose dont je suis sure.
Guenièvre se retourne face aux chevaliers.
Guenièvre : Celui qui a fait ça vit parmi nous. Celui qui a fait ça nous a tous trahi. Quelqu'un qui est libre de trainer dans cette citadelle comme il veut. Quelqu'un qui a accès aux écurie du roi, et à sa prison, et même à sa nourriture. Il n'y a qu'une personne à ma connaissance...
Elle se retourne vers Merlin.
Guenièvre : Merlin !
Camelot, cachot (nuit)
Merlin est jeté dans une cellule.
Camelot, escalier intérieur (nuit)
Guenièvre regarde par la fenêtre, elle est rejoint par Gaius.
Guenièvre : Comment va Arthur ?
Gaius : Son état est stationnaire.
Guenièvre : Je sais ce que vous devez ressentir au sujet de Merlin. Il faut me croire quand je dis que je suis désolée. Mais les preuves qui l'accusent sont accablantes.
Gaius : Vous avez fait ce que vous deviez faire Guenièvre. Vous n'aviez pas le choix. Je comprends cela.
Guenièvre : Merci. N'y a-t-il aucun espoir Gaius ? Vraiment aucun ?
Gaius : Je ne veux pas vous mentir, la dernière heure d'Arthur est imminente. Mais aussi longtemps qu'il n'a pas rendu son dernier soupir, il reste de l'espoir.
Camelot, cachot (nuit)
Gaius et Merlin se tiennent chacun debout d'un coté de la grille.
Gaius : Tu avais raison Merlin. J'ignore ce que Morgane lui a fait dans la Tour Sombre mais elle a prit le contrôle de Guenièvre et s'en est servie pour atteindre Arthur.
Merlin : Pouvez-vous le sauver ?
Gaius : Le poison est trop fort. Trop virulent. Tes pouvoirs magiques sont son unique espoir.
Merlin : Trouvez un moyen de me sortir de cette prison.
Camelot, appartements du roi (nuit)
Guenièvre se tient assise au chevet d'Arthur. Elle pleure. Léon se tient debout à l'écart près de la fenêtre.
Guenièvre : Vous aviez promis de ne jamais m'abandonner. Vous avez promis ! Il est notre force, il est notre coeur. Comment pourrai-je vivre sans lui ? Comment pourrons-nous vivre sans lui ?
Léon : Nous vivrons parce qu'il le faut. Ma Dame, si Arthur doit mourir nous perdrons bien plus qu'Arthur lui-même.
Léon se rapproche et s'assoit aux cotés de Guenièvre.
Léon : Le royaume perdra son roi.
Guenièvre : Tant qu'Arthur vit il y a encore un roi à Camelot.
Léon : Mais quand le moment viendra, et il viendra surement bientôt, il faudra que nous soyons prêts. Si nous ne disposons pas d'un chef, et d'un guide, Camelot et tout le royaume seront vulnérables. Tout ce qu'Arthur s'est donné tant de mal à accomplir sera menacé.
Guenièvre : Mais qui peut porter sa couronne ? Il n'a pas d'héritier pour prendre sa place. Et qui, parmi nous tous, paraît digne d'un tel honneur ?
Léon : Vous l'êtes ma Dame.
Guenièvre : Moi ?
Léon : Vous êtes par rapport à Arthur ce qu'il y a de plus proche d'un héritier. Personne ne peut nier votre sagesse, votre compassion, et votre loyauté. Je suis certain que si Arthur était capable de prendre une décision, il vous choisirait, vous.
Guenièvre : Je ne sais pas quoi dire.
Léon : Je me rends bien compte qu'il s'agit d'une grande responsabilité. Mais vous ne serez pas seule. Je vous garantie que moi-même et tous les chevaliers, nous nous tiendrons à vos cotés, maintenant et à tout jamais.
Guenièvre : Merci Léon. J'ai beaucoup de chance d'avoir de tels amis.
Camelot, cachot (nuit)
A l'aide d'une ficelle, quelqu'un fait parvenir à Merlin un flacon contenant un liquide bleu. Merlin comprend qu'il s'agit de Gaius et qu'il va falloir qu'il utilise la magie pour d'échapper.
Deux gardes jouent au jeu de dés. Merlin, sous l'apparence d'Emrys s'approche d'eux. Ils dégainent chacun leur épée.
Garde de Camelot 1 : Qui êtes-vous ?
Emrys : Qu'est-ce que c'est que ce genre de questions totalement débiles ? Je suis qui je suis, je suis qui j'ai été et je suis qui je serai toujours dans l'avenir.
Garde de Camelot 1 : Ce n'est pas une réponse.
Emrys : Quelle autre réponse puis-je vous faire ? C'est la seule réponse vraiment valable.
Garde de Camelot 1 : Qu'est ce que vous faites ici ?
Emrys : Quelle incroyable sottise ! Vous faites suivre une question idiote par une autre question idiote ! Je visite les cachots comme vous le savez parfaitement bien !
Garde de Camelot 1 : Pas du tout ! Vous ne visitez que si on vous le dit.
Emrys : Justement vous me l'avez dit il y a dix minutes. Vous me l'avez dit ! Vous me l'avez dit et je l'ai fait !
Les deux gardes se regardent incrédules.
Garde de Camelot 1 : Non on a rien fait.
Emrys : Qu'est ce qui cloche dans vos petits cerveaux ? Vous avez mis un truc intéressant dans votre thé c'est ça ? Pas étonnant que certains de vos prisonniers se fassent assassiner si vous ne vous rappelez même pas qui vous faites entrer et qui vous faites sortir ! Vous m'avez fait entrer, et je vous en suis reconnaissant, et à présent, apparemment je dois sortir par mes propres moyens. À... la revoyure !
Emrys sort du cachot
Camelot, cuisines (nuit)
Merlin, toujours sous les traits d'Emrys, s'apprête à boire la fiole qui lui fera reprendre son apparence normale. Il est interrompu par une femme qui le menace en lui pointant une fourche dans le dos.
Cuisinière : Et vous là !
Merlin se retourne.
Cuisinière : Que faites-vous dans ma cuisine ?
Emrys : Rien du tout.
Cuisinière : Rien ça veut dire des bêtises d'après mon expérience !
La cuisinière continue de menacer Merlin avec sa fourche.
Emrys : Alors vous manquez surement d'expérience !
Cuisinière : Et des bêtises ça veut dire voler !
Emrys : Pas du tout !
Cuisinière : Et voler ça veut dire mes bonnes tourtes !
Emrys : Vos tourtes, pourquoi diable quelqu'un voudrait-il voler vos affreuses tourtes immangeables ?
Cuisinière : On ne parle que de mes tourtes dans tout Camelot !
Emrys : Oh oui c'est vrai, on en parle. Une croute qui ressemble à du verre rouillé, une garniture qui a le goût du crottin de cheval fermenté et une odeur puissante. Oh oui, comme celle des latrines du corps de garde.
Cuisinière : Personne ne se moque impunément de mes délicieuses tourtes !
Emrys : Je suis désolé, dois-je parler de vos abominables quiches pareil à du vomi en train de cailler sous le soleil de midi ? Ou bien de vos petits pâtés ? Le roi lui-même les a comparé à des oeufs de grenouilles frais pondus couverts de morve de cochon !
Cuisinière : Comment savez-vous ce que pense le roi de mes petits pâtés ?
Emrys : Ohhh, par tous les diables !
Merlin utilise la magie pour assommer la cuisinière avec une casserole.
Emrys : J'aurai du faire ça il y a des années.
Il enjambe la cuisinière et quitte les cuisines.
Camelot, couloirs (nuit)
Merlin boit la fiole et reprend son apparence. Il veille à ne pas attirer l'attention sur lui et utilise la magie pour distraire les gardes.
De l'autre coté du couloir, une patrouille menée par Gauvain et Mordred aperçoivent l'ombre de Merlin.
Gauvain : Vous là-bas !
Merlin s'enfuit pourchassé par la patrouille.
Gauvain : Vous, arrêtez !
Mordred saisit une torche allumée.
Mordred : Le voilà, par ici !
Merlin sort dans la cour d'honneur du château par les escaliers principaux et se cache derrière des tonneaux.
Gauvain : Il a disparu. On l'a perdu.
Mordred : Prévenez les hommes de la présence d'un intrus. Mettez la Citadelle en état d'alerte. Allez !
Le tocsin retentit dans la Citadelle. Tous les gardes sont à l'affut et courent de part et d'autre. Merlin porte son regard en direction de la fenêtre des appartements du roi et comprend que c'est pour lui le seul chemin possible pour l'atteindre.
Merlin : Faerblaed waw !
Les torches de la cour d'honneur et celles des gardes s'éteignent.
Perceval : Ce n'était pas le vent. C'était de la magie.
Léon : Allumez les brasiers hauts ! Fouillez la cour de fond en comble !
Merlin escalade la façade du château menant aux appartements du roi.
Camelot, appartements du roi (jour)
Merlin se glisse dans les appartements du roi par l'une des fenêtres et se cache derrière un rideau.
Gauvain entre dans la pièce à la rencontre de Guenièvre et de Gaius.
Gauvain : Vous allez bien ?
Guenièvre : Oui.
Gauvain : Vous n'avez rien vu ? Rien entendu ?
Guenièvre : Non rien pourquoi ?
Gauvain : Il y a un intrus dans nos murs.
Guenièvre : Ici ? Dans la Citadelle ?
Gauvain : Oui ma Dame.
Gaius jette un coup d'oeil rapide en direction de la fenêtre.
Gauvain : On l'a aperçu pour la dernière fois dans la cour d'honneur ensuite on l'a perdu de vu.
Gaius : Ma Dame, vous êtes peut-être en danger. Gauvain va vous accompagner aux appartements des invités. Il veillera sur vous.
Guenièvre : Pourquoi quelqu'un me voudrait-il du mal ?
Gaius : Vous allez devenir notre souveraine. Vous êtes l'avenir de Camelot. Pensez-vous que nos ennemis ne veulent pas votre mort ?
Guenièvre : Je ne puis quitter Arthur ! Pas maintenant.
Gaius : Guenièvre, je vous le promets, s'il y a un changement quelconque je viendrais vous chercher aussitôt.
Gauvain : Gaius a raison. Venez ma Dame. Ici vous n'êtes pas en sureté.
Gauvain escorte Guenièvre hors des appartements du roi. Gaius reste dans la pièce et vient à le rencontre de Merlin qui sort de sa cachette.
Gaius : Comment diable es-tu entré ?
Merlin : Allez savoir !
Merlin s'approche du lit où Arthur est étendu inconscient.
Merlin : Comment va-t-il ?
Gaius : Son coeur bat très lentement. Je crains que la mort ne soit proche.
Merlin pose sa main sur le torse d'Arthur pour évaluer son état.
Merlin : La maladie l'a atteint gravement. Je ne sais pas si j'ai le pouvoir de le ranimer.
Gaius : Tu peux le faire Merlin.
Merlin pose ses deux mains sur la poitrine d'Arthur.
Merlin : Ic the thurhaele thinu licsar mid thamsundorcraeft thaere ealdan ae !
La formule utilisée par Merlin semble inefficace. Merlin retire ses mains de la poitrine d'Arthur et se recule. Gaius tâte le pouls du roi. Il se retourne vers Merlin en pleurs. Arthur se réveille alors.
Arthur : Gaius...
Merlin et Gaius échangent un regard, pendant qu'Arthur se retourne dans son lit.
Gaius : Merlin, beau travail.
Merlin et Gaius se prennent l'un et l'autre dans les bras heureux.
Gaius : Bien joué ! Retourne au cachot avant qu'on ne s'aperçoive de ton absence.
Merlin : Mais il y a des gardes dans tous les escaliers, comment je vais faire pour redescendre ?
Gaius : Tu feras comme pour monter ça va de soi.
Merlin : ça va de soi ?
Gaius : Oui.
Gaius fait un geste de la main pour dire à Merlin qu'il est temps pour ce dernier de partir, et retourne auprès d'Arthur. Merlin se dirige vers la fenêtre par laquelle il était arrivé.
Camelot, cachot (jour)
Merlin dort à plat ventre sur le banc. La porte de la cellule s'ouvre. Gaius, accompagné de Gauvain, viennent à sa rencontre.
Gaius : Bonjour Merlin.
Gauvain : Si tu as un instant, le Roi aimerait te parler.
Merlin se réveille souriant.
Camelot, appartements du roi (jour)
Merlin frappe à la porte et entre. Arthur est assis.
Arthur : Merlin ! Voici l'une des deux ou trois occasions dans ma vie où je suis réellement content de te voir.
Merlin : C'est... c'est exactement ce que je pense moi aussi Sire. Comment vous sentez-vous ?
Arthur : Comme un revenant. Disons, un revenant qui revient de loin.
Merlin : J'imagine.
Arthur : On dirait que nous avons tous les deux traversé quelque chose comme une épreuve.
Arthur invite Merlin à s'assoir avec lui à table d'un geste de la main. Merlin s'installe.
Merlin : En réalité, c'était pas si dur que ça, une fois qu'on s'est habitué à l'obscurité, aux rats, aux oreillers qui sentent le moisi et à la présence d'un seau qu'on ...
Arthur : Merlin ! Je suis navré de tout ce qui a pu t'arriver. Vraiment. Dès que je l'ai su, je leurs ai dit que tu n'avais pas pu m'empoisonner. J'ai demandé à la cuisinière de confirmer ton alibi.
Merlin : Merci.
Arthur : Et je leurs ai dit aussi que tu n'étais pas assez malin pour organiser une tentative d'assassinat.
Merlin : Très gentil de votre part.
Arthur : C'est normal.
Merlin : Arthur, il y a un point dont je voudrai que l'on parle.
Arthur : Désolé Merlin, une autre fois peut-être. On m'attend dans la Salle du Conseil.
Arthur se lève et se dirige vers la porte.
Arthur : Grace à Guenièvre, de nouveaux éléments ont été découverts.
Camelot, Salle du Conseil (jour)
Arthur se tient debout face au vieil homme qui a vendu les fioles à Morgane. Celui-ci est entouré de deux gardes tenant des lances.
Les chevaliers de Camelot, et Gaius, se tiennent de part et d'autre de la pièce de façon à former deux rangs.
Guenièvre se tient à la gauche d'Arthur et Merlin est en retrait sur la droite.
Arthur : La Reine, a trouvé ces fioles dans mes appartements. Elles portent comme vous le voyez une marque de fabrique particulière. Grace à ses efforts inlassables, elle en a retrouvé l'origine. C'est votre marque de fabrique n'est-ce pas ?
Arthur tend les fioles au vieil homme.
Sindri : C'est ma marque oui.
Arthur : Et que contient cette fiole ?
Arthur lui montre une fiole contenant un liquide jaune.
Sindri : C'est de la valériane Sire.
Arthur : Quel est son effet ?
Sindri : Elle rend le sujet inconscient.
Arthur lui montre une seconde fiole.
Arthur : Et celle-ci ?
Sindri : Jusquiame. C'est du poison Majesté.
Arthur remet les fioles à Léon.
Arthur : Un poison mortel. C'est grâce à la grande compétence de mon médecin (il montre Gaius de la main) que je suis encore en vie.
Sindri : Je suis désolé Majesté. C'est moi qui l'ai procuré je l'avoue mais j'ignorai qu'il vous était destiné. À vrai dire j'avais trop peur pour poser la question.
Arthur : Pour poser la question à qui ?
Sindri : À celle qui me l'a acheté.
Arthur : Et l'avez-vous identifiée cette femme ?
Sindri : Et bien, je ne puis l'affirmer avec certitude mais je pense que j'avais affaire à Morgane Pendragon.
Arthur ordonne d'un signe de tête aux gardes de se saisir de l'homme et de l'emmener.
Arthur : Grace aux aides dont la Reine a fait preuve, la vérité a été découverte.
Arthur vient prendre la main de Guenièvre et l'emmène au devant de l'assemblée.
Arthur : Chacun de nous a envers elle une dette immense. Longue vie à la Reine !
Tous (sauf Merlin) : Longue vie à la Reine !
Guenièvre se retourne vers Merlin et affiche un sourire narquois, mêlant provocation et satisfaction.
Fin de l'épisode
Écrit par Eyme85 pour Merlin HypnoSeries.