« En un pays de légendes, où règne la magie, le destin d'un grand royaume repose sur les épaules d'un jeune homme. Son nom : Merlin. »
Léon, Perceval, Elyan, Arthur, Gauvain et Merlin sont dans la forêt. Elyan veut boire de l'eau dans sa gourde. Mais elle est vide.
Elyan : Bon, qui a bu toute mon eau ?
Gauvain rote fortement.
Arthur : Voilà qui me paraît tout à fait clair.
Gauvain : Vous m'en avez offert un peu !
Elyan : Je vous ai dit un peu, ce qui ne signifie pas tout jusqu'à la dernière goutte !
Gauvain : J'avais très soif !
Elyan lance sa gourde à Gauvain, qui la rattrape. Léon se rapproche.
Léon : Tenez, buvez la mienne.
Léon lance sa gourde... en arrière et c'est Perceval qui la rattrape. Tout le monde rigole, sauf Elyan qui a l'air de mauvaise humeur.
Elyan : Ha ha ha ha, très très drôle !
Perceval : Tenez, à l'inverse de ces pauvres idiots, je partage avec mes amis.
Perceval s'avance vers Elyan qui s'apprête à prendre la gourde mais Perceval la lance à Merlin.
Léon : Vous exagérez, notre ami va s'énerver.
Gauvain : Ha ! Il a le sens de l'humour, lui, surtout lorsqu'il a soif !
Arthur rit mais ne participe pas aux plaisanteries. Il aperçoit alors quelque chose dans les arbres, des vêtements pendus à un fil. Les chevaliers continuent de rire, insouciants.
Arthur : Chut !
Tout le monde cesse brusquement de rire. Les regards se tournent dans la direction vers laquelle Arthur regard mais ne voient rien.
Merlin : Qu'y a-t-il ?
Arthur : Dans les arbres, j'ai vu quelque chose ! Là !
Soudain redevenus très sérieux, les autres suivent Arthur et pénètrent dans des ruines. Il y a les mêmes choses qu'Arthur a vues de loin mais en beaucoup plus grande quantité.
Léon : Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?
Arthur semble incapable de répondre, il est figé et a l'air de reconnaître quelque chose.
Merlin : C'est un sanctuaire. À l'époque de l'Ancienne Religion, ils servaient à apaiser les âmes tourmentées, on ne doit pas rester là ! Gauvain arrive par-derrière Merlin et lui fait peur. Ce n'est pas drôle. Ce lieu est véritablement maudit, Gaïus le dit et je le crois !
Le vent agite les vêtements. Un corbeau s'envole soudainement et effraie tout le monde.
Léon : C'est une âme perdue, Merlin !
Arthur : Nous n'avons rien à faire ici, allons-y !
Arthur s'en va précipitamment. Il semble inquiet. Tout les autres le suivent, à l'exception d'Elyan qui entend du bruit. Il décide d'abord de l'ignorer mais les bruits persistent. C'est un écoulement d'eau. Il se dirige vers les bruits et découvre, soulagé, un puits. Assoiffé, il boit l'eau de ce puits. Une fois désaltéré, il jette un œil aux alentours. Il regarde à nouveau l'eau du puits, mais à ce moment -là un garçon est dans l'eau. Pensant que l'eau agit comme un miroir, Elyan se retourne mais ne voit personne. Il entend alors des murmures. Il reprend son épée et rejoint rapidement les autres.
GENERIQUE.
DANS L'ARMURERIE :
Arthur est silencieux depuis le sanctuaire. Merlin le remarque.
Merlin : Tout va bien ?
Arthur : Oui, pourquoi ?
Merlin : Vous n'avez rien dit sur le chemin du retour.
Arthur : Je réfléchis, Merlin. Tu devrais essayer parfois.
Gauvain : Merlin !
Merlin se retourne alors que Gauvain lui lance un sachet qu'il rattrape.
Merlin : Qu'est-ce que c'est ?
Gauvain : Du sel. Dessine un cercle avec au pied de ton lit, tu seras protégé des mauvais esprits.
Merlin : C'est vrai, c'est efficace ?
Gauvain : Très efficace. Dans le cas contraire, Gaïus n'aura qu'à en mettre dans sa soupe !
Merlin : Très drôle !
Elyan a écouté Gauvain attentivement, mais il ne dit rien.
DANS LES APPARTEMENTS DE GAIUS :
Gaïus : Je suis surpris d'apprendre qu'un sanctuaire pareil soit aussi proche de Camelot.
Merlin : Et il était maudit, je l'ai senti.
Gaïus : Tu as eu raison de te méfier. Les druides ont édifié des sanctuaires pour apaiser des âmes tourmentées, des âmes qui ont subi tant de mauvais traitements qu'elles ne peuvent trouver la paix dans l'autre monde.
Merlin : Pourquoi y a-t-il des rubans noués aux branches ?
Gaïus : Les anciens rituels veillaient à soigner la terre pour que les âmes des victimes puissent trouver le repos mais la magie qui se rapporte à la terre est une affaire délicate. Il est facile d'annuler ses effets, alors les rubans qui sont sur les arbres servent à protéger les lieux.
Merlin : J'aurais voulu le savoir avant.
Gaïus : L'un de vous a-t-il touché à la moindre chose ?
Merlin : Euh... non, je ne crois pas. Pourquoi cette question ?
Gaïus : Si quelqu'un venait à troubler ce sanctuaire, il courrait le risque d'en libérer l'esprit. Tu dois me promettre de ne jamais retourner là-bas.
Merlin : Oh, n'ayez crainte Gaïus, je n'en ai nullement l'intention. Cette fois vous pouvez me faire confiance.
Dans ses appartements, Arthur est assis à sa table devant son repas. Sa cuillère trempe dans sa soupe mais il est pensif. Elyan, dans sa chambre, éteint sa bougie et se couche. Alors qu'il commence à s'endormir, il entend du bruit.
Elyan : Il y a quelqu'un ?
Le bruit continue, c'est un « tac-tac ». Elyan se rassoit.
Elyan : Qui est là ?
Il se lève et va en direction du bruit, derrière le paravent.
Elyan : Sortez, montrez-vous !
Il n'y a personne derrière le paravent. Elyan se demande ce qu'il se passe mais il retourne se coucher. Le bruit a disparu. Mais alors qu'il se tourne pour se coucher, un garçon apparaît. Il est très lumineux, dégouline d'eau et a une expression triste. Elyan crie en le voyant. Gauvain, qui passe pas très loin, l'entend et se précipite dans sa chambre. Elyan est recroquevillé et il respire rapidement, sous le choc. Gauvain s'agenouille près de lui.
Gauvain : Que vous arrive-t-il ?
Elyan regarde dans la direction où il a vu l'enfant mai ne le voit pas. Mais quand Gauvain se baisse, il est juste derrière lui. Elyan se recule, effrayé, alors que l'enfant lui fait signe de se taire.
Elyan : R-rien du tout. Je voulais aller chercher un verre d'eau, et j'ai trébuché sur la table !
Gauvain : Ah ah ! Il aide Elyan à se relever. Vous nous avez manqué à la taverne. Perceval a brisé le poignet de Messire Brennis en faisant un bras de fer !
Elyan : Cela devait être... drôle !
Gauvain : Pas pour Messire Brennis. Reposez-vous. Arthur a prévu un entraînement demain matin, vous savez à quel point il y tient. Bonne nuit.
Elyan incline la tête et Gauvain sort de sa chambre. Aussitôt après, Elyan fouille dans son placard et en sort un sachet qu'il s'empresse d'aller vider sous son lit en cercle : c'est du sel.
LE LENDEMAIN, DANS LES APPARTEMENTS D'ARTHUR :
Arthur est étendu sur la table, il s'est endormi. Merlin arrive et tape un grand coup sur la table, ce qui réveille Arthur en sursaut. Il a toute la partie droite couvert de ragoût.
Merlin : ironiquement. Je ne voulais pas vous faire peur, je suis désolé !
Arthur : Tu ne m'as pas fait peur, je réfléchissais. Merlin retient un éclat de rire. Pourquoi sourie-tu bêtement, au juste ?
Merlin : Pour rien, pourquoi dormiez-vous la tête sur la table ?
Arthur : Je me suis endormi alors que je lisais.
Merlin : Ah... et que lisiez-vous ?
Arthur : cherchant une réponse, mais n'en trouvant pas. Je suis le Roi de Camelot, je n'ai pas à répondre aux questions des gens de ta condition.
Merlin : Ah vous êtes de bonne humeur, vous avez dû dormir du mauvais côté de la table ! Il éclate de rire. On dit d'un lit mais comme vous avez dormi sur la table, alors...
Arthur : ne rigole pas. Voilà une remarque aussi fine que spirituelle, il n'y a aucune limite à ton intelligence, maintenant va me chercher mon déjeuner.
Merlin : Euh, d'accord.
Merlin sort de la chambre. Arthur se demande toujours pourquoi Merlin souriait bêtement. Il soulève son assiette toujours pleine de ragoût. Dessous se trouve une assiette qu'il prend et pore devant lui pour faire un miroir. Il comprend alors pourquoi Merlin souriait.
Arthur : MERLIN !
Devant Camelot, les chevaliers attendent Arthur pour leur entraînement. Lorsqu’Arthur arrive, il donne les consignes.
Arthur : Deux par deux, appliquez vous à parer les coups. Gauvain, avec moi.
Gauvain : Qu'avez-vous dans les cheveux ?
Arthur a une sorte de pâte, formée par le ragoût séché.
Merlin : Du ragoût.
Léon : Et pourquoi avez-vous du ragoût dans les cheveux ?
Merlin : Oh, parce qu'il réfléchissait.
Arthur : Changement de plan, je viens de réfléchir à autre chose.
Merlin a un bouclier et un casque. Arthur s'approche en faisant tourner son épée. Merlin s'attend au pire. Arthur se venge de ses moqueries en le frappant avec son épée, mais Merlin lève son bouclier à chaque fois. Merlin finit par tomber à genoux et se relève mais il s'est fait mal à l'épaule. Elyan s'approche à son tour, il semble inquiet. Merlin lui fait signe d'approcher.
Merlin : Elyan !
Elyan hésite un peu puis commence doucement. Mais il finit par s'énerver et s'acharne contre Merlin, qui tombe. Mais Elyan continue. Les autres sont surpris.
Arthur : Elyan !
Mais Elyan continue de frapper Merlin, toujours à terre, qui résiste avec son bouclier. Elyan répète les coups à la verticale. Au bout d'un moment, Arthur arrive pour l'arrêter.
Arthur : Elyan, je crois que cela suffit. Elyan baisse son épée et s'en va, tandis que Merlin, toujours couché, enlève son casque. Alors, on se sent bien là, Merlin ?
Merlin geigne. Arthur l'imite avant de s'en aller. Merlin soupire.
DANS LA SALLE D'ARMURERIE :
Perceval : Elyan, Merlin devrait sentir ses bras demain, non ?
Gauvain : Tous ces exercices, ils manquaient un peu d'action.
Léon : Vous savez ce qu'il est devenu ?
Perceval : Oui, il est à l'armurerie.
Les chevaliers continuent de discuter, tandis qu'Elyan se fige. Juste derrière Léon et Perceval se trouve le garçon qu'il a vu la veille. Le garçon tend la main vers Elyan et s'avance doucement.
Elyan : Non, non...
Léon se tourne vers lui, surpris.
Léon : Ca va, Elyan ?
Le garçon contourne Léon pour se rapprocher d'ELyan. Elyan recule, effrayé.
Elyan : Laisse-moi tranquille !
Elyan arrive près de Gauvain et le pousse pour passer. Gauvain riposte en le repoussant.
Gauvain : Faites attention !
Mais Elyan continue de pousser Gauvain pour pouvoir passer en continuant de regarder le garçon. Une bagarre s'engage entre Elyan et Gauvain, qui ne comprend pas pourquoi il est comme ça. Gauvain finit par assommer Elyan en lui mettant un coup de poing dans la figure. Les autres chevaliers sont stupéfaits.
Léon : Elyan ! Elyan ! Elyan !
Mais Elyan ne reprend pas connaissance. Perceval se tourne vers Gauvain, surpris.
DANS LES APPARTEMENTS D'ELYAN :
Gaïus examine Elyan, couché sur son lit. Le chevalier a repris connaissance, il a les yeux ouverts mais ne bouge pas. Il est comme statufié. Gauvain et Léon sont à son chevet, inquiets.
Léon : Pourquoi est-il muet ?
Gaïus : Je l'ignore, c'est étrange.
Gauvain : On dirait qu'il a perdu la raison.
Gaïus : Lorsque j'aurai besoin de votre opinion, Gauvain, je vous la demanderai. Je vous suggère de sortir pour me permettre de soigner mon patient.
Gauvain : sur le point de partir. Gaïus, il faudrait mieux que... qu'Arthur ignore l'état d'Elyan.
Gaïus : Pourquoi ne voulez-vous pas en informer Arthur ?
Gauvain : Son comportement a beaucoup changé. Il ne nous a rien dit mais... il a évidemment très mal vécu le bannissement de sa sœur.
Gaïus : Etre témoin de ce qui est arrivé à Guenièvre n'était pas facile.
Léon : Nous voulons éviter qu'Arthur remette en question sa loyauté envers lui.
Gaïus : Je suppose que le Roi ne doit pas impérativement savoir tout ce qu'il se passe à Camelot.
Gauvain : Merci beaucoup, Gaïus.
Léon : Merci Gaïus.
Gauvain et Léon sortent de la chambre, rassuré. Gaïus retourne au chevet d'Elyan.
Gaïus : Elyan, m'entendez-vous ? Il se baisse plus près d'Elyan. Clignez des yeux si vous m'entendez.
Elyan est toujours aussi immobile, il ne cligne pas des yeux. Gaïus s'en va, préoccupé. Il récupère sa sacoche de vêtements et fait tomber un sachet posé à côté. Il le ramasse et découvre alors le cercle de sel au pied du lit de son malade. Il pose le doigt dedans pour en attraper et le porte à son nez pour le sentir. Surpris, il hésite à goûter, reconnaissant l'odeur du sel. Il finit par en mettre dans sa bouche et est surpris. Elyan ne bouge toujours pas.
DANS LES APPARTEMENTS D'ARTHUR :
Merlin : Dois-je préparer votre lit maintenant, Sire, ou dormirez-vous encore sur la table ? Arthur ne répond pas, pensif. Vous pensez à Guenièvre? Arthur soupire, refusant de l'avouer. Elle nous manque à tous. À vous plus qu'à nul autre.
Arthur : Tu peux disposer.
Merlin : Arthur...
Arthur : Dehors !
Merlin sort de sa chambre.
DANS LES APPARTEMENTS DE GAIUS :
Merlin rentre, un peu énervé.
Merlin : J'en ai assez ! J'arrête d'être aimable avec Arthur. Je cuisine, je nettoie, je suis à sa disposition, sans parler du nombre de fois incalculable où j'ai dû lui sauver la vie. En suis-je remercié ? Nan ! Il ne fait que crier contre moi ! Gaïus ne réagit pas, plongé dans sa lecture. Eh bien maintenant c'est vous qui m'ignorez, d'accord, je pourrais ne pas exister. Salut, je m'appelle Merlin, ne vous inquiétez pas pour moi, je ne suis pas là !
Gaïus : Nous avons un problème plus important, j'en ai peur, que le fait qu'Arthur crie contre toi.
Merlin : Que se passe-t-il ?
Gaïus : Est-ce qu'Elyan a touché à la moindre chose hier quand vous étiez au sanctuaire ?
Merlin : Je ne saurais dire.
Gaïus : Essaie de t'en rappeler, Merlin !
Merlin : Je n'en sais rien, peut-être, j'ai essayé de les prévenir, vous les connaissez, ils n'écoutent jamais.
Gaïus : Oui, pardonne-moi. Je suis extrêmement inquiet au sujet d'Elyan : il n'a pas dit un mot depuis qu'il a repris connaissance et il n'a aucun symptôme physique qui pourrait l'expliquer. La seule chose que j'ai trouvé Merlin c'est du sel au pied de son lit.
Merlin : comprenant. Oh non !
Gaïus : Que se passe-t-il ?
Merlin : Il essaie de se protéger d'un mauvais esprit.
Gaïus : Avec une poignée de sel, c'est tout à fait ridicule !
Merlin : Il pense que ça fonctionne.
Gaïus : Ah. Alors je crains qu'innocemment Elyan ait troublé l'esprit du sanctuaire.
Merlin : Pardon ? Que risque-t-il de lui faire ?
Gaïus : Je n'ose envisager quelle horreur il a pu déchaîner. Je te prie de dire à Arthur ce qu'il s'est passé, tu dois lui annoncer qu'Elyan est possédé.
Merlin : Je ne suis pas sûr qu'il me croie vu son humeur.
Gaïus : Tu dois t'arranger pour qu'il t'écoute.
Merlin prend un air de désespoir.
DANS LES APPARTEMENTS D'ELYAN :
Elyan dort paisiblement lorsque le fameux bruit qui l'avait surpris la première fois se fait entendre et le réveille en sursaut. Le garçon, toujours dégoulinant d'eau, se tient à quelques mètres devant lui. Elyan se redresse brusquement, haletant et effrayé.
Elyan : Laisse-moi tranquille !
Esprit : Ne soyez pas en colère après moi.
Elyan : Je... je je suis désolé. Il sort se son lit et s'approche doucement du garçon. Il veut lui poser la main sur l'épaule. Le garçon recule, effrayé. Je t'en prie, n'aie pas peur. Elyan retente sa chance, le garçon se laisse faire, il est bien réel, c'est ce qu'Elyan voulait voir. Tu as très froid ! Il prend le garçon dans ses bras pour le réchauffer. Ne crains rien. Il s'agenouille devant lui. Qu'attends-tu de moi ?
Esprit : Que vous m'apportiez la paix. Je veux que vous répariez le mal qui a été fait.
Elyan : De quelle façon ? Que dois-je faire ?
Esprit : Il n'y a rien de plus simple : vous devez tuer le Roi.
Elyan acquiesce. Quelques instant plus tard, il est caché derrière un poteau pour échapper à la vigilance de la garde.
DANS LES APPARTEMENTS D'ARTHUR :
Le Roi est occupé à remplir des papiers. Il sursaute en voyant Elyan.
Arthur : Oh... Vous m'avez fait sursauter. Tout va bien ? Elyan s'approche et dégaine son épée. Elyan, que vous arrive-t-il ? Mais que faites vous ?
Arthur se lève juste à temps pour éviter le premier assaut de son ami, qui obéit à l'esprit qui prend possession de lui. Alors qu'il tombe à terre, Elyan retente sa chance mais Arthur est un excellent guerrier, il esquive son attaque puis attrape un tabouret pour se défendre car il n'a pas son épée. L'épée frappe le tabouret à chaque fois mais le bouclier de fortune finit par se casser et il ne reste plus entre les mains d'Arthur que les pieds du tabouret. Il n'a plus de moyen de défense.
Arthur : Gardes !
Alors qu'Elyan fait décrire à son épée un cercle à l'horizontal, Arthur se baisse pour l'esquiver et lance les pieds du tabouret à Elyan. Mais celui-ci les évite et Arthur attrape une chaise et s'en sert à nouveau comme d'un bouclier. Les gardes arrivent et Arthur lance la chaise contre Elyan qui l'évite et s'enfuit en s'écartant pour qu'Arthur ne l'attrape pas. Les gardes poursuivent Elyan alors qu'Arthur est essoufflé et hébété. Dans le couloir, les chevaliers sont réunis pour donner la chasse à Elyan.
Agravain : J'en ai conscience, Elyan est votre ami messieurs. Mais cette amitié est morte quand il a tenté de tuer le Roi. Ne le laissez pas s'enfuir, retrouvez-le !
Gauvain, Léon et Perceval se mettent en route ensemble. De son côté, Merlin arrive dans les appartements d'Arthur.
Merlin : Que s'est-il passé ?
Arthur : C'est Elyan, il vient de m'attaquer.
Merlin : Je crois qu'il est possédé.
Arthur : Comment ça, possédé ?
Merlin : Je pense qu'il a troublé un esprit au sanctuaire, et c'est cet esprit qui habite Elyan maintenant. Pourquoi vous aurait-il attaqué autrement ?
Arthur : Quand nous l'attraperons, je me ferai un plaisir de lui poser la question.
Gauvain, Léon et Perceval sont à la recherche d'Elyan.
Gauvain : Je n'aurais jamais imaginé qu'un jour nous pourchasserions l'un des nôtres.
Léon : Je ne comprends pas pourquoi il a attaqué Arthur.
Perceval : Que feriez-vous si votre sœur avait été bannie de Camelot ?
Gauvain : Ma sœur est une affreuse mégère, alors je serais le plus heureux des hommes !
En les entendant arriver, Elyan sort précipitamment de sa cachette et se met à courir.
Léon : Le voilà !
Les chevaliers se mettent à courir pour le rattraper. Alors qu'ils le rattrapent, Elyan s'arrête pour leur lancer un banc et faire tomber un chandelier en espérant les faire ralentir, mais les chevaliers esquivent habilement ces obstacles. Elyan se dirige vers une porte, mais celle-ci est fermée et il se retrouve acculé avec Gauvain, Léon et Perceval en face de lui. Il sort un poignard et le pointe sur eux.
Léon : Elyan, nous ne vous ferons aucun mal. Abaissez votre dague !
Perceval : Nous devrions tous abaisser nos épées sur-le-champ. Réglons ce différent entre amis.
Les chevaliers rengainent prudemment leurs épées mais Elyan ne baisse pas son poignard.
Elyan : Il fallait que je le fasse.
Perceval : Oui, c'est évident. Elyan pointe sa dague sur lui. Nous l'entendons tous. Nous sommes vos amis.
Elyan baisse progressivement son poignard et se met à sangloter. Perceval se rapproche de lui et lui met soudain un coup de poing pour l'assommer. Gauvain hausse les sourcils. Elyan est jeté en prison. L'esprit lui rend visite, il n'a plus son air triste mais plutôt un air énervé et déçu.
Esprit : Vous avez manqué à votre engagement !
Elyan : Je suis désolé. Vraiment désolé.
DANS LA SALLE DU TRONE :
Agravain, Arthur et Merlin sont présents dans la salle. Agravain parle à Arthur.
Agravain : Elyan doit être jugé et condamné conformément à nos lois.
Arthur : Cela signifierait le condamner à mort.
Agravain : Qu'il en soit ainsi. Vous ne pouvez pas faire de favoritisme.
Arthur : Supposons qu'Elyan n'ait pas agit selon son propre gré, mon oncle.
Agravain : Comment cela ?
Arthur : Merlin pense qu'il est certainement possédé par un esprit quelconque.
Agravain : Oh oh. Il va de soi qu'il essaie juste de protéger son ami.
Merlin : Pourquoi Elyan aurait-il attaqué Arthur ?
Agravain : Il me semble que c'est évident : il cherche vengeance. Vous avez chassé Guenièvre de Camelot.
Merlin : Je connais Elyan, et quel que soient ses sentiments pour sa sœur jamais il n'attaquerait Arthur.
Agravain : Vous devez en prendre conscience, cette histoire de possession et d'esprit n'est qu'une ruse pour sauver la tête d'Elyan.
Arthur : Mais si cela était vrai ? Non seulement je condamnerais un innocent, mais c'est un ami que je ferais exécuter.
Agravain : Vous ne pouvez pas laisser un homme tenter de vous assassiner sans le punir, pensez à votre peuple, il se dira que vous êtes faible. Et cela mettra tout Camelot en péril.
Merlin : Arthur !
Arthur : Laisse-moi. Laissez-moi, tous les deux.
Merlin sort de la salle, suivi par Agravain.
DANS LES APPARTEMENTS DE GAIUS :
Merlin : Agravain essaie de pousser Arthur à faire exécuter Elyan.
Gaïus : Arthur n'a peut-être pas d'autres choix que de le condamner à mort.
Merlin : Nous ne saurions accepter ça.
Gaïus : Et que proposes-tu de faire Merlin ?
Merlin : Il y a probablement un moyen de le libérer de l'esprit qui l'habite.
Gaïus : Il faudrait recourir à une magie très puissante.
Merlin : J'ai la ferme intention de la maîtriser pour sauver Elyan.
Gaïus : Tu as l'intention de l'exorciser alors qu'il est emprisonné et cela au nez et à la barbe des gardes ?!
Merlin : Bien sûr que non, tout d'abord nous devons l'extraire de son cachot. J'ai oublié d'y penser ?
Gaïus : Ha ha.
La nuit est tombée et Merlin se prépare pour exorciser Elyan. Gaïus arrive avec une gourde.
Gaïus : Elyan devra dormir quand tu chasseras l'esprit qui l'habite, j'ai mis un puissant sédatif dans l'eau de cette gourde. Et Merlin, ne l'oublies pas, Elyan n'est pas lui-même, tu ne peux pas te fier à lui.
Merlin : Oui, je sais.
Merlin sort de la chambre et descend les escaliers qui mènent aux cachots. Des gardes bloquent l'entrée en jouant aux dés. Merlin s'appuie sur la rambarde et vise un tonneau.
Merlin : Strongan para defeidu.
Le tonneau tombe grâce à la magie. Il roule vers les gardes qui se lèvent, inquiets. Merlin utilise à nouveau la magie pour éloigner le tonneau en direction d'une porte.
Merlin : Darte con felt !
La porte se ferme. Merlin va ouvrir la porte du cachot et voit Elyan assis contre le mur.
Elyan : Merlin ?
Merlin : Il va falloir vous fier à moi car le temps presse.
Elyan se lève et court hors de sa prison. Merlin ouvre une grille avec les clés. À ce moment-là le toxar sonne. Merlin et Elyan se mettent à courir et sortent par une grille secrète.
Merlin : Allons vite nous cacher dans les bois.
Et il se met à courir, suivi par Elyan. Ils finissent par s'arrêter, essoufflés.
Elyan : Tu sais Merlin, tu es beaucoup plus courageux que tu en as l'air.
Merlin : Me traitez-vous de peureux ?
Elyan : Je veux dire qu'il n'y a pas grand monde qui aurait le courage de faire échapper quelqu'un de prison.
Merlin : Il le fallait ou vous auriez été exécuté. Je sais que vous n'auriez jamais attaqué Arthur. Pas de votre plein gré. Vous devez avoir soif après cette course.
Elyan prend la gourde que Merlin lui tend. Alors qu'il s'apprête à boire, il voit derrière Merlin le garçon qui lui fait signe de ne pas boire.
Elyan : Je manque de savoir-vivre. Toi aussi, tu dois avoir soif.
Merlin : Non,après vous.
Elyan : Non non non non, après toi. J'insiste.
Merlin : J'ai déjà bu juste avant. Quand je bois trop, je vais faire pipi toutes les cinq minutes, demandez à Arthur j'arrête pas. Qu'est-ce que vous regardez ?
Merlin regarde derrière lui et prend un air sérieux, même s'il ne voit rien.
Elyan : Je suis désolé, Merlin.
Merlin : Pourquoi ?
Mais il n'a pas le temps d'en dire davantage qu'Elyan l'assomme avec la gourde. Le garçon est à nouveau là.
Elyan : Cette fois, je réussirai.
LE LENDEMAIN :
Dans ses appartements, Gaïus soigne Merlin.
Gaïus : Merlin.
Merlin : Juste avant qu'il m'agresse, il y avait une présence sur les lieux, je l'ai sentie.
Gaïus : C'est Elyan qui étit censé perdre connaissance, pas toi.
Merlin : Je vais voir Arthur, Elyan risque d'attenter encore à sa vie.
Gaïus : Après l'évasion d'Elyan, la garde d'Arthur a été renforcée mais tu peux faire quelque chose de plus pour aider le Roi. Ce sanctuaire, crois-tu que tu saurais le retrouver ?
Merlin : Je n'en ai pas trop envie, vous avez dit que je ne devais jamais y retourner.
Gaïus : Mmh. Nous devons chercher à connaître un peu cet esprit. Sans savoir à qui nous avons affaire, nous ne serons en mesure d'aider ni Elyan ni Arthur.
DANS LES BOIS :
Merlin marche en tête, suivi de Gaïus. Soudain, il s'arrête.
Gaïus : Merlin ?
Merlin : C'est juste derrière ces arbres.
Ils reprennent leur marche pour arriver dans le sanctuaire.
Merlin : Que doit-on trouver ?
Gaïus : Je n'ai pas d'idée précise sur la question mais n'oublies pas : surtout ne touche à rien.
Merlin : Nan, faites-moi confiance.
Gaïus s'éloigne de son côté tandis que Merlin s'avance prudemment. En entendant un craquement, il se retourne brusquement. C'est Gaïus.
Gaïus : Désolé !
Merlin se retourne. Il entend alors des pleurs et se dirige vers le puits en se baissant pour éviter les rubans. Lorsqu'il regarde dans le puits, il voit des choses horribles qui le révoltent et ses yeux se mouillent de larmes.
Merlin : Gaïus !
Merlin se prend la tête dans les mains, il commence à pleurer.
Gaïus : Que se passe-t-il Merlin ?
Merlin secoue la tête, ne sachant pas quoi dire, et se frotte les yeux.
Merlin : Il s'est passé quelque chose d'horrible ici.
Gaïus : L'alphabet des druides est sur ces runes. Et j'ai trouvé cela. C'est un carreau d'arbalète, il y en a tout autour du sanctuaire.
Merlin : C'était sans doute l'oeuvre d'Uther.
Gaïus : Il veut se venger de lui et de ses crimes, voilà ce que l'esprit cherche à faire.
A CAMELOT, DANS LA SALLE DU TRONE :
Arthur est en train de lire des documents lorsque Merlin pénètre dans la pièce.
Arthur : Merlin ! Comme c'est gentil de te joindre à moi ! Je devrais peut-être t'informer de ce qu'il s'est passé pendant que tu étais... c'est une excellente question : où étais-tu exactement et que faisais-tu ?
Merlin : Eh bien j'étais...
Arthur : Fais très attention à ce que tu vas dire, ce ont peut-être tes derniers mots.
Merlin : Je suis allé dans la forêt en quête d'herbes médicinales très difficiles à trouver à la demande de Gaïus et il s'avère que... que je me suis égaré.
Arthur : Donc si j'ai bien compris, tu veux me faire croire que tu as erré dans les bois toute la nuit.
Merlin : Oui.
Arthur : Et tu t'es blessé ? Comment tu t'es fait cela ?
Merlin : J'ai trébuché sur une racine, je me suis cogné contre un arbre et je me suis assommé.
Arthur : Ah ah. Eh bien après avoir erré dans la forêt et t'être assommé Merlin, je suppose que tu as faim.
Merlin : Je suis mort de faim.
Arthur : Prends donc une chaise, sert-toi.
Merlin : Oh, je vous remercie beaucoup, vous l'imaginez. Vous vous moquez ?
Arthur ne répond pas mais son expression en dit long. Merlin prend l'assiette quasiment intacte et sort de la salle. Arthur reprend sa lecture, un peu énervé. Merlin s'arrête derrière un poteau et s'apprête à manger les restes laissés par le Roi lorsqu'il aperçoit une main immobile derrière un mur. Se rapprochant prudemment, il découvre le corps d'un soldat mort.
Merlin : Oh non !
Merlin laisse tomber son plat. Pendant ce temps dans la salle du trône, un garde s'écroule brusquement à terre, mort, bientôt suivi par l'autre garde. Se retournant, il découvre Elyan une arbalète à la main. Elyan tire et manque de faire mouche mais Arthur esquive de justesse et la flèche va se planter dans le siège. De son côté, Merlin court vers la salle. Arthur attrape son épée, Elyan dégaine la sienne. Il est dégoulinant d'eau.
Arthur : Pourquoi faites-vous cela ?
Elyan-esprit : lorsqu'il s'adresse à Arthur, il a la même voix que l'enfant qui rendait visite à Elyan. A présent je dois venger mon assassinat.
Elyan-esprit lance son épée mais Arthur contre son coup.
Arthur : Qu'avez-vous fait Elyan ?
Arthur pare chacun des coups d'Elyan-esprit puis pointe son épée sur lui. Merlin arrive devant la porte de la salle, on peut entendre les coups d'épée résonner mais la porte est fermée à clé.
Merlin : Arthur !
Son cri est étouffé par l'épaisseur de la porte. Arthur continue de se défendre mais il n'attaque pas.
Arthur : Ne m'obligez pas à vous tuer, je ne veux pas le faire !
Elyan se retrouve coincé contre un poteau mais se dégage et reprend le combat. Merlin vérifie qu'il n'y a personne dans le couloir puis fait sauter le verrou grâce à la magie. Il surprend Elyan, ce qui laisse un répit à Arthur.
Merlin : Arrêtez ! Elyan est couché à terre. Arthur est sur le point de l'achever. Arrêtez ! Ce n'est pas réellement Elyan. Arthur retire son épée, Elyan s'enfuit en courant. Vous le laissez partir ?
Plus tard, Arthur, Merlin, Gaïus et Agravain sont dans une autre salle et parlent du sort d'Elyan.
Agravain : Le palais est protégé, personne ne peut entrer ou sortir librement, et à l'heure actuelle nous fouillons la ville basse. Ne craignez rien Majesté, nous retrouverons Elyan et nous le tuerons. J'y veillerai personnellement.
Arthur : Merci mon oncle.
Agravain sort de la salle, Arthur retourne vers Merlin et Gaïus.
Merlin : Il ne s'agissait pas d'Elyan, vous le savez, vous ne l'auriez pas laissé partir autrement.
Arthur : acquiescant. Lorsqu'il a prit la parole, il avait une autre voix. Il m'a parlé avec une voix d'enfant.
Gaïus : C'est la voix de l'esprit dont il est possédé.
Arthur : Que savez-vous de ce sanctuaire, Gaïus ?
Gaïus : Je pense que des druides campaient en ce lieu à une époque, ils ont été attaqués, il y a des preuves qui en attestent. Votre père était inplaccable envers les druides, il les persécutait sans relâche. Beaucoup furent tués. Je suppose que c'est l'une de ces âmes tourmentées qui possède Elyan aujourd'hui.
Arthur : Et c'est pour cela qu'il cherche vengeance.
Gaïus : L'esprit a soif de paix. Il souhaite trouver sa propre place dans l'autre monde mais la nature injuste de sa mort n'a fait que lui ôter ce privilège.
Arthur : Existe-t-il un moyen de changer cela ?
Gaïus : Dans les croyances druidiques, seuls les regrets véritables du criminel en personne peuvent apporter la paix à l'esprit.
Merlin : Uther est mort, il ne saurait regretter ce qu'il a fait.
Gaïus : C'est vrai.
Arthur : Oui, mais Elyan ?
Gaïus : Elyan n'est plus l'homme que vous avez connu, l'esprit a une si grande emprise sur lui qu'elle sera trop difficile à briser. Ce qu'il faut espérer c'est qu'on arrive à le retrouver avtnq u'il ait une occasion d'accomplir sa vengeance.
Arthur : Et si nous le retrouvons ?
Gaïus : Je crains que vous n'ayez nul autre choix que de le tuer.
Arthur a une expression triste. Le soir, dans sa chambre, il est assis à sa table, pensif, alors que Merlin lui sert son repas.
Merlin : Ce n'est pas votre faute, vous ne pouvez pas être tenu pour responsable de tous les actes de votre père.
Arthur : Tu peux disposer, merci.
Merlin : Vous êtes sûr que vous ne voulez pas que je reste ?
Arthur : Je vais me coucher tôt ce soir.
Merlin : Ouais. Ouais moi aussi je suis fatigué après avoir passé la nuit dans la forêt.
Arthur : Personne ne t'a autorisé à aller te coucher Merlin. En fait, tu peux te faire pardonner ta petite escapade en polissant mon armure.
Dans la salle d'armurerie, Merlin nettoie l'armure d'Arthur. Il finit et repart dans sa chambre mais une silhouette passe dans son dos et le fait se retourner. Merlin décide de la suivre, on dirait qu'il reconnaît cette personne. La personne sort du château et se dirige dans les bois, suivie de près par Merlin. Mis il finit par la perdre de vue et la cherche du regard. Elle se montre alors devant lui. C'est Arthur.
Arthur : Merlin !
Merlin : Tiens, vous ici, Arthur !
Arthur : Pourquoi t'éloignes-tu à pas de loup dans la forêt ?
Merlin : Je vous suis et vous que faites-vous exactement dans cette forêt ?
Arthur : enlevant sa cape. Quelque chose que j'aurai dû faire il y a bien longtemps.
Merlin : Elyan pourrait être là, vous vous rendez compte du danger ?
Arthur : Je dois l'affronter. Retourne à Camelot quand tu veux, Merlin. Merlin suit Arthur qui se retourne, surpris. Tu restes avec moi alors ?
Merlin : En fait j'aime mieux vous suivre. Vous risquez d'être effrayé et de vous égarer.
Arthur hoche la tête. Ils arrivent dans le sanctuaire.
Merlin : Vous êtes sûr de ce que vous faites ? On pourrait peut-être attendre le jour ou on peut agir maintenant si vous voulez, dans la nuit noire, quand cela fait très peur et que c'est très dangereux. Arthur s'avance et dépose son épée sur un rocher. Ce n'est pas une bonne idée, on pourrait en avoir besoin Arthur.
Arthur : Je doute qu'une épée soit de quelque utilité contre un esprit.
Merlin : Oui, enfin contre Elyan, qui sait ?
Arthur : Je suis là, c'est bien ce que vous vouliez, non ?
Merlin : Qu'est-ce que vous faites ?
Arthur : Tout ce que Gaïus a dit à propos de cet endroit est vrai à un détail près : ce n'était pas mon père qui a mené cette attaque contre le campement des druides, mais moi.
Elyan-esprit apparaît alors.
Elyan-esprit : C'est mon sang que vous avez sur les mains. À cause de vos crimes je ne peux reposer en paix.
Arthur : Je sais. Il s'agenouille devant l'esprit. Je suis responsable de ce qui a pu vous arriver ainsi que de toute la violence qui a fait rage. Lorsque j'ai mené cette attaque, j'étais vraiment très jeune et vraiment très ignorant. Je voulais à tout prix faire mes preuves pour que mon père Uther me... me reconnaisse. Elyan-esprit s'avance, Arthur commence à pleurer. J'avais dit aux hommes d'épargner les femmes et les enfants mais certains n'ont pas respecté cet ordre. Il y avait tant de choses qui se passaient. Je voulais tout arrêter... mais je suis resté figé, je ne savais plus que faire. J'entends encore... j'entends encore les hurlements, rien n'effacera cette faute, rien de ce que je ferai n'effacera les horreurs commises ce jour-là. Mais je peux promettre que tant que je serai Roi, je ferai tout ce qu'il faut, tout ce qu'il faut afin d'empêcher ces atrocités de se reproduire un jour. A partir de maintenant, je jure que le peuple druide sera traité avec tout le respect qu'il mérite, je le jure sur mon honneur. Elyan-esprit dégaine son épée. Je suis sincèrement désolé de tout ce qui vous est arrivé.
Elyan-esprit laisse tomber son épée et aide Arthur à se relever. Il le serre dans ses bras.
Elyan-esprit : Je vous pardonne.
Elyan-esprit se recule puis l'esprit quitte le corps d'Elyan et monte vers le ciel. Elyan reprend ses esprits et tombe dans les bras d'Arthur avant de s'évanouir.
Elyan : Arthur ?
LE LENDEMAIN, DANS LES APPARTEMENTS D'ARTHUR :
Merlin arrive pour ranger des affaires à Arthur, qui est occupé à lire.
Arthur : Comment va Elyan ? Va-t-il retrouver ses forces ?
Merlin : Gaïus dit qu'il va retrouver toutes ses forces. C'était incroyablement émouvant, ce que vous avez dit au sanctuaire.
Arthur : Si Elyan redevient comme avant, cela aura valu la peine.
Merlin : Elyan n'était pas la seule raison de votre discours. Vous le pensiez. J'en suis convaincu.
Arthur : Où veux-tu en venir, Merlin ?
Merlin : Je crois que je ne vous avait jamais vu pleurer, pas de cette façon-là. Des larmes coulaient sur votre joue, c'est touchant de constater que vous êtes sensible, cela vous va à ravir.
Arthur : Tais-toi, Merlin.
Merlin : J'ai cru un instant que vous aviez changé.
Arthur : Dans ce cas tu es aussi bête que tu es laid.
Arthur se lève après avoir reposé son livre. Merlin se retourne.
Merlin : On ne se donnera pas l'accolade aujourd'hui, alors ?
Merlin tend les bras et énerve Arthur qui fait demi-tour et marche rapidement vers Merlin qui se sauve.
FIN
Écrit par colinou7 pour Merlin HypnoSéries.