Episode 4.08 - Lamia
Voix Off : En un pays de légende, où règne la magie, le destin d'un grand royaume repose sur les épaules d'un jeune homme, son nom : Merlin.
UN VILLAGE - NUIT
Le plan montre des maisons dans la pénombre, puis se focalise sur un foyer dont l'âtre est attisé. Lentement, le regard remonte le long du tisonnier vers une main puis le bras d'un homme d'âge mûr, assis devant l'âtre, qui prend la parole :
Homme : L'air a fraîchi ce soir.
Derrière lui, on aperçoit une femme en train de replier des couvertures. Elle émet un léger rire, faisant se retourner l'homme vers elle :
Homme : Quoi donc ?
Femme : C'est ce que tu dis tout les soirs (en souriant largement, moqueuse)
L'homme sourit à son tour, avant de rire à son tour.
Homme : T'as remarqué.
Femme : J'ai l'habitude depuis trente ans (en achevant son pliage). Cesse donc tes manières et viens te coucher.
L'homme commence à hocher la tête, quand un cri atroce jaillit de l'extérieur :
Homme dehors : Aaaaaaaaarrghhhhhhhhhhhh!
Femme : Jean, (en tournant la tête inquiète en direction de l'origine du cri par la fenêtre) Jean, ne sors pas, je t'en supplie, écoute-moi.
Jean : Il faut que j'y aille, Je suis le chef de ce village.
Il attrape une torche et se dirige vers la porte, tandis qu'elle continue ses supplications :
Femme : Jean je t'en supplie
Jean : Verrouille la porte derrière moi, n'ouvre à personne. Personne, tu entends !
L'homme sort, la torche à la main et avance dans la nuit noire, on n'entend que de légers bruits nocturnes et les pleurs d'un bébé au loin. Il contourne une maison puis deux, avant de s'approcher d'une porte qui claque contre son chambranle. Au fur et à mesure d son avancée on entends de léger sifflements, communs au serpent. Il l'ouvre enfin, brusquement mais n'y découvre rien avant de pénétrer dans la pièce et que ne tombe dans ses bras un jeune homme, la figure blanche et les yeux grand ouverts fixement. L'ayant attrapé par automatisme, il enlève sa main des cheveux du jeune homme, et le redresse avant de l'interroger, bien que le jeune homme semble avoir les membres raides et être totalement absent.
Jean : Aldreef ?
Mais le corps ne fait rien d'autre que garder ce visage pétrifié et finit par retomber en avant dans ses bras, Jean le laissant s'écrouler sur son bras alors que les sifflements augmentent de volume et qu'il ne sonde la pénombre dehors :
Jean : Il y a quelqu'un ? Montrez-vous qui est-là ?
Son regard se fixe, mais n,obtenant aucune réponse il redirige son attention sur le jeune homme inanimé, alors que dans les branchages, on aperçoit une ombre bouger en faisant bruisser les branches, faisant se retourner le chef, les yeux toujours écarquillés et perdus.
***GÉNÉRIQUE***
CAMELOT - VILLE BASSE - MAISON DE GWEN - JOUR.
Guenièvre est occupée à replier du linge lorsque on entend de légers coups à la porte qu'elle courre ouvrir, découvrant la femme de Jean.
Femme de Jean : Guenièvre ?
D'abord elle ne semble pas la reconnaître, puis soudain se visage s'éclaire d'un sourire tandis qu'elle s'exclame :
Guenièvre : Marie !
Marie : On m'a dit que je te trouverai ici.
Guenièvre lâche la porte afin de s'avancer et de prendre ses mains, criant sa joie de voir la femme :
Guenièvre : Oh Marie… (Et la faisant pénétrer dans sa demeure en la tirant prestement) Quelle merveilleuse surprise.
Marie (le visage livide) : J'espère que je ne te dérange pas trop.
Guenièvre : Oh non pas du tout. Que viens-tu faire à Camelot ?
Marie (l'air apeurée): Je ne veux pas t'importuner Guenièvre. Jean et moi, oui je sais cela fait des années qu'on ne s'est pas vu, mais tu étais la seule vers qui nous pouvions nous tourner.
Guenièvre (inquiète à son tour) : Que se passe-t-il ?
Marie : Nous sommes … (sa voix se brise)absolument terrifiés.
Guenièvre : Marie!
CAMELOT - CHÂTEAU -APPARTEMENTS D'ARTHUR - JOUR
Arthur : Guenièvre me dit que vous habitez Longstead, dans les Monts Féhor, c'est cela ?
Marie et Gwen sont assises à la table, et le regardent faire le tour de la pièce avant qu'il ne s'arrête et ne repose ses bras sur le dossier d'une chaise en bois sculptée.
Marie : Oui, sire. (Arthur se croise les mains toujours les bras appuyés contre le dossier de la chaise)Notre village est frappé d'un mal étrange. Trois hommes robustes y ont déjà succombé. Nous n'avons pas de médecin, sire. Cela dépasse tout ce que nous connaissons.
Arthur : Je vois.
Marie : Pardonnez-moi, sire. Je suis bien embarrassée d'importuner votre majesté avec de si petites choses
Arthur : Vous ne m'importunez pas (Il retira ses bras du dossier, se recula avant de contourner la chaise qu'il avait légèrement reculé dans le même mouvement, avant de s'asseoir tandis qu'il poursuivait.). J'ai le devoir de protéger tous les habitants de ce royaume, quel qu'ils soient.
Marie :Vous nous aiderez alors ?
Arthur : Je ferai tout ce que je peux.
Marie (se tournant vers Gwen en lui serrant les mains pour s'adresser à elle) : Merci
Gwen se contenta de poser sa main sur les siennes et de lui sourire.
CAMELOT - CHÂTEAU - LABORATOIRE DE GAIUS - JOUR
Gaius : Voici quatrième cas de suée morbide que je rencontre aujourd'hui. En d'autres circonstances, je me serai volontiers rendu au village pour y faire des recherches, mais …
Gaius se tient debout en train de s'essuyer les mains, alors que Merlin assis à coté du malade, s'occupe de le rafraîchir, alors qu'Arthur se tient assis sur les marches en pierre de l'escalier près de la fenêtre.
Arthur : Bien sûr, je comprend.
Gaius : Puis-je faire une suggestion, sire ? Pourquoi ne pas y envoyer Merlin à ma place ?
Merlin tourne la tête surpris vers le médecin qui s'est avancé jusqu'Arthur passablement stupéfait et interrogatif sur le choix émis :
Arthur : Merlin ?
Gaius : Il connaît le processus de guérison. Si le diagnostic est simple, il pourra sans nul doute prescrire un remède.
Arthur : Et si c'est un mal inconnu ?
Gaius : Il me fera part de ses observations.
Arthur : Ces … observations ? (doutant passablement de l'idée.) Merlin a déjà du mal à observer la différence entre une grenouille et un boeuf.
Merlin qui avait repris ses occupations auprès du malade, hausse les sourcils, ne sachant pas trop s'il doit intervenir face à l'insulte.
Gaius : Je le crois capable de bien plus que ce que vous n'imagines, sire.
Merlin espionne toujours la conversation alors qu'Arthur l'observe dubitativement, peu convaincu
Arthur : Vous le croyez vraiment capable de prendre une telle responsabilité ?
Gaius : Oui sire, assurément.
CAMELOT - CHÂTEAU - LABORATOIRE DE GAIUS - NUIT
Gaius coupe du pain alors que Merlin est en train de lire un parchemin consciencieusement.
Merlin : Croyez-vous vraiment que je puisse le faire, Gaius ?
Gaius : (s'arrêtant) J'en suis certain.
Merlin : Je ne suis pas médecin et je n'ai pas le quart de vos connaissances.
Gaius : (reprenant sa découpe) Il y a de nombreuses années que tu travailles avec moi. J'ai le sentiment que tu en sais bien plus que tu ne le crois
Merlin : Je me contente de faire ce que vous dites. Je ne prends pas de décision. La vie de ces gens sera entièrement entre mes mains
Gaius : Je remets ma vie entre tes mains tous les jours, Merlin, et il en va de même pour Arthur et tous ceux de Camelot, même s'il n'en sont pas conscient. C'est toi qui maintient l'équilibre entre les forces qui régissent ce royaume.
Merlin : C'est différent. Cela ne requiert nullement une vie entière d'étude. Ce n,est qu'une question de …
Gaius : D'intelligence, de courage, de compassion…
Merlin soupira, gêné.
Gaius : Ma seule certitude est que j'ai en toi une confiance absolue.
Merlin détourna le regard, perdu dans ses pensées.
CAMELOT - CHÂTEAU - CHAMBRE DE MERLIN - JOUR
Merlin rassemble des objets éparpillés sur son lit dans une sacoche.
Gaius : Merlin, ne t'en va pas sans emporter cela (en montrant sa sacoche de médecin).
Merlin : Oh je ne veux pas, c'est votre trousse de remède.
Gaius : Ne t'inquiète pas, j'ai amplement ce qu'il me faut dans mes réserves.
Merlin se redresse et s'approche de Gaius, prenant la sacoche dans ses mains.
Merlin : Merci, Gaius.
Gaius : Tu es prêt ?
Merlin : Autant que je peux l'être.
Gaius lui sourit, fier de lui.
CAMELOT - CHÂTEAU - COUR INTÉRIEURE/PONT-LEVIS - JOUR
Des cavaliers galopent hors du château pour rejoindre la forêt. Le groupe est composé de Marie, de quatre chevaliers, de Merlin et de Gwen.
FORÊT - JOUR
Sir Léon arrête son cheval au bord d'un talus, tandis que le reste de la troupe s,immobilise et que Marie ne donne les instructions suivantes.
Marie : Mon village se trouve au pied de ses montagnes.
Sir Léon : Nous devrions y être à la tombée de la nuit.
Il relance son cheval, descendant doucement le talus, suivi par les autres.
VILLAGE DE LONGSTEAD -DEHORS - TOMBÉE DE LA NUIT
Les cavaliers pénètrent dans le village et s'y arrête avant de descendre de leur monture tandis que Jean brise la foule pour s'approcher. Marie se dépêche de le rejoindre pour l'enlacer. Lorsqu'enfin ils se séparent, Gwen avance pour le saluer et le prendre dans ses bras :
Guenièvre : Jean! Quelle joie de te revoir. Nous avons fait au plus vite
Jean : Y a pas de mots pour te dire combien on t'est reconnaissant (relevant la tête, il fronça les sourcils). Où est Gaius ?
Merlin : Je regrette, mais il lui fallait rester à Camelot, je ferai du mieux que je peux pour vous aider.
Jean : Chaque matin, nous craignons de ne pas vivre jusqu'au soir. C'est un homme de science qu'il nous faut, pas un gamin.
Merlin se raidit face à l'insulte.
Sir Elyan : Le gamin s'appelle Merlin (posant sa main sur son épaule en signe de confiance et de fermeté).
Guenièvre (se mordant les lèvres): Il a été nommé médecin suppléant par le roi Arthur en personne.
Merlin (plantant son regard dans celui du chef, tenant bon face à lui et prenant une voix ferme): Où sont-ils ?
Jean attend quelques secondes puis lève le bras gauche pointant une direction. Merlin la suivit sans mot, tandis que le reste du groupe se mettait sur ses pas.
VILLAGE DE LONGSTEAD - MAISON OÙ ON A RÉUNI LES MALADES - NUIT
Merlin se penche vers le malade un miroir à la main qu'il place sous son nez afin d'y repérer des traces de respiration. Il se redresse, commentant :
Merlin : Ce qu'il leur reste de vie ne tient qu'à un fil (en aparté). Depuis combien de temps sont-ils comme cela ? (se tournant vers Gwen et Jean)
Jean : Deux ou trois jours. On a essayé de les nourrir, de les garder au chaud, mais rien n'a l'air leur faire du bien.
Guenièvre : Tu n'as aucune idée de ce qui leur est arrivé ?
Jean : Non, le mal frappe soudain, sans prévenir.
Durant ce temps, Merlin semble se rembrunir, reportant son attention vers les malades.
Merlin : Pour l'heure, il nous faut stimuler le flux sanguin. Des cataplasmes d'huile de patchouli devraient être bénéfique avec de l'extrait de belladone pour stimuler le coeur
Jean : Ça va les guérir ? Ils vont … retrouver la santé ?
Merlin : Nous verrons où ils en sont au matin. Pour l'instant, il nous faut de l'eau chaude et plus de couverture.
Gwen hocha la tête, tandis qu'elle suivait Jean pour apporter ce dont Merlin avait besoin. Il les regarda partir avant de se diriger vers un malade et de tenter une formule :
Merlin : Ic þe þurhhæle þin licsare!
Mais rien ne se passe… La nuit s'est bien avancée. Merlin lit à la lueur de chandelles, lorsqu'il perçoit l'étrange sifflement. Il relève la tête vers le haut du muret pour voir une ombre passer le long des barreaux de la fenêtre. Il se raidit, se lève et tourne la tête, essayant de trouver l'origine du bruit. I se dirige vers la porte, attrape une canne et ouvre la porte.
VILLAGE DE LONGSTEAD -DEHORS - NUIT
Il entend le sifflement et on voit quelque chose de vert et d'écaillé ramper par terre. Il s'avance, se préparant à être attaqué et donc à frapper de sa canne, lorsque surgit devant lui un chevalier :
Merlin : Gauvain !
Ils sursautèrent tous les deux, Gauvain se reprenant vite de sa frayeur le sourire aux lèvres.
Sir Gauvain : Excuse-moi, un besoin pressant.
Merlin : J'aurais pu vous tuer !
Sir Gauvain : Avec une canne à pêche ? Messire Gauvain fut trucidé par une canne à pêche … (Et il se met à rire vite suivi par Merlin, se rendant compte de ce qu'il tenait entre ses mains). C'est ainsi que se bâtissent les légendes.
Il part toujours en riant, laissant Merlin souriant jusqu'à ce qu'un sifflement se fasse entendre. Tendu, il repartit.
VILLAGE DE LONGSTEAD -DEHORS - JOUR
Les villageois se sont levés et ont repris leur activités habituelles.
VILLAGE DE LONGSTEAD - MAISON OÙ ON A RÉUNI LES MALADES - JOUR
Merlin est en train d'observer ces malades, perplexe quant à leur évolution.
Merlin(s'adressant à Gwen): Je ne sens presque plus son pouls.
Gwen soupire, Tandis que la porte s'ouvre, laissant entrer Jean.
Jean : Comment vont-ils ?
Gwen se mord la lèvre, fixant Merlin, celui-ci se redresse et se tourne vers le visiteur.
Merlin : Le traitement ne semble avoir aucun effet.
Jean : Ils sont en train de mourir.
Merlin : J'en ai peur. (pause) Nous sommes ne présence de forces qui nous dépassent.
Jean : Vous pensez à de la sorcellerie ?
Merlin : C'est … possible, oui.
Jean : C'est ce que je craignais. L'autre nuit, quand j,ai trouvé Aldreef, j'ai senti une … présence, …un diable dans l'air
Merlin se tourne vers Gwen, atterrée par la conversation.
Merlin : Il faut rentrer en parler à Gaius. Il n'y a que lui qui peut savoir.
Jean hoche la tête, d'accord.
VILLAGE DE LONGSTEAD -DEHORS - JOUR
Les cavaliers repartent, sans Marie et se dirigent vers la forêt.
FORÊT - JOUR
Sir Léon s'arrête lève un bras faisant signe de la main de s'arrêter, lorsqu'il voit un fumée blanche à travers les feuillages.
Sir Léon : Pied à terre, et ne laisser pas bouger les chevaux. Gardez tous le silence.
Il descend promptement de son cheval. Se dirigeant à pied le plus silencieusement possible, le groupe se rapproche du lieu qui les intrigue. Ils aperçoivent des brigands
Merlin : Des bandits.
Sir Elyan : Ouais, on dirait.
Sir Léon : On va passer au large de leur campement, on atteindra la plaine sans qu'ils nous voient.
Gauvain aperçoit une jeune fille ligotée être molestée.
Sir Gauvain : Regardez-ça (en tirant son épée.).
Il se lance en avant arrive en contrebas et se lance dans la bagarre, rapidement suivi par les autres. Les quatre chevaliers se défont facilement de leur assaillant, alors que Merlin les rejoint. Un homme tente de se jeter sur Merlin avec un bâton mais celui-ci fait dorer ses yeux et l'homme s'assomme avec son propre bâton rendant Merlin satisfait. En rejoignant le reste du groupe, les bandits s'enfuient laissant les chevaliers satisfait de leur combat.
Sir Perceval : Venez-voir
De derrière un arbre où il est agenouillé Perceval a lancé son cri d'appel. Ils s'approchent pour le voir tenant une fille, évanouie.
Sir Perceval : On est arrivé trop tard ?
Merlin se penche et pose sa main sur le front de la jeune fille.
Merlin : Non, elle est…
Fille : Arhh Aaaaaaaaaaah (le cri perçant fait reculer Merlin tandis que Perceval tente de la calmer.)
Sir Perceval : Là là … On ne te ferra pas de mal. (Merlin semble surpris)Tout va bien. Nous sommes les chevaliers de Camelot. (Pour la rassurer, il a pris son visage dans sa main, tandis qu'elle s'accroche à lui comme elle peut avec ses mains attachée). Tu ne risques plus rien. Tu es en sécurité.
Guenièvre (en s'approchant): Viens (en la détachant). Je m'appelle Guenièvre, quel est ton nom ?
FIlle : Lamia, mon nom est Lamia
Guenièvre : Que t'est-il arrivé, Lamia ?
Lamia : Je rentrais chez nous, quand les bandits m'ont capturées.
Elle éclate en sanglot et se blottit dans les bras de Perceval. Gwen soupire.
Merlin : Tes mains, ce sont eux qui t'ont fait cela ? (Il s'approche et tend les mains pour les examiner)Je vais les nettoyer…
Lamia : Non! non non… (en criant et se débattant).
Léon s'agenouille près de Merlin et lui appuie une main dans le dos, pour montrer son appui, il semble inquiet. Il tend sa main gantée vers la jeune fille et l'interroge :
Sir Léon : Tu as la force de tenir à cheval ?
La jeune fille hoche lentement la tête.
Sir Léon : Allez ne restons pas ici, ils vont revenir.
Il se relève, et se dirige vers les chevaux. Perceval prend la jeune Lamia dans ses bras, encadré par Gwen qui veille à ce qu'elle ne se fasse pas mal, les autres suivant le mouvement. Merlin ramasse ses affaires, un peu vexé.
Le groupe avance à pied, en guidant les chevaux par les rênes alors que Lamia se tient sur la monture de Perceval.
Sir Léon : Ici nous serons à l'abri jusqu'à matin.
Le groupe s'immobilise, les chevaliers attachant leur chevaux. Merlin se dirige vers Lamia et lui tend la main pour l'aider :
Merlin : Viens
Mais la jeune fille sursaute et retire vivement son bras.
Sir Perceval (intervenant immédiatement, très agressif): Hé là, laisse la tranquille, Merlin!
Il lui tend les bras dans lesquelles elle s'installe en s'accrochant à son cou pour la faire descendre
Sir Perceval : Ne t'en approche pas.
Il s'en va, laissant Merlin blessé par son attitude.
Guenièvre : Merlin il ne voulait pas te vexer. Il est fatigué, c'est tout. (tout en flattant le nez de sa monture blanche.)
Merlin soupire, se tourne et se dirige vers les chevaux en désespoir de cause.
FORÊT - NUIT
On entends des hurlements d'animaux, et des pleurs. Sir Perceval qui fait la garde, se lève et se dirige vers les sources des pleurs. Derrière un arbre, Lamia pleure. Il s'agenouille à sa hauteur, lui caresse les cheveux prenant son visage dans la main pour l'apaiser.
Sir Perceval : Ne crains rien, Maintenant il n'y a plus de danger.
Il la prend dans ses bras. On entends le sifflement et on voit les yeux de la jeune fille se jaunir. Elle relève lentement la tête pour se mettre à hauteur de celui du chevalier et se recule brusquement, effrayée. Le chevalier se lève, arme à la main pour trouver Merlin surpris par la scène
Merlin : Désolé…
Perceval laisse redescendre son bras armé.
Merlin : Vous voulez un peu d'eau (en tendant la gourde qu'il tenait dans sa main.).
Perceval se tourne, tend un bras à la jeune fille, l'aide à se relever et s'en va avec elle sans mots dire.
CAMELOT - CHÂTEAU - SALLE DU CONSEIL - NUIT
Arthur, Agravain et Gaius se tiennent debout autour de la longue table du conseil, tandis qu'Arthur rumine.
Arthur : Deux jours qu'ils sont partis, ils devraient déjà être de retour.
Agravain : Ils ont dû être retenu à Longstead, sire.
Arthur : S'ils avaient eu un contretemps, ils auraient prévenus.
Agravain : Le pont est peut-être endommagé à Brechfa
Arthur : Non, J'ai fait vérifié. Une patrouille l'a traversé hier.
Agravain : Alors envoyons-des éclaireurs à leur recherche
Arthur (s'adressant à Gaius et s'appuyant contre la table): Vos travaux ici sont-ils terminés ?
Gaius : Oui, sire, je suis satisfait, cette épidémie paraît enrayée.
Arthur : Nous partirons pour Longstead à l'aube
Arthur s'est relevé et quitte la pièce.
CAMELOT - CHÂTEAU - COUR INTÉRIEURE/PONT-LEVIS - JOUR
Des cavaliers galopent hors du château pour rejoindre la forêt. Le groupe est composé d'Arthur, de quatre chevaliers, d'Agravain et de Gaius.
FORÊT - CAMP DE MERLIN ET DES CHEVALIERS - JOUR
Guenièvre : tu n'en veux pas ? … je te la laisse là.
Assise sur une souche, Lamia vient de refuser catégoriquement de toucher à la nourriture que lui tendait Gwen en secouant vivement la tête.
Autour d'elles, les chevaliers finissent leur petit déjeuner ou replient leur affaire. Assis par terre contre un arbre, Merlin observe la scène à l'écart, en mangeant une pomme. Gwen se dirige vers lui avant de s'agenouiller à sa hauteur.
Guenièvre : Elle refuse encore tout nourriture, elle n'a aucun appétit. La pauvre.
Sir Léon arrive avec une couverture qu'il range dans une des sacoches accrochée à un arbre.
Sir Léon : Préparez vos sacs, nous partons vers l'est au soleil levant.
Merlin : Non, attendez, vers l'est ? … Camelot est à l'ouest d'ici.
Sir Elyan : Lamia nous a demandé de la raccompagner chez elle.
Merlin : Il faut aller chercher Gaius
Sir Gauvain (se levant) : Gaius peut attendre.
Merlin : Nous sommes venus porter secours au gens de Longstead. Leur vie dépende de nous.
Sir Léon s'avance sa couverture à la main, l'air en colère.
Sir Léon : Tu oses mettre en doute nos décisions, tu n'es pas chevalier. Tu n'es même pas médecin, tu 'es qu'un domestique.
Guenièvre (en se relevant et se dirigeant vers les chevaliers irrités): Mais enfin, écoutez Merlin a raison, il faut que nous…
Sir Elyan : Ne te mêle pas de ça (la coupant et en la pointant du doigt). Ce n'est pas ton affaire.
Gwen reste interloquée et revint vers Merlin, Lamia se levant et suivant les chevaliers, manifestement satisfaite. Tandis que les deux amis restent interdits.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
Arthur fait stopper son groupe, un éclaireur à ses cotés, à pied part en avant, tandis qu'il descend de son cheval. Les autres l'imitent et Gaius le rejoint.
Gaius : Quelque chose vous inquiète ?
Arthur : Chut! Écoutez (silence quelques instants)… pas un oiseau ne chante, j'entends rien.
L'éclaireur revient en courant, derrière lui apparait une sorte de fumée blanche.
L'éclaireur : Sire !
Après l'avoir interpellé, il fait un hochement de tête au prince qui le lui rend et se tourne pour prendre son épée et pour faire geste aux autres de le suivre.
Sortant de la brume, ils découvrent un campement ravagé : tous les hommes sont allongés mort. Arthur se penche pour inspecter la tête d'une homme d'un plus près, Gaius de son coté regarde perplexe les corps jonchés avant de le rejoindre et d'examiner à son tour l'homme.
Arthur : Ses cadavres présentent-ils une particularité ?
Gaius : Oui, sire. Aucun ne porte la moindre blessure.
Arthur : Pas une égratignure.
Agravain : Par ici, votre altesse.
Arthur tourne la tête en direction de son oncle pour voir un sorte de calèche fermée, telle une cage basculée de biais sur le côté.
Arthur : Des marchands d'esclave de Soudron, à priori
Agravain : Que transportait-il ? un animal quelconque ?
Gaius : Non, ces marques ont été faites par des humains, et quel qu'ils soient, il ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour sortir.
Un gémissement se fait entendre de la part de ce qu'ils pensaient être déjà un cadavre, tandis qu'Agravain s'arme de son épée, Arthur se précipite à ses côtés , plante son épée dans le sol et le relève légèrement pour l'écouter.
Arthur : Peut-on le soigner ?
Gaius : Je ne sais. Je pourrais essayer, sire. Mais il me faudrait du temps et un lieu où travailler.
Arthur : Nous l'emmenons alors. Nous arriverons à Longstead dans quelques heures.
Il se relève et s'éloigne tandis que ses chevaliers s'approchent du blessé pour le transporter.
FORÊT - MERLIN/GWEN ET LES CHEVALIERS - JOUR
Sir Léon défait son paquetage pour prendre une gourde, puis on voit derrière Gauvain faire de même. Tandis que Léon s'avance avec la gourde, Gauvain le repousse une gourde à la main, provoquant une dispute. On aperçoit alors Lamia contre un arbre, lieu vers lequel ils se dirigeaient
Sir Léon : Tu devrais faire attention à ce que tu fais.
Sir Gauvain : Et toi, fais attention à ce que tu dis.
Sir Léon : Tu devrais apprendre quelques bonnes manières.
Sir Gauvain : Ce n'est pas toi qui me les apprendra.
Sir Léon : Tu mérites une bonne leçon.
Ils commencent à en venir aux mains. ALors que Merlin est en train de s'occuper de son cheval aux cotés de Gwen, il finit par intervenir :
Merlin (en les coupant) : Calmez-vous !
Tout le monde se tourne vers lui, tandis que Lamia continue de jouer avec ses cheveux contre son arbre.
Merlin : Mais vous avez perdu l'esprit ou quoi ?
MàSir Léon et Sir Gauvain font mine d'être contrit, et en partant, Sir Léon lui rentre dedans délibérément de manière frontale, alors Gauvain sort son épée et un combat s'engage. Les autres sont atérés, mais Sir Elyan et Sir Perceval finissent par intervenir pour les séparer, alors que Gwen et Merlin les regardent impuissants, Lamia quant-à elle se contente d'observer de son arbre toujours les mains jouant avec ses mèches, le combat amène un sourire fugace sur ses lèvres. Sir Léon se fait blesser.
Merlin : Ah bravo, Il est blessé !
Guenièvre : Je vais chercher les médicaments.
Merlin : Allez, venez
Merlin emmène Sir Léon pour le soigner, tandis que Gauvain se calme de son coté, laissant le plan se rétrécir sur Lamia, jouant avec ses cheveux, très satisfaite.
VILLAGE DE LONGSTEAD -DEHORS - NUIT
Arthur est entouré par ses chevaliers à qui il donne ses derniers ordres :
Arthur : Déployez-vous, interrogez tout le monde, quelqu'un a dû voir quelques chose.
Tous les chevaliers partent dans des directions différentes tandis qu'Arthur s'éloigne pour s'adresser à son oncle.
Arthur : Vous avez vu le chef du village ?
Agravain : Il semble qu'ils aient pris la route hier matin.
Arthur : où se dirigeaient-ils ?
Agravain : À camelot, Sire.
Arthur (en secouant la tête): il a du se passer quelque chose.
Agravain : Il est trop tard pour les chercher.
Arthur : Nous partirons à l'aube, que les hommes se tiennent prêts.
Agravain : Oui, sire.
Agravain s'éloigne.
VILLAGE DE LONGSTEAD - MAISON OÙ ON A RÉUNI LES MALADES - NUIT
Gaius : Et cela fait quatre jours qu'ils sont ainsi ?
Jean : Ils s'affaiblissent d'heure en heure.
Gaius : Merlin a raison : ceci n'est pas un mal ordinaire. Quelqu'un a du faire oeuvre de sorcellerie.
FORÊT - CAMP DE MERLIN ET DES CHEVALIERS - NUIT
Le groupe s'est arrêté pour la nuit, et chacun déballe ses affaires. Guenièvre apporte des bandages à Merlin qui est occupé à soigner l'égratignure de Sir Léon.
Sir Léon : Ton aiguille est grande comme une lance.
Merlin : Je regrette mais c'est tout ce que j'ai sous la main.
ALors qu'il vient d'achever de le recoudre, Guenièvre s'empresse de bander le bras de Sir Léon.
Guenièvre : Attendez, voilà.
Sir Léon : Je te remercie.
Le ton reste sec, et il se lève prestement, se rhabillant et s'éloignant.
Guenièvre s'installe à sa place et l'observe avec son compagnon regagner son cheval à coté duquel se tient Lamia.
Merlin : Je n'ai jamais vu Léon et Gauvain se conduire ainsi.
Guenièvre : Elyan est pareil, il est méconnaissable.
À peine finit-elle ses mots, qu'ils le voient passer, les plongeant dans le silence quelques secondes.
Merlin : Je crois qu'elle y est pour quelque chose.
Guenièvre : Lamia ?
Merlin : Les chevalier sont comme des frères, pourtant ils ont des rapports hostiles depuis qu'on l'a trouvé.
Guenièvre : Regarde, ce n'est qu'une jeune fille. Quel pouvoir peut-elle avoir sur eux ?
Merlin : Je n'en sais rien.
Il soupire puis se lève. Il s'éloigne en regardant Gauvain emmener Lamia de son coté après l'avoir enveloppée dans une couverture.
VILLAGE DE LONGSTEAD - QUARTIERS D'ARTHUR - NUIT
Arthur se trouve devant l'âtre juste avant de se retourner alors que Gaius arrive dans la pièce, une sacoche d médecin à la main.
Arthur : Comment va notre blessé ?
Gaius : J'ai fait de mon mieux sire, son état est préoccupant mais il vit encore.
Arthur : Sera-t-il capable de nous renseigner ?
Gaius : C'est bien un marchand d'esclave comme vous le pensiez, il allait vers le sud avec une jeune fille.
Arthur : Il a dit ce qu'ils leur étaient arrivés ?
Gaius : Il prétend qu'ils auraient été victime d'une sorte d'envoûtement. Les querelles et les affrontements entre eux se sont multipliés, ils ont soupçonné la fille de les avoir ensorcelés. Ils sembleraient qu'ils aient eu raison.
Arthur : Pourquoi ? Que s'est-il passé ?
Gaius : La fille s'est enfuie les tuant tous sauf lui.
Arthur : Mais comment est-ce possible ? Une fille toute seule ?
Gaius : Non, pas une fille sire, une lamia.
Surpris, Arthur tourne la tête vers son oncle avant de revenir vers Gaius.
Arthur : Une lamia ?
Gaius : C'est une créature magique. AU cours de leur guerre contre les rois d'Antan, les grandes prêtresses de l'ancienne religion ont pris une mesure de sang à une fille et la mélangèrent avec le sang d'un serpent. Les créatures ainsi engendrées avaient d'effrayants pouvoirs. Elles contrôlaient l'esprit d'un homme aspirant la vie qui se trouvait en lui en l'espace d'une seule étreinte.
Arthur : Voilà pourquoi aucun des marchands ne portaient de blessures.
Gaius : Les lamais se sont avérées bien plus meurtrières que l'avait prévue leur créateur, elles avaient le pouvoir de changer de forme à leur gré, devenants d'effroyables monstres…
FORÊT - CAMP DE MERLIN ET DES CHEVALIERS - NUIT
Elyan est en charge du tour de garde, on le voit s'éloigner du feu de camp, et s'enfoncer dans la forêt …
VILLAGE DE LONGSTEAD - QUARTIERS D'ARTHUR - NUIT
Gaius : et elles continuaient leur oeuvre de mort. Nul ne les en empêchait.
Arthur : Donc cette fille, cette créature rôde encore quelque part.
Gaius (en hochant la tête) : J'en ai bien peur Sire.
FORÊT - CAMP DE MERLIN ET DES CHEVALIERS - NUIT
Sir Elyan s'enfonce un peu plus, et se retourne soudainement en entendant un bruit derrière lui, la lame de son épée frottant son armure alors qu'il la sortait et se mettait en garde. Lamia apparaît et avance, écartant les bras qu'elle avait levé en signe de protection.
Lamia : Pardonnez-moi (ses bras retombent tout à fait le long de son corps.) Je ne voulais pas vous alarmer. Je n'arrivais pas à dormir (elle s'avance vers lui).
Sir Elyan : Moi non plus. Quoique mon devoir est de rester éveillé (Lamia se rapproche de plus en plus, arrivant presque à sa hauteur les yeux agrandi, un air de petite fille naïve peint sur le visage.)
Lamia : Ne craignez rien (en souriant), Je ne vous ferai pas de mal.
Elle prend son visage entre ses mains et l'embrasse. Très vite, il tombe par terre les yeux grands ouvert, tandis qu'en reculant, Lamia laisse apparaître ses yeux de serpent.
FORÊT - MERLIN/GWEN ET LES CHEVALIERS - JOUR
On voit Merlin se réveiller, suivi de Gwen puis de Sir Léon et de Sir Gauvain avant de finir sur Lamia et Perceval.
Sir Léon : Elyan ?
Guenièvre (en se levant) : Il était sensé monter la garde, Il aurait du nous réveiller plus tôt. Elyan !
En même temps les chevalier se sont levés et Sir Léon remplit ses obligations de meneur.
Sir Léon : Elyan !
Gauvain en profite pour sortir son épée de son fourreau, tandis que Léon reprend son appel :
Sir Léon : Elyan ! Guenièvre (rabaissant la voix, et la prenant par le bras), reste avec Lamia, Les autres avec moi !
Il s'éloigne et prend son épée.
Sir Léon : Hâtez-vous ! ELyan !
Les autres chevaliers sur les talons, il part, laissant Gwen angoissée.
Lamia : N'ayez crainte. Il ne tarderont pas à retrouver votre frère.
Enveloppée dans une couverture, elle n'a même pas pris la peine de se lever. Gwen s'éloigne légèrement et soupire.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
À pied et tirant leur monture, Arthur et un des chevaliers avancent dans la forêt semblant suivre une piste. Derrière eux, Agravain et un second chevalier suivent sur leur monture.
Arthur : Six chevaux et ils vont vers l'Est. Les traces n'ont pas plus d'une journée.
Il retourne vers sa monture. Agravain ne semble pas particulièrement enthousiaste, mais il ne dit rien et quand Arthur lance la troupe au galop, il les suit.
FORÊT - MERLIN/GWEN ET LES CHEVALIERS - JOUR
Les chevaliers partis à la recherche d'Elyan reviennent au camp. Gauvain en tête, suivi de Sir Léon et de Sir Perceval qui portent leur frère d'arme, inconscient, alors que Merlin ferme la marche. Gwen les aperçoit.
Guenièvre : Dieu du ciel, Elyan !
Elle avance, alors que Merlin se met à courir pour prendre son matériel.
Guenièvre : Que lui est-il arrivé, en soutenant légèrement la tête puis abandonnant tandis que Sir Léon et Sir Perceval lui redresse le dos pour le reposer sur ses pieds, afin d'alléger son poids.
Sir Léon : On n'en sait rien, on l'a retrouvé comme cela.
Gwen cours vers Merlin pour lui parler en tête à tête.
Guenièvre : Merlin ! C'est elle qui a fait cela, je sais que c'est elle.
Lamia dans son coin, affiche un visage hautain et fermé et Merlin tendu se redresse et se retourne vers le malade.
Merlin : Il faut que nous le ramenions tout de suite à Camelot.
Lamia : Je connais la région. Il y a un château non loin d'ici, nous pourrions y trouver refuge et soigner votre ami.
Sir Léon : Montre-nous le chemin.
Merlin : Nous avons nul besoin de refuge, c'est Gaius qu'il nous faut.
Guenièvre : Il a raison.
Sir Léon : Silence, taisez-vous tous les deux, vous n'avez pas votre mot à dire. Vous nous suivez ou vous restez ici. C'est à vous de décider.
Aidé de Sir Perceval, il le soulève et s'en va. Lamia les suit, non sans avoir jeté un regard triompher à Merlin et Gwen.
Ils avancent alors dans la forêt. Gauvain en tête, tenant les rênes de son cheval et celui d'Elyan sur lequel on l'a déposé, suivi par les autre sur leur monture : Perceval, Léon, Merlin et Gwen.
Guenièvre : Nous pourrions essayer de les raisonner, les convaincre que tout arrive par la faute de Lamia.
Merlin : Impossible, tu vois bien comment ils se conduisent. On les croirait envoûtés.
Guenièvre : Il ne faut pas les laisser faire
Merlin : Arthur est notre seul espoir, nous sommes partis depuis trop longtemps, il doit se douter de quelque chose.
Guenièvre : Il ne nous retrouveras jamais, nous sommes loin de tout.
Merlin : Alors aidons-le à nous retrouver.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
Les cavaliers se sont arrêtés, Arthur cherche une piste.
Arthur : Les traces s'arrêtent ici.
Agravain : Nous perdons notre temps, Sire. Il se pourrait qu'ils soient déjà de retour à Camelot.
Arthur : Non Camelot se trouve à l'ouest d'ici. Les traces, elles, allaient vers l'ouest.
Il se mord la lèvre, semblant réfléchir puis tourne la tête.
Arthur : Déployez-vous, voyons ce qu'on trouve.
Il part.
FORÊT - MERLIN/GWEN ET LES CHEVALIERS - JOUR
Gwen s'est arrêtée, elle arrache un pan de sa tunique bleue et l'attache à un arbre avant de vite remonter en selle.
Bien vite, ils arrivent devant une vue imprenable du château.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
ALors que les chevaliers cherchent des traces de leurs amis, Agravain repère une empreinte de fer, il entreprend de rapidement la faire disparaître d'un coup de talon dans la boue avant de la recouvrir d'un branchage.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - JOUR
Enfin ils sont au pied du château et pénètrent au niveau des donjons. Une grille s'est affaissée libérant l'entrée d'un souterrain. Gauvain porte Elyan sur ses épaules.
Lamia : Par ici.
Les chevaliers la suivent, alors que Merlin tente de raisonner Perceval :
Merlin : C'est de la folie pure, Perceval. Il faut soigner Elyan, vous ne savez rien de cette fille, et vous n'avez aucune idée de l'endroit où elle veut vous mener.
Le visage de Perceval se durcit et en s'approchant il force Merlin à se caler contre le mur, mal à l'aise.
SIr Perceval : Tu as entendu messire Léon, ton opinion ne nous intéresse en aucune façon, alors surtout plus un mot ou je me charge de te faire taire.
Il s'en va.
Sir Léon entre dans une cavité suivi par Lamia lorsque soudain toutes les torches s'éteignent. Merlin use de magie pour rallumer la sienne, et s'avance pour éclairer les autres et les rallumer.
SIr Léon : Où est lamia ? Lamia ?
Il avance et les chevalier le suivent tout aussi inquiet pour leur protégée. Exaspéré, Merlin soupire avant de se décider à les rejoindre à son tour avec Gwen.
Ils passent une baie et se retrouvent dans une grande salle dont la voûte s'est écoulée. Impressionnés, ils restent cois quelques instants.
Merlin : Où sommes-nous tombés ?
SIr Léon : Je ne sais pas mais l'endroit n'est pas sûr. Il nous faut retrouver Lamia, elle peut être en danger.
Merlin : C'est nous qui sommes en danger, Léon. (Perceval se raidit dans son coin) Elle nous a conduit jusqu'ici, elle nous a attiré dans un piège.
SIr Perceval (en criant) : Mensonges!
Merlin : Elle a empoisonné vos esprits et vous ne le sentez même pas.
SIr Léon : Assez maintenant !
Merlin : C'est Lamia qui a attaqué Elyan !
Le visage de Léon se décompose et il jette Merlin à terre.
SIr Léon : J'ai dit assez !
Guenièvre : Arrêtez ! Mon frère est très mal, il faut l'étendre et faire du feu.
Sir Léon essaie de se contenir, et finit par partir, furieux. Merlin essaie de se lever et se retrouve nez à nez avec un squelette. Il se relève tout de même à la suite des autres qui ont emboité le pas à leur chef.
SIr Léon mène le groupe suivit par Perceval, seul détenteur de torches, alors que Gauvain et Gwen portent péniblement Elyan
Sir Gauvain : Venez par là.
Ils se glissent sur le coté entre les colonnes du couloir, et le déposent dans une petite pièce.
Sir Gauvain : Je vais faire du feu.
SIr Léon : Perceval et moi allons chercher Lamia. (En aparté à Merlin, mais finissant par hausser le ton) Tu vas rester ici et tu obérais à Gauvain, me suis-je fais clairement comprendre ?
Gauvain laisse tomber une caissette par terre et l'écrase, attirant l'attention de Sir Léon et Merlin. Léon se retire, laissant Merlin aux ordres de Gauvain.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
Les chevaliers sont éparpillés sur une petite zone de la forêt à dos de cheval. Arthur fait avancer sa monture près de celle de son oncle.
Arthur : Ils n'ont pas pu simplement disparaître.
Agravain : Nous suivons peut-être la mauvaise piste, votre altesse. Nombreux sont ceux qui traversent ces bois.
Arthur : Ce sont leurs traces. Je sais que ce sont eux.
Agravain : Rentrons à Longstead et reprenons les recherches demain.
Arthur : Demain il se peut qu'ils soient tous morts.
Agravain : Ce sont des chevaliers de Camelot, Sire. Ils n'ont besoin de personne pour veiller sur eux.
Arthur : En principe c'est vrai, oui, mais vous oubliez mon oncle, que Guenièvre les accompagne.
Agravain : J'en suis conscient, Sire.
Arthur : Continuons d'avancer. Toute la nuit s'il il le faut.
Il fait avancer sa monture, laissant son oncle en arrière, passablement ennuyé.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - DONJONS - JOUR
Merlin s'appuie contre le montant d'une baie, derrière lui, Elyan est allongé, la tête sur les genoux de sa soeur qui lui caresse les tempes. Gauvain, agenouillé près du feu relève la tête et se redresse en levant sa torche.
Sir Gauvain : Il faut encore du bois.
Merlin : Je vais en chercher.
Sir Gauvain : (en posant sa main gantée près de son cou)Haha!, Non ! Toi tu ne bouges pas d'ici. J'en trouverai tout seul (il le frappe de manière amicale, même si la tension montre qu'il ne l'est pas.) Tu ne vas nulle part
Merlin : Gauvain, vous vous mettez en danger si vous vous éloignez (il veut s'avancer, mais Gauvain repose sa prise en lui maintenant l'épaule.)
Sir Gauvain : Tu oses me donner des ordres ?
Merlin : Non, je vous dis simplement…
Sir Gauvain : Que me dis-tu ?
Merlin : Rien…
Merlin se dégage et se repose contre son montant de baie, comprenant qu'il est inutile d'essayer de le convaincre. Gauvain tente de l'effrayer en agitant la torche devant les yeux et puis s'en va. Merlin se tourne vers Gwen.
Guenièvre : Si on tarde trop à le soigner, … il va mourir.
Merlin garde le silence.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - COULOIRS - JOUR
Gauvain avance dans les couloirs en balayant sa torche dans l'air. En entendant un bruit il se tourne, mais ce n'est qu'un rat.
Plus loin, Sir Léon et Sir Perceval semblent apercevoir quelque chose.
SIr Perceval : Ça c'était elle, j'en suis sûr.
Ils courent dans la direction.
Sir Léon : Lamia ! Ce n'était pas elle.
Léon fait demi-tour. Perceval hésite puis finalement va dans la direction qu'il pense être la bonne.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - DONJONS - JOUR
Guenièvre : Je ne comprends pas : pourquoi seulement les chevaliers ont été envouté ? Pourquoi y avons-nous échapper ?
Merlin : Tu es une femme.
Guenièvre : Et alors ?
Merlin : Toutes ses victimes sont des hommes.
Guenièvre : Pourquoi es-tu le seul à ne pas sentir l'effet de son pouvoir ?
Merlin : Juste un coup de chance je suppose.
Guenièvre : Il y a forcément une raison.
Peut-être parce que je ne suis pas chevalier.
Guenièvre : Les trois villageois ne l'étaient pas non plus.
Merlin : Qui sait alors ?
Guenièvre : Il s'agit de toi, de ta personne. Elle te regarde d'une étrange manière. Comme si tu étais un ennemi.
Merlin l'observe sans rien dire, quand un cri retentit.
Un chevalier : Aaaaaaaaarrghhhhhhhhhhhh!
Merlin : Quoiqu'il arrive, surtout ne bouge pas.
Guenièvre : Mais …
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - COULOIRS - JOUR
Merlin avance dans les couloirs alors qu'il entend les sifflements.
Merlin : Gauvain ? (Il marche quelques mètres, puis l'aperçoit) Gauvain ?
Il pose sa main sur son épaule. Et tout à coup Gauvain s'écroule sur lui, comme l'avait fait Aldreef sur Jean. Merlin le tient du mieux qu'il peut, et tente de reprendre son souffle.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
ALors qu'ils chevauchent toujours en quête d'indices, Arthur aperçoit un des lambeaux bleus de la tunique de Gwen. Il s'approche et le prend.
Arthur (en criant) : Agravain !
Agravain : Oui ?
Arthur : C'est à Guenièvre.
Agravain : Comment le savez-vous ?
Arthur : C'est sa tunique. Je la reconnaitrai entre mille. Ils ne doivent pas être loin.
Il relance le groupe.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - COULOIRS - JOUR
Merlin court, toujours à la suite des sifflements.
FORÊT - ARTHUR ET SES CHEVALIERS - JOUR
Arthur voit enfin le château en ruine.
Il se lance dans sa direction :
Arthur : En avant !
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - COULOIRS - JOUR
Perceval entends des pleurs, il s'approche doucement de la source, avançant dans le couloir encrassé. Il dégage un morceau de tissu en lambeau et aperçoit sur le sol Lamia.
SIr Perceval : Lamia ?
Il se penche pour la réconforter. Elle se redresse tandisqu'il caresse ses cheveux.
SIr Perceval : Tu es blessée ? Nous t'avons cherchée partout.
Lamia :J'ai cru que vous en me retrouveriez jamais. Merci, Perceval. Je vous dois la vie.
Elle l'embrasse. Elle se redresse et ses yeux verdisse tandis que les yeux exorbités, Perceval s'écroule.
Sir Léon : Non… Non !
Lamia aperçoit le chevalier effrayé par ce qu'il vient de comprendre.
Sir Léon (en se jetant sûr elle, l'épée à la main) : Noooooooooooooooon !
Ses yeux se verdissent et il est stoppé dans son élan, pris de coups invisibles. Elle le projette sur un mur et se penche sur lui prête à l'embrasser mais Merlin surgit.
Merlin : Je ne serai pas une proie aussi facile.
Elle se relève.
Lamia :Ta magie ne représente aucun danger pour moi. J'aurais pu te tuer dès que l'envie m'en prenait.
Merlin : Et alors, maintenant tu attends quoi ?
Elle sourit pince les lève et se yeux se verdissent nouveau alors que Merlin est violemment projeté. Il lance un sort à son tour, projetant l'épée de Léon dans sa direction.
Merlin : Þurhdrif hie ecg!
Elle est transpercée et retombe derrière un tronc tombé sur le château
Merlin s'avance vers Perceval pour surveiller son état. Mais un sifflement retentit. Il s'approche du tronc et alors il se fait frapper par une tentacule. En se relevant, il voit une bête hideuse recouverte de tentacule s'avancer vers lui, il court vers la baie par laquelle il est arrivé et fait tomber des pierres pour lui en empêcher l'accès.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - DONJONS - JOUR
En attendant le bruit de cette chute de pierre, Gwen se lève et s'avance inquiète.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - COULOIRS - JOUR
Par terre, Merlin reprend son souffle, mais c'est de courte durée, les débris de pierre se mettent à voler provoquant un brouhaha.
FORÊT - CHÂTEAU ABANDONNÉ - DONJONS - JOUR
Ce nouveau bruit décide la jeune fille, elle prend une épée et sort pour voir ce qu'il se passe. Guenièvre aperçoit le jeune homme.
Guenièvre : Oh Merlin !
Il l'attrape pour l'emmener et c'est là que Gwen voit le monstre. Elle se laisse alors emmener. Mais Melrin tombe, attrapé par une des tentacules qui le tire vers elle. Gunièvre reste immobile, indécise, ne sachant que faire.
Merlin est au bord de la panique ne pouvant user de magie, mais Gwen s'est décidée.
Guenièvre : En arrière ! Ne le touchez pas ! (en courant l'épée à la main pour l'embrocher)
Elle lui assène quelques coups, mai ses retrouve par terre projetée par une des tentacules. REampant, Merlin et elle recule, et s'apprêtant à user de ses pouvoirs, la bête s'écroule, tuée par une lance projeté par Arthur qui apparaît derrière elle une fois écroulée. Il avance de quelques pas, Gwen se lève et se précipite.
Guenièvre : Aah, Arthur
Elle se jette dans ses bras.
Merlin (en se redressant péniblement) : Tout va bien, ne vous souciez pas de moi.
Arthur (À Gwen): Pardon.
Il la lâche et va aider Merlin à se relever.
Arthur : Hahaha, Ça me ferait presque plaisir de te voir.
Merlin : Oui, moi aussi.
Arthur : J'ai dit presque.
Il rejoint Guenièvre, faisant secouer la tête à Merlin, amusé. Il finit par les suivre pour sortir avant de jeter un dernier coup d'oeil à la créature morte.
VILLAGE DE LONGSTEAD - MAISON OÙ ON A RÉUNI LES MALADES - JOUR
Arthur entre.
Arthur : Comment se porte-t-il ?
Gaius : Je leur ai donné la mixture qui a guéri les villageois, Sire. Ils ont eu beaucoup de chance. Vous les avez retrouvé juste à temps.
Arthur (en posant une main fraternelle sur son épaule pour la serrer) : Merci Gaius.
Gaius : Mmh.
Arthur tend la main à Perceval, couché juste à coté qui lui rend la poignée de main, en reconnaissance. Ensuite Arthur sort.
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VILLAGE DE LONGSTEAD -DEHORS - JOUR
Arthur : Dis-donc, Merlin, être sauvé par une femme, cela doit être un rien contrariant.
Merlin : Être mort me contrarierait davantage.
Arthur : Tu crois ? Être sauvé par une femme ou mourir (se faisant il fait un geste de balance avec le mains soupesant le choix). Ça demande quand même réflexion.
Merlin : Ne réfléchissez pas trop, vous risqueriez d'être incommodé.
Arthur reste bouche bée, mais se reprend assez vite.
Arthur : Oh … oh
il lui donne un coup sur l'épaule.
CAMELOT - CHÂTEAU - APPARTEMENTS D'ARTHUR - JOUR
On frappe à la porte, Arthur est en train de trier des papiers.
Arthur : Oui ?
Guenièvre entre et referme la porte
Guenièvre : Vous avez demandé à me voir ?
Il sourit et s'assied sur la table.
Arthur : Je voulais m'assurer que tu allais bien. Ces derniers jours n'ont pas été faciles.
Elle soupire joyeusement.
Guenièvre : Je vais bien, guérie par des vêtements propres.
Je croyais tout savoir de toi, Guenièvre. D'abord ta loyauté, puis ta sagesse, mais je ne te savais pas aussi intrépide.
Tout en écoutant son discours, Gwen s'approche pour répondre, souriante.
Guenièvre : C'est que vous n'aviez peut-être pas remarqué jusqu'à maintenant.
Arthur : C'est possible oui. (elle lui sourit un peu plus) Mai sache-le, tu as été d'un courage exemplaire.
Guenièvre : J'ai fait ce que n'importe qui aurait fait.
Arthur : Non beaucoup plus que cela. Ce que tu as fait est digne d'un chevalier de Camelot. Je suis fier de toi.
Guenièvre : C'est vrai ?
Arthur : Tout à fait.
Ils s'embrassent.
***FIN***
Note : incantations trouvées sur Merlin Wiki.
Écrit par abeilledic pour Merlin HypnoSéries.