Épisode 4.07 : L’enlèvement
Voix (off) : En un pays de légende, au temps de la magie, le destin d'un grand royaume repose sur les épaules d'un jeune homme. Son nom : Merlin.
1. INT. – CABANE DE MORGANE, AUBE :
Agravain caresse le visage de Morgane, inconsciente sur le lit. Il se lève et va vers le feu. Morgane s’agite et revois en songe ce qu’elle a vécut. Emrys, celui-ci volant le Formorroh et son duel avec le sorcier.
Morgane (en vision) : Alors Emrys…
Morgane revoit sa défaite et se réveille en sursaut. Elle se redresse, haletante.
Agravain : Morgane ! (il s’assied sur le lit) Je vous ai retrouvée inconsciente dans les bois. Que vous est-il arrivé ? Morgane ! Qui vous a fait cela ?
Morgane : Emrys.
Agravain : L’homme âgé ? Il était là ?
Morgane (troublée) : Il a trouvé le Formorroh et l’a détruit.
Agravain : Savait-il que nous voulions tuer Arthur ?
Morgane : Il connaît tous nos projets. Tous nos secrets, il sait absolument tout.
Agravain : Qui peut l’informer ?
Ils réfléchissent lorsqu’Agravain crois avoir trouvé.
Agravain : Gaius ! Quand je lui ai demandé s’il connaissait Emrys il a dit non mais il mentait. Je savais qu’il mentait !
Morgane (songeuse) : Gaius…
Agravain : Il est le seul à pouvoir connaître l’existence du Formorroh. C’est forcément lui. (Morgane et lui se lèvent) Il rapporte tout à Emrys, c’est évident.
Morgane (souriant méchamment) : Bien. Il nous conduira à lui.
Agravain : Gaius est loyal et il est très obstiné. Il ne le fera pas de plein gré.
Morgane : Personne ne lui demandera de le vouloir.
***GÉNÉRIQUE***
2. INT. – APPARTEMENTS D’ARTHUR, MATIN :
Merlin ouvre les rideaux de la chambre d’Arthur alors que celui-ci est au lit.
Merlin : Levez-vous !
Arthur reste immobile.
Arthur : Pour quoi faire ?
Merlin : Vous laver ! (Il tire les draps)
Arthur (ensommeillé) : Où est mon petit déjeuner ?
Merlin : Dites « ah » !
Arthur ouvre la bouche et Merlin y enfonce une pâtisserie.
Arthur (en recrachant) : Merlin !
Merlin se penche au dessus du bureau et écrit sur un parchemin.
Merlin : Je vous ai gardé quelques heures d’entraînement.
Arthur : Ah excellente idée. Pour quoi ? Le combat au bâton ou à la hache ?
Merlin : Non, votre discours.
Arthur : Pour qui ?
Merlin : L’association des polisseurs de cuirasse.
Arthur : L’association ? J’ai jamais entendu parler des- des polisseurs !
Merlin déroule un long parchemin.
Merlin : Moi en revanche, je suis un expert !
Arthur (découragé) : Je vais en avoir pour des heures !
Merlin : Vous n’avez pas tout ce temps ! Vous devez avant recevoir l’envoyé d’Odin.
Arthur : Et je dois faire un discours ?
Merlin : Non. (Arthur le regarde) Vous devez en écouter un. (Arthur lève les yeux et soupire) Ensuite vous passerez en revue la garde royale et vous présiderez une cérémonie… Ah ! Et vous serez juge.
Arthur : Je dois rendre justice ?!
Merlin (enjoué) : Vous devez choisir la plus belle guirlande du concours !
Arthur (affligé) : Oh ! J’ai jamais une minute à moi !
Il s’allonge et se couvre à nouveau.
Merlin : Ouais je sais ce que c’est : c’est presque comme devoir travailler. Allez ! Il n’est pas question de vous prélasser ! (Il traîne Arthur qui rechigne à travers le lit) Debout ! Allez debout ! Debout ! (Arthur tombe au sol avec ses draps) Vous vous débrouillez bien Arthur.
Il va chercher une chemise propre et Arthur reste au sol.
Arthur : Je ne suis pas trop de ton avis.
Merlin : Tout le monde le dit.
Arthur : Je suis ravi d’avoir le soutien de tes amis de la taverne.
Merlin : Je suis très sérieux. (Il le tire debout) Vous devenez peu à peu un très bon roi. Merci.
Arthur : Et toi tu es toujours un aussi mauvais serviteur. (Quelqu’un frappe à la porte) Entrez !
Agravain entre dans la pièce.
Agravain : Majesté. Puis-je vous parler ?
Arthur : Je vous écoute.
Agravain : Euhm, j’aimerais vous entretenir d’une affaire délicate, sire. Peut-être vaudrait-il mieux que nous soyons seuls.
3. EXT. – FORÊT, PLUS TARD :
Morgane, à cheval, arrive en vue d’une citée située sur île.
4. INT. – APPARTEMENTS D’ARTHUR, MATIN:
Arthur s’habille derrière un paravent.
Agravain : Nous savons qu’il y a un traître parmi nous.
Arthur : J’aimerais vous contredire.
Agravain : Tout le monde doit être suspecté. Même ceux qui nous sont les plus chers. Personne n’est au-dessus de tout soupçon.
Arthur : Je vous l’accorde.
Agravain : Est-ce… l’un de vos chevaliers ?
Arthur : Non.
Agravain : En êtes-vous sûr ?
Arthur : Je me porte garant de chacun d’eux.
Agravain : Bon. J’ai déjà évoqué Gaius Majesté, mais… je n’arrive pas à croire qu’il pourrait vous trahir.
Arthur : Vous êtes loin d’être le seul. Gaius a toujours fait preuve de loyauté. C’est un fidèle serviteur et un ami. Celui de mon père et le mien.
Agravain prend un vêtement d’Arthur sur le lit, pendant que celui-ci sort de derrière l’écran.
Agravain (circonspect) : C’était bien Gaius qui vous avait dit où trouver le sorcier qui a tué votre père, non ? C’était lui. Nous savons qu’il a une certaine expérience… de la sorcellerie. (Il aide Arthur à enfiler son vêtement) Imaginons que son intérêt pour les sciences occultes se soit réveillé ?
Arthur : J’ai toujours pensé que je pouvais lui faire confiance.
Agravain (souriant) : Oh, moi aussi. Peut-être ai-je parlé trop vite… mais nous ne risquons rien à lui poser quelques questions.
Arthur : Je doute fort que ça soit utile.
Agravain : C’est fondamental, sire. Nous parlons de votre sécurité et de celle de ce royaume. Une personne complote contre vous et il est de mon devoir… d’envisager toutes les possibilités. Même les plus ridicules. Et je suis sûr que Gaius lui-même respecterais cela.
Arthur reste silencieux et Agravain lui sourit.
5. EXT./INT. – CITÉE ÉTRANGÈRE, JOUR :
Morgane traverse un marché aux allures exotiques. Elle pousse la porte d’un bâtiment. Dans un couloir, elle se dirige vers un garde très costaud.
Morgane : Je voudrais voir le Catha. Excusez-moi, il m’attend.
Le garde la laisse passer et elle entre dans une pièce décorée d’innombrables bougies. Un homme prie, agenouillé. Morgane lui fait face et il ouvre les yeux.
Morgane (souriante) : Vous êtes Alator le Catha, guerrier et prêtre.
Alator : Vous êtes Morgane Pendragon. Grande Prêtresse de la triple déesse et la dernière de votre race. (Il se lève) Qu’est-ce que vous voulez ?
Morgane : Que vous enleviez une personne… qui habite à Camelot.
Alator : Les nôtres ne sont pas les bienvenus en cet endroit. D’après ce que j’ai entendu dire, le jeune roi suit le même chemin qu’Uther.
Morgane : Vous êtes un Catha. Cela ne devrait pas vous arrêter.
Alator : Pourquoi devrais-je risquer ma vie pour vous ?
Morgane s’approche et tend son bras orné d’un bracelet.
Morgane : Parce que je suis disposée à vous donner quelques chose. Il a été forgé sur l’île Fortunée par une Grande Prêtresse. Son pouvoir de guérison s’étend sur les cinq royaumes.
Alator le prend et l’examine.
Alator : Il recèle un véritable pouvoir, en effet. C’est un précieux cadeau. La personne que vous cherchez doit être très importante pour vous ?
Morgane : Oui… Cet homme me conduira à mon ennemi mortel : Emrys.
Alator : Si c’est ce que vous voulez… j’accomplirais cette tâche en votre nom.
Satisfaite, Morgane s’incline et s’en va.
6. INT. – SALLE DU CONSEIL, JOUR :
Derrière son trône au fond de la pièce, Arthur joue distraitement avec les alliances de ses parents. Gaius entre escorté par des gardes. Agravain, près de la table, sourit affablement.
Agravain : Je vous en prie. (Il tire une chaise) Asseyez-vous.
Gaius : Pourquoi ai-je été conduit de cette manière ?
Agravain : En tant que principal conseiller du roi, l’une de mes tâches consiste à assurer sa sécurité. Et s’il faut poser des questions à cette fin, (Gaius s’assied) même à l’un de ces plus fidèles serviteurs, je dois alors m’y employer. Nul ne doit se sentir offensé.
Il fait le tour de la table pour s’assoir face à Gaius.
Gaius (à Arthur) : Avez-vous quelque chose à me reprocher, sire ?
Agravain : Quel est votre position vis-à-vis de la sorcellerie, Gaius ?
Un silence s’installe. Gaius regarde Agravain, qui s’appuie nonchalamment sur le dossier de sa chaise et ensuite Arthur qui attend sa réponse.
Gaius : Il est illégal d’y avoir recours.
Agravain : Vous approuvez cela ?
Gaius : Je comprends cette décision.
Agravain : Vous ne répondez pas à la question, Gaius.
Gaius : Cette loi est nécessaire pour prévenir les abus qui ont été perpétrés par les sorciers.
Agravain (s’impatientant) : Essayez d’être un tout petit peu plus direct dans vos réponses. Approuvez-vous le fait que la magie soit bel et bien interdite ? Oui ou non ?
Gaius (après une pause) : Oui.
Agravain : Avez-vous déjà pratiqué la sorcellerie ?
Gaius : À une autre époque.
Agravain : Une époque récente ?
Gaius : Non.
Agravain : Alors comment pouviez-vous connaître le sorcier (il regarde Arthur) qui a tué Uther ?
Arthur fait lentement les cent pas, les yeux baissés.
Gaius : J’avais entendu parler de cet homme.
Agravain : Vous avez dit à Arthur où le trouver.
Gaius (en regardant Arthur) : Oui.
Agravain : Cela implique que vous le connaissiez.
Arthur s’arrête.
Gaius : On m’avait indiqué un lieu où il pouvait se trouver.
Agravain : Qui vous l’a indiqué ?
Gaius : Je ne saurais dire.
Agravain : N’avez-vous jamais rencontré ce sorcier ? C’est une question facile Gaius ; l’avez-vous rencontré oui ou non ?
Gaius baisse momentanément les yeux.
Gaius : Non.
Agravain : Vous seriez prêt à en donner votre parole ?
Gaius : Oui.
Agravain : À en faire le serment ?
Gaius : Oui.
Agravain (souriant) : Merci à vous Gaius. Ce fut très instructif.
Gaius : C’est tout ?
Agravain : Mm. Pour aujourd’hui.
Gaius se lève et quitte la salle. Arthur attend que la porte se referme puis s’assied sur le trône.
Arthur : Était-il nécessaire de le traiter de cette manière ?
Agravain : Votre vie est en péril, sire, nous ne pouvons pas nous permettre d’être timoré. (Il se lève) Vous l’avez vu de vos yeux : Gaius mentait, sire.
Arthur : Il est évident qu’il cachait quelque chose. Nous ne pouvons pas en être sûrs. Nous n’avons aucune preuve.
Agravain : Non, en effet sire. Vous avez raison. (Il s’éloigne) Mais je crains hélas, que si nous persistions dans notre enquête, nous pourrions en avoir.
Agravain quitte la salle, laissant Arthur seul.
7. EXT. – FORÊT AUX ALENTOURS DE CAMELOT, JOUR :
Alator et son garde du corps, Orn, chevauchent dans la forêt et arrivent en vue de Camelot.
8. EXT. – VILLE BASSE, CAMELOT, NUIT :
Un garde mène un cheval à travers la ville. Alator et son garde du corps les suivent discrètement.
9. INT. – APPARTEMENTS D’AGRAVAIN, NUIT :
Merlin frappe à la porte d’Agravain, alors que celui-ci est assis à table.
Agravain : Entrez. (Merlin entre) Ah, ferme la porte veut-tu. (Merlin s’exécute) Merlin, je sais quel loyal et fidèle serviteur tu es, alors j’ai décidé de te confier une mission importante.
En souriant, Agravain se lève et dévoile une dague. Il la montre à Merlin qui la contemple prudemment.
Agravain : Qu’en penses-tu ?
Merlin : Elle est magnifique.
Agravain : J’aimerais l’offrir à Arthur. (Le visage de Merlin s’éclaircit) Cette dague a été forgée par les forgerons de Gedref et malheureusement la lame s’est un peu émoussé lors du voyage de retour. Peux-tu l’affuter ?
Merlin (la prenant) : Oui, bien sûr.
Agravain : Oh, et puis tu la laisseras auprès du roi pour qu’il la trouve à son réveil.
Merlin : Oui, avec grand plaisir.
Merlin s’en va.
10. INT. – ÉCURIES ROYALES, NUIT :
Alator et son garde du corps se faufilent dans les écuries se cachent, accroupis. Alator attend que le garde de Camelot quitte l’endroit et s’approche d’un cheval pendant qu’Orn défait ses attaches.
Alator : Ga on wuda !
Alator libère le cheval blanc qui part galoper dans la ville.
11. EXT. – REMPART, NUIT:
Alator et son garde du corps restent immobiles pendant que des gardes passent sur le rempart. Ensuite ils se dirigent vers la porte du mur qui s’ouvre sur Agravain.
Agravain (en chuchotant) : Vous êtes en retard !
Alator : Alors ne perdons pas un instant.
Alator franchit la porte, suivit par Orn qui repousse Agravain pour être derrière son maître. Agravain franchit la porte à leur suite.
12. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, NUIT :
Gaius prépare une mixture lorsqu’il entend un bruit.
Gaius : Merlin ?
Soudain, Alator l’agrippe et met sa main sur sa bouche.
Alator : Onslæp nu!
Aussitôt le corps de Gaius se détend, profondément endormi. Orn l'attrape.
13. EXT. – FORÊT, NUIT :
Le garde du corps charge Gaius inconscient sur son cheval, et lui et son maître repartent au galop.
14. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, NUIT:
Agravain entre et dépose un livre de magie qu’il camoufle sommairement. Ensuite il fourre quelques possessions de Gaius dans un sac.
15. INT. – APPARTEMENTS D’ARTHUR, NUIT :
Merlin s’avance silencieusement et dépose la dague aiguisée près du lit d’Arthur. Soudain les cloches du tocsin retentissent et Arthur se réveille en sursaut. Il regarde Merlin qui sourit.
16. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, PLUS TARD :
L’appartement de Gaius est fouillé sans ménagement.
Agravain : Majesté, Gaius a été vu en train de s’enfuir de la ville.
Merlin : Non, cela ne peut être vrai.
Sir Léon (entrant dans la pièce) : Sire ! Vous aviez raison. Un cheval a disparu des écuries royales, un étalon blanc.
Arthur : Où irait-il ? Et pourquoi s’en irait-il en pleine nuit ?
Agravain : Sire, inutile de nous livrer à de vaines hypothèses : fouillé ses affaires pourrait peut-être bien nous conduire à la vérité.
17. EXT. – FORÊT, AUBE :
Alator et son garde du corps chevauchent dans la forêt, puis arrivent en vue d’une vallée surplombée par une formation rocheuse en forme de pont.
18. INT. – SALLE DU CONSEIL, JOUR :
À la table, Arthur feuillète un des livres de magie présentés par Agravain.
Arthur : Vous avez trouvé ce livre dans ses appartements ?
Agravain (étudié) : Je suis aussi désappointé que vous, sire. Une personne en qui vous aviez tellement confiance. Et ce n’est pas uniquement le fait de découvrir que c’était un sorcier, non ce sont… les mensonges… Les mensonges, et toutes ces années de trahison.
Merlin regarde Agravain en contenant sa colère. Ébranlé, Arthur rejette le livre.
Agravain : Je sais combien il est difficile de le croire. Mais… vous et moi l’avons vu refuser de condamner la magie. Nous savions tout les deux qu’il cachait quelque chose, nous refusions de le croire mais… aujourd’hui, avec ce départ précipité au beau milieu de la nuit… Un innocent se conduirait-il de cette manière, sire ? Non il n’y a aucun doute ! Gaius est le traître.
Arthur s’appui sur le dossier de sa chaise, accusant le coup.
Agravain : J’enverrais des hommes à ses trousses dès que possible.
Arthur : Non. À quoi cela servirait-il ? Qu’il parte.
Agravain : À vos ordres, sire.
Merlin, qui est appuyé contre une colonne, suit des yeux Agravain qui quitte la salle.
Merlin : Comment pouvez-vous le croire ?
Un silence s’installe. Merlin refuse de regarder Arthur.
Arthur : Je sais ce que tu éprouves. Mais nous l’avons interrogé. Il a fréquenté des sorciers, il l’a plus ou moins admis.
Merlin : Et cela ferait de lui un traître ?
Arthur : Pourquoi s’enfuir lorsqu’on a rien à cacher ?
Merlin : Il a consacré sa vie à ce royaume, il ne vous trahirait jamais Arthur.
Arthur : Alors explique-moi ses actes !
Merlin : D’accord. (Il regarde enfin Arthur) Tout cela est faux, Gaius ne s’enfuirais pas la nuit.
Arthur : Écoute, je sais que c’est dur. Aucune effraction n’a été signalée, ses biens ont de faits disparus, un cheval a été volé…
Merlin (les larmes aux yeux) : Il ne serait pas partit sans me dire au revoir !
Il détourne la tête. Arthur soupire, attristé.
Merlin : C’est Agravain qui a inventé cette histoire.
Arthur : Je vais ignorer ce dernier commentaire.
Merlin : Sous prétexte que c’est votre oncle vous refusez de le voir tel qu’il est !
Arthur : Merlin ! Je viens d’avoir le cœur brisé. Je n’ai nulle envie de perdre un autre ami aujourd’hui.
Merlin ne réagit pas. Arthur se lève brusquement et se dirige vers la porte.
Arthur : Gaius (il montre le livre) s’est inculpé tout seul ! (Il le pose violemment sur la table) Rien de plus à ajouter.
Arthur quitte la pièce.
19. INT. – SOUTERRAINS, PLUS TARD :
Alator marche dans des souterrains et mène à la lueur d’une torche son garde du corps qui transporte Gaius. Il allonge le vieil homme sur un bloc de pierre. Gaius remue faiblement.
Morgane : Votre voyage a été inconfortable. Vous devez être fatigué. Mais il est temps de vous réveiller. (Elle caresse la joue de Gaius qui ouvre les yeux) Il est temps que la fête commence.
Gaius : Finissons-en Morgane. Quelle que soit vos intentions agissez vite. La mort je suis loin de la redouter.
Morgane : Mourir c’est ce qu’il il y a de plus facile. À votre place je serais moins impatient. (Elle désigne Alator) Mon ami est là dans le but de m’aider à recueillir quelques informations. Des informations que vous pourriez refuser de livrer. Je veux que vous me disiez où est Emrys.
Gaius : Je n’ai aucune idée de qui peut être cet Emrys.
Morgane : Oh, je n’en crois pas un mot.
Gaius : Faites ce que vous voulez. Jamais je ne vous dirais quoi que ce soit Morgane.
Morgane : Alator n’est pas un tortionnaire ordinaire. C’est un Catha. Un prêtre de l’ancienne religion. (Elle se penche et chuchote) Il s’avère qu’il dispose d’aptitudes connues uniquement des initiés. Mais vous êtes un érudit, Gaius. Je suis sûr que vous savez exactement ce qu’il sait faire.
Morgane s’éloigne suivit par Agravain qui était en retrait.
20. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, JOUR :
Merlin, assis sur le sol, remet de l’ordre dans des papiers. La porte s’ouvre et il se retourne, plein d’espoir. Voyant qu’il s’agit de Gwen son expression s’évanouit et il se détourne, déçu.
Merlin : J’ai cru que c’était lui.
Guenièvre s’assied à ses côté et met sa main sur son épaule pour le réconforter.
Merlin : Agravain est derrière tout cela, il a fait quelque chose à Gaius. (Il reprend son travail)
Guenièvre : Arthur vient de me dire que c’est ce que tu croyais.
Merlin : Il n’a aucune envie de m’écouter.
Guenièvre : Je vais essayer de le convaincre, mais… Agravain est son oncle. Il a confiance en lui plus qu’en nul autre.
Merlin (après une pause) : Ouais.
21. INT. – GROTTE, PLUS TARD :
Alator : Ligfyr onbærne swiþe.
Un cercle de feu rugissant apparaît, au centre duquel est située la pierre où se trouve Gaius.
Alator : Ne lutez pas contre le feu. Laissez-le envahir votre esprit, laissez les flammes pénétrer dans vos pensées. Sentez-les brûler dans les plus noirs recoins au sein de votre esprit. Laissez-les éclairer vos secrets les plus enfouis. Et exposez-les… dans la clarté.
Gaius (exténué) : Acwence þa bælblyse !
Les iris de Gaius deviennent dorés et le feu disparaît peu à peu. Alator est stupéfié.
Alator : Fyr wiþere!
Le feu reprend alors dans toute sa force, au grand dam de Gaius.
22. INT. – APPARTEMENTS D’AGRAVAIN, NUIT :
Merlin fouille une armoire dans les appartements d’Agravain, en vain. Il en ouvre une autre, sans plus de résultat. Il regarde alors sous le lit et remarque un coffre. Merlin le tire vers lui et utilise sa magie pour le déverrouiller. Il l’ouvre et découvre un livre de magie. Il l’observe un instant et remet le coffre à sa place, lorsqu’il aperçoit les bottes d’Agravain couvertes de terre rougeâtre. Merlin frotte son pouce sur une botte et l’examine. Il le sent et est rebuté par son odeur. Soudain, le bruit de la porte s’enclenchant se fait entendre et Merlin se cache derrière un paravent. Grâce à un miroir, il aperçoit Agravain avancer dans la pièce. Agravain commence à se déshabiller et Merlin en profite pour quitter sa cachette. Agravain va derrière le paravent et jette un coup d’œil au miroir. Il voit aussitôt la silhouette de Merlin qui quitte doucement ses appartements. Inquiet, Agravain contourne le paravent et termine d’enfiler sa chemise. Il se penche et vérifie que son coffre est toujours intact, mais remarque la trace sur sa botte.
23. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, NUIT :
Sir Gauvain est assis et joue à lancer un légume lorsque Merlin entre et fige.
Merlin : Que faites-vous là ?
Gauvain : J’en pouvais plus de jouer au soldat ! Alors je suis venu voir comment t’allais.
Méfiant, Merlin prend un sac suspendu derrière la porte. Ensuite il ouvre brusquement la porte, intimant implicitement à Gauvain de partir.
Merlin : Je suis occupé.
Il se dirige vers une table de travail encombré et s’assied. Il sort un livre du sac et se met à le feuilleter.
Gauvain : À quoi faire ?
Merlin : D’après vous ?
Gauvain : Tu veux retrouver Gaius ?
Merlin : Il est vrai que tout le monde considère que c’est un traître, mais les gens se trompent parce qu’il a été enlevé, Gauvain. Et… il est peut-être déjà mort.
Il approche une bougie pour mieux examiner son pouce.
Gauvain : Tu n’as pas besoin de mon aide alors ?
Ils échangent un regard et finalement Merlin tend sa main.
Merlin : Savez-vous ce que c’est ?
Gauvain (se levant) : Ouais, peut-être. (Merlin se détourne) Vas-y. Fait voir.
Il frotte son doigt sur celui de Merlin et le sent.
Gauvain : C’est du minerai de fer. D’où vient-il ?
Merlin : Aucune importance, c’est un bon indice ?
Il s’assied près de Merlin.
Gauvain : C’est rare le minerai de fer à Camelot. Je n’en ai vu qu’une fois, en patrouillant.
Merlin : Où ?
Gauvain : Dans la vallée de Chemary. Le minerai de fer y est extrait depuis des siècles.
24. EXT./INT. – COUR DU CHÂTEAU, NUIT:
Merlin et Gauvain quittent la cour à cheval. De sa fenêtre, Agravain les vois partir de Camelot.
25. INT. – GROTTE, PLUS TARD :
Gaius, en sueur et de plus en plus souffrant, est toujours entouré par les flammes.
Alator : Sentez le feu rugir au plus profond de vous. Sentez vos pensées commencer à entrer en ébullition. Laissez-les fuir l’assaut des flammes. Qu’elles ruissèlent aussi bouillantes soit-elles. Laissez-les s’échapper. (Gaius gémit, attaqué par la magie) Accordez-leur enfin la liberté… Dites-moi… Gaius… qui est Emrys ?
26. EXT. – FORÊT, NUIT :
Agravain chevauche à toute vitesse à travers les bois.
27. INT. – CABANE DE MORGANE, PLUS TARD :
Morgane range des bûches lorsqu’Agravain surgit.
Agravain (d’une traite) : Merlin est sur notre piste. Il est à la recherche de Gaius en ce moment. Il sait peut-être déjà où il se trouve !
Agravain sort suivit par Morgane.
28. EXT. - VALLÉE DE CHEMARY, NUIT :
À la lumière d’une torche, Gauvain suivit par Merlin se dirigent vers les grottes.
29. INT. - GROTTE, PLUS TARD :
Les flammes ont disparu, mais la torture continue. Alator est penché sur Gaius qui lutte pour résister.
Alator : Parlez-moi d’Emrys, Gaius. Dites-moi tout de lui. Où pouvons-nous trouver Emrys ?
Gaius : À… à Camelot.
Alator (attentif) : Où à Camelot ?
Gaius : Emrys… Emrys est le nom par lequel le désigne les- le désigne les druides, mais pour moi… a-assurément il se nomme d’une autre manière…
Alator : De quelle manière ?
Gaius s’apprête à former le mot.
Gaius : Non !
Alator est contrarié puis met sa main sur le front de Gaius.
Alator : Qui est Emrys ?
Gaius : C’est- c’est le plus puissant de tous les sorciers de tous les temps…
Alator : Comment il s’appelle ?
Gaius (avec difficulté): Son nom… son nom… est… Merlin !
30. INT. – SOUTERRAINS, NUIT :
Merlin et Gauvain entrent dans les galeries. Merlin regarde le sol et touche sur ses chaussures le même minerai qu’il y avait sur les bottes d’Agravain. Il poursuit son chemin.
Gaius (voix off) : Les légendes des druides disent vrais.
31. INT. – GROTTE, AU MÊME MOMENT:
Bien qu’exténué, Gaius a cessé de lutter et parle librement sous les yeux médusés d’Alator.
Gaius : Merlin est… Emrys. Un homme destiné à accomplir de grandes choses. Un homme qui un jour parviendra à unir les pouvoirs de l’ancien et du nouveau monde, qui nous mèneras à l’époque que les poètes ont coutume d’évoquer… l’avènement… d’Albion.
Il ferme les yeux.
32. INT. – SOUTERRAINS, PLUS TARD :
Gauvain avance prudemment en tête dans les galeries, torche à la main. Soudain, le garde du corps d’Alator surgis et l’attaque à l’épée. Gauvain réplique avec la torche jusqu’à ce qu’il puisse la lâcher et dégaine son épée. Ils se battent mais Orn parvient à pousser Gauvain par terre. Alors qu’il s’apprête à frapper, les yeux de Merlin deviennent dorés et le garde est projeter en avant.
Plus loin, Alator se détourne de Gaius inconscient lorsqu’il entend le cri de son garde du corps. Il va voir de quoi il en retourne.
Merlin aide Gauvain, accablé par le poids, à repousser le corps de l’homme qui est tombé sur lui. Il prend la main tendu de Merlin et se relève.
33. EXT. – FORÊT, AUBE
Agravain et Morgane chevauchent à bride abattu dans les bois.
34. INT. – SOUTERRAINS, PLUS TARD :
Merlin et Gauvain arrivent à un embranchement.
Merlin : On devrait se séparer.
Gauvain : Ouais.
Ils s’éloignent mais Merlin se retourne.
Merlin : Gauvain ! Si vous le trouvez, ne m’attendez pas.
Gauvain acquiesce et ils poursuivent leurs chemins.
35. EXT. – VALLÉE DE CHEMARY, AUBE :
Agravain et Morgane rejoignent les montures de leurs cibles près de l’entrée des souterrains. Agravain met pied à terre.
Agravain : Le cheval noir est celui de Gauvain. Il est téméraire, il faut se méfier de cet homme !
36. INT. – SOUTERRAINS, PLUS TARD :
Pendant que Gauvain poursuit prudemment la recherche, Morgane et Agravain entrent dans les cavernes.
Morgane : Retrouvez Gaius. Nous sommes en danger s’il est encore en vie.
Agravain : Rassurez-vous, il ne dira rien à personne.
Morgane : Je me charge de Merlin et de son acolyte.
Ils se séparent.
Plus loin, Merlin marche lorsqu’il aperçoit la lueur d’une torche qui approche. Il s’accroupit derrière un rocher et Alator arrive. Celui-ci reste immobile un instant puis poursuit son chemin. Merlin sort de sa cachette et va dans l’autre sens.
37. INT. – GROTTE, PLUS TARD :
Agravain arrive auprès de Gaius. Il prend son pouls puis voyant que le vieil homme est toujours vivant, il sort sa dague. Il l’approche de la gorge de Gaius lorsque Gauvain surgit.
Gauvain : Agravain ! (Il le tient en joug avec son épée) Alors c’était vous ? Vous avez enlevé Gaius.
Agravain : Quoi ? Non !
Gauvain : Alors que faites-vous ?
Il met la pointe de son arme contre la gorge d’Agravain.
Agravain : Il est inconscient, je lui viens en aide.
Gauvain : Avec ça ?
Agravain : Je voulais m’assurer qu’il respirait encore.
Il place la dague sous le nez de Gaius. Gauvain accentue la pression.
Gauvain : Et il respire ?
Agravain : À peine. On le voit tout juste sur la lame, regardez.
Gauvain approche son flambeau.
Agravain (en déviant l’épée avec sa dague) : Vous me croyez maintenant ?
Gauvain remet aussitôt l’épée en place, toujours méfiant.
Gauvain : Qui vous a dit qu’il était là ? Comment le savez-vous ?
Ils se dévisagent et Agravain réfléchit à toute vitesse.
Agravain : Les gardes vous ont vu partir Merlin et vous. Connaissant l’attachement de Merlin pour Gaius, j’ai tout de suite su que je n’avais qu’une chose à faire : vous suivre.
Gauvain baisse peu à peu sa garde.
Gauvain : Vous convenez qu’il a bien été enlevé alors ?
Agravain : Oui, oui évidemment. (Il rengaine sa dague) Nous devons repartir à Camelot sans délais, venez.
Il se penche sur Gaius mais Gauvain s’éloigne.
Gauvain : Non nous devons trouver Merlin avant.
Agravain : Non ! (Gauvain le regarde, suspicieux) Je crains que si nous tardions encore Gaius ne saurait survivre. Il n’y a pas un instant à perdre. Aidez-moi Gauvain ! (Gauvain se détourne) Ceux qui ont enlevé Gaius ce sont déjà enfuit, je les ai vus de mes yeux alors que j’arrivais ! (Gauvain hésite) Nous devons retourner à Camelot au plus vite. Dépêchez-vous Gauvain, aidez-moi ! De grâce !
Gauvain range finalement son arme et laisse la torche pour aider Agravain.
Agravain : Merlin saura retrouver son chemin.
38. INT. – SOUTERRAINS, AUBE :
Merlin atteint un cul-de-sac. Alors qu’il se retourne, Morgane surgit et utilise la magie pour le projeter en arrière. Il atterrit lourdement sur le ‘sable’ rouge. Elle sort un couteau.
Morgane : Tu es une source d’irritation, t’en rend-tu compte ? Quand renonceras-tu à te mêler de ce que tu ne pourras jamais comprendre ?
Elle lance alors son couteau et utilise la magie pour le contrôler. Il virevolte de plus en plus près de Merlin qui recule, toujours au sol. Il atteint du roc et doit s’arrêter, le couteau immobile devant lui le menaçant toujours.
Morgane (doucereuse) : Tu es dans une situation difficile. Je dispose de tant de moyen douloureux pour me débarrasser de toi.
Merlin : Torturez-moi ça m’est égal, je veux savoir ce que vous avez fait à Gaius !
Morgane : Il détenait des informations dont j’avais besoins. Il savait où trouver Emrys. S’il a accepté de répondre de bonne grâce ces souffrances auront été abrégés mais… (elle sourit) dans le cas contraire…
Merlin (furieux) : Si vous lui avez fait le moindre mal…
Morgane (souriante) : L’heure n’est pas à discuter de son sort mais décider du tient. Il ne s’agit pas de remettre en question le fait que tu vas mourir ici tout seul, mais de définir comment Merlin. Et pour être plus claire, dans quelles souffrances.
Alator arrive aux côtés de Morgane.
Morgane : Alator, voici Merlin. (Surpris, il regarde attentivement Merlin) Ce n’est qu’un simple serviteur mais c’est le plus pénible de tous ceux que j’ai jamais connu. Je suppose que votre entrevue avec Gaius a porté ses fruits ?
Alator : Oui Gaius m’a tout dit.
Morgane : Vous savez qui est Emrys ?
Alator : En effet je l’avoue.
Il approche de Merlin. Morgane le suit un peu, ses yeux fixer sur lui, attendant sa réponse.
Morgane : Mais…
Alator s’accroupit auprès de Merlin qui lui rend son regard.
Alator : Je sais non seulement qui est Emrys, mais je sais aussi où il se trouve.
Morgane : Alors dites le moi !
Alator la regarde enfin.
Alator : Jamais.
Morgane fronce les sourcils et Alator se lève puis utilise son bâton pour lancer un sort.
Alator : Forþ fleoge!
Morgane crie lorsque son corps est projeté sur du roc. Elle tombe au sol, inconsciente. Le couteau qui menaçait Merlin retombe.
Alator : Merlin. (Merlin s’empresse de se lever) Merlin, je suis Alator le Catha. Je suis très honoré de vous être utile.
Merlin : Vous avez des pouvoirs !
Alator hoche la tête.
Alator : Le fardeau que vous portez je le connais. J’ai vécu avec toute ma vie. J’ai été banni de la société, persécuté. Et j’ai même parfois été traqué dans chaque recoin des cinq royaumes ! Je sais trop bien ce que l’on éprouve. (Merlin l’écoute, ému) Vous n’êtes pas seul. D’après ce que Gaius m’a dit, je suis très loin d’avoir vos grands pouvoirs, Merlin. Mais je nourris vos espoirs. Car d’autres tout comme moi ont rêvé du monde que vous cherchez à construire ! Et c’est avec bonheur que nous donnerions nos vies pour vous aider à le faire.
Alator met un genou à terre et s’incline. Merlin souffle, remué.
38. EXT. – PONT-LEVIS, CAMELOT, JOUR :
Gauvain entre dans la cour, Gaius drapé sur son cheval. Il est suivi par Agravain.
39. INT. – ESCALIER, COULOIR, JOUR :
Gauvain monte les escaliers, suivit par des gardes transportant Gaius. Arthur le rejoint en haut.
Arthur : Qu’est-ce qui s’est passé ?
Gauvain : On l’a retrouvé. Il a bien été enlevé. Il est en piteux état.
Ils suivent les gardes, Agravain arrivant après eux. Il soupire, se préparant à affronter la situation.
40. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, JOUR :
Gaius est au lit inconscient, veillé par Gwen qui lui rafraîchit le front. Agravain et Arthur observent la scène.
Agravain : Il semble que je me sois mépris sur le compte de Gaius. Merlin avait raison.
Arthur : C’est une chance qu’il l’ait retrouvé.
Agravain : En effet. Si votre serviteur n’avait pas fait preuve de ténacité… Gaius serais mort. Vous et moi nous devons à Gaius et à Merlin des excuses, Majesté.
Arthur s’en va. Son oncle le suit après avoir jeté un dernier regard à Gaius.
41. INT. – SOUTERRAINS, JOUR :
Dans la mine, Morgane remue faiblement en reprenant conscience. Sur le sol se trouve le bracelet offert à Alator. Elle le prend et le contemple.
42. INT. – APPARTEMENTS DE GAIUS, JOUR :
Merlin est au chevet de Gaius, maintenant réveillé.
Gaius : J’ai vraiment honte Merlin.
Merlin : Pourquoi ?
Gaius : Ton secret. Un secret que je tenais à protéger au péril de ma vie…
Merlin : Vous avez risqué votre vie.
Gaius : Mais si Morgane avait découvert la vérité ?
Merlin : Il n’en est rien. Elle a sous-estimé la grande loyauté d’Alator.
Gaius : Je crains de te trahir un jour sans le vouloir.
Merlin : Mon inquiétude concerne Arthur.
Gaius : Nous ne devons pas lui parler d’Agravain.
Merlin : Il faut lui dire.
Gaius : Nous n’avons aucune preuve. Et tu as vu à quel point Arthur tenais à lui.
On frappe à la porte et Arthur entre.
Arthur : Je crois que je vous dois bien des excuses.
Merlin l’observe puis regarde gravement Gaius.
Merlin : Pas à moi. À Gaius.
Arthur : Oui. Merlin, accorde-nous un moment.
Merlin hausse un sourcil à Gaius et sourit en coin.
Merlin (espiègle) : Alors vous m’accordez toute la matinée, sire ?
Gaius sourit.
Arthur : Oui. (Le sourire de Merlin s’agrandit, ses sourcils volant plus hauts) Oui je t’accorde la matinée pour nettoyer mes appartements, polir mon armure et laver mes vêtements. (Il sourit)
Merlin se tourne vers lui.
Merlin : On peut dire que vous savez comment vous excuser.
Arthur hausse les épaules, amusé. Merlin se lève et ils échangent un regard. Arthur hoche la tête à son adresse alors qu’il le dépasse. Merlin sort et Arthur avance vers Gaius.
Arthur : Vous vous sentez mieux ?
Gaius : Je suis heureux que cela soit fini.
Arthur : J’ai fait une erreur.
Gaius : J’ai veillé sur vous depuis votre âge le plus tendre, Arthur. Vous devriez savoir que je vous aime beaucoup trop pour vous trahir.
Arthur prend une respiration, touché.
Arthur : Gaius. Qui vous a enlevé ?
Gaius : Je ne saurais dire. Mais je suis certain qu’ils étaient de connivence avec Morgane.
Arthur : Que voulaient-ils ?
Gaius : Des informations… Sur vous… et Camelot pour leur permettre de s’emparer de votre royaume.
Arthur : Les ont-ils eus ?
Gaius hoche la tête.
Gaius : Morgane n’a rien obtenu de moi.
Soulagé, Arthur sourit. Puis il s’assied près du lit de Gaius et redevient grave. Il lui serre la main.
Arthur : Je vous en sais gré. (Il rassemble son courage) J’aimerais vous parler de… j’ai une question à vous poser. Lorsqu’Agravain vous a interrogé sur- sur le sorcier qui a tué mon père… Vous avez menti ?
Gaius : En effet, sire.
Arthur : Vous l’admettez ?
Gaius : J’ai choisis de le protéger. J’ai craint que vous le cherchiez partout et que vous le condamniez à mort. Vous auriez commis une grave erreur. Le sorcier n’a pas tué votre père. Uther était mourant. Il a essayé tout ce qui était en son pouvoir pour lui sauver la vie.
Arthur baisse les yeux éprouvant visiblement des difficultés à le croire.
Gaius : Arthur, au sein de ce grand royaume, il y a une immense diversité de personnes qui ont des croyances extrêmement différentes. Je suis loin d’être le seul prêt à tout sacrifier pour vous protéger. Ils sont nombreux ceux qui ont foi dans le monde que vous essayez de créer. Vous le saurez un jour… Vous le comprendrez un jour… Et vous réaliserez tout ce qu’ils ont fait pour vous.
Troublé par les mots de Gaius, Arthur hoche la tête.
***FIN***
Note : incantations trouvées sur Merlin Wiki.
Écrit par Merlinelo pour Merlin HypnoSéries.