Episode 2.12 - Les Sortilèges de Morgause
Dans la citadelle d’Idirsholas, Morgause invoque la magie pour donner vie aux chevaliers de Medhir contre Uther Pendragon.
***GENERIQUE***
SALLE DU TRONE:
Berger Joseph: Je suis un berger des prairies du Nord, Sire. Il y a trois nuits, nous campions près des murs d’Idirsholas…
Uther: Jamais je n’aurais choisi un endroit pareil !
Le berger: Les bons pâturages sont rares à cette époque de l’année.
Uther (exaspéré): Qu’avez-vous à me dire exactement ?
Le berger: Alors que nous étions là, nous avons vu de la fumée s’élever de la citadelle.
Gaius: Avez-vous vu autre chose ?
Le berger: Non.
Uther: Y êtes vous entrés ?
Le berger: Non ! Personne n’en a franchi le seuil depuis trois cent ans ! Vous devez connaitre la légende.
Gaius (jetant un regard à Merlin) : Lorsque les feux d’Idirsholas brûleront, les chevaliers de Medhir reprendront vie…
Uther: Offrez à cet homme gite et couvert pour la nuit !
Le berger sort et Uther se tourne vers Arthur et Merlin.
Uther: Allez à Idirsholas !
Arthur (interloqué): Pourquoi ?
Uther: Pour que le peuple puisse être rassuré.
Arthur: Mais nous savons qu’il s’agit de superstitions idiotes !
Uther: Rassemble la garde et fais ce que je te dis !
MAISON DE GAIUS:
Merlin (préparant ses affaires): Pourquoi Uther a-t-il l’air aussi inquiet ?
Gaius: Parce que les chevaliers de Medhir sont une menace à prendre au sérieux.
Merlin: Alors vous croyez aussi à ce conte ?
Gaius: C’est bien plus qu’un conte Merlin ! Il ya 300 ans sept chevaliers de Camelot ont été séduit par l’appel d’une sorcière. Les uns après les autres, ils ont succombé à son pouvoir. A son commandement, ils se sont transformés en une force terrifiante semant la mort et la destruction sur leur passage.
Merlin: Que s’est-il passé ?
Gaius: Ce n’est que lorsque la sorcière a été tuée que les chevaliers de Medhir ont cessé leur cruelle besogne. Merlin, si ce que nous a dit ce berger est vrai, c’est qu’une force occulte les a bel et bien réveillés… et je crains pour chacun d’entre nous sans exception.
Les chevaliers quittent le château à bride abattue.
Morgane rentre dans ses appartements et s’avance pour fermer la fenêtre. Une petite boite sertie de pierres précieuses est posée sur le rebord. Intriguée, elle l’ouvre et y trouve un message de Morgause : « Chère Morgane, retrouvez-moi… »
Guenièvre: Est-ce que tout va bien ?
Surprise, Morgane froisse le papier.
Morgane (fermant la fenêtre): Oui. J’ai froid c’est tout.
Guenièvre: Voulez-vous revêtir quelque chose d’un peu plus chaud ?
Morgane: Non merci.
Elle sort, laissant Gwen dubitative.
DANS LA FORÊT:
Arthur: Qu’y a-t-il Merlin ? Ne me dit pas que tu as écouté les contes à dormir debout de Gaius ?
Merlin: Tout ce que j’espère, c’est que ce soit des contes.
Morgane quitte le château de nuit et gagne la forêt. Elle retrouve Morgause.
Morgause: Vous allez mieux !
Morgane: C’est grâce à vous. (caressant son bracelet) Il ne me quitte jamais.
Morgause: Pourtant, vous n’avez pas l’air d’être heureuse. Pourquoi cela ?
Morgane: Je le serai peut-être… si je ne devais pas feindre…
Morgause: Feindre ?
Morgane: Que j’ai de l’affection pour Uther… alors que je le hais.
Morgause: Avez-vous déjà imaginé un nouveau monde. Un monde où Uther ne serait plus.
Morgane: Si parfois.
Morgause: N’est ce pas ce que vous souhaiteriez ?
Morgane: J’ai déjà eu l’occasion de mettre fin à ses jours.
Morgause: Qu’est ce qui vous en a empêché ?
Morgane: Je l’ignore. Je pensais qu’il se souciait de moi. Mais plus maintenant. Il ne se soucie de personne.
Morgause: Vous aimeriez donc qu’Uther soit tué et que son règne s’achève ?
Morgane: Plus que tout au monde. Mais qu’importe ce que je souhaite. L’avenir ne dépend pas de moi.
Morgause: Vous vous trompez Morgane. Vous sous-estimez votre importance. Les décisions que vous prendrez aujourd’hui changeront le cours de tous les évènements à venir.
Morgane: Que voulez-vous dire ?
Morgause: De quel coté êtes-vous Morgane ? Etes-vous avec Uther ou êtes-vous avec moi ? Etes-vous prête à m’aider à précipiter sa chute.
Morgane: Oui !
Morgause (posant sa main sur sa joue): Je ne saurai vous dire combien il m’est important de vous entendre dire cela !
Elle lui lance un sort et Morgane tombe inconsciente. Morgause tourne autour d’elle en prononçant des incantations.
CHAMBRE DE MORGANE:
Morgane se réveille dans sa chambre.
Guenièvre (après un bâillement) : Bonjour Dame Morgane ! …Morgane ?... Dame Morgane ?
Morgane: Oui.
Gwen ne peut réprimer ses bâillements.
Guenièvre: Avez-vous bien dormi ?
Morgane: Mieux que toi manifestement.
Guenièvre : Désolé.
APPARTEMENT DU ROI UTHER:
Uther (trempé de sueur et encore couché, d’une voix faible): Les affaires m’attendent. Je ne peux rester coucher.
Gaius: Vous devez garder le lit Sire. Vous avez la fièvre. Je vais vous préparer un fortifiant. (A Sire Léon) Depuis quand a-t’il commencé à se sentir mal ?
Sire Léon : A son lever ce matin. Est-ce grave ? Faut-il s’inquiéter ?
Gaius: Non ! Cela va passer. Mais surtout prévenez- moi si son état devait changer.
Il sort, visiblement inquiet.
IDIRSHOLAS:
La troupe d’Arthur arrive à la citadelle et entre sur leur garde.
Merlin: Et ce bruit qu’est ce que c’est ?
Arthur: Quel bruit ? Ce sont tes genoux qui s’entrechoquent.
MAISON DE GAIUS:
Gwen est assise, visiblement malade.
Gaius: Je crains que cette contagion ne se repende. Tu es la cinquième personne que je vois aujourd’hui.
Guenièvre: Je suis sure que ce n’est rien.
Gaius, maladroit fait tomber un flacon qui se brise. Il se penche puis se redresse en proie à un étourdissement.
Gaius: Je ramasserais cela plus tard. Je vais avoir besoin d’un fortifiant. Moi aussi je suis fatigué, je ne sais même plus ce que je cherche. Allez concentrons nous.
CITADELLE D'IDIRSHOLAS:
Arthur pousse une grille avec précaution et entre dans une salle suivi des autres. Il touche des cendres encore chaudes disposées sur une sorte de socle.
Arthur: J’ai l’impression que Joseph avait raison. Probablement des voyageurs qui passaient par là…
Merlin: Ou peut-être pas.
Tous se retournent et doivent combattre les chevaliers maudits.
Merlin lance une épée à Arthur en mauvaise posture.
Merlin: Arthur !
Arthur: Cours Merlin ! Maintenant ! … Mais tu vas faire ce que je te dis oui !
Arthur se place entre Merlin et les chevaliers. Derrière lui, Merlin lance un sort qui fait s’effondrer le plafond. Ils sortent en courant.
Arthur (essoufflé et remarquant un trou dans la chemise de Merlin): Ton bras ! Qu’est ce qui s’est passé ?
Merlin: Ce n’est rien ! Je me suis accroché à quelque chose.
Arthur: Fais-moi voir ! (et constatant une blessure, moqueur) Hein hein, c’est ta toute première blessure de guerre hein ?
Merlin (encore essoufflé): Heu oui…
Arthur fabrique un bandage avec un pan de sa chemise.
Merlin: Non ! Ne faites pas ça ! Oh ! Vous l’avez abimée !
Arthur (finissant de bander le bras de son serviteur) Ce n’est pas grave, tu la repriseras ! (plus sérieux) D’autres ce sont-ils échappés ?
Merlin secoue la tête en signe de négation.
Arthur: Il faut retourner à Camelot pour chercher du renfort !
AUX PIEDS DES REMPARTS DE CAMELOT:
Ils remontent à cheval en direction du château. C’est une ville endormie qu’ils trouvent où tous gisent inconscients.
Merlin: Ils ont été tués ?
Arthur: Non, ils respirent.
Merlin: Que leur est-il arrivé ?
Arthur: Je n’en sais rien… Mais que se passe-t’il ?
Un cheval attelé arrive au pas, son propriétaire inconscient en travers de la selle.
Merlin: Je vais chercher Gaius !
Il monte les marches du château en courant. Il rentre mais revient vite.
Merlin: Arthur !
Le prince le rejoint en courant.
Merlin: Ils dorment tous à point fermé. C’est certainement une sorte de maladie.
Arthur: Où est mon père ?
Tous deux se précipitent dans la chambre du roi. Personne.
Arthur: Mais où est-il ?
MAISON DE GAIUS:
Merlin (à un Gaius endormi sur sa table): Gaius ! A mon avis, c’est l’œuvre de la magie.
Arthur: Il faut retrouver mon père.
CHAMBRE DE MORGANE:
Gwen est allongée par terre, endormie. Arthur la porte sur un lit, replace une mèche de cheveux et la regarde amoureusement.
Quelque chose bouge derrière une tenture. Arthur la tire violemment.
Arthur: Morgane ! C’est moi ! Morgane !
Morgane (apparemment terrifiée): J’ignorais que c’était vous !
Arthur: Morgane ! Calmez-vous Morgane ! Que s’est-il passé ? Morgane ! Que s’est-il passé ?
Morgane: Les gens ont commencé à se peindre. Ils disaient qu’ils se sentaient mal.
Arthur: Et après ?
Morgane: Ils ont commencé à s’endormir. Les uns après les autres. Où que j’aille…
Arthur (stressé et énervé): Vous avez vu quelqu’un d’étranger ?
Morgane: Non !
Arthur: Alors pourquoi vous cachez-vous ?
Morgane: Je vous l’ai dit. J’ignorais qui vous étiez !
Arthur: Où est mon père ?
Morgane: Je n’en sais rien !
Merlin (volant à son secours face à un Arthur de moins en moins clément) : Arthur… Elle est en détresse…
Arthur (durement): Elle est restée éveillée, elle a dû voir quelque chose !
Morgane (les dents serrées): Je n’ai rien vu du tout !
Arthur: Vous avez vu les gens tombés malades ! Qu’avez-vous fait ?
Morgane: Que devais-je faire exactement ?
Arthur: Morgane ! Je voudrais comprendre ! Pourquoi êtes-vous la seule personne éveillée ?
Cette remarque interpelle Merlin.
Les chevaliers de Medhir chevauchent vers Camelot.
COULOIRS DU CHATEAU:
Merlin, Morgane et Arthur sont à la recherche d’Uther.
Merlin (à Morgane): Soyez sans crainte. Je ne dirais rien.
Morgane: A quel propos ?
Merlin: De la maladie.
Morgane: Cela n’a rien à voir avec moi !
Merlin: Non ! Mais vous avez des pouvoirs magiques…
Morgane (qui prend peur): Tu ne l’as dit à personne ?
Merlin: Non. Et je ne dirai rien à Arthur. Mais… Il y a bien quelque chose qui vous protège aujourd’hui. Et je crois que ce sont vos pouvoirs.
Morgane: Oui.
Arthur (de loin): Je l’ai trouvé !
Il est rejoint par les deux autres.
APPARTEMENT DU ROI UTHER:
Merlin (devant Uther endormi sur les affaires du royaume): Vous voyez il va bien !
Arthur: Il est loin d’aller bien !
Merlin: Il est juste endormi ! Ce qui nous reste à faire, c’est trouver le remède qui réveillera tous ces gens !
Arthur: Qui a pu faire cela ? (à Morgane) Vous êtes la seule à ne pas avoir été contaminée. Il doit bien y avoir une raison.
Morgane jette un regard de détresse à Merlin.
Morgane (hésitante et apeurée): Je ne sais pas…
Arthur (qui explose) : C’est tout ce que vous répétez à longueur de journée ! Vous devez bien savoir quelque chose !
Morgane: Non ! Ils se sont endormis les uns après les autres !
Merlin (tentant de la sortir de là): C’est évident ! Quand elle a commencé à se sentir mal, Gaius lui a donné une potion…
Arthur: Elle était malade ? Elle n’a pas dit ça !
Merlin: Elle a commencé à se sentir mal… après les autres… La potion a fait effet… miraculeusement !
Arthur: Et pourquoi sur elle seulement ?
Merlin: Gaius devait être trop souffrant ! Il n’a pu soigner personne d’autre !
Arthur: Toi, tu vas voir si tu trouves cette potion ! Moi, je vais dans la ville basse en quête d’un signe de vie. Et vous, vous allez rester là pour veiller sur mon père. Vous le protègerez ! Tenez. (il donne une épée à Morgane) Vous le protègerez au péril de votre vie !
Morgane, hébétée, s’assoit face à Uther et le regarde…
Les chevaliers de Medhir mettent pied à terre et s’agenouillent devant Morgause qui sourit.
MAISON DE GAIUS:
Merlin (un grimoire ouvert à la main): Allons-y ! Voilà qui devrait vous réveiller. (il essaye une formule)
Gaius se redresse un sourire figé sur les lèvres.
Merlin (ravi): Gaius ! (il ne réagit pas) Gaius ? (il lui passe la main devant les yeux sans réaction) Très bien… (il cherche une autre formule) On peut toujours essayer cela, hein ?
La formule renverse violemment Gaius en arrière et brise sa chaise.
Merlin: Heu bon peut-être pas… Heu… Un petit effort Gaius ! Il faut vraiment que vous vous réveillez ! J’ai vraiment besoin de vous ! Ah ! Nous y voila ! (une autre formule. De l’eau jaillit)
Arthur: Merlin vient !
Merlin le rejoint pour assister à l’arrivée de huit chevaliers noirs.
Merlin: Selon la légende, il y avait sept chevaliers de Medhir.
Arthur: Alors qui est donc le huitième ?
Merlin: Je l’ignore mais Camelot est sans défense.
Arthur: Retournons auprès de mon père !
Les chevaliers entrent dans la ville endormie.
APPARTEMENT DU ROI UTHER:
Arthur: Le premier endroit où ils iront, c’est là ! Il faut le mettre ailleurs !
Morgane: Que se passe-t-il ?
Arthur: Nous allons être attaqués. Je n’ai pas le temps vous expliquer ! (A Merlin) Prends-lui les jambes !
Ils peinent.
Arthur: Je ne t’ai pas demandé de balayer le sol avec lui ! Soulève ses pieds !
Merlin: Ses pieds… c’est pas le problème !
Arthur: Bon ! Aidez-le Morgane !
Uther se met à ronfler. Merlin ne peut réprimer une envie de rire.
Arthur: Ce n’est pas drôle du tout Merlin ! As-tu trouvé la potion que Morgane a absorbée ?
Les deux intéressés échangent un rapide regard.
Merlin: Euh ! Non !
Les chevaliers mettent pied à terre et Morgause, le huitième chevalier, se découvre.
CHAMBRE DU CHATEAU:
Uther est trainé sur le sol.
Arthur: On ne peut tout de même pas le laisser là ! Mettons-le au moins sur le lit !
Merlin: Pourquoi ? Il est endormi, il n’en saura rien.
Arthur (excédé): Merlin !
Merlin: Très bien ! Je vais lui chercher un oreiller !
Arthur: Il s’agit du roi !
Merlin: Très bien ! Deux oreillers !
Il l’installe. Il se relève, étourdi.
Merlin: Ca va Arthur ?
Arthur (tout aussi en sueur) : On est dans le même état…
Merlin: On est souffrant !
Arthur: On ne peut pas le laisser comme ça ! Cachons mon père !
Merlin: On pourrait le déguiser hein qu’en pensez-vous ?
Arthur: Ca c’est une bonne idée !
Merlin: Pourquoi ne pas le déguiser en femme ?
Arthur: Ca c’est une mauvaise idée !
Merlin: En serviteur ? Je vais vous chercher des vêtements !
Il sort.
Arthur (à Morgane): Ca va Morgane ? Vous êtes bien calme ?
Morgane: Oui.
Arthur dégaine son épée.
Arthur: Je sais très bien quand vous mentez.
Morgane a un mouvement de recul.
Morgane: Ne craignez rien. Je le défendrai au péril de ma vie.
Merlin croise un chevalier dans un couloir. Il rentre dans une pièce et se cache dans une armoire. Le chevalier entre puis sort et Merlin court voir le Grand Dragon.
ANTRE DU GRAND DRAGON:
Merlin: Que se passe-t’il ? Pourquoi tout le monde est endormi ?
Le dragon ronfle.
Merlin: Oh non pas vous ? Que puis-je faire sans vous ? Cessez de mentir vous entendez très bien !
Kilgharrah: Je n’ai nul besoin de t’entendre Merlin ! Tu dis toujours la même chose. Aidez-moi ! Cependant, tu refuses toujours de donner quoi que ce soit en retour. Aujourd’hui tu vas devoir assumer les conséquences de tes décisions. La fin de Camelot est proche et rien de ce que tu feras ne changera cela !
Merlin: Je sais que j’ai promis de vous libérer et je le ferai !
Kilgharrah: Ah ah ah ah ! (rire jaune)
Merlin: Je le ferai, c’est une promesse !
Kilgharrah: Je n’ai plus aucune foi en tes promesses.
Merlin: Alors, c’est sur la vie de ma mère que je vous le jure !
Kilgharrah: Attention mon garçon ! Attention à ce que tu dis.
On voit dans les yeux du magicien toute la peur et la résignation que lui inspirent ses paroles.
Merlin (grave et décidé): Il faut que vous m’aidiez. Je vous en prie.
Kilgharrah: Sa vie a plus d’importance que la tienne. Je pense que c’est un serment que tu vas t’empresser d’honorer…
Merlin: Je le ferai !
Kilgharrah: C’est une chose de jeter un sort qui fait dormir toute une population, mon jeune ami, mais s’en est une autre de le faire durer. Il faudra bien davantage que des mots pour rompre cet enchantement…
Merlin: Expliquez-vous !
Kilgharrah: Tu vas devoir en éradiquer la source.
Merlin: Très bien ! Et quelle est-elle ?
Kilgharrah: Ce n’est pas une chose mais un être. Un tel sortilège a besoin d’un réceptacle, autrement dit, de quelqu’un qui le renforce. La source de cette peste est la sorcière… oui… la dame Morgane !
Merlin (désemparé): Ce n’est pas vrai !
Kilgharrah: Je t’avais prévenu autrefois… Mais tu n’as pas voulu m’écouter. Morgane est dangereuse !
Merlin: Non !
Kilgharrah: Et aujourd’hui, elle a choisi de tourner le dos aux siens…
Merlin (après une hésitation): Que dois-je faire pour l’arrêter ?
Kilgharrah: C’est très simple jeune sorcier. Tu dois la tuer.
Merlin: Non !
Kilgharrah: Le sort procède d’un tel pouvoir magique qu’il risque de te contaminer toi aussi alors tu dois agir avant qu’il ne soit trop tard. Si tu t’y refuses alors Camelot disparaitra et Arthur mourra. Quant à l’avenir que tu étais destiné à partager, il s’éteindra avec toi !
MAISON DE GAIUS:
Merlin rassemble quelques affaires pour Uther et pour lui quand ses yeux tombent sur un flacon de cigüe, un poison mortel. Il court ensuite dans les couloirs du palais mais Arthur l’intercepte.
CHAMBRE DU CHATEAU:
Arthur: Pourquoi as-tu mis autant de temps ?
Merlin: Je ne… connaissais pas la taille d’Uther…
Il se cache derrière un mur alors que Morgause et sa troupe approchent dans le couloir. Merlin rejoint Morgane.
Morgane: Je me faisais du souci pour toi !
Merlin: Ils sont là ! Dans le château !
Morgane: Où est Arthur ?
Merlin (s’occupant d’Uther): Il cherche un endroit sûr pour nous abriter !
Morgane: Je te sais gré de ne lui avoir rien dit.
Merlin (sans la regarder): Je vous en prie.
Morgane: Tu es un ami.
Merlin la regarde sans répondre.
Arthur entre.
Arthur: Il faut emmener mon père avant que Morgause arrive !
Morgane (apparemment étonnée) : Morgause ? (Elle les aide à porter le roi)
Merlin (en aparté) : Pas étonnée ?
Morgane: Mais si ! Je le suis !
DANS UNE AUTRE PIECE DU CHATEAU:
Arthur: Il devait être en sécurité ici … pour un moment !
Merlin et lui s’écroulent épuisés par le sortilège. Morgane regarde par la fenêtre puis Merlin, dans les yeux. Il sait.
Arthur (encore étonné de la voir en pleine forme): Ca doit être la potion que lui a donnée Gaius.
Merlin: (d’une voix pleine de sous-entendus): Oui, c’est surement la potion…
Arthur: Nous n’allons pas pouvoir tenir longtemps…
Merlin: Je sais… Mais nous sommes dans le quartier des serviteurs… Ils penseront que c’est l’un d’entre eux !
Arthur: Pas si Morgause le voit… Il faut le faire sortir de Camelot !
Nouveau regard Morgane/Merlin.
Merlin: Lorsque on est arrivé, il y avait une charrette dehors si j’ai bonne mémoire.
Arthur: Toi, tu es plein de bonnes idées aujourd’hui Merlin ! Va voir si elle est toujours là.
Merlin va à la fenêtre et tombe sur un chevalier. Il se défend grâce à la magie.
Merlin: Ils approchent ! Nous n’atteindront pas la charrette en portant Uther !
Arthur: Alors pourquoi l’avons-nous mis là ? Nous allons le tirer Merlin ! (il sort et revient, il chuchote): Cachez vous ! Plus un bruit ! (un chevalier entre et Arthur lui fait face) Protégez le roi ! Faites le sortir d’ici !
Merlin et Morgane sortent trainant le roi dans une couverture mais sont poursuivis.
Morgane tombe, terrifiée.
Morgane: Merlin ! Non ! (Merlin hésite mais continue) Merlin ! Je t’en supplie !
Le chevalier l’épargne. Ils sont encerclés. Arthur arrive pour combattre.
SALLE DU TRONE:
Arthur: Merlin ! Aide-moi !
Ils barrent la porte.
Arthur (prêt à défaillir): Morgane ! Il nous faut le remède que Gaius vous a donné ! Morgane !
Morgane (désespérée): Arthur, je ne l’ai pas !
Arthur: Je sais ! Souvenez-vous… de ce que c’était ! De ce qu’il y avait dedans ! Allez vite, réfléchissez! Nous n’allons pas pouvoir tenir très longtemps !
Morgane (paniquée): Excusez-moi ! Je suis désolée ! Je…
Merlin (tenant à peine debout): Ce n’est pas grave ! Nous serions allés le chercher ! Nous sommes piégés !
Arthur: Il doit bien y avoir un moyen ?
Merlin (à Morgane): Pourquoi … pourquoi le chevalier vous a-t-il laissée la vie ?
Morgane: Comment le saurais-je ? Parce que je suis une femme ?
Merlin: Oui… peut-être…
Arthur: Si nous ne parvenons pas à guérir, je ne sais pas combien de temps nous résisterons…
Merlin: Il faut détruire la source du maléfice
Arthur: Où est-elle ?
Merlin (regardant Morgane): Je l’ignore.
Arthur: Notre seule chance, c’est de sortir de Camelot. (à Morgane) Aidez-moi à porter mon père ! (ils le trainent jusqu’à la porte) Déchirez cette couverture. Nous allons l’attacher à mon père pour le porter dans la charrette.
Morgane (suppliante): Arthur…
Arthur: Morgane ! De grâce, faites ce que je vous dis. (Merlin le soutient jusqu’à la porte) Je vais mettre… la charrette… sous la fenêtre…
Il s’appuie à la porte. Ses yeux se ferment d’eux-mêmes. Merlin est dans le même état.
Merlin: Vous allez dehors ? Je viens avec vous !
Arthur: Non… toi… toi tu restes ici… tu protèges mon père…
Merlin: Jamais vous ne réussirez tout seul ! C’est un suicide !
Arthur: Nous n’avons pas le choix.
Merlin (somnolant): Ca va Arthur ?
Arthur (de même): Oui. Et toi ?
Merlin: On ne peut mieux.
Arthur (s’endormant): Tu ne veux pas me donner un oreiller ?
Merlin: Ne faites pas l’idiot… Arthur ! Il faut que vous restiez éveillé. (il lui met une grande claque) C’est mieux ?
Arthur: Merlin ! Si jamais tu refais ça !
Merlin: Evitez de vous endormir alors !
Arthur s’asperge d’eau. On entend les chevaliers.
Arthur (avec un sourire): Encore tes genoux ! (il lui tape sur l’épaule et ils débloquent la porte ensemble) Si je devais avoir un serviteur dans une autre vie…
Merlin: Oh non ! Ce ne serait pas moi.
Arthur: Ah ah ah ah ! (rires)
Il sort et Merlin remet la barre.
Morgane: Il ne survivra pas dehors…
Merlin (beaucoup plus sérieux): Je sais.
Morgane: Il faut faire quelque chose.
Merlin: Je sais.
Arthur combat vaillamment. Merlin prend la couverture d’Uther.
Merlin (à Morgane): Tenez ! Déchirez-la ! Je vais en faire des cordes.
Morgane: Oui.
Dos à Morgane, il vide le flacon de poison dans une jarre qu’il lui tend.
Morgane: Je n’ai pas soif.
Merlin: Si nous sortons d’ici, nous n’aurons plus l’occasion de boire.
Morgane: SI nous sortons d’ici !
Merlin se lève en lui donnant la jarre qu’elle pose à terre.
Arthur combat toujours.
Merlin tourne le dos à Morgane et fait semblant de boire dans la jarre pour la mettre en confiance.
Merlin: Tenez. Prenez-en un peu avant que je la finisse.
Morgane (reconnaissante): D’accord. Merci.
Elle débouche la jarre, boit… Merlin se détourne, les larmes aux yeux. Morgane suffoque rapidement sous l’effet du poison. Merlin se retourne, le regard triste mais décidé. La peur se lit dans ses yeux à elle. Morgause pressent que quelque chose ne vas pas. Merlin prend Morgane dans ses bras. Morgause défonce la porte par la magie et arrache Morgane des bras de Merlin.
Morgause: Que vous a-t-il fait ?
Merlin (horrifiée par son geste): J’ai dû le faire.
Morgause: Tu l’as empoisonnée ?
Merlin (qui se remet debout): C’est vous qui ne m’avez pas donné le choix !
Morgause: Dis-moi ce que tu as utilisé et je la sauverais !
Merlin (criant): Avant mettez un terme à l’attaque !
Morgause: Tu n’es qu’un simple serviteur ! Comment oses-tu me dire ce que j’ai à faire ?
Merlin: Si vous voulez savoir quel poison j’ai utilisé, vous allez faire cesser le maléfice qui anime les chevaliers !
Morgause: Dis moi quel poison ou tu mourras !
Merlin: Alors, elle mourra avec moi.
Morgause se recueille un instant et pose son front sur celui de Morgane, en larmes.
Merlin: Je ne souhaite pas ça non plus sachez-le, mais vous ne m’avez pas donné le choix. Arrêtez les chevaliers et vous la sauverez.
Morgause se décide et les chevaliers tombent face à Arthur. Merlin lui tend le poison.
Il rentre en trombe dans la salle et menace Morgause.
Arthur: Qu’avez-vous fait à mon père ?
Merlin: Il n’a rien Arthur !
Uther se réveille.
Arthur: Morgane !
Morgause: N’approchez surtout pas d’elle.
Elle lance un sort qui les fait disparaitre devant le roi et les gardes réveillés qui n’y comprennent rien.
APPARTEMENT DU ROI UTHER:
Une cloche sonne au château. Le roi, désespéré tient un collier de Morgane. Arthur rentre.
Arthur: Je vous cherchais. Vous allez bien ?
Uther: Toujours aucun signe d’elle ?
Arthur: Nous avons tout fait.
Uther: Morgause ne doit pas restée impunie. Il faut la retrouver.
Arthur: Oui père.
Uther: Arthur ? Merci, je n’avais pas eu l’occasion de te le dire.
Arthur: J’ai échoué père. J’aurais dû protéger Morgane.
Uther: Non. C’était mon devoir. Sa perte restera à jamais sur ma conscience, pas sur la tienne.
Arthur sort, triste.
MAISON DE GAIUS:
Les cloches sonnent toujours pour la perte de Morgane. Merlin et Gaius sont assis face à face, Merlin se laissant aller à la tristesse, ne pouvant manger.
Gaius: Tu as pris la bonne décision.
Merlin: Vous ne le pensez pas. Morgane était aussi votre amie et vous teniez beaucoup à elle.
Gaius: C’est vrai mais je crains que contrairement à toi, Morgane n’est pas décidé d’utiliser son don pour le bien. Tu n’avais pas le choix. Réfléchis bien. Serions-nous là maintenant si tu n’avais pas pris cette décision ?
Merlin esquisse un sourire. Il réfléchit et se lève.
Gaius: Où est ce que tu vas ?
Merlin: Je dinerai plis tard.
Gaius: Merlin !
Merlin: Il me reste une chose à faire.
Il ferme la porte, prend l’une des épées des chevaliers de Medhir et descend dans l’antre du dragon.
VOIX DU GRAND DRAGON:
Kilgharrah: Tu dois voler une des épées des chevaliers de Medhir. Leurs lames ont été forgées par l’Ancienne Religion. Si tu ajoutes son pouvoir au tien, tu auras la force de briser les chaines avec lesquelles Uther Pendragon me retient prisonnier.
Merlin lui fait face.
Kilgharrah: L’heure est venue, jeune sorcier.
Merlin (inquiet): Où irez-vous ?
Kilgharrah: Je suis le dernier de mon espèce. Je n’ai plus qu’un seul chemin à prendre.
Merlin: Que voulez-vous dire ?
Kilgharrah: Tu verras bien.
Merlin prend l’épée et descend l’escalier qui mène à la base des chaines du dragon. Il hésite.
Merlin: Avant de passer à l’acte, vous allez me promettre de ne faire aucun mal à Camelot.
Kilgharrah: Je trouve qu’il y a eu bien assez de négociations… A toi !
Merlin cède, dos au mur et de mauvaise grâce.
Il prononce la formule et brise les chaines.
Le dragon pousse un formidable rugissement et s’envole.
***FIN***
Écrit par jasdiva pour Merlin HypnoSéries.