Episode 2.13 - L'Attaque du Grand Dragon
COUR DE CAMELOT:
Arthur (aux chevaliers): Je sais que vous êtes fatigués, mais faites un dernier effort pour moi ! Chacun de vos tirs doit l’atteindre !
COULOIR DU CHATEAU:
Les couloirs sont transformés en hôpital improvisé.
Guenièvre: Je ne pense pas que les gens puissent supporter une troisième nuit de ce genre.
Gaius: Il faut faire confiance à Arthur.
Guenièvre: C’est ce que je fais, mais même lui n’est pas sûr de réussir.
COUR DE CAMELOT:
Merlin (se sentant coupable): Je suis désolé que vous deviez faire ça.
Arthur: Pourquoi ? Tu n’es pas responsable. (le Grand Dragon arrive, aux chevaliers) Allumez les flèches ! Soyez vaillant ! Cette nuit ne sera pas celle de votre mort ! J’y veillerais ! (le Grand Dragon s’approche) Attention ! Restez en position ! Attendez mon ordre ! Attendez ! Maintenant !
***GENERIQUE***
COULOIR DU CHATEAU:
Tout le monde est débordé.
Guenièvre: Nous n’avons plus d’eau propre !
Gaius: Je sais ! Mais c'est trop dangereux d’aller là-bas ! (Gwen part chercher de l’eau) Guenièvre ! Non ! N’y va pas !
COUR DE CAMELOT:
Gwen court jusqu’au puits.
Arthur (aux chevaliers): Évacuer la grande place ! (il aperçoit Gwen) Guenièvre ! Guenièvre !
Arthur court sauver Gwen, le Grand Dragon les attaque, Arthur est touché. Tous deux rentrent dans le château. Merlin arrive, essayant de faire fuir le Grand Dragon, il use de sa magie en lançant une lance
Merlin: Fléoguèh ! (la lance est propulsée sur le Grand Dragon, elle ne le blesse pas)
Le Grand Dragon: Ne va pas t’imaginer que ta minable magie puisse me faire du mal !
Merlin: Pourquoi faites-vous cela ! Vous tuez des innocents !
COULOIR DU CHATEAU:
Gwen soigne la blessure d'Arthur. Gaius les voit au loin.
Guenièvre: Vous n’auriez pas dû risquer votre vie.
Arthur: Je n’aurais pas supporté qu’il t’arrive quoi que ce soit.
Gaius (à Merlin): Tu es blessé ?
Merlin: Je ne peux rien contre lui. Ma magie ne sert à rien, elle est inefficace.
Gaius: Les dragons ne sont pas des monstres, ce sont des créatures fabuleuses et magiques, tu dois admettre qu’ils sont immunisés contre tes pouvoirs.
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU:
Arthur fait son rapport au Roi, en compagnie de ses chevaliers.
Arthur: Parmi les morts, on dénombre quarante-neuf hommes et vingt-sept femmes, sans compter les dix-huit femmes et enfants portés disparus. La plupart des incendies sont maintenant éteints, les murs du château sont prêts de s’écrouler, en particulier dans la section ouest et la liste est encore longue.
Uther: Savons-nous plus précisément comment cette bête s’est échappée ?
Sire Léon: Navré de vous le dire Sire, nous l’ignorons.
Uther: Il doit bien y avoir un moyen de se débarrasser de cette monstruosité ? (silence) Gaius ?
Gaius: Il nous faut un Seigneur des Dragons Sire.
Uther: Vous savez bien que cette option n’existe pas.
Gaius: Cependant Sire, s’il restait malgré tout, un dernier Seigneur des Dragons ?
Uther: Ce n’est pas possible.
Gaius: Mais s’il en restait un ?
Uther: Qu’est-ce que vous dites ?
Gaius: Il se peut que ça ne soit qu’une rumeur.
Uther: Continuez.
Gaius: J’en suis pas tout à fait sûr, mais je crois savoir qu’il s’appelle Balinor.
Uther: Balinor ?
Arthur: Où est-ce qu’il vit ?
Gaius: On l’a aperçu dans le royaume de Cenred, dans la ville d’Hengerd, mais c’était il y a bien longtemps.
Arthur: Très bien, si cet homme vit encore, il est de notre devoir de le trouver.
Uther (à Arthur): Notre traité avec Cenred n’est plus en vigueur, nous sommes en guerre. S’ils te découvrent sur leur territoire, ils te tueront.
Arthur: Je partirai seul.
Uther: Non.
Arthur: Ainsi, je ne seraispas repéré !
Uther: Non Arthur, c’est trop dangereux.
Arthur: Plus dangereux que de rester ici ? Je ne vais pas me croiser les bras, et regarder mourir mes hommes quand j’ai une chance de les sauver !
Uther: Je t’ai donné des ordres !
Arthur: N’en faites pas un conflit personnel Père.
Uther: Je ne te parle pas en tant que Père, je te parle en tant que Roi !
Arthur: Je vais partir immédiatement.
Uther: Mais je suis inquiet pour toi.
Arthur: Et moi, pour Camelot. J’avertirai quand je l’aurai retrouvé. (aux chevaliers) Préparez les chevaux.
MAINSON DE GAIUS:
Merlin prépare ses affaire pour sa quête, avec Arthur, du Seigneur des Dragons.
Merlin: Qui était les Seigneurs des Dragons ? (silence) Gaius ?
Gaius: Il y avait autrefois des hommes qui savaient parler aux dragons et les dompter.
Merlin: Que sont-ils devenus ?
Gaius: Uther a pensé que l’un des Seigneur des Dragons était trop proche de la magie, alors il les a tous rassemblé, et il les a massacré.
Merlin: Mais l’un d’entre eux a survécu. Comment vous le saviez ?
Gaius: Je l’ai aidé à s’échapper.
Merlin (surpris): Gaius !
Gaius: Merlin, tu n’as jamais entendu le nom de Balinor ?
Merlin: Non.
Gaius: Ta mère ne t’a pas parlé de lui ?
Merlin: Ma mère ?
Gaius: Elle l’a hébergée.
Merlin: Elle a osé tenir tête à Uther ?
Gaius: Oui.
Merlin: Elle a été très courageuse.
Gaius: Oui. Quand Uther a découvert où Balinor se cachait, il a envoyé des chevaliers à Ealdor pour le débusquer, ce qu’il l’a obligé à fuir.
Merlin: Pourquoi ma mère ne m’a-t-elle rien dit de tout ça ?
Gaius: Merlin, je lui ai promis de ne jamais parler de ces choses.
Merlin: De quoi ?
Gaius: Je t’ai toujours traité comme mon fils, mais ce n’est pas ce que tu es. L’homme que tu vas rechercher est ton père.
Merlin (abasourdi): Mon père ?
Gaius: Oui.
Merlin: Il était Seigneur des Dragons ? Pourquoi est-ce que personne ne m’en a parlé !
Gaius: Je voulais le faire, mais ta mère craignait que ça ne soit trop dangereux.
Merlin (en colère): Mais j’avais le droit de savoir !
Gaius: Elle voulait te protéger.
Merlin: Non ! J’avais le droit de savoir.
COUR DE CAMELOT:
Merlin prépare sa monture, il est pensif, Gaius arrive.
Gaius: Tu as tout ce qu’il te faut ?
Merlin (acquiesçant): Je suis désolé, je n’étais pas sérieux.
Gaius: Je le sais bien.
Arthur (arrivant): En route Merlin !
Merlin: Vous êtes prêt ?
Arthur: Pas grâce à toi.
Merlin (voyant Arthur avoir mal): Vous souffrez ?
Arthur: Ce n’est qu’une égratignure. (il avance à cheval)
Gaius: Merlin, quoiqu’il arrive, ne dis surtout pas à Arthur l’identité réelle de cet homme. Uther verrait le fils d’un Seigneur des Dragons d’un œil extrêmement soupçonneux.
FRONTIERE DE CAMELOT:
Arthur (à Merlin): Nous y voici, un pas de plus, et nous entrons dans le royaume de Cenred. Ce Balinor a intérêt à valoir le coup.
TAVERNE:
Arthur et Merlin trouvent une taverne afin de manger et d’y passer la nuit. Lorsqu’ils entrent, les hommes, les voyant, ne rigolent plus, ils ne sont pas très accueillants.
Arthur: Bonsoir !
Nos deux aventuriers s’installent à table, et se font servir.
Arthur (au tavernier): Nous cherchons un homme du nom de Balinor. Je suis prêt à payer (posant une bourse) généreusement.
Tavernier: Jamais entendu parler. (il repart sans prendre la bourse)
Merlin: Vous croyez qu’un de ces hommes est Balinor ?
Arthur: J’espère que non.
Merlin: Moi aussi.
Ils s’installent dans une chambre. Merlin garde le silence, il pense à son père, Arthur le taquine.
Arthur: Mais qu'est-ce que tu as aujourd'hui ?
Merlin: Quoi ?
Arthur: Ça me fait mal de l'avouer, mais j'aime entendre tes répliques boudeuses. En fait, c'est sans doute la seule qui te rend acceptable !
Merlin: Merci.
Arthur: Il y a des tas de serviteurs qui savent servir, mais très peu sont capables de se rendre aussi totalement ridicules ! (silence) Qu’est-ce qu’il y a ?
Merlin: Rien du tout.
Arthur: Il y a quelque chose, dis-le moi. (silence) D’accord, je sais que je suis un prince, donc, on ne peut pas être amis, mais si je n’étais pas un prince…
Merlin: Quoi ?
Arthur: Et bien, dans ce cas, on s’entendrait plutôt bien je crois.
Merlin: Et alors ?
Arthur: Ça veut dire que tu peux me le dire.
Merlin : C’est vrai, mais si vous n’étiez pas un prince, je vous dirais de vous occuper de vos oignons.
Arthur: Merlin ! C’est Gaius qui te manque ?
Merlin: Quelque chose comme ça.
Arthur (lui envoyant un oreiller sur la tête): Alors qu’est-ce que c’est !
Merlin: Oh ! Je vais vous le dire, je me fais du souci pour les habitants de Camelot, j’espère qu’ils vont bien.
Arthur: Moi aussi.
COUR DE CAMELOT:
Le Grand Dragon est prêt pour une nouvelle attaque, Sire Léon prend le relais pour diriger les chevaliers.
Sire Léon: Non ! Attendez ! Attendez ! Attendez ! Maintenant !
Le Roi Uther observe tout depuis la fenêtre de ses appartements. Il est inquiet.
TAVERNE D’HENGERD:
Quelqu’un s’introduit dans la chambre du Prince et de Merlin. Il tente de voler l’argent du Prince, mais se fait prendre. Arthur plaque le tavernier sur le lit de Merlin, et par conséquence sur lui aussi.
Merlin: Qu’est-ce qui se passe !
Arthur (au tavernier): Sais-tu quel est le châtiment pour voleur !
Tavernier: Je vous en supplie ! J’ai des enfants à nourrir !
Arthur (le menaçant d’uns dague): Dis-moi où trouver Balinor !
Tavernier: Balinor ?
Arthur: Que sais-tu de lui ?
Tavernier: Rien du tout, je…
Arthur: Tiens-tu vraiment à la vie ?
Tavernier: Oui ! Mais je l’ai pas vu depuis des années !
Arthur: Sais-tu où il vit ?
Tavernier: Il faut traverser la forêt de Mérédrat, jusqu’au pied de la montagne Féwéh, là vous trouverez la caverne où Balinor demeure. (Arthur le lâche) Mais vous faites pas d’illusion.
Merlin: Pourquoi ?
Tavernier: Vous ne serez pas les bienvenus. Balinor déteste tout le monde, et tout ce qui existe. Une caverne c’est l’idéal pour lui ! (il fuit)
FORÊT DU ROYAUME DE CENRED:
Arthur perd ses forces à cause de sa blessure, il ralentit, Merlin s’inquiète.
Arthur: Tout va bien !
Merlin: Non, c’est votre blessure, laissez-moi regarder. (entendant des bruits) Couchez-vous ! Couchez-vous ! (il aperçoit plusieurs gardes de Cenred) Arthur, Arthur ?
Arthur s’est évanoui. Merlin se trouve obligé de continuer le chemin en le prenant sur son cheval. Dans la forêt de Mérédrat, il trouve la caverne, au pied des montagnes de Féwéh . Il entre.
CAVERNE DE BALINOR:
Merlin: Il y a quelqu’un ?
Soudain, un homme l’attrape par derrière.
Balinor: Que cherches-tu ici petit ?
Merlin: Mon ami est malade, je dois l’aider !
Balinor (le lâchant): Montre-le moi. (Merlin le fixe) Qu’est-ce que tu attends petit ? Va le chercher et vite !
Merlin ramène Arthur, Balinor le soigne.
Balinor: Alutra çasiorabès soranla rate. (à Merlin) Il doit se reposer.
Merlin: Il va se rétablir ?
Balinor: Dés demain matin.
Merlin: Merci beaucoup.
Merlin dîne en compagnie de Balinor. Il tente de connaître un peu plus son père.
Merlin: Ça a l’air délicieux. Il y a longtemps que vous êtes là ?
Balinor: Quelques hivers.
Merlin: Ça doit être dur.
Balinor: Pourquoi es-tu ici ?
Merlin: Je suis juste en voyage. On cherche quelqu’un, je crois savoir, enfin…on nous a dit qu’on pouvait peut-être le trouver dans les parages… euh, un homme du nom de Balinor. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Un Seigneur des Dragons.
Balinor: Il est reparti.
Merlin: Vous l’avez connu ?
Balinor (l’agressant): Mais qui es-tu !
Merlin: Je s… Merlin.
Balinor (pointant du doigt Arthur): Et lui ?
Merlin: C’est mon maître.
Balinor: Son nom !
Merlin: Son nom, et bien c’est… Lancelot, oui c’est un chevalier, oui, mais un gentil !
Balinor: Son nom est Arthur Pendragon. C’est le fils d’Uther.
Merlin: Oui.
Balinor: Ici nous sommes dans le royaume de Cenred, il cherche vraiment les ennuis, alors qu’est-ce que tu attends de moi !
Merlin: Vous êtes Balinor ? (silence) Le Grand Dragon est en train d’attaquer Camelot !
Balinor: Il s’appelle Kilgharrah.
Merlin: Nous n’arrivons pas à l’en empêcher. Seul un Seigneur des Dragons le pourrait.
Balinor: Il n’agit pas en aveugle, il tue pour une raison, la vengeance. C’est Uther qui est responsable.
Merlin: Il tue des innocents, des femmes et des enfants.
Balinor: Uther m’a fait chercher partout ! Il m’a pourchassé comme une bête sauvage !
Merlin: Je sais.
Balinor: Qu’est-ce que tu sais de la vie que j’ai vécu petit ! Uther m’a demandé d’user de mon pouvoir pour amener le dernier dragon à Camelot, il disait vouloir faire la paix avec lui. Mais il ne l’a pas fait ! Il m’a menti, il a trahi ma confiance. Et tu voudrais que je protège cet homme-là ?
Merlin: Je veux que vous protégiez Camelot.
Balinor: Il a tué tous ceux de mon espèce ! Moi seul en est échappé !
Merlin: Où êtes-vous allé ?
Balinor: Il y a un village du nom d’Ealdor.
Merlin: Oui.
Balinor: J’ai eu une vie là-bas, une femme, une femme gentille. Ealdor est en-dehors du royaume de Cenred, mais il a continué à me poursuivre, pourquoi n’a-t-il pas pu me laisser en paix ? Qu’avais-je fait de si grave pour qu’il veuille anéantir la vie que j’avais construite ! Et me faire abandonner la femme que j’aimais ! Il a envoyé des chevaliers pour me tuer ! J’ai été forcé de venir ici dans cette caverne ! Alors, je comprends ce que Kilgharrah éprouve. Il a perdu tous ceux de sa race, tous ceux de sa famille. Tu veux savoir l’effet que ça fait ? Regarde autour de toi petit. Laisse Uther mourir, et Camelot être anéantie.
Merlin: Vous voulez la mort de tous les habitants de Camelot ?
Balinor: Que veux-tu que ça me fasse ?
Merlin: Et si l’un d’eux était votre fils ?
Balinor: Je n’ai pas de fils.
Merlin (sur le point de tout révéler): Et si je vous disais que…
Arthur (se réveillant): Merlin… Merlin…
Le lendemain, Merlin observe au loin son père en train de méditer. Arthur arrive.
Arthur (à Merlin): Je me sens très bien ! Qu’est-ce que tu as bien pu me donner ?
Merlin: Votre guérison est due à Balinor.
Arthur: Alors on l'a trouvé. Le ciel soit remercié.
Merlin: Ça ne veut pas dire qu’il est disposé à nous aider.
Arthur: Quoi ?
Merlin: Je n"arrive pas à le convaincre.
Arthur: Sait-il ce qui est en jeu ? (Merlin acquiesce) Mais à quel genre d’homme a t-on affaire ?
Merlin: Je l’ignore. J’espérais quelqu’un de meilleur.
CHATEAU DE CAMELOT:
Gwen observe la ville depuis un des balcons du château, Gaius la rejoint.
Gaius: C’est Morgane qui te manque ? Elle est plus forte qu’on ne le pense. Je suis persuadée que là où elle est , elle va s’en doute très bien.
Guenièvre: Et Arthur ?
Gaius: Tu l’aimes beaucoup il me semble.
Guenièvre: Comme tout le monde.
Gaius: Je crois que lui aussi a de l’affection pour toi. Sois sans crainte, je ne le dirai à personne.
Guenièvre: Je sais que rien n’est possible.
Gaius: Oh ! Oh… le monde est un drôle d’endroit Guenièvre. Ne sous-estime jamais le pouvoir de l’amour. Je l’ai vu changer beaucoup de choses.
CAVERNE DE BALINOR:
Arthur est parti convaincre Balinor à son tour, il revient.
Merlin: Qu’est-ce qu’il a dit ?
Arthur: Il a changé d’avis.
Merlin: Il a dit ça ?
Arthur: Attends, laisse-lui un moment.
Balinor s’approche d’eux, il voit un sentiment d’espoir dans le regard de Merlin.
Balinor: Et bien, adieu.
Arthur: C’est votre décision ?
Balinor: Je refuse de venir en aide à Uther.
Arthur: Alors le peuple de Camelot est condamné ?
Balinor: Tant pis.
Arthur: N’avez-vous pas de conscience !
Balinor: Vous devriez poser cette question à votre père !
Merlin: Vous ne valez pas mieux que lui !
Arthur: Ne perds pas ton temps Merlin !
Merlin: Gaius a parlé de la grandeur d’âme des Seigneurs des Dragons ! Il est clair qu’il avait tort !
Balinor: Gaius ?
Merlin: Tout à fait !
Balinor: Un homme bon.
Merlin: Oui. J’espérais que vous lui ressembliez.
Arthur (au loin): Merlin !
Merlin (à Balinor) : Je voulais vous dire…
Arthur: Merlin !
Merlin: Ça ne servirait à rien.
FORÊT DU ROYAUME DE CENRED:
Merlin est silencieux, Arthur en est agacé.
Arthur: J'ai toujours cru que le silence serait un bonheur avec toi, mais je découvre qu'il est aussi irritant que le reste ! Tu es une énigme Merlin !
Merlin: Une énigme ?
Arthur: Oui, mais je t'apprécie beaucoup.
Merlin: Oh oui ?
Arthur: Maintenant que je vois que tu n'es pas aussi idiot que tu en as l'air !
Merlin : Oui, je vous apprécie aussi, tant que je ne vois que vous n’êtes pas aussi arrogant que vous en avez l’air.
Arthur: Tu penses toujours que je suis arrogant ?
Merlin: Non, plutôt… disons présomptueux.
Arthur: Voilà un bien grand mot Merlin. Sais-tu ce qu’il signifie ?
Merlin: Condescendant.
Arthur: Excellent !
Merlin: Dédaigneux.
Arthur: Ce n'est pas vraiment ça !
Merlin: Non ! Ce sont vos autres défauts !
Arthur: Attends une seconde ! (bruit)
Merlin: Autoritaire !
Arthur: Chut !
Merlin: Très très autoritaire !
Arthur: Merlin !
Merlin: Mais vous vouliez que je parle ! (bruit)
Arthur et Merlin partent à la rechercher du bruit.
Balinor: Attention petit ! Je pensais que vous auriez besoin d’aide ? Ce pays est dangereux.
Arthur: Et vous reviendrais à Camelot avec nous ?
Balinor: Tu avais raison Merlin, il y a certaines personnes qui ont risqués leur vie pour moi, j'ai envers eux une dette que je veux rembourser.
Arthur: Si vous réussissez à tuer le dragon, vous ne resterez pas sans récompense.
Balinor: Je ne cherche pas de récompense.
Arthur: Parfait ! Mangeons !
Merlin et Balinor cherchent du bois. Une complicité s'installe entre eux.
Merlin: Ce bois est trop humide !
Balinor: T’inquiète pas ! Je suis sûr qu’on arrivera à l’embraser.
Merlin: Quand vous avez soigné Arthur, je vous ai entendu marmonner quelque chose.
Balinor: L’ancienne prière.
Merlin: J’ai cru peut-être que ce serait plus que ça.
Balinor: L’Ancienne Religion peut nous apprendre beaucoup de choses.
Merlin: L’Ancienne Religion, c’est quelque chose qu’on vous a enseigné ?
Balinor: Ce n’est pas une chose qu’on peut apprendre. Ou bien ça fait partie de toi, ou bien pas. Mon père le savait, et son père avant lui.
Merlin: Ils étaient aussi des Seigneurs des Dragons ?
Balinor (acquiesçant): Il nous faut du petit bois.
Merlin: Vous avez dit que… vous avez parlé du village, d’Ealdor. Vous vous êtes réfugié chez une femme.
Balinor: C’était il y a bien longtemps.
Merlin: J’ai grandi là-bas.
Balinor: A Ealdor ?
Merlin: Oui. Je connais cette femme.
Balinor: Hunith ? Elle est encore en vie ?
Merlin: Oui. C’est ma mère.
Balinor: Alors elle s’est mariée. C’est bien.
Merlin: Elle ne s’est jamais mariée, je suis votre fils.
Balinor: Je ne sais ce que c’est que d’avoir un fils.
Merlin: Et moi d’avoir un père. (voyant Arthur passer) Il ne faut rien dire à Arthur.
Ils vont rejoindre le campement, Arthur est endormi. Merlin regarde son père tailler un bout de bois.
Merlin: Pourquoi n’êtes-vous jamais revenu ?
Balinor: J’ai pensé que sa vie serait meilleure sans moi.
Merlin: Pourquoi ?
Balinor: Uther voulait ma mort. S’il m’avait trouvé, il m’aurait tué, et il aurait tué ta mère. Je voulais qu’elle soit en sûreté.
Merlin: On aurait pu venir avec vous.
Balinor: Et quel genre de vie vous auriez eu ici ?
Merlin: On aurait pu connaître le bonheur. Quand on aura fini à Camelot, je vous emmènerai à Ealdor.
Balinor: Elle ne me reconnaîtra pas. (silence) Je la vois en toi.
Merlin: Ah oui ?
Balinor: Tu as sa gentillesse.
Merlin: Comment êtes-vous devenu Seigneur des Dragons ?
Balinor: On ne choisit pas de devenir Seigneur des Dragons, ça ne peut pas s’apprendre. C’est un don sacré. Depuis des millénaires, il se transmet de père en fils. Et c’est ce que tu dois maintenant devenir Merlin.
Merlin: Ça me plaît assez oui.
Balinor: Comme tous les Seigneurs des Dragons, tu n’auras la certitude de posséder ce pouvoir que lorsque tu affronteras ton premier dragon... Tu devrais aller dormir. Nous avons une longue journée devant nous. Bonne nuit mon fils.
Merlin: Vous aussi, dormez bien Père.
Le lendemain, Merlin se réveille, à côté de lui, le bout de bois taillé en forme de dragon par son père.
Arthur: Les soldats de Cenred !
Les soldats de Cenred les attaquent par surprise. Merlin lance une épée à son père.
Merlin: Attrapez !
Tous se battent. Merlin perd son épée, il va se faire tuer, lorsque soudain, son père arrive et s’interpose, il est transpercé par l’épée d’un soldat. Balinor va mourir. Merlin propulse le soldat par sa magie.
Balinor (agonisant): Je vois que tu as le don de ton père. Merlin…
Merlin: Je vous en prie. Non je vous en prie ! Je peux vous sauver.
Balinor: Écoute-moi, quand tu affronteras le dragon, souviens-toi, sois fort. Le cœur du dragon est sur son côté droit, pas son côté gauche.
Merlin: Je n’y arriverai pas sans vous…
Balinor: Écoute-moi, tu es mon fils, et j’en ai vu assez pour savoir que tu me rendras fier de toi. (s’éteignant petit à petit)
Merlin (en larmes): Non ! Non. (Arthur arrive) Il est mort.
Arthur (énervé): Non ! Camelot est condamné !
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU:
De retour à Camelot, Arthur fait son rapport.
Arthur: Je suis navré Père, j’ai échoué. Le dernier Seigneur des Dragons est mort.
Uther: Il y a des années, j’aurais aimé entendre une telle nouvelle.
Arthur: Tout n’est pas perdu Père, nous devons combattre le monstre nous-mêmes. Sortons de la ville, combattons-le dans des conditions qui nous sont favorables, en terrain découvert, et à cheval, afin de mieux manœuvrer.
Uther: Ça ne servira à rien.
Arthur: Et alors quoi ? Nous allons restez là, pour assister à la destruction de Camelot ?
Uther (réfléchissant): Tu as ma bénédiction.
Arthur (aux chevaliers): Il me faut douze chevaliers. Que ceux qui ne veulent pas se battre sachent que leur réputation n’en sera pas entachée. Ceux qui ont le courage d’être volontaire doivent savoir que leurs chances de revenir sont faibles.
Personne ne s’approche puis Sir Léon fait le premier pas, et les autres chevaliers le suivent.
MAISON DE GAIUS:
Merlin pleure, Gaius le console.
Gaius: Merlin qu’est-il arrivé ?
Merlin: Je n’ai pas pu sauver mon père.
Gaius: Merlin.
Merlin: Il a dit que le don des Seigneurs des Dragons se transmettait de père en fils.
Gaius: C’est la vérité.
Merlin: Mais quand j’ai affronté le Grand Dragon, ma magie n’a servi à rien.
Gaius: Ton père n’était pas encore mort. C’est seulement à sa mort que tu hérites de ses pouvoirs.
Merlin: Vous croyez que je suis assez fort pour lui tenir tête ?
Gaius: Seul le temps nous le dira.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR:
Merlin est silencieux, il prépare Arthur pour le combat final.
Arthur: Vois les choses du bon côté Merlin, il y a des chances pour que tu n’aies plus à nettoyer tout ça.
Merlin (d’un ton sérieux): Vous devez être prudent aujourd’hui. Ne présumez pas de vos forces.
Arthur: Oui Sire !
Merlin: Je suis sérieux.
Arthur: C’est bien ce que j’entends.
Merlin: Laissez les choses suivre leur cours…
Arthur: Merlin, si je meurs, je t’en prie...
Merlin: Quoi ?
Arthur: Le Seigneur des Dragons, aujourd’hui, je t’ai vu... Une chose que je dis à tous mes jeunes chevaliers, aucun homme ne vaut qu’on le pleure.
Merlin: Oui. En tout cas pas vous ! Ah ah ! (prenant une épée)
Arthur: Qu’est-ce que tu fais ?
Merlin: Je viens avec vous.
Arthur: Merlin, est-ce que tu sais qu’il y a des chances pour que je meure ?
Merlin: Oui ! C’est ce qui arriverait si je n’étais pas là !
Arthur : C’est ça.
Merlin: Vous savez combien de fois, il m’a fallu sauver votre royal postérieur ?
Arthur: Au moins, tu as retrouvé ton sens de l’humour ! Tu vas vraiment affronter ce dragon avec moi ?
Merlin: Je ne vais pas rester ici à vous regarder ! Je sais que c’est difficile pour vous de comprendre ce que je ressens. Mais à vrai dire, je suis très attaché à votre armure et je ne vous laisserai pas l’abimer. (rires)
CLAIRIERE DE CAMELOT:
A la tombée de la nuit, Arthur, Merlin, et les chevaliers sont regroupés, ils guettent l’arrivée du dragon. Celui-ci s’approche.
Arthur: Ne bougez pas ! Attendez ! Attendez ! Attendez ! Maintenant !
Les chevaliers s’empressent de former un cercle autour du dragon, qui se met à cracher du feu.
Merlin (au dragon): Arrêtez ! Arrêtez !
Le dragon s’approche d’Arthur, il lui crache du feu, Arthur l’évite et lui perce l’abdomen avec une lance, le dragon propulse Arthur d’un coup de griffe. Arthur est inconscient. Merlin assiste à la scène, seul, il doit faire face au Grand Dragon, il entend son père.
Balinor (voix off): Maintenant, c’est toi le dernier Seigneur des Dragons. Toi seul est le détenteur du don immémorial. Au plus profond de toi-même, tu dois trouver le langage que tu partages avec Kilgharrah car ton âme et la sienne sont de la même famille. Quand tu lui parleras en tant que frère, il devra obéir à tes volontés.
Merlin: Ah Dragon ! None dilicayéh cayémis épsibas, imalah cratch catostaopoh, érys catescuh, mita sententéh dé volés, cah, crisane!
Le Grand Dragon s’abaisse. Merlin prend la lance.
Le Grand Dragon: Merlin, je suis le dernier de mon espèce, quel que soit le mal que j’ai fait, ne me tiens pas pour responsable de la mort de ma noble race.
Merlin veut utiliser sa lance mais décide d’épargner le dernier des dragons.
Merlin: Partez ! Allez-vous-en ! Si vous revenez attaquer Camelot un jour je vous tuerai ! (il laisse tomber sa lance) J’ai fait preuve de pitié, à vous d’avoir pitié de nous autres !
Le Grand Dragon: Jeune magicien, ce que tu as montré est ce que tu seras. Je n’oublierai pas ta clémence. Je suis sûr que nos chemins se croiseront à nouveau.
Le Grand Dragon s’en va. Arthur se réveille.
Arthur: Qu’est-il arrivé ?
Merlin: Vous lui avez porté un coup mortel.
Arthur: Il est parti ?
Merlin: Oui. Vous avez réussi. (rires) Vous l’avez fait.
COUR DE CAMELOT:
Arthur et Merlin reviennent de ce périple. Ils sont accueillis bravement par Gaius et Gwen.
Guenièvre (serrant Arthur dans ses bras): J’ai cru vous avoir perdu.
Gaius (serrant Merlin dans ses bras): Mon petit.
Merlin: J’ai senti qu’il était avec moi Gaius.
Gaius: Il sera toujours avec toi.
Merlin: Je l’espère.
Gaius: Merlin, je sais que je peux pas prendre la place de ton père, mais toutes proportions gardées, il te reste moi.
Merlin: Bah… je suppose que je vais m’en contenter. (rires)
***FIN***
Écrit par Ashni pour Merlin HypnoSéries.