Episode 2.07 - Le Chasseur de Sorcières
FORÊT DE CAMELOT:
Merlin aide les villageois à ramasser du bois, il découvre une très jolie vue du château. En haut d’une colline, il s'assoit et fait apparaître par magie un cheval dans la fumée d’un feu de camp au loin.
Merlin: Horsé bobays ayofanah.
Il se remet au travail, une femme, Cathryn, l’interpelle.
Cathryn: Tu as vu ! La fumée ! Est-ce que tu l’as vue !
Merlin: Non ! Je n’ai rien vu.
Cathryn: Tu es aveugle ! C’était de la magie ! Je le jure ! Il y a de la sorcellerie dans l’air. Il faut le dire au Roi !
Merlin: Non ! Attends !
***GENERIQUE***
GRANDE SALLE DU CHATEAU:
La femme confesse ce qu’elle a vu auprès du Roi.
Uther: C’était de la sorcellerie ? Tu en es certaine ?
Cathryn: Oui, Sire.
Uther: Tu le jures devant ton Roi ?
Cathryn: Oui, je le jure.
Arthur: Peut-être était-ce une illusion d’optique créée par la lumière ?
Cathryn: La fumée était vivante, croyez-moi. J’ai cru ma dernière heure arriver.
Uther: Je te remercie d’avoir attiré mon intention sur ce phénomène, ta loyauté sera dûment récompensée.
Cathryn: Merci votre Altesse. (elle part)
Uther: Cela ne saurait continuer.
Arthur: Je vais traquer les responsables Père. Je vous promets qu’ils ne resteront pas impunis.
Uther: Non, d’autres méthodes s’imposent. Amenez-moi le chasseur de sorcières !
Gaius: Sire, est-il bien nécessaire de recourir à une telle mesure ?
Uther: Le chasseur de sorcières est un allié de confiance ! Sa collaboration n’a pas de prix Gaius.
Gaius: Bien entendu.
MAISON DE GAIUS:
Gaius sermonne Merlin.
Gaius: Combien de fois Merlin ! Combien de fois dois-je te l’enfoncer dans ta tête de mule ! Tes pouvoirs magiques ne doivent pas être révélés ! Tu dois y veiller ! Quelle mouche t’a piquée !
Merlin: Euh… je… je… j’ai pas fait attention.
Gaius: Et bien fais attention mon garçon ! Réfléchis !
Merlin: C’était juste m’amuser…
Gaius: C’est de la magie, et quelqu’un l’a dit au Roi !
Merlin: C’est vrai, je suis désolé.
Gaius: Tu dois cacher le livre et tout ce qui peut t’associer à la sorcellerie d’une façon ou d’une autre.
Merlin s'assoit, Gaius le regarde.
Merlin: Tout de suite ?
Gaius: Oui ! Naturellement tout de suite ! L’homme qu’Uther a envoyé quérir, je le connais.
Merlin: Le chasseur de sorcières ?
Gaius: Certaines personnes l’appellent ainsi, mais il se nomme Aredian en fait, c’est une autorité dont il va falloir se méfier.
Merlin: Je ne suis pas une sorcière. (trouvant cela amusant) Regardez, je n’ai ni robe, ni balais ! (Gaius ne rigole pas) Je vais chercher le livre.
COUR DE CAMELOT:
Un homme vêtu de sombres vêtements arrive, avec son chariot transportant une cage.
Aredian (aux gardes): Je suis attendu.
CHAMBRE DE MORGANE:
Au même moment, Morgane est terrifiée de voir arriver Aredian. Elle l’observe depuis sa fenêtre.
Guenièvre: Est-ce que c’est lui ?
Morgane: Oui.
Guenièvre: A quoi sert cette cage au juste ?
Morgane: J’ose à peine y penser.
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU:
Uther et Arthur entrent dans la salle pour accueillir Aredian.
Arthur: Ou était-il depuis tout ce temps ?
Uther: En terres inconnues. Là où la poursuite de la sorcellerie la conduit.
Arthur: Il agit toujours en votre nom Père ?
Uther: Non, il est à la solde de personne. Il ne connaît d’autres lois que la sienne.
Aredian: Sentez-vous cette odeur ? La sentez-vous Uther ?
Uther: Aredian.
Aredian: Elle est partout, l’odeur infecte de la sorcellerie. Elle a empoisonné votre ville, telle une gangrène.
Uther: Je vous souhaite la bienvenue à Camelot. Merci d’avoir fait diligence pour venir.
Aredian: Espérons qu’il ne soit pas trop tard. Car chaque heure compte dans la lutte contre la sorcellerie. Elle risque de se répandre, si on ne fait rien. Elle s’attaque aux jeunes et aux vieux, comme une épidémie. Aux faibles et aux forts, aux honnêtes gens, tout comme aux bandits. Dites-moi, vous êtes devenu un indolent ? Bien paresseux Uther. Votre, jadis, noble Camelot est pourrie jusqu’à l’os. Vous risquez de sombrer dans le gouffre noir de l’oubli.
Arthur: Je suis à votre disposition Aredian, les chevaliers vous prêterons assistance.
Aredian: Vous êtes sûrement Arthur.
Arthur: Sûrement oui.
Aredian: Vous êtes un grand guerrier, le plus grand que le royaume ait jamais connu.
Arthur: Merci.
Aredian: Alors ne soyez pas offensé lorsque je vous dis que je n’aurais nul besoin de vous ou de vos chevaliers. L’œuvre délicate de la sorcellerie se combat avec beaucoup de subtilités, des méthodes dont la maîtrise a requis bien des années d’études. Des méthodes dont je suis le seul à maîtriser.
Uther: Nous sommes reconnaissants d’avoir votre appui.
Aredian: La gratitude seule ne saurait préserver la vie d’un homme. Il a besoin de nourriture dans son estomac.
Uther: Votre prix sera le mien, et cela, quel que soit votre prix.
Aredian: Je vous souhaite une excellente nuit !
Arthur: Aredian ! Quand commencez-vous ?
Aredian: J’ai déjà commencé.
RUE DE CAMELOT:
Gaius fait sa ronde en compagnie de Merlin. Aredian les observe.
Aredian: Gaius c’est bien vous ? Je n’oublie jamais un visage !
Gaius: Comme c’est étrange Aredian. Moi non plus.
Aredian: Vous êtes médecin parait-il ? Vous avez toujours eu soif de connaissances hein ?
Gaius: De connaissances scientifiques.
Aredian: Bien entendu. (regardant Merlin)
Gaius: Mon assistant, Merlin.
Aredian: Merlin ?
Gaius: J’espère que vos enquêtes seront fructueuses Aredian. Toutefois, veuillez nous excuser, nous avons du travail.
Aredian: Évidemment. Merlin ? Je voudrais t’entendre, je dois te poser quelques questions. Rejoins-moi dans mes appartements dans une heure.
Merlin acquiesce, un peu effrayé.
CHAMBRE D’AREDIAN:
Aredian interroge Merlin. Il sème le trouble dans l’explication que donne Merlin.
Aredian: Comme tu le sais, il y a eu véritablement œuvre de sorcellerie aux abords de Camelot.
Merlin: Oui, enfin… apparemment.
Aredian: Non, c’est indéniable, il y eu un témoin.
Merlin: Oui, je sais.
Aredian: Sais-tu également que cette femme t'a également cité comme témoin ?
Merlin: Mais…
Aredian: Je l’ai déjà interrogée, elle a été tout à fait clair à ce propos.
Merlin: Mais je n’ai été témoin de rien.
Aredian: Oh ! Excuse-moi, peut-être ai-je mal entendu, contestes-tu le fait que tu as été présent lorsque s’est produit cet incident ?
Merlin: Non, j’étais bien là…
Aredian: Donc tu as dû le voir, le cheval qui est sorti de la fumée ?
Merlin: J’ai vu la fumée, mais… c’est tout ce que j’ai vu. Je n’ai rien vu d’autre.
Aredian: Alors selon toi, elle mentirait ?
Merlin: Non ! Tout ce que je dis c’est… c’est que je n’ai pas vu ce qu’elle a vu.
Aredian: Mmm… c’est étrange, je me demande comment une personne peut voir une chose et l’autre non ?
Merlin: Mmm… je ne saurais l’expliquer.
Aredian: Oh ! Moi non plus ! J’en suis incapable en fait ! Sauf si c’est toi qui faisais œuvre de magie ?
Merlin: Ce n’était pas moi.
Aredian: Peux-tu prouver que ce n’était pas toi ?
Silence
Merlin: Non.
Aredian: Ce sera tout Merlin...pour le moment.
GRANDE SALLE DU CHATEAU:
Aredian interroge plusieurs femmes témoins d’autres sortilèges : Béatrice, Annis, et Rowena.
Aredian (à Béatrice): Parles ! N’aies pas peur.
Béatrice (terrifiée): J’é… j’étais allée au puits où je puisais de l’eau, et c’est alors que je les ai vus, les visages. Oui des visages Sire ! D’horribles visages ! Comme des personnes qui seraient mortes noyées ! Hurlant de peur ! Hurlant de peur !
Merlin (chuchotant à Gaius): Je n’ai rien fait, je vous le promets.
Aredian (à Annis): Dis-leur ce que tu as vu.
Annis: Un gobelin. Il dansait sur les braises. Oui il dansait, il dansait dans les flammes ! Et il parlait Sire ! J’ai eu si peur, que mon cœur s’est presque arrêté de battre.
Aredian (à Uther): Vous avez entendu Monseigneur ! L’incident qui a eu lieu dans les bois, n’était que le commencement !
Rowena (apeurée): Il y avait un sorcier Sire. Sur la grande place, et j’ai vu toutes sortes de créatures bondir hors de sa bouche.
Aredian: A quoi ressemblaient ces créatures ?
Rowena: A des crapauds, Sire. A de grandes créatures gluantes et vertes, aussi grosses que votre poing !
Aredian (à Uther): Le sorcier vous rit au nez ! A l’heure actuelle, la magie fleurit dans les rues de Camelot !
Uther: J’avoue que j’ai peine à le croire.
Aredian: Mais c’est la vérité, Monseigneur ! Heureusement j’ai fait appel à tous les aspects de mon art pour parvenir au plus vite à résoudre cette énigme !
Uther: Le sorcier ? Avez-vous un suspect ?
Aredian: Oh ! Certes, Monseigneur ! J’ai le regret de vous dire qu’il est parmi nous, dans cette enceinte même ! (la Cour est surprise) Mes méthodes sont infaillibles ! Mes verdicts, incontestables ! Les faits désignent une personne, et seulement une ! (regardant Morgane qui est angoissée, puis se retournant et pointant du doigt quelqu’un) Ce brave garçon ! Merlin !
Arthur: Merlin ! Vous n’êtes pas sérieux ?
Gaius: C’est scandaleux ! Vous n’avez aucune preuve !
Aredian: Les outils de la magie ne peuvent m’être dissimulés ! Je suis certain qu’une fouille de la chambre de ce garçon, nous apportera tout ce qu’il nous faut !
Uther: Merlin ?
Merlin: Je n’ai rien à cacher à cet homme.
Uther: Très bien. Gardes ! Arrêtez donc Merlin ! Que la fouille commence !
MAISON DE GAIUS:
Les chevaliers renversent tous les objets. Merlin n’est pas présent.
Gaius: Attention je vous prie ! C’est le travail de toute une vie !
Aredian: Passez chaque centimètre au peigne fin ! Ce sorcier est un maître de la dissimulation !
Arthur: Il n’y a rien ici Aredian !
Aredian: Laissez-moi juger de cela ! (aux chevaliers) Regardez par ici ! Derrière la tapisserie ! Là aussi ! Prenez ce tabouret ! Assurez-vous qu’il n’a pas les pieds creux ! Regardez dans ces pots ! Plein de poudre !
Sire Léon (trouvant un bracelet dans un des pots): Regardez !
Aredian: Une amulette pour les ensorcellements ! Saviez-vous, cher médecin, que votre assistant gardait là cet instrument de sorcellerie ?
Gaius: Non.
Aredian: Mmm… bon ! Notre travail est fait ! Je vais en informer le Roi !
Gaius: Aredian ! Je sais de sources sûres que cette amulette n’est en rien la propriété de Merlin.
Aredian: Oh ! Alors à qui appartient-elle ?
Gaius: A moi. A moi seul.
CACHOT DE CAMELOT:
Arthur libère Merlin.
Arthur: Tu peux sortir Merlin.
Merlin (croisant Gaius dans les couloirs du cachot): Gaius ? Que se passe-t-il ?
Gaius: Ne dis rien Merlin ! Tiens-toi tranquille ! Promets-le-moi !
MAISON DE GAIUS:
Merlin rentre et observe le désordre régnant dans les appartements de Gaius.
CHATEAU DE CAMELOT:
Uther: Gaius m’a servi avec un dévouement infaillible. Sans son savoir et sa… sagesse, je ne serais certes pas là aujourd’hui.
Aredian: Vous lui avez fait confiance, Monseigneur. Oui, vous avez eu foi en lui, alors que c’était un fervent adepte de la sorcellerie.
Arthur: Gaius ? Vous faites erreur.
Uther: Non, ce sont des paroles de vérité. Je connais bien son passé mais j’avais de bonnes raisons de penser qu’il avait abandonné la sorcellerie.
Aredian: Jusqu’à ce jour.
Uther: Rien n’est moins sûr, car cette… amulette que vous avez trouvée n’est qu’une malheureuse erreur.
Aredian: Ou la preuve qu’il est retourné à ses mauvaises et vieilles habitudes ?
Arthur: Nous pourrions lui accorder le bénéfice du doute quand même.
Aredian: Pourquoi ? De toute façon, il y a un moyen de savoir s’il est coupable ou non.
Uther: Je sais que vos méthodes sont efficaces Aredian, mais Gaius est un vieil homme, il pourrait ne pas résister à un tel… traitement.
Aredian: C’est la seule façon de libérer votre esprit du doute.
CACHOT DE CAMELOT:
Aredian jette un sceau d’eau sur le visage de Gaius qui était endormi.
Gaius: Mais, quelle heure est-il ?
Aredian: L’heure de vous confesser Gaius !
Les soldats placent Gaius sur une chaise.
Gaius: Cette amulette était une relique du passé. Un souvenir.
Aredian: Mais un tel objet est proscrit sous peine de mort, vous n’êtes pas sensé l’ignorer ?
Gaius: J’ai eu tort de le garder, je suis infiniment désolé de l’avoir fait.
Aredian: C’est un bon début. C’est un excellent début ! Mais c’est loin d’être suffisant !
Gaius: Aredian, j’ai…
Aredian: Gardes !
Plus tard, il interroge à nouveau Gaius jusqu’à épuisement du médecin.
Aredian: Aviez-vous la conscience tranquille lorsque vous pratiquiez la magie ?
Gaius: Je n’ai pas exercé la magie depuis bien des années.
Aredian: Votre assistant détient-il des objets similaires ?
Gaius: Ils m’appartiennent.
Aredian: A part ça, personne de votre entourage ne pratique la magie ?
Gaius: Non.
Aredian: Si vous êtes un ennemi de ce royaume, vous êtes un ennemi de votre Roi !
Gaius: Je n’ai rien à me reprocher.
L’interrogatoire se termine.
Gaius: Je voudrais un verre d’eau s’il vous plaît.
Aredian: Et vous en aurez un dès que vous aurez avoué.
Gaius: Dans ce cas, je mourrai de soif Aredian.
CAVERNE DU GRAND DRAGON:
Merlin part demander de l'aide.
Le Grand Dragon: Qu'est-ce qui ne va pas jeune sorcier ? Tu es terriblement pâle.
Merlin: J'ai fait une énorme bêtise. Une énorme… énorme bêtise ! Et Gaius va être exécuté à cause de cela.
Le Grand Dragon: Gaius n'a pas d'importance à mes yeux.
Merlin: Mais il en a énormément pour moi.
Le Grand Dragon: Bon, très bien, explique-moi ce qu'il s'est passé.
Merlin: Un chasseur de sorcières est venu, il a arrêté Gaius pour sorcellerie, mais c'est moi le sorcier.
Le Grand Dragon: C'est bien ce qu'il me semblait Merlin.
Merlin: Il me reste plus qu'à avouer, et il sera sauvé en somme.
Le Grand Dragon: Et ta stupidité continuera à sévir.
Merlin: Je refuse de sacrifier un ami uniquement pour rester en vie !
Le Grand Dragon: Bien dit mon jeune ami, mais Gaius est déjà condamné, il est perdu. Si tu avoues, le chasseur de sorcières vous fera juste brûler tous les deux.
Merlin: Mais enfin ! C'est ma faute ! Je viens de vous le dire !
Le Grand Dragon: J'ai parfaitement compris jeune sorcier, mais souviens-toi de ceci : si tu venais à mourir, tu mettrais en péril les vies de tous les êtres qui dépendent de toi.
Merlin: Mais il doit bien y avoir quelque chose à faire ! N'est-ce pas ? Par pitié ! Aidez-moi !
Le Grand Dragon: Merlin, je vois que tu es très affligé par cela, mais je ne peux pas t'aider parce que j'ignore comment agir pour le faire.
Merlin: Je ne peux pas attendre sans rien faire en regardant Gaius mourir ! C'est atroce !
Le Grand Dragon: Je suis vraiment désolé.
CACHOT DE CAMELOT:
Aredian convoque Gaius pour un nouvel interrogatoire.
Aredian: Vous êtes un traître et un imposteur ! La sorcellerie est votre unique maîtresse !
Gaius: Je ne suis au service que de mon Roi.
Aredian: Oh ! De quelle façon l'avez servi ? Vous lui avez menti, vous avez transgressé ses lois, vous avez trahi sa confiance !
Gaius: Je lui ai sauvé la vie, j'ai soigné sa pupille, j'ai protégé son fils unique !
Aredian: Vous avez soigné sa pupille ?
Gaius: Je me suis efforcé de soigner tous ceux qui en avaient besoin, c'est le rôle et le devoir de tout médecin.
Aredian: Dame Morgane ?
Gaius: Comme les autres.
Aredian: Pour quelle maladie a dû-t-elle prendre votre traitement ?
Gaius (ne voulant rien révéler): Elle... elle... elle faisait des cauchemars, elle dormait mal.
Aredian: Je vois.
Gaius: Mais comme je vous l'ai dit, il est mon devoir de veiller à la santé de tous ceux...
Aredian: Oui oui ! Vous êtes impatient de changer de sujet n'est-ce pas Gaius ? Mais peut-être devrais-je l'interroger en personne ?
Gaius craint pour Morgane.
Morgane se fait interroger à son tour. Elle est très terrifiée et angoissée.
Morgane: Est-ce que...
Aredian: Inutile de vous inquiéter Dame Morgane, je ne vous retiendrai pas longtemps. Il y a quelques petits détails que j'aimerais clarifier. (il range un outil de torture qui effraye Morgane) Bien, il est vrai n'est-ce pas, que vous avez reçu un traitement pour vos cauchemars ? (Morgane acquiesce) Et c'était bien Gaius le... le médecin de la Cour qui a prescrit tous ces traitements, ces potions...
Morgane (à voix basse): Oui.
Aredian: Parlez plus fort, excusez-moi, je... (lui montrant qu'il est un peu sourd d'une oreille)
Morgane: Oui.
Aredian: Merci à vous. Vous pouvez partir ! (elle se lève et court vers la sortie toute souriante) Vous ne savez pas ce qu'il y avait dans ces potions j'imagine ?
Morgane: Oh ! Non.
Aredian: Non non bien sûr, vous n'êtes pas médecin vous. Quoiqu'il en soit, ces potions auraient pu être magiques, vos cauchemars, le produit d'un élixir enchanté ?
Morgane: Oh, je.. je... je faisais des cauchemars avant que Gaius s'occupe de moi.
Aredian: Mais ces cauchemars sont-ils pires ou non, depuis que Gaius s'occupe de votre santé ?
Morgane (après une longue réflexion): Pire.
Aredian: C'est ce que je pensais. Merci encore, vous m'avez beaucoup aidé.
Aredian réveille Gaius qui est complètement épuisé.
Aredian: Gaius? Êtes-vous prêt maintenant à tout avouer ?
Gaius: Plutôt mourir que de vous satisfaire.
Aredian: Bon ! Dans ce cas vous mourrez. Pas tout seul, j'ai le plaisir de vous dire que vous serez accompagné.
Gaius: Quoi ?
Aredian: Merlin ainsi que Dame Morgane se joindront à vous dans les flammes.
Gaius: Non, c'est un piège.
Aredian: Vous les avez vraiment corrompus, ils devront en répondre de leur Roi. Sauf si...
Gaius: Sauf si quoi ?
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU:
Aredian amène Gaius devant la Cour. Il le traite comme un coupable, bien que ça ne soit faux.
Aredian (à Gaius): Confessez vos crimes ! Avouez Gaius !
Gaius (voyant Merlin): Je... je suis un sorcier Sire. C’est moi et moi seul qui a ensorcelé la fumée. Je suis coupable de pratiquer la magie à Camelot. Le gobelin, les visages dans le puits, c'était moi. C'est moi le sorcier qui a fait jaillir le crapaud de sa bouche.
Uther: Vous avez abusé de ma confiance. Vous m'avez trahi Gaius. Vous avez trahi vos amis. Mais pire que tout, vous vous êtes trahi vous-même. Par les lois de Camelot, je suis obligé de vous condamner... à mort.
Aredian (à la Cour): Le sorcier sera débarrassé de ses pouvoirs magiques par les flammes ! Il sera donc brûlé sur le bûcher demain dès l'aube ! Témoignez et prenez compte de cette leçon !
Gaius part rejoindre les cachots.
Merlin (se précipitant vers Aredian): Menteur ! Menteur !
Aredian: Gardes !
Arthur (aux gardes): Je me charge de lui ! (il l'escorte jusqu'aux cachots) Je sais que tu es bouleversé, je sais que tu es hors de toi, et je ne te mettrai pas aux cachots.
Merlin: Alors qu'est-ce que vous faites ?
Arthur: Je bafoue la loi. (il lui ouvre la porte du cachot où Gaius se trouve) Tu n'as que quelques minutes.
Merlin: Il ne voulait pas que je vous vois, je n'ai rien pu faire.
Gaius: Je sais, je comprends.
Merlin: Je n'arrive pas à y croire, Uther ne peut pas vous faire ça.
Gaius: Il n'avait pas le choix, après qu' Aredian ait trouvé l'amulette.
Merlin: J'ignorais que vous en aviez une...
Gaius: Je n'en avais pas, elle ne m'appartient pas.
Merlin: Vous avez dit le contraire.
Gaius: Je voulais te protéger c'est tout.
Merlin: Je ne sais pas quoi vous dire.
Gaius: Ce n'est pas grave Merlin, il n'y a rien à ajouter.
Merlin: Si Gaius, l'amulette n'est pas à moi non plus.
Gaius: Alors comment est-elle arrivée là ?
Merlin: Aredian.
Gaius: Aredian ?
Merlin: Il n'y a aucune autre explication.
Gaius: Mais pourquoi ?
Merlin: C'est sans importance, ce qui importe, c'est que j'arrive à le prouver pour que vous soyez sauvé.
Gaius: Non ! Je t'en prie, laisse aller les choses.
Merlin: Vous êtes accusé à tort, j'ai une chance de le prouver, je vais m'empresser de la saisir.
Gaius: Non Merlin, je te demande de rester tranquille.
Merlin (bouleversé): Qu'est-ce que vous... vous... je comprends pas, vous voulez mourir ?
Gaius: Non mais je ne veux pas que ta vie s'arrête là. Tu la perdras sans nul doute si tu t'approches trop d'Aredian, il réussira à te piéger. Il va te manipuler, et alors, sans en avoir l'intention, tu t'accuseras de tous les mots. Je t'en prie, laisse aller les choses.
Merlin: Vous voulez que je vous laisse ? Que je vous abandonne ?
Gaius: Agir autrement serait commettre un suicide.
MAISON DE GAIUS:
Au coucher du soleil, Merlin observe la construction du bûcher dans la cour du château.
CACHOT DE CAMELOT:
La nuit tombe.
Aredian: Ah ! Gaius, j'espère que vous avez éprouvé un peu de soulagement depuis la fin de votre procès.
Gaius: Votre sollicitude est touchante Aredian. Maintenant je vous prie de disparaître de ma vue.
Aredian: Ah ah ah ! D'accord ! Je croyais que vous voudriez connaître la nouvelle, c'est tout.
Gaius: Quelle nouvelle ?
Aredian: Mes investigations ont commencé.
Gaius: Commencé ? Mais vous avez déjà obtenu mes aveux !
Aredian: En effet, il reste ceux de Merlin et de Dame Morgane.
Gaius: Mais nous avions conclu un marché !
Aredian: Oh ! Je ne fais pas affaire avec les sorciers ! (rire)
CHAMBRE DE MORGANE:
Aredian se trouve dans les appartements de Morgane pour l'interroger.
MAISON DE GAIUS:
Gwen en informe Merlin.
Guenièvre: Merlin ? Il continue, il veut aller jusqu'au bout.
Merlin: Que ce passe-t-il ?
Guenièvre: Aredian interroge encore Morgane, il est allé la voir. Je suis inquiète, elle est sur le point de s'effondrer.
Merlin: C'est sa méthode, il brise les gens et ils finissent par avouer, qu'ils soient coupables ou non.
Guenièvre: Que veux-tu dire ?
Merlin: Gaius est tombé dans son piège ! C'est Aredian qui a caché l'amulette dans ses affaires.
Guenièvre: Mais pour quelle raison le ferait-il ?
Merlin: Aredian est payé pour arrêter des sorciers, mais peut-être qu'il ne cherche pas à trouver de vrais coupables. Peut-être qu'il ment pour avoir des aveux, qu'il cache des preuves. Rien ne l'arrête, les gens avouent et il est payé.
Guenièvre: Mais, même si c'est vrai, nous n'avons pas de preuves.
Merlin: Je vais en trouver.
CHAMBRE D'AREDIAN:
Merlin s'introduit dans les appartements d'Aredian, et fouille. Il défait le lit...
Merlin: Tospriége (le placard s'ouvre, il prend des pétales de fleurs) taftéh diakbah (les couvertures du lit se remettent à leur place)
Aredian entre et remarque le placard entre-ouvert, il soupçonne une présence mais ne voit personne.
MAISON DE GAIUS:
Merlin rentre et cherche avec l'aide de Gwen des indices dans les livres à propos de ces pétales.
Guenièvre: C'est sans espoir.
Merlin: Continue à chercher.
Guenièvre: On n’a aucune idée de ce que ces pétales signifient.
Merlin: Non en effet, mais c'est tout ce qu'on a. (il trouve la page correspondante aux pétales) Regarde. Belladone.
Guenièvre: Soulage les ulcères, les allergies et les inflammations musculaires ça ne nous apporte rien.
Merlin: Non, attends écoute. Sous certaines conditions, une teinture de ces fleurs provoque des hallucinations.
Guenièvre: Et alors ?
Merlin: Aredian et ses témoins, ce n'était pas de la magie ! En fait, ce n'était que des visions !
Guenièvre: Ce qui expliquerait tout. Il fabrique ses preuves, mais comment le prouver ?
Merlin: Aredian est intelligent, il n'a pas dû leur administrer cette teinture. Dans ce cas, les témoins l'ont obtenu par un autre.
Guenièvre: N'importe qui aurait pu leur donner.
Merlin: Est-ce qu'il y a, ne serait-ce qu'un point commun entre toutes ces personnes ?
Guenièvre: Ce sont toutes des femmes.
Merlin: Cela nous ne donne rien.
Guenièvre: Si au contraire ! Quelles sont les choses que seules les femmes se procurent ? Des choses qui peuvent les embellir ! Non ?
BOUTIQUE DE L'APOTHICAIRE:
Tous deux courent voir l'apothicaire.
Apothicaire: Guenièvre ?
Guenièvre: Est-ce que vous vendez de la teinture de belladone ?
Apothicaire: Tout ce tapage pour cela ?
Guenièvre: Je vous en prie, c'est important.
Apothicaire: Et bien, je... je crois qu'il doit m'en rester par ici, mais je ne veux pas savoir ce qui te pousse à acheter un collyre au milieu de la nuit.
Guenièvre: C'est un collyre ?
Apothicaire (à Merlin): Oui. Les femmes s'en servent pour rendre leurs yeux plus beaux que...
Merlin: Où l'avez-vous acheté ?
Apothicaire: Chez mes fournisseurs habituels.
Merlin: Êtes-vous sûr que ce n'est pas chez un autre ?
Apothicaire: J'en suis tout à fait sûr. Si vous permettez, maintenant je voudrais bien dormir.
Guenièvre: C'est Aredian qui vous a donné la belladone ?
Apothicaire: J'ignore de quoi tu parles.
Merlin: Mais enfin ! Vous savez que Gaius va être exécuté demain.
Apothicaire: Cela n'a rien à voir avec moi !
Merlin: Bien au contraire ! Et vous le savez ! Les témoins d'Aredian ont eu des hallucinations, provoquées par la belladone contenue dans ce collyre ! Si nous arrivons à le prouver, nous auront une chance de sauver Gaius.
Apothicaire: Il... il m'a obligé à la vendre, il m'a dit qu'il me tuerait si je le disais à qui que ce soit.
Guenièvre: Vous parlez bien de lui, vous parlez d'Aredian ?
Apothicaire: Oui, c'est bien cet homme.
Guenièvre: Merci.
Merlin: Merci.
MAINSON DE GAIUS:
Merlin rassemble toutes les preuves.
Merlin: Voilà ! Nous avons tout ce qui nous faut !
Guenièvre: Mais est-ce suffisant ?
Merlin: Nous avons un témoin, alors cela devrait suffire.
Guenièvre: Mais ce n'est que notre parole contre celle d'Aredian.
Merlin: Mais nous n'avons pas le choix. Demain, à l'aube, Gaius sera mort !
Guenièvre: Merlin, notre seule chance est de donner à Uther une preuve qu'il ne pourra contester ! Une preuve que même Aredian ne pourra récuser !
Merlin (ayant une idée derrière la tête): Très bien,, je m'en charge.
CHAMBRE D'AREDIAN:
Aredian est dans un sommeil profond, ce qui n’empêche pas Merlin de s’introduire dans la chambre.
Merlin: Ahélis, ahélis daymis ayéstéh pipoh (quelque chose se produit dans l’armoire d’Aredian, mais Merlin, ne voulant pas en rester là, jette un sort à Aredian) Kéoh warnèk.
MAISON DE GAIUS:
Le jour se lève, Gwen attend impatiemment le retour de Merlin.
Guenièvre : Dépêche-toi Merlin, dépêche-toi.
CACHOT DE CAMELOT:
Aredian vient chercher Gaius pour l’exécution.
Aredian: Bonjour Gaius.
MAISON DE GAIUS:
Merlin arrive.
Guenièvre: Où étais-tu passé Merlin ?
Merlin: ça y est ! Tout est en place !
Guenièvre: Mais il est trop tard, Gaius a déjà quitté son cachot !
Merlin: Alors… il faut différer son exécution.
Guenièvre: Comment ?
Merlin: Arthur ! Je vais parler à Arthur.
Guenièvre: Non ! Laisse-moi lui parler.
Ils courent jusqu’au bûcher.
COUR DE CAMELOT:
Gaius arrive dans la cage qu’Aredian avait amené avec lui à son arrivée. Aredian traîne Gaius jusqu’au bûcher.
Arthur: Doucement ! Je vous prierai de le respecter !
Gwen arrive et bouscule la foule pour atteindre Arthur.
Guenièvre: Excusez-moi ! Excusez-moi ! Laissez-moi passer ! Arthur ! Arrêtez cela s’il vous plait !
Arthur: Je ne peux pas Guenièvre, je ne peux pas.
Guenièvre: Merlin a la preuve que Gaius est innocent !
Arthur: Mon père l’a condamné, je ne peux rien faire contre cela. Je regrette.
Guenièvre: Vous pouvez faire ce qui est juste Arthur Pendragon. Vous pouvez montrer que vous avez foi en un ami loyal ou regarder un innocent mourir sans rien faire !
Arthur: Guenièvre...
Guenièvre: Comme vous l’avez fait pour père. Tenez-vous à ce que cela se reproduise ? Inutile de me regarder de cette façon, je sais que je ne suis qu’une servante. Je croyais que vous étiez un Prince, alors comportez-vous comme tel ! (Aredian est sur le point de mettre le feu au bûcher)
Arthur: Attendez !
GRANDE SALLE DU CHATEAU:
Merlin: Sire, les témoins n’ont rien vu, elles ont été victimes d’hallucinations. (croisant le regard menaçant d’Aredian) causées par la belladone qui est dans ce collyre.
Uther (aux témoins): Et vous avez acheté cette belladone chez lui mesdemoiselles ? (elles acquiescent, Uther se retourne vers l’apothicaire) Qui vous l’a vendue ? Ne craignez rien, aucun mal ne vous sera fait.
Apothicaire: Le chasseur de sorcières. C’est lui qui me l’a donnée.
Uther: Vous a-t-il expliqué pourquoi ?
Apothicaire: Non. Il m’a juste dit que je serais brûlé si je ne la vendais pas Sire.
Uther (à Aredian): Que répondez-vous à ces accusations ?
Aredian: Ils sont absurdes ! (regardant Merlin) Ce pauvre garçon a inventé toute cette histoire dans l’intention de sauver son maître Sire.
Merlin: Vos appartements peuvent être fouillés alors ?
Uther: Silence ! Tu n’as aucune autorité ici !
Arthur: Père ! Réglons tout cela une fois pour toutes. Si ce que dit Merlin est faux, il devra en subir les conséquences mais si ce qu’il affirme devait s’avérer vrai ?
Aredian: Je n’ai rien à cacher.
CHAMBRE D’AREDIAN:
La chambre est fouillée de fond en comble.
Aredian: Vous perdez votre temps croyez-moi !
Arthur: Le placard là !
Des amulettes tombent du placard.
Aredian (surpris): Mais ? Qu’est-ce… rien de ce qui est sous vos yeux m’appartient ! C’est une ruse ! Ce Merlin complote contre moi !
Soudain, Aredian crache un énorme crapaud de sa bouche, provenant sans doute du sort jeté par Merlin auparavant.
Uther: Sorcellerie ! (Aredian se remet rapidement et prend Morgane en otage, la menaçant de son épée) Aredian réfléchissez bien à ce que vous faites ! Vous ne sortirez jamais de Camelot vivant.
Aredian: J’y parviendrai si vous tenez à votre pupille ! Mmm ?
Merlin (discrètement): Forbayénar.
Aredian se brûle la main avec son épée, puis heurte un coffre au sol, et tombe contre la fenêtre : il passe à travers et va s'écraser en bas du château. Le chasseur de sorcière est mort.
MAISON DE GAIUS:
Gaius range le désordre laissé par la fouille, Uther arrive.
Uther: Gaius ? Je suis content de vous voir ici.
Gaius: Nous somme deux Monseigneur. J’ai cru que je ne reverrais jamais ces lieux.
Uther: Si quoique ce soit a été endommagé pendant la fouille, je serai plus qu’heureux de le remplacer.
Gaius: C’est très gentil Monseigneur.
Uther: Aredian... je n’arrive toujours pas à croire que c’était un sorcier.
Gaius: Hélas. Vous vouliez me voir pour une raison précise ?
Uther: Euh… oui… j’ai… je tenais à vous dire que… j’étais désolé de ce que vous avez enduré avec lui.
Gaius: Mais ce que j’ai enduré avec lui n’est rien Uther, j’ai souffert à cause de vous. Il travaillait pour vous Monseigneur, il obéissait à vos ordres.
Uther: Mais enfin, il m’a trompé.
Gaius: Non. On vous a trompé de nombreuses fois avant lui, car c’est vous que vous trompez. Vous voyez des adversaires en vos amis, vous voyez des sorciers en vos dévoués serviteurs. Je ne suis pas le premier à être injustement accusé dans votre guerre contre la magie. Hélas, tous n’ont pas eu la chance que j’aie eue.
Uther: Je vous l’assure Gaius, toutes les mesures seront prises pour veiller à ce que rien de tel ne se reproduise un jour.
Gaius: Dans l’intérêt de tous, j’espère que vous dites vrai. Si vous voulez bien m’excuser, j’ai du travail.
La nuit tombe, Gaius sert le dîner.
Gaius: Ce que je ne comprends pas, c’est comment tu as su qu’il cachait des preuves dans sa chambre ?
Merlin: C’était juste une intuition.
Gaius: Je vois. Et le crapaud ?
Merlin: Oh ! Le… je… je ne saurais l’expliquer.
Gaius: Je ne saurais pas l’expliquer non plus. Sauf si, bien entendu, c’est toi qui l'a mis là ?
Merlin: D’accord Gaius, très bien, je promets que je ne vous sauverai plus la vie.
Gaius: Promis ?
Merlin: Promis Gaius.
Ils rirent.
Gaius: Honnêtement Merlin, avoue que le crapaud était de trop ?
Merlin: C’est vrai, c’est vrai. Mais si vous aviez vu la tête qu’il faisait !
Ils continuent à en rire.
***FIN***
Écrit par Ashni pour Merlin HypnoSéries.