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Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est un type de virus qui peut causer une maladie appelée SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). Le système immunitaire, les défenses naturelles du corps contre la maladie, est atteint : de graves maladies peuvent survenir, des infections anodines peuvent s’aggraver, et même entraîner le décès. Le risque de cancer est également accru.
Le VIH se transmet par les liquides corporels : le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel.
Si le sida a été identifié par des Français (Luc Montagnier et François Barré-Sinoussi) le 20 mai 1983, le virus date d'il y a un peu plus de 100 ans. C'est en 2008 que les virologues ont établi que des cas de sida avaient été observés dès 1908 chez l'homme, probablement même à la fin du XIX em siècle.
-1981: première alerte
Le 5 juin 1981, l'organisme américain de surveillance et prévention des maladies (CDC) signale une forme rare de pneumonie chez de jeunes homosexuels californiens. C'est la première alerte sur le sida. On ignore alors tout de cette maladie qui n'a pas encore de nom. Le CDC rapporte ensuite les mêmes infections chez des consommateurs de drogues injectables (fin 1981), des hémophiles ayant recours à des transfusions sanguines (mi-1982), des Haïtiens résidant aux Etats-Unis (mi-1982).
- 1983: découverte du virus
En janvier 1983, à l'Institut Pasteur à Paris, les chercheurs Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann, sous la direction de Luc Montagnier, isolent un nouveau virus qu'ils baptisent LAV et qui pourrait être impliqué dans le sida.
-1987: premier traitement
Le 20 mars 1987, le premier traitement antirétroviral AZT est autorisé aux Etats-Unis. Il est coûteux et ses effets secondaires nombreux.
-Début 90: des étoiles tombent
L'acteur américain Rock Hudson est la première victime célèbre connue du sida en octobre 1985. Au début des années 90, plusieurs étoiles tombent: Freddie Mercury en novembre 1991, Rudolf Noureev en janvier 1993.
En 1994, le sida devient la première cause de décès parmi les Américains de 25 à 44 ans.
-1995-96: début des trithérapies
En 1995-96, l'arrivée de deux nouvelles classes de médicaments marque un tournant: les inhibiteurs de protéase et les inhibiteurs non-nucléosidiques de transcriptase inverse.
C'est le début des combinaisons de différents antirétroviraux: les trithérapies, qui se révèlent très efficaces. En 1996 aux Etats-Unis, pour la première fois, le nombre de victimes décline.
-1999: 50 millions
Un rapport de novembre 1999 évalue à 50 millions les personnes infectées par le VIH depuis le début de l'épidémie. 16 millions en sont mortes. L'Afrique est le premier continent touché avec 12,2 millions de séropositifs.
- 2001: médicaments génériques
Après un accord signé en 2000 par Onusida (Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida) et cinq grands laboratoires pour distribuer des traitements abordables dans les pays pauvres, un compromis est signé le 13 novembre 2001 à l'OMC pour permettre aux pays en développement de fabriquer des médicaments génériques.
- 2012: traitement préventif
Le 16 juillet 2012, un premier traitement préventif dit PrEP ("prophylaxie pré-exposition"), le cocktail antirétroviral Truvada, est autorisé aux Etats-Unis.
- 2017: la moitié des malades traités
Pour la première fois, plus de la moitié des malades dans le monde sont traités, selon Onusida. En 2017, 36,9 millions de personnes étaient infectées. Quelque 35,4 millions de séropositifs sont morts depuis 1981.
- 2019 : une deuxième rémission
Un deuxième patient séropositif connaît une rémission durable après avoir interrompu son traitement. L'homme connu comme le "patient de Londres" n'a plus montré d'atteinte par le VIH depuis près de 19 mois. Comme le "patient de Berlin", seule personne au monde considérée comme guérie, et ce depuis près de douze ans, il a bénéficié d'une greffe de moelle avec des cellules d'un donneur génétiquement résistant au VIH, pour traiter un cancer.
- Séroposif : Cela signifie que l'on a dans le sang des anticorps contre le VIH. Ces anticorps sont fabriqués par l'organisme pour lutter contre le virus. Ils apparaissent dans les premières semaines qui suivent la contamination et on peut les détecter grâce aux test de dépistage. A ce stade, on ne se sent pas ou peu malade. Etre séropositif signifie donc que l'on est contaminé et que même si l'on n'est pas malade, on peut transmettre le VIH.
- Séronégatif : Le terme séronégatif désigne une personne dont le sérum (composant du sang) ne contient pas les anticorps spécifiques à un agent infectieux, révélant son absence dans l'organisme, et donc l'absence de la maladie recherchée.
- Thérapie antirétrovirale : traitement qui associe des antirétroviraux (ARV) pour supprimer au maximum le VIH et arrêter l’évolution de la maladie. Lorsqu'ils sont au nombre de 3, on parle de trithérapie.
- Trithérapie : terme qui désigne l'association de trois molécules contre le VIH afin de renforcer la puissance du traitement. Il n'existe pas une seule trithérapie mais différentes trithérapies qui associent différents types de molécules.
- 38 millions de personnes vivent avec le VIH
Parmi eux, 26 millions avaient accès à la thérapie antirétrovirale
-1,7 million de personnes diagnostiquées
La plupart des nouvelles infections mondiales concernaient des populations clés : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les personnes qui s'injectent des drogues, les travailleurs/travailleuses du sexe, les transgenres ainsi que leurs partenaires sexuels, qui sont toutes plus à risque d'une contamination , même si toute personne est vulnérable face à la maladie.
-25.000 Français ne sauraient pas qu’ils sont séropositifs
Une méconnaissance aux conséquences dramatiques, puisque que tant que le traitement permettant de "bloquer" le virus dans l’organisme n’est pas administré, ce dernier continue de sévir.
- Le préservatif masculin, le préservatif féminin
- PrEP et TasP : ce sont des traitements qui constituent également des moyens de prévention contre le VIH.
Fixée le 1er décembre de chaque année, la journée mondiale de lutte contre le sida a été instituée par l'Organisation mondiale de la santé dès 1988. Elle est un temps fort de mobilisation et d'engagement pour agir contre le VIH selon l'objectif de l'ONUSIDA qui est d'atteindre les 90-90-90 :
90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH,
90 % des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH reçoivent un traitement,
90 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.
Saviez-vous que le don du sang a longtemps discriminé les homosexuels ou bisexuels et que ce n'est que depuis avril 2020, que les choses ont (légèrement) évolué ?
- 1983 : mesure ‘’d’exclusion à vie’’
- 2016 : période d’abstinence d’un an imposée
- 2020 : période d'abstinence réduite à 4 mois
Si le délai d’abstinence a été réduit, c’est en raison entre autres des avancées scientifiques qui prouvent qu’une personne séropositive qui suit régulièrement son traitement et dont la quantité de virus dans le sang est indétectable ne peut plus contaminer son partenaire.