Episode 2.03 - Le Secret de Morgane
CHAMBRE DE MORGANE :
Dehors, il pleut très fort et il y a de l'orage. Morgane a une fois de plus le sommeil troublé par des cauchemars. Ses yeux s'entrouvrent pour devenir vivement dorés et une bougie s'allume, mais elle dort toujours. Guenièvre entre.
Guenièvre (avec des couvertures) : Je vous ai apporté d'autres couvertures au cas où vous auriez froid.. (baissant le ton quand elle aperçoit Morgane dormir)
Guenièvre pose délicatement les couvertures au bout du lit, souffle sur la bougie allumée et la pose sur une autre table à côté de la fenêtre puis s'en va. Les yeux de Morgane redeviennent dorés et rallument la bougie. Elle se réveille brutalement. Ses yeux fixent la bougie tandis que la flamme continue d'augmenter. Elle se met à hurler quand la fenêtre se brise.
**GENERIQUE**
CHAMBRE DE MORGANE :
Le lendemain, Uther et Arthur sont dans la chambre de Morgane pour examiner les dégâts de l'incendie et en trouver la cause. Merlin et Guenièvre sont avec eux.
Guenièvre : Je lui ai apporté des couvertures supplémentaires, une bougie était allumée, je l'ai éteinte.
Uther : En es-tu sûre ?
Guenièvre : Je vous jure que je l'ai éteinte.
Arthur : Guenièvre est depuis des années la servante de Morgane, je la crois sur parole.
Uther : Elle aurait pu brûler vive..
Arthur : Le toit du château a été frappé par la foudre, l'incendie a dû partir de là.
Uther : Peut-être..
Arthur : Quelle autre explication y aurait-il ?
Uther : Cela pourrait être un incendie criminel.
DANS LES COULOIRS :
Uther : Comment ont-ils pu accéder aux appartements de Morgane ?
Arthur : Il y a tellement de gardes que cela devrait être impossible.
Uther : Ils y sont pourtant parvenus !
Arthur : Je ne vois pas comment.
Uther : Moi je sais. Grâce à la magie. Arrête tous ceux que nous suspectons.
Arthur : Il va nous falloir un certain temps.
Uther (énervé) : On s'est attaqué à ma pupille, s'il y a bien une chose que nous n'avons pas c'est le temps !
CHEZ GAIUS :
Merlin traverse le couloir pour se rendre chez lui. Il surprend une conversation entre le vieil homme et Morgane. Il écoute discrètement.
Gaius : Ce que je ne comprends pas Morgane, c'est comment le feu a-t-il pu prendre.
Morgane : Tout s'est passé si vite.. J'étais terrifiée.
Gaius : Calmez-vous.. Vous êtes en sécurité maintenant.
Morgane : Vous êtes le seul à qui j'ai parlé de mes rêves.. Je sais que je peux vous faire confiance.
Gaius : Sans l'ombre d'un doute.
Morgane : En fait c'est moi. J'ai mis le feu à ma chambre, je l'ai allumée.
Gaius : Comment cela, auriez-vous fait tomber une bougie ?
Morgane : Ce n'est pas ce qui s'est passé. J'ai fait partir le feu, j'ai regardé la flamme et elle a commencer à grandir.
Gaius : C'est peut-être le fait d'un courant d'air.
Morgane : Nan c'était moi. C'était de la magie..
Gaius : Mon enfant..
Morgane : Je ne suis pas une enfant !
Gaius : Ce qui s'est passé la nuit dernière était un accident, ça n'a rien avoir avec vous. Comment cela se pourrait-il ? Je vais vous préparer une potion, et croyez-moi, vous vous sentirez beaucoup mieux. Je vous promets, faites-moi confiance.
Plus tard, Merlin est avec Gaius.
Merlin : J'étais dans les appartements de Morgane tout à l'heure. La fenêtre s'est brisée et elle est tombée dans la Cour. C'est étrange.. Si la foudre, comme le dit Arthur, avait atteint cette fenêtre, le verre se serait répandu à l'intérieur de la chambre. C'était de la magie, et vous le savez très bien ! Le drame, c'est qu'elle le sait aussi.
Gaius : Morgane n'est sûre de rien.
Merlin : Ce qui est encore pire. Elle ignore ce qui se passe et en souffre terriblement.
Gaius : Que puis-je y faire ?
Merlin : Dites-lui tout. Dites-lui qu'elle ne risque rien. Dites-lui qu'elle ne doit pas avoir peur de ses pouvoirs.
Gaius : Je ne peux pas.
Merlin : Peut-être que je pourrai lui parler.
Gaius (énervé) : Non Merlin, c'est hors de question !
Merlin : Mais pourquoi, je sais ce qu'elle traverse !
Gaius : Tu ne dois jamais révéler ton secret. A qui que ce soit.
Merlin : Si ce n'est pas moi, alors quelqu'un d'autre.
Gaius : Qui ? Dans ce Royaume la magie est hors-la-loi, aurais-tu oublié cela ?
Merlin : Il y en a qui la pratiquent encore ! Vous m'avez dit que les druides aidaient ceux qui étaient dans cette situation.
Gaius : Les druides ne peuvent pas lui venir en aide, ce serait du suicide.
Merlin : Qui le peut dans ce cas ?
Gaius : Je l'aiderai. Comme je l'ai toujours fait.
Merlin : Alors il vous faut être honnête avec elle !
Gaius : Qu'est-ce qui te fait croire que tu sais ce qu'il faut faire mieux que moi ?
Merlin : Moi je sais ce qu'elle endure pour l'avoir vécu ! Et je sais exactement ce qu'elle ressent.
Gaius : Tu ne dois en aucun cas te mêler de cela. Rien de bon ne peut en résulter, je suis sérieux Merlin. Reste en dehors de cela !
DANS LES COULOIRS :
Merlin se rend chez Morgane avec une bouquet de fleurs à la main. Soudain, Arthur le croise au détour d'un couloir. Il s'approche de lui. Merlin cache le bouquet derrière lui.
Arthur : Ah, Merlin ! J'aimerai que.. tu.. (voyant que Merlin cache quelque chose) Dis-moi ce que tu caches.
Merlin : Rien. Regardez. (Il lève les mains)
Arthur (intrigué) : Qu'est-ce que tu manigances ?
Merlin : Rien, je vous assure. Je ne vous mentirai jamais Arthur. J'ai trop de respect à votre égard pour cela. Vous vouliez que je fasse quelque chose ?
Arthur : Ma côte de maille doit être nettoyée.
Merlin (souriant) : Oh, d'accord. Je vais le faire tout de suite.
Alors que chacun repart de son côté, Arthur regarde discrètement par dessus son épaule et voit Merlin sortir les fleurs de son pantalon. Puis, il toque à la porte de la chambre de Morgane, et Guenièvre lui ouvre. Elle sourit en voyant le bouquet.
CHAMBRE DE MORGANE :
Merlin : Comment va-t-elle ?
Guenièvre : Je ne l'ai encore jamais vu dans cet état.. J'ai peur de la laisser toute seule.
Merlin : Si je peux être utile, n'hésite pas..
Guenièvre : Je vais retourner auprès d'elle. (Merlin lui donne les fleurs) Je lui dirai qui lui a apporté ces fleurs.
Le soir même, alors que l'orage gronde de nouveau, Guenièvre est auprès de Morgane.
Guenièvre : Je peux rester si cela vous aide à vous sentir mieux.
Morgane : Tu as déjà fait tant de choses pour moi..
Guenièvre : Ça ne m'ennuie pas..
Morgane : Tout ira bien. Je t'assure. (Guenièvre s'en va) Guenièvre ! (Elle se retourne) Emporte la chandelle.
Guenièvre : Oh.. (Elle va prendre la bougie et l'emmène avec elle)
Alors que Morgane s'allonge sur son lit, elle se lève brusquement, ses yeux deviennent dorés et font exploser un vase de fleurs. Morgane est terrifiée.
CHEZ GAIUS :
Merlin est chez lui, quand Morgane entre vivement.
Morgane : Gaius est là ?
Merlin : Euh non, il s'est absenté.. Mais il ne devrait pas tarder.
Morgane : Je dois lui parler. Dis-moi où il est.
Merlin : Il est allé voir le roi. Que se passe-t-il ? (Morgane hésite) Vous pouvez me faire confiance Morgane. Vous le savez.
Morgane : J'ai peur Merlin. Je ne comprends plus rien, je suis perdue. Il faut que je sache ce qui m'arrive. Par pitié..
Merlin : Gaius ne va pas tarder, il pourra vous venir en aide.
Morgane : Il n'en fera rien, je ne veux plus de potions, elle ne me font aucun bien. C'est la magie, Merlin.
Merlin : Quoi ?
Morgane : Je suis ton amie, alors je ne saurai te mentir, tu le sais.
Merlin : Oui, bien sûr.
Morgane : Tu me crois alors ? Tu crois que c'est la magie toi aussi ? Je t'en prie Merlin, il faut que quelqu'un me le dise, et je cesserai une fois pour toutes de penser que j'imagine tout ça..
Merlin : Je voudrai sincèrement pouvoir le dire.. (Morgane commence à partir) Morgane.. Morgane, attendez ! (Elle ne l'écoute pas et part)
DANS LES COULOIRS :
En pleine nuit, Merlin passe outre les gardes et rejoint discrètement le grand dragon dans sa caverne.
Merlin : Il faut que vous m'aidiez ! Savez-vous où les druides se cachent ?
Le grand dragon : Avant tout, je veux savoir pour quelle raison tu les cherches ?
Merlin : C'est sans importance.
Le grand dragon : Cela en a pour moi.
Merlin : J'ai quelque chose à leur demander.
Le grand dragon : J'ai vécu plus d'un millier d'années, mon garçon, j'ai vu des civilisations apparaître, et sombrer dans le néant, alors ne t'imagine pas que tu peux me mentir.
Merlin : Je cherche leur aide. Une personne qui m'est chère en a besoin.
Le grand dragon : Tu parles sans doute de la sorcière, Dame Morgane.
Merlin : Elle n'a rien d'une sorcière ! C'est mon amie.
Le grand dragon : On ne peut lui faire confiance.
Merlin : Comment savez-vous cela ?
Le grand dragon : Ce serait mieux si la sorcière..
Merlin : Cessez de l'appeler de cette façon !
Le grand dragon : Ce serait bien mieux si ta sorcière ignorait à jamais toute l'étendue de ses pouvoirs.
Merlin : Vous vous trompez ! Je la connais ! Et elle a du cœur !
Le grande dragon : Tu n'as pas suivi mes conseils par le passé, et de graves conséquences en ont résulté.
Merlin : Je refuse de l'abandonner !
Le grand dragon : Et je ne t'aiderai sous aucun prétexte. Si tu t'obstines dans cette entreprise, considères que tu es tout seul.
CHAMBRE D'ARTHUR :
Merlin réfléchit et exécute une corvée, lorsque le prince entre dans la chambre, parchemin à la main, accompagné de Sir Léon.
Arthur : Vous êtes sûr qu'ils y sont tous ?
Léon : Avec leurs noms et leurs adresses.
Arthur : Mon père pense que l'incendie a été créé par sorcellerie.
Léon : En effet Sir, d'ailleurs j'ai ajouté à la liste tous ceux que nous suspectons de fréquenter des sorciers, des sorcières ou des druides.
Arthur : Rassemblez les hommes, nous allons les arrêter de ce pas. (Sir Léon s'en va) Dis-moi, je croyais t'avoir ordonné de faire cela hier.
Merlin : Je n'ai hélas pas eu le temps, j'ai nettoyé les écuries. (Arthur se retourne, Merlin use de magie pour faire dérouler discrètement le parchemin et le lire)
Arthur : Oh, comme c'est étrange. Parce que mon petit doigt m'a dit que tu étais autre part.
Merlin : Et un petit doigt qui parle, ce n'est pas bizarre ?
Arthur : Tu essaies d'être drôle ? (Il se retourne, Merlin ré-enroule le parchemin) On avait dit que tu devrais..
Merlin : ..Arrêter.
Arthur : Mmh.. Où sont mes fleurs ? (Il se retourne une nouvelle fois, Merlin relie le parchemin)
Merlin : Vos.. fleurs ?
Arthur : Mais oui ! Il paraît de Morgane en a eu. J'ai cru que tu en mettrais dans toutes les chambres. Mais, peut-être est-elle le seule à recevoir un gage de ton affection ?
Merlin : Oui.. euh non ! Pardon ? Ce.. c'est loin d'être un gage d'affection, ou quoi que ce soit.
Arthur : D'accord, mais alors pourquoi essayais-tu de les cacher hier ?
Merlin : Je n'essayais.. En fait je.. Je ne voulais pas donner une fausse impression.
Arthur : Quelle serait la bonne impression ?
Merlin : Que j'essayais de la réconforter après l'incendie.
Arthur : Tu les as cueillies toi même ?
Merlin (cachant par magie le parchemin en dessous de la table) : Peut-être bien. Hum.. Je voulais seulement être gentil.
Arthur : Épée. (Merlin lui tend l'épée) Ce sera tout.
Merlin s'en va rapidement, gêné. Arthur s'étonne de ne plus voir le parchemin.
VILLAGE DE CAMELOT :
Les soldats amènent tous les suspectés. Merlin se faufile dans le village et entre dans une maison grâce à la magie. Il n'y a personne à première vue, mais quelqu'un lui met l'épée sur le dos.
Femme : Bouge, et je te tue.
Merlin : Fauridène ?
Femme : Qui es-tu ?
Merlin : Il va falloir vous passer d'explication, il faut partir d'ici. Les hommes du roi sont après vous.
Soldat (dehors) : Ouvrez la porte ! Ouvrez, au nom du roi !
La femme décide de faire confiance à Merlin et sort avec lui par l'arrière de sa maison.
Femme : Ils venaient pour moi, comment le savais-tu ?
Merlin : Je suis le serviteur d'Arthur.
Femme : Tu as pris un risque. Je t'en serais gré.
Merlin : Je ne peux hélas secourir la plupart d'entre eux.
Femme : Viens, partons d'ici !
Merlin (la retenant) : Non, attendez ! J'ai besoin de votre aide ! Dites-moi comment voir les druides !
Femme : Je ne sais rien à leur propos.
Merlin : Inutile de mentir !
Femme : Je ne mens pas.
Merlin : Je vous en prie, sans moi on vous aurait arrêté. Je ne suis pas un espion d'Uther.. Mais un ami des druides. J'ai besoin de leur aide.
Femme : Qu'est-ce que tu veux savoir ?
CHAMBRE DE MORGANE :
Merlin entre dans la chambre de la pupille du roi. Il a un flacon pour elle.
Merlin : Gaius.. m'a demandé de vous apporter cela.
Morgane : Merlin, mais je n'ai pas besoin de potion ce soir.. Merlin ? Oublie ce que je t'ai dit hier. J'ai fait un cauchemar, j'en ai été bouleversée.
Merlin : Je sais.. Je ne dirai rien de cela à quiconque.
Morgane (les larmes aux yeux) Je suis désolée, c'est Guenièvre qui s'occupe de moi quand je suis dans cet état.
Merlin : Cela m'est égal. Je peux peut-être vous aider.
Morgane : J'en doute fort.
Merlin (fermant la porte) : Vous pourriez être surprise. J'ai conscience.. j'ai conscience de l'effroi que vous devez ressentir, vous en particulier.
Morgane : Pourquoi moi en particulier ?
Merlin : Vous êtes la pupille du roi, vous connaissez sa haine envers la magie mieux que quiconque.
Morgane : Tu crois que c'est ce qui s'empare de moi ? Le rêves, le feu, tu penses que c'est le fruit de la magie !
Merlin : Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Morgane : Mais c'est possible n'est-ce pas !
Merlin : Je ne saurai dire mais.. certains le peuvent sans détour.
Morgane : Qui ?
Merlin : Je pense aux druides. Ils viennent en aide aux êtres comme vous.
Morgane : Aucun d'entre eux n'oserait se montrer à Camelot.
Merlin : Nan.. Mais je sais où ils se trouvent.
CHAMBRE DE UTHER :
La cloche retentit, Arthur rejoint son père.
Arthur : Les gardes ont fini de fouiller le château. Aucune trace d'elle.
Uther : Encerclez la ville. Nul ne doit y entrer ou en sortir.
Gaius : Vous m'avez demandé Sire ?
Uther : Oui, à quelle heure avez-vous donné à Morgane cette potion pour dormir ?
Arthur : C'est Merlin qui le lui a apportée selon les gardes. Elle venait de se retirer dans ses appartements.
Uther : Donc elle était en sécurité.
Gaius : Oui, mais pourquoi ne l'aurait-elle pas été ?
CHEZ GAIUS :
Gaius : Je ne t'ai jamais dit d'apporter cela à Morgane hier soir.
Merlin : J'en ai pris initiative, j'ai cru vous faire plaisir.
Gaius : Les cloches sonnent parce qu'Uther est persuadé que dans la nuit quelqu'un a enlevé Morgane. Mais cela n'a pas l'air de t'inquiéter.
Merlin : Elle saura se débrouiller seule.
Gaius : Merlin, qu'as-tu fait ?
Merlin : Ce que vous avez refusé de faire ! Je l'ai aidé moi !
Gaius : Cela suffit, tu entends ? Il y a des vies en danger, Morgane est l'une d'entre elles ! Où est-elle ?
Merlin : Elle est dans la forêt d'Acétide, pour voir les druides.
Gaius : Je t'avais pourtant dit de rester en dehors de tout cela.
Merlin : J'ai dû vous désobéir, vous refusiez d'admettre ses pouvoirs magiques !
Gaius : Pour une excellente raison !
Merlin : Nan, vous ne comprenez pas. Vous ignorez ce que l'on ressent. Je n'ai jamais été aussi seul qu'avant mon arrivée ici..
Gaius : Morgane a un tuteur, et c'est le roi ! Sa situation est totalement différente de la tienne !
Merlin : Je sais, je vous ai, et elle est seule !
Gaius : J'ai toujours pris grand soin de Morgane.
Merlin : Cela n'a aucun rapport.. Tout ce qu'il y a d'utile et de juste dans la magie, c'est vous qui me l'avez appris ! J'aurais été perdu sans vous Gaius. Comme elle l'est aujourd'hui. C'est la raison pour laquelle je l'ai aidée.. Vous comprenez ?
Gaius : Oui.. Je comprends. Mais il n'en demeure pas moins, que je redoute les conséquences de cet acte.
DANS LA FORET :
Morgane s'avance prudemment dans la sombre et mystérieuse forêt. Elle entend des bruits d'animaux.
GRANDE SALLE DU CHATEAU :
Uther : Tous les suspects ont-ils été arrêtés ?
Arthur : Presque. Quelques-uns se sont cachés.
Uther : Faites cette proclamation. Tous les prisonniers seront exécutés si Dame Morgane ne revient pas à Camelot.
Arthur : J'y veillerai Sire.
CHEZ GAIUS :
Alors que Gaius dort, Merlin s'échappe discrètement de l'habitat. Il manque de faire tomber un balai, mais le rattrape avec sa magie avant qu'il ne tombe. Il bouscule toutes sortes d'objets mais arrive à les retenir, et les pose doucement. Cependant, le balai tombe quand même mais ne réveille pas le vieil homme. Dehors, et à l'aide de sa magie, il déclenche une grand flamme, faisant peur aux soldats et lui permettant de s'échapper et brise les barreaux qui le sépare de dehors. Il court.
DANS LA FORET :
Morgane est toujours dehors, un peu perdue. Soudain, elle aperçoit un scorpion. Elle veut l'assommer avec un bâton, mais un autre immense scorpion l'envoie valser par terre. Sa jambe est touchée. Elle est encerclée de scorpions. Cependant, un homme semble contrôler les scorpions et les fait reculer de la jeune femme. Elle le voit à peine avant de s'évanouir.
CHEZ GAIUS :
Le lendemain, Gaius ramasse le balais tombé, et appelle le jeune magicien.
Gaius (se dirigeant vers sa chambre) : Debout, Merlin. Ou tu vas être en retard. Merlin ? (Il voit sa chambre vide, perplexe)
DANS LA FORET :
Merlin avance à cheval à travers les montagnes, et arrive dans la forêt. Dans une cabane dans la forêt, Morgane se fait soigner par le même homme qu'elle avait vu auparavant. Elle prend peur en le voyant et se débat.
L'homme : Calmez-vous, je ne vous ferai aucun mal ! Vous êtes blessée à la jambe. Essayez de ne pas bouger.
Morgane : Que s'est-il passé ?
L'homme : Un scorpion vous a piqué. Je suis venu vous secourir. Je m'appelle Aglin. (Morgane se débat) Du calme, Morgane. Vous êtes en sécurité.
Morgane : Qui vous a dit comment je m'appelais ?
Mordred (entrant) : Moi.
Morgane : Toi.
L'homme : Quand le scorpion vous a piqué hier soir, Mordred a été capable de ressentir votre détresse.. avec son esprit.
Mordred (voix dans l'esprit de Morgane) : Bonjour Morgane.
Morgane : Avez-vous entendu ? De quelle façon fais-tu cela ?
L'homme : Nous n'avons pas toujours besoin de mots, pour parler les uns aux autres.
Mordred : Je peux prendre soin de vous. Comme vous avez fait pour moi.
DANS LA COUR DU CHATEAU :
Arthur, Uther et Gaius examinent la porte aux barreaux brisés par Merlin la veille.
Arthur : On ne sait pas exactement comment elle s'est ouverte. Il semblerait que ces brûlures..
Uther : Nan il n'y a aucun doute.. C'est de la magie. La même dont on s'est servi pour mettre feu aux appartements de Morgane. Où les traces conduisent-elles ?
Arthur : A la forêt d'Asetir.
Uther : Je soupçonne depuis longtemps les druides de se cacher là..
Arthur : Les traces nous conduiront jusqu'à eux.
Uther : Aucun prisonnier. Il est temps de nous débarrasser de ces druides une fois pour toutes.
Le roi part, laissant Gaius dans ses pensées.
Arthur : Où est Merlin ?
Gaius : Il est.. il est souffrant.
Arthur : Il est abattu à cause de Morgane, c'est cela ?
Gaius : Comme nous tous.
Arthur : Dites-lui dont d'arrêter de pleurnicher, pour se mettre au travail dès que possible Gaius.
Des soldats, des chevaliers et des chiens sortent de l'enceinte du château, guidés par Arthur.
DANS LA FORET :
Merlin allume un feu pour se réchauffer. Il entend un bruit, prend un bâton enflammé.
Merlin : Il y a quelqu'un ? Qui est là, qui est là ?
Merlin se concentre et entend des voix dans sa tête. Il entend une voix d'homme qui dit : « Que voulez-vous savoir ? »
DANS LA SALLE DU CHATEAU :
Gaius entre, à la demande du roi.
Uther : Avons-nous des nouvelles d'Arthur ?
Gaius : Non Sire, pas encore. Mais il n'y a pas longtemps qu'il est parti.
Uther : Oui, c'est vrai..
Gaius : Pourquoi êtes-vous aussi persuadé qu'elle a été enlevée ?
Uther : Quelle autre possibilité aurions-nous ?
Gaius : Elle a été vraiment affecté par l'incendie, elle aurait pu choisir de s'enfuir.
Uther : Elle n'est pas ainsi faite. Jamais je ne l'ai vu fuir devant quoi que ce soit. Elle ressemble trop à son père pour cela.
Gaius : Vous avez été fidèle à Gorlois. Vous avez veillé sur sa fille comme s'il s'agissait de la votre.
Uther : C'est ce qu'elle est devenue, Gaius. Si elle mourrait, une grande part de moi mourrait avec elle.
DANS LA FORET :
Arthur devance ses hommes, et s'approche de l'a forêt d'Asetir. Merlin, quant à lui, recherche l'endroit où se trouve Morgane. Celle-ci est réveillée et semble apaisée lorsque Aglin entre.
Aglin : Vous devez avoir bien dormi.
Morgane : Mieux que depuis très longtemps.
Aglin : Tenez. Vous serez bien plus à l'aise avec ça.
Arthur, ses hommes et les chiens se lancent à leur recherche, tandis que Merlin essaye lui aussi de retrouver Morgane et les druides. Il atteint leur campement. Morgane et Aglin sont dehors.
Aglin : Ils sont surpris de vous voir ici. Peut-être même un peu effrayés. Votre roi nous ferait tuer.
Morgane : Vous n'avez rien à craindre de moi. Je ne partage pas la même haine de la magie qu'Uther.
Aglin : Cela ne me surprend pas. Ces bois sont très dangereux. Qu'est-ce qui vous entraîne aussi loin de Camelot ?
Morgane : Hé bien je cherche des réponses. J'espère que les druides seront capables de me les apporter.
Aglin : Venez.
Ils entrent dans la hutte. Arthur est toujours à la recherche des druides.
Arthur : Continuons Messieurs ! Par ici !
Merlin s'avance furtivement vers la hutte de Morgane et Aglin.
Aglin : Que voulez-vous savoir ?
Morgane : Pourquoi je peux lire l'avenir dans mes rêves ? Pourquoi je peux allumer le feu avec la force de mon esprit ?
Aglin : Bien peu de personnes le peuvent, c'est une aptitude rare. Vous avez un don.
Morgane : Un don magique.
Aglin : En quelque sorte, oui. Il se passera des années avant que vous puissiez le maîtriser pleinement. L'utiliser à bon escient. Il n'y a vraiment aucune peur à avoir.
Morgane : Si, quand le roi est votre tuteur. S'il le découvrait, il me tuerait.
Aglin : Pas du tout.
Morgane : Mais s'il le faisait.
Aglin : Nous l'en empêcherons, ici vous êtes en sécurité. Vous n'avez pas à redouter Uther, vous devriez plutôt le plaindre.
Morgane : Le plaindre ? Pourquoi ?
Aglin : Parce que cet homme est brisé, consumé par la peur. Sa haine de la magie a chassé toute bonté de son cœur.
Morgane : J'ai toujours appris que.. la magie était néfaste. C'est notre âme qu'elle corrompt.
Aglin : C'est Uther qui vous a dit cela. Ce n'est pas parce qu'il le décrète, qu'il faut le croire. Vous l'apprendrez en temps voulu. La magie est loin d'être un art obscur qui doit s'exercer dans le plus grand secret. Elle peut servir le Bien.
Merlin sourit en entendant le discours d'Aglin à travers la hutte. Arthur voit la fumée s'élever à travers les arbres.
Arthur : N'oubliez pas les ordres du roi. Pas de prisonnier.
Alors que Morgane est allongée dans sa hutte, Merlin y entre.
Morgane : Merlin ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Merlin : Je suis là pour vous ramener à Camelot.
Morgane : Alors j'ai peur que tu sois venu en vain. Jamais je ne repartirai.
Merlin : Il le faut.
Morgane : Pourquoi ? C'est toi qui disais que je devais voir les druides.
Merlin : J'ignorai qu'elles en seraient les répercussions.
Morgane : Quelles répercussions ?
Merlin : Le roi croit qu'on vous a enlevé Morgane. Il fera tout pour vous trouver, il a arrêté des dizaines de personnes. Il va toutes les exécuter.
Morgane : Si je reviens avec toi je subirai le même sort.
Merlin : Uther ne saura rien de votre aventure, je n'en parlerai en aucun cas.
Morgane : Je suis désolée. Je ne retournerai pas à Camelot. J'ai trouvé les miens. Ils sont comme moi. J'avoue que je me sens moins seule ici. Tu comprends ?
Merlin : Mieux que quiconque.
Aglin (entrant) : Morgane ! Nous devons fuir. (apercevant Merlin) Qui êtes-vous ?
Morgane : C'est un ami, ne craignez rien. Que se passe-t-il ?
Aglin : Arthur et ses hommes ne sont pas loin. Votre ami les a conduit jusqu'à nous.
Ils sortent en courant. Arthur et ses hommes envahissent le campement. Tout le monde s'enfuit. Merlin cherche une solution quand il aperçoit Mordred.
Mordred (voix dans l'esprit de Merlin) : Bonjour Emrys.
Arthur aperçoit soudainement Aglin tenant Morgane et l'emmenant.
Arthur : Par ici, allez !
Merlin, Morgane, Mordred et Aglin fuient dans la forêt. Mais Morgane s'arrête soudainement.
Aglin : Nous devons continuer !
Morgane : Ma jambe, j'ai trop mal.
Merlin : Je vais essayer de faire diversion.
Morgane : Non Merlin, je te l'interdis !
Merlin : Continuez votre route, c'est ma faute s'ils sont là ! Allez-y ! Allez !
Morgane : Je saurai m'en souvenir.
Aglin : Allez, venez !
Morgane, Mordred et Aglin partent, laissant Merlin tout seul. Il utilise la magie pour faire apparaître une grande fumée blanche dans le chemin. Il la répand partout. Arthur et ses hommes sont donc ralentis. Puis Arthur voit la forme d'un homme, sans reconnaître Merlin.
Arthur : Là !
Merlin court, quelqu'un essaie de le toucher à l'arbalète. Ils le ratent, et le poursuivent. Merlin trouve un creux en dessous d'une branche d'arbre, Arthur passe donc sans le voir. Les soldats sont toujours à la poursuite de Morgane, Mordred et Aglain.
Aglin : Par ici !
Un soldat : Là !
Morgane (s'écroulant) : Je ne peux plus avancer.
Aglain : On ne peut pas vous laisser ici !
Morgane : Par pitié.
Mordred : Ils approchent !
Il est trop tard pour Aglain, qui reçoit une flèche dans le dos. Mordred est obligé de s'enfuir seul. Certains soldats le poursuivent, d'autres s'occupent de Morgane.
Un soldat : Nous avons retrouvé Dame Morgane !
Arthur accourt. Mordred est bientôt encerclé de soldats, Merlin l'observe. Il crie et les repousse donc par magie avec beaucoup de force. Fier de lui, il repart.
COUR DU CHATEAU :
Morgane arrive à cheval à Camelot, Uther va la rejoindre et la prend dans ses bras.
Uther : Je me suis tellement inquiété pour vous..
Arthur : Vous aviez raison. C'était les druides, ils l'avaient enlevée.
CHAMBRE DE MORGANE :
Le soir, alors que Morgane est sur le point de dormir, quelqu'un toque. Elle va ouvrir.
Morgane : Merlin ?
Merlin : Dame Morgane. Je voulais avoir de vos nouvelles.
Morgane : Je vais bien. Ce qui s'est dit dans la forêt..
Merlin : Faites-moi confiance Morgane, je ne le dirai à personne.
Morgane : Je te remercie Merlin. Je sais qui je suis maintenant et.. je n'ai plus à en être effrayée. Peut-être qu'un jour on comprendra que la magie est une force bénéfique.
Merlin : Je suis heureux de vous retrouver..
Morgane : C'est gentil Merlin. Merci. (Elle ouvre la porte) Dors bien.
DANS LES COULOIRS :
Merlin descend les marches, pour retourner chez lui. Mais Arthur l'attendait au croisement.
Arthur : Il faut y mettre un terme. Le roi te fera décapiter s'il le découvre. Ne nie pas, c'est inutile.
Merlin : Que suis-je censé nier ?
Arthur : Ton affection pour Dame Morgane.
Merlin : Hum.. Oui..
Arthur : Écoute les conseils d'un homme qui.. qui connaît les femmes, hein Merlin.
Merlin : Si un tel homme existe, je l'écouterai.
Arthur : Essaie de t'en tenir aux filles disons plus.. comment dire.. à ta portée.
Merlin : Hum.. merci.
Arthur : Elle ne peut être que ton amie. Alors oublie le reste.
Merlin : Oui, je sais.
Arthur : Tu ne peux rien me cacher Merlin ! (Il s'en va)
Merlin : Même pas en rêve.
CHEZ GAIUS :
Merlin : Je suis désolé Gaius. Vous n'êtes pas en colère après moi ?
Gaius : Je l'ai été. Je l'ai été au moment où je t'ai vu entrer. Puis j'ai été infiniment heureux de te retrouver sain et sauf.
Merlin : Morgane sait la vérité.. Les druides lui ont dit qu'elle avait des pouvoirs magiques. Désolé..
Gaius : Ce n'est pas ta faute.. Tu a agi dans le seul but de faire ce que tu croyais être juste.
Merlin : Tout comme vous.. Que faire maintenant ?
Gaius : Nous devons veiller sur elle. En espérant qu'Uther ne découvre pas la vérité sur ses pouvoirs.
FIN
Écrit par Anonyme22 pour Merlin HypnoSéries.