En un pays de légende, où règne la magie, le destin d’un grand royaume repose sur les épaules d’un jeune homme. Son nom…Merlin.
CHATEAU DE CAMELOT
Merlin déambule en courant.
Il entre dans la chambre royale.
Merlin : Il y a quelqu’un ?
Il entre dans la chambre de Gwen.
Merlin : Il y a quelqu’un ?
Il entre dans la salle du conseil.
Merlin : Il y a quelqu’un ?
Couloir du château. Merlin court.
VESTIBULE DE LA SALLE DU TRONE.
Merlin rejoint Arthur en courant.
Arthur : Alors ?
Merlin : J’ai cherché partout.
Arthur : Merlin, tu ne fais pas attendre que moi tu sais.
Merlin (outré) : En quoi est-ce ma faute ?
Arthur (murmurant) : La reine ne s’est pas volatilisée.
Merlin : Où est-elle alors ?
Arthur : Toute la question est là, je t’ai envoyé la chercher.
Merlin : Savez-vous à quel point ce château est grand ?
Arthur : Je pense que j’en ai une idée !
Merlin : Dans ce cas, je propose que vous alliez jeter un coup d’œil !
Arthur : Merlin, y a-t-il une seule chose que tu sois capable de faire ?
Merlin : Vous supporter Arthur.
Un toussotement se fait entendre.
Arthur : Oh oh hé bien…
Arthur et Merlin se retournent.
Arthur : Guenièvre !
Guenièvre : Désolée je suis en retard.
Arthur : En retard ? (se tourne vers Merlin) mais pas du tout ! Nous avons tout le temps !
Arthur et Gwen s’avancent vers la salle du trône.
Sefa et Merlin les suivent.
LA SALLE DU TRONE.
Arthur : Nobles chevaliers de Camelot, citoyens du royaume, chers alliés, je vous ai appelés à vous réunir autour de la Table ronde. Ces trois dernières années, nous avons eu la chance de connaitre la paix et la prospérité. Mais malheureusement il semble qu’aujourd’hui, une ombre s’étende sur nos terres.
Vision d’un paysage enneigé et de Gauvain marchant.
Arthur : Messire Gauvain est parti pour Ismère il y a six semaines. Il était accompagné d’une soixantaine de nos meilleurs soldats. Depuis lors, nous n’avons plus aucunes nouvelles d’eux.
Gauvain et ses hommes scrutent les horizons enneigés. Il se retourne pour faire face à un loup grognant.
Gauvain (hurlant) : Fuyez !
Gauvain court, poursuivi par le loup. Le loup finit par le blesser.
Fin de la vision.
RETOUR A LA SALLE DU TRONE.
Arthur : A ma requête, messire Elyan et ses hommes se sont portés à leur secours dans le désert du Nord. Mais nul n’a pu trouver trace de messire Gauvain, ou de ses hommes. Comme s'ils avaient tous été rayés de la surface de la Terre.
Vision d’un paysage enneigé. Un loup hurle aux côtés de Gauvain blessé. Morgane s’approche.
***Générique***
PAYSAGE ENNEIGE.
Morgane conduit un traineau tiré par des loups, transportant Gauvain.
COUR DU CHATEAU D'ISMERE.
Gauvain est emmené par les hommes de Morgane.
SALLE DU TRONE DU CHATEAU D'ISMERE.
Ruadan : C’est le dernier homme de la patrouille de Camelot.
Morgane : Combien de temps nous reste-t-il avant qu’Arthur en envoie d’autres?
Ruadan : Calmez-vous, Morgane, vous n’avez rien à redouter.
Morgane : Vous faite erreur, le temps va nous manquer.
Ruadan : Les prophéties disent vrai. Le fléau d’Arthur existe, le fait d’en avoir connaissance indique que sa fin est proche.
Morgane : Vous l’affirmez sans savoir de quelle mort il souffrira.
Ruadan : La Diamair nous le dira. Car la Diamair est la clé de toutes les connaissances.
Morgane : Oui mais où est cette clé ?
Ruadan : Ici, quelque part sous nos pieds.
Morgane : Voilà trois mois que nous la cherchons et qu’avons-nous trouvé ? Rien du tout.
Ruadan : Qu’est-ce que trois mois comparés à l’éternité de la connaissance que la clé apportera ?
Morgane : Si je découvre que vous nous avez menti...
Ruadan : La patience est le chemin qui conduit à la sagesse Morgane.
Morgane : Après tout ce que j’ai subi, croyez-vous sincèrement que je l’ignore ? Pendant deux ans, j’ai vécu dans les ténèbres c’est une éternité. La patience est une vieille connaissance.
La porte s’ouvre. Deux chevaliers entrent, soutenant Gauvain blessé.
Ils le jettent à terre.
Gauvain : Dame Morgane ! (riant) Il faut vraiment mettre un terme à nos rencontres.
Un chevalier le frappe.
Morgane : Vous n’êtes pas très beau à voir aujourd’hui, chevalier.
Gauvain : Ça je n’en doute pas.
Morgane : Arthur ne devrait pas envoyer ses hommes aussi loin au Nord.
Gauvain : N’hésitez pas alors. Tuez-moi.
Morgane : Je le ferai. Mais avant cela, vous allez m’aider à trouver ce que je cherche.
Vision d’une grotte et des hommes en train de creuser.
CAMELOT. SALLE DU CONSEIL PRIVEE.
Les chevaliers, le roi et la reine et Gaius sont autour de la Table.
Elyan : Gauvain et ses hommes sont arrivés jusqu’au col d’Isulfor, et l’ont traversé ici. Et après cela, plus aucun signe. Toute trace avait disparu.
Arthur (à Elyan): La forteresse d’Ismère serait à nouveau occupée. Vous pouvez m’en dire plus ?
Elyan : J’ai entendu bien des rumeurs Sire, et elles ont toutes un nom en commun. Morgane.
Arthur : Alors nous n’avons pas une minute à perdre.
Gaius : Si les rumeurs étaient fondées Sire, vous pourriez tombez dans un piège.
Arthur : Les chevaliers de Camelot n’abandonnent pas les leurs.
Gaius : Morgane le sait. Je suis persuadé qu’elle vous attendra.
Arthur : Ils ont combattu et donné leur sang pour moi.
Guenièvre : Puis-je intervenir ? Qu'en serait-il si vous suiviez un autre chemin ? Abordez Ismère par l’ouest.
Arthur : En traversant le royaume d’Annis ?
Gaius : Cela surprendrait surement Morgane.
Arthur : Mais Annis accorderait-elle sa protection à tant d’hommes en armes ?
Léon : Je pense qu’elle le ferait Sire.
Arthur : Qu’on lui envoie immédiatement un messager. Nous partirons à l’aube. N’oubliez pas que pour parvenir à nos fins, personne ne doit connaitre nos intentions.
Merlin sort de la pièce et percute Sefa et renverse son plateau de fruits.
Merlin : Désolé !
Il aide Sefa à ramasser les fruits.
Sefa : Je t’en prie, ce n’est rien. C’est moi qui devrais m’excuser.
Merlin : De quoi ?
Sefa : Je n’arrête pas de te créer des ennuis Merlin.
Merlin : Hmmm…j’ai…j’ai l’habitude d’en avoir.
Arthur : Merlin !
Merlin (à Sefa) : Tu devrais le voir quand il est vraiment furieux.
Arthur : MERLIIIIIN !
Merlin : Et là il est vraiment furieux. Si t’as besoin de la moindre chose, dis-le moi.
Sefa sourit, Merlin tend un fruit en s’inclinant.
Sefa : Merci.
ENTREE DU CHATEAU.
Arthur, Merlin et les chevaliers s’en vont.
DANS LA FORET.
Merlin (à Arthur) : Croyez-vous que Gauvain et Perceval ont une chance d’être encore en vie ?
Arthur : C’est ce que nous verrons. Ils sont chevaliers de la Table ronde, un lien nous unit.
Merlin : Oui je comprends.
Arthur : Si c’était toi qui avais disparu je m’en soucierais même pas.
DANS LA GROTTE.
Perceval et Gauvain sont en train de creuser.
Gauvain (à Perceval) : Vous avez retrouvé les autres ?
Perceval : Tous sans exception.
Gauvain : Est-ce qu’ils savent ce que nous cherchons ?
Perceval : Une espèce de clé.
Gauvain : La clé de quoi ?
Perceval : Je n’en sais rien. Mais il parait que Morgane ne pense qu’a cela. On n’aura de repos que lorsqu’elle l’aura trouvée.
Gauvain : Alors espérons que nous échouerons.
DECOR DE PLAINE.
Arthur et ses chevaliers à cheval.
Arthur : Nous arrivons aux portes du royaume d’Annis.
Elyan : Ce col est le lieu idéal pour tendre une embuscade.
Arthur : Prenez quelques hommes. Et suivez la ligne de crête.
Arthur et se chevaliers poursuivent leur chemin.
Elyan arrive.
Elyan : Venez vite voir Sire.
Ils arrivent dans un village décimé avec des cadavres partout.
Ils fouillent dans les décombres.
Voix : Emrys !
Merlin s’arrête.
Voix : Emrys !
Merlin se dirige vers une grotte.
Voix : Emrys !
Merlin arrive près d’un vieil homme endormi.
Il l’examine lorsqu’il se réveille.
Merlin : Que s’est-il passé au village ? Qui vous a fait subir cela ?
Vieil homme : Que cela se soit produit, c’est tout ce qui importe. J’ai vécu dans la hantise de ce moment pendant bien des années. J’en avais peur avant même que tu ne viennes au monde. J’ai attendu son avènement le cœur lourd de peine. Sache qu’à l’heure où Camelot a fleuri, les graines de sa destruction ont été semées elles aussi. Les prophètes ont annoncé le fléau d’Arthur, Emrys. Tu ferais bien de le redouter. Car il traque tel un fantôme jour et nuit sans relâche. A moins d’agir au plus vite, même toi, tu ne saurais le faire sortir du cercle constant et éternel de son cruel destin.
Merlin a une vision. Un champ de bataille. Arthur sur le champ de bataille qui se bat avec un jeune homme. Et le jeune homme tue Arthur.
Arthur : Il est vivant ?
Merlin sort de sa vision, apeuré. Il ne dit rien.
Arthur : Qu’y a-t-il ? Allons, ce n’est pas la première fois que tu vois un mort Merlin. Dès que nous aurons enterré ces villageois, nous continuerons notre route.
CAMPEMENT.
Les chevaliers sont en train de dormir.
Merlin se lève.
Merlin : O drakon, e male so ftengometta tesd’hup’anakes ! (au dragon) : Quel est le sens de ce symbole druidique ? Une spirale noire dans laquelle s’enroule une volute jaune ?
Kilgharrah: C’est la marque que portent les vates. Parmi les druides ce sont des devins. Où en as-tu rencontré un ?
Merlin : En venant jusqu’ici. Il m’a parlé du fléau d’Arthur. Il m’a mis en garde.
Kilgharrah: De son fléau ?
Merlin : Et ensuite j’ai vu une terrible bataille. C’est lui qui me l’a montrée. Arthur luttait pour rester en vie. Je l’ai vu blessé. Je l’ai vu tomber.
Kilgharrah : Le pouvoir de prophétie des vates est incomparable. Même une grande prêtresse ne peut l’égaler.
Merlin : Alors cette bataille aura probablement lieu, c’est ça ?
Kilgharrah: Je l’ignore jeune sorcier, mais une chose est sure. Cette rencontre n’était pas due au hasard.
Merlin : Dois-je tenir compte de sa mise en garde ?
Kilgharrah: Sache qu’il fut un temps où les paroles d’un vate étaient considérées comme des bienfaits.
Merlin : Je les ressens davantage comme un fardeau.
Kilgharrah: Un sage ne se laisse pas intimider par la connaissance, Merlin. Bien au contraire. Il s’en sert pour se guider.
Merlin : De quelle façon ?
Kilgharrah: Il n’y a que toi qui puisses le savoir jeune sorcier ! Mais n’oublie pas que les vates t’ont choisi pour une bonne raison. Aujourd’hui plus que jamais, c’est à toi et à toi seul de protéger la vie d’Arthur.
Le lendemain matin.
DANS LA FORET.
Arthur et ses chevaliers galopent.
ROYAUME D'ANNIS.
SALLE DU TRONE
Arthur et ses chevaliers entrent.
Arthur : Reine Annis,
Reine Annis : Arthur Pendragon !
Arthur : Je vous suis reconnaissant de nous avoir accordé l’hospitalité dans votre royaume.
Reine Annis : Vous êtes un allié Arthur. Et les temps sont difficiles.
CHATEAU DE CAMELOT
CHAMBRE ROYALE.
Sefa sert le repas de Gwen.
Gwen : Je regrette, je ne peux pas manger cela.
Sefa : Je vais vous apporter autre chose Madame.
Gwen : Non ! Assieds-toi à mes côtés.
Sefa s’assoie.
Gwen : Tu as faim ?
Gwen lui tend son assiette.
Gwen : Allez, mange. Je devrais pourtant être habituée à ignorer si je le reverrai.
Sefa : Vous l’aimez, je vous comprends.
Gwen : T’inquièterais-tu pour ton bien aimé ?
Sefa acquiesce de la tête.
Gwen : Mais tu ne peux dévoiler son identité.
Sefa : Non majesté. Nul n’est plus grand guerrier que le roi. Il vous reviendra.
Gwen : Oui, je sais. Tu as raison. Merci.
CHATEAU DE LA REINE ANNIS.
SALLE A MANGER.
Reine Annis : Ce que vous avez vu à Asgorath n’est pas surprenant. Il y a quelque mois, les Saxons ont commencé à attaquer nos villages, ils enlèvent tous les hommes qu’ils trouvent et les conduisent directement à Ismère.
Arthur : Pour lever une armée ?
Reine Annis : Il parait que Morgane est en train de mettre la citadelle en pièces.
Arthur : Pourquoi ?
Reine Annis : Elle doit chercher quelque chose, et je n’ose imaginer ce que c’est.
Arthur : Donc, mes hommes pourraient être encore en vie.
Reine Annis : Oui. Il y a de fortes chances. Bon, je crois qu’il est temps de s’amuser un peu ! (soupir) Ha, j’avoue que j’aimerais tant voir à l’œuvre votre bouffon. Il doit être très doué pour vous faire oublier ses défauts.
Arthur (en regardant Merlin) : On en jurerait n’est-ce pas ? (à Merlin) Tu as entendu la reine ? Alors tu lui obéis.
Merlin : Je ne suis pas un bouffon.
Arthur : C’est discutable.
Merlin : Et je n’ai aucun talent.
Arthur : Oui j’en ai bien conscience, mais nous ne saurions contrarier la reine qui nous a accordé l’hospitalité, n’est-ce pas ?
Léon prend la carafe des mains de Merlin, Arthur applaudit en souriant.
Merlin lance un sort et il se met à jongler, sous l’œil à moitié ébahi d’Arthur.
CHATEAU DE LA REINE ANNIS
CHAMBRE DU ROI ARTHUR
Merlin regarde le feu, pensif.
Arthur : Où as-tu appris à jongler comme ça Merlin, j’ignorais que tu étais capable d’attraper quelque chose.
Merlin : Je sais, mais détrompez-vous j’ai bien des talents, vous ne les avez guère remarqués c’est tout.
Arthur : Allez vas-y parle. Qu’est-ce qui ne va pas ?
Merlin : Nous ne devrions pas nous rendre à Ismère.
Arthur : Tu n’as pas entendu Annis ? Mes hommes sont vivants.
Merlin : Rien n’est moins sûr.
Arthur : Continue à jongler Merlin, et laisse-moi m’occuper du reste.
Merlin : Mais…
Arthur : Tiens.
Arthur lance ses bottes en direction de Merlin.
Merlin ne les rattrape pas.
Arthur : Tu vois ? Explique-moi cela.
Merlin : Si seulement je pouvais.
CHATEAU DE CAMELOT LA NUIT.
Sefa s’en va dans la nuit, Gwen la regarde par la fenêtre.
DANS LA FORET.
Sefa arrive dans un temple.
Un homme récite une incantation : Crugon walo wide, cwoman woldagas, swylt eall fornom secgrofra wera wurdon hyra wigsteal westen stapolas, brosnade burgsteall. Hergas to hrusan. Forpon pas hofu dreorgiad, ond paes teaforgeapa tigelum sceaded. Crungon walo wide, cwoman woldagas, ond paes tigelum sceaded hrostbeages hrof.
Il se réveille et menace Sefa.
Sefa : Ha ! C’est moi ! C’est Sefa ! Je ne voulais pas vous effrayer.
Ruadan : La peur se trouve ici (il met un doigt sur sa tempe). Nul ne peut effrayer. Est-ce que tu comprends ?
Sefa acquiese.
Ruadan : As-tu quelque chose à me dire ?
Sefa : Oui, Arthur est en route pour Ismère.
Ruadan : Je l’avais prévu.
Sefa : Mais il viendra de l’ouest. Des terres d’Annis.
Ruadan : En es-tu sûre ?
Sefa : Certaine.
Ruadan : Quand est-il parti ?
Sefa : Hier à l’aube. Dois-je vous accompagner ?
Ruadan : Ta disparition engendrerait des soupçons.
Sefa : Alors que puis-je faire pour vous ?
Ruadan : Tu as rempli ton office pour l’instant. J’espère qu’ils se sont gardés de te maltraiter.
Sefa : Ils ont été bons avec moi père.
Ruadan : Ce sont des Pendragon. Ils ne méritent qu’une seule et unique chose, la mort.
Il s’en va.
Le lendemain matin. Arthur et ses hommes quittent le château de la Reine Annis.
Reine Annis : Morgane est désormais dévorée par la haine. Prenez garde.
Arthur : J’y veillerai.
Reine Annis : Des alliés loyaux sont difficile à trouver. Je détesterais en perdre un.
CHATEAU DE CAMELOT.
CHAMBRE ROYALE.
Gwen : Tu es sure de n’avoir rien oublié? Mes papiers pour le conseil.
Sefa : Oui bien sûr !
Gwen : Tout va bien ?
Sefa : Oui.
Gwen : Tu te conduis étrangement aujourd’hui.
Sefa : Vous m’en voyais navrée.
Gwen : La nuit dernière, je t’ai vue quitter la ville.
Sefa : J’ai dû…
Gwen : Certes, je suis la reine, mais il est inutile d’avoir des secrets pour moi.
Sefa : Majesté.
Gwen : Celui auquel tu as donné ton cœur a de la chance.
Sefa : Je vous remercie. Il y a tellement de choses à ne pas oublier.
Gwen : Je le sais, je suis bien placée pour le savoir. Tu te débrouilles bien je te rassure.
Sefa : Merci.
PAYSAGE ENNEIGE.
Ruadan galope.
ISMERE SALLE DU TRONE.
Ruadan entre.
Morgane : Que faites-vous là ? Que se passe-t-il ?
Ruadan : Arthur s’approche d’Ismère à cet instant même.
Morgane : C’est impossible ! Il y a des sentinelles depuis des semaines à la frontière.
Ruadan : Il vient de l’ouest, du royaume de la Reine Annis.
Morgane : Pourquoi viendrait-il de là ?
Ruadan : Il veut vous attaquer par surprise. En moins d’une journée il sera à nos portes.
Morgane : Préparez-vous pour la bataille. Nous partirons ce soir.
DANS LA FORET LA NUIT.
Merlin est pensif. Arthur le rejoint.
Arthur : Merlin.
Merlin : Ils rient et ils plaisantent, Comment font-ils ? Ignorent-ils ce que nous allons affronter à Ismère ?
Arthur : Bien sûr qu’ils le savent. Mais un guerrier profite de chaque jour comme il vient.
Merlin : Parce qu’il sait qu’il pourrait bien être son dernier.
Arthur : Qu’est-ce qui te tourmente ?
Merlin : Morgane à un grand pouvoir. Elle est dangereuse.
Arthur : Je sais.
Merlin : Et cela vous est égal ?
Arthur : Seuls mes hommes m’importent. Ils comptent plus que des amis. Plus que des frères. Ce qu’il m’attend n’a aucune importance, je ne saurais les abandonner, car je sais qu’ils ne m’abandonneraient pas.
Merlin : Ouais, je comprends. J’aimerais que vous ayez tort. Mais il n’en est rien.
Arthur : Viens donc manger un peu.
COUR DU CHATEAU D'ISMERE.
Morgane sort avec ses troupes.
Le lendemain matin.
DANS LA FORET.
Arthur et ses hommes entendent un bruit.
Merlin : Nous sommes encerclés.
Léon : Nous devons fuir !
Arthur : Courez !
Arthur et ses hommes se font attaqués par l’armée de Morgane.
Une bataille s’engage.
Arthur est blessé.
Merlin l’évacue dans la forêt.
Merlin : Astige thu wyrm !
Un serpent effraie les chevaux.
Arthur reprend conscience.
Arthur : Que s’est-il passé ?
Merlin : Vous avez tout oublié ?
Arthur : Où sont les autres ? Léon ? Elyan ?
Merlin : Je n’ai rien pu faire, il fallait que je vous mette en sécurité.
Arthur : Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Merlin : Comme d’habitude, je vous ai sauvé la vie.
Arthur : C’est toi qui m’as sauvé ?
Merlin : Ouais ! Et je sais jongler ! Je n’arrête pas de vous le dire, j’ai bien des talents !
Arthur : Oui apparemment.
Merlin : Allons-y.
DANS LA GROTTE.
Gauvain et Perceval dorment à même le sol.
Gauvain voit une lumière.
Gauvain : Perceval ! Perceval !
Perceval : Quoi ?
Gauvain : Il y a quelque chose là vous avez vu ? Qu’est-ce que c’était ?
DANS LA FORET.
Merlin : On devrait se reposer un peu non ?
Arthur : Alors juste un instant, je veux atteindre Ismère avant la nuit.
Merlin : Ismère ? On rentre immédiatement à Camelot !
Arthur : L’orientation est loin d’être ton point fort non ? Camelot est au Sud, le soleil se lève où ?
Merlin : A l’est.
Arthur : Et nous avons marché dans quelle direction toute la journée ?
Merlin : Celle de notre mort, nous sommes deux contre Morgane, êtes-vous malade ?
Arthur : Je te l’ai déjà dit, je vais au secours de mes hommes.
Merlin : Non !
Arthur : Si tu as peur, alors va-t’en.
Merlin : J’ai peur pour vous.
Arthur : J’essaie de te renvoyer à Camelot, la moindre des choses si tu refuses de le faire serait que tu la ferme. Allez!
Merlin : Si ce n’est pas Morgane qui vous tue, je le ferais !
Arthur : Menacer un roi est une trahison !
Merlin : Et menacer un âne !
Arthur : Je t’entends Merlin !
CAMELOT
Les hommes d’Arthur rentrent seuls.
SALLE DU CONSEIL.
Léon : On nous a tendu une embuscade. Morgane et une bande de Saxons nous ont attaqués juste à la frontière d’Ismère.
Gwen : Qu’en est-il d’Arthur ?
Elyan : J’ai essayé de le protéger.
Gwen : Que veux-tu dire ?
Elyan : Nous l’avons perdu dans la bataille. Nous ignorons ce qui a pu arriver au roi ou à Merlin.
Gaius : Comment Morgane l’aurait-elle su ? Elle n’avait aucun moyen de savoir qu’Arthur passerait par l’ouest ?
Gwen : Nous avons été trahis.
DANS LA FORET LA NUIT
Arthur et Merlin sont couchés.
Merlin : Arthur ?
Arthur : Hmmm ?
Merlin : J’ai une chose à vous apprendre. L’homme, le vieil homme dans le village.
Arthur : Pense à autre chose Merlin.
Merlin : Faites un effort, écoutez-moi. Avant de s’éteindre, il a essayé de me prévenir, il m’a dit que vous étiez en danger et que le danger était proche.
Arthur : Il agonisait Merlin, qui sait ce qu’il racontait ?
Merlin : Je crois que c’était un devin.
Arthur : Et tu penses que je vais écouter un sorcier ?
Merlin : Pourquoi aurait-il parlé de cela ? Il me l’a dit alors qu’il ignorait que je vous connaissais. Retournons à Camelot !
Arthur : Je ne peux pas. Quand bien même aurait-il raison que cela ne changerait rien.
Merlin : Sans vous, Camelot s’éteindra, tout ce que nous avons créé avec autant de difficulté disparaîtra.
Arthur : Ecoute. Quel que soit l’adversité que nous devons affronter, nous défendons ce qui est juste. Trahir ce en quoi nous croyons Merlin, c’est cela qui détruirait ce que nous avons construit de haute lutte. Je jure que je sauverais mes hommes ou c’est en essayant que je mourrais.
Merlin : Alors je jure de vous protéger ou de mourir à vos côtés.
DANS LA GROTTE.
Gauvain voit une lumière.
Gauvain : Il est revenu !
Perceval : Où est-ce que vous allez ?
Gauvain : Couvrez-moi !
Gauvain s’avance vers la lumière.
Un sifflement se fait entendre.
Il se fait attraper par des gardes et se fait battre.
Le lendemain.
DANS LA FORET.
Arthur et Merlin se réveillent sous le bruit des pas de chevaux de Morgane.
Ils se cachent.
Morgane : Ne restez pas plantés là, retrouvez-les ! Peu importe le temps qu’il faudra. Allez!
Arthur : Si seulement on avait un cheval !
Merlin : Ou un porc !
Arthur : Non, on ne les monte pas.
Merlin : Non, mais on pourrait le rôtir avec des carottes, des pommes et des panais.
Arthur : Merlin !
Merlin : Ah, vous avez raison réservons les pommes pour une bonne tarte.
Arthur : Ça suffit.
Merlin : J’ai faim, il faut que je mange.
Merlin voit deux lapins allongés sur la route.
Merlin : Des lapins.
Il s’avance pour saisir les lapins.
Arthur : Merlin !
Arthur s’avance sur Merlin.
Ils se retrouvent pris dans un filet.
Merlin : Je les ai eus !
Arthur : Ah oui ?
CAMELOT. SALLE DU CONSEIL.
Sefa entre, entourée de deux gardes.
Sefa : Qu’ai-je donc fait ?
Gwen : La nuit qui a précédé le départ d’Arthur, il y a eu une réunion du conseil privé du roi. As-tu entendu ce qu’il s’est dit ?
Sefa : Non majesté.
Gwen : Pourtant tu étais juste derrière la porte.
Sefa : Je vous apportais votre souper.
Gwen : Plus tard, cette nuit-là, où es-tu allée?
Sefa : Nulle part.
Gwen : N’aggrave pas ton sort. La vérité, c’est tout ce que je veux. Tu as quitté la ville en empruntant la porte Sud. Regarde-moi. Est-ce que tu le nies?
Sefa : Non majesté.
Gwen : Qui as-tu rencontré ? Je t’écoute dis-le-moi.
Sefa : Vous ne le comprendriez pas.
Gwen : Qui as-tu rencontré ?
Sefa : Mon… mon père. J’ai été voir mon père.
Gwen : Et tu lui as dit ce que tu avais entendu ?
Sefa : Tout ce qu’il veut c’est ce qu’il lui revient de droit ! Eut-il été… eut-il été guerrier ou médecin, ses talents auraient été appréciés mais la sorcellerie ! Il est digne d’être respecté comme n’importe quel être humain.
Gwen : Le respect doit se mériter ! Il ne s’achète pas avec le sang des autres. Or, ta trahison a couté la vie à de nombreux gentilshommes.
Sefa : Je ne….je ne voulais pas qu’il…
Gwen : Tu as reconnu ta faute. Hélas tu ne me laisses guère le choix. De par les lois de Camelot, je te déclare coupable de trahison.
Sefa : Non.
Gwen : En conséquence, je te condamne à la peine de mort ! Conduisez-la au cachot.
La nuit.
Arthur et Merlin se trouvent dans le filet.
Merlin : Poussez-vous !
Arthur : Si j’arrive à attraper… mon épée je pourrais couper cette corde rhaaa !
Merlin : Ne mettez pas votre genou là !
Arthur : Où ça ?
Merlin : Lààààà ! Aie !
Arthur : Ah non !
L’épée tombe par terre.
Arthur: Oh non Merlin! Rhaaa !
Merlin: C’est de votre faute !
Arthur : Oui c’est ça !
Merlin : C’est de votre faute !
Arthur (grognant) : Mais c’est pas vrai !
Il secoue le filet.
Arthur : C’est bien. Ah oui on est bien là. Dire que j’étais à deux doigts de…
LA GROTTE.
Gauvain est inconscient.
Une créature s’approche de Gauvain.
La Créature : Ic the thurhhaele thinu licsar ! Ic the thurhhaele thinu licsar.
Le lendemain.
Arthur et Merlin dorment dans le filet quand ils tombent.
Arthur : Haaa ! Aie !
Homme aux cheveux longs: Veuillez m’excuser, nous vous avons réveillés?
Arthur se redresse et veut saisir son épée.
Homme aux cheveux longs: Pas si vite ! Hahaha !
Il se saisit de l’épée d’Arthur.
Homme aux cheveux longs: Le roi de Camelot ! Vous valez votre pesant d’or ! Que vous soyez ou non en vie ! Une dernière volonté majesté ?
Arthur : Libérez mon serviteur ! Il ne mérite pas de mourir de cette façon.
Homme aux cheveux longs : Hahaha !
Merlin : Si vous avez décidé de le tuer, il va vous falloir me tuer d’abord.
Arthur : Merlin ! Ne te mêle pas de ça !
Merlin : Vous savez, je ne fais jamais ce que l’on m’ordonne.
Homme brun : Arrêtez !
Merlin se retourne. L’homme s’avance. Merlin reconnait l’homme de sa vision.
Homme brun : Ne devrions-nous pas laisser Dame Morgane décider de leur destin ?
L’homme aux cheveux longs s’en retourne.
L’homme brun aide Arthur à se relever.
Homme brun : Vous ne vous souvenez pas de moi Arthur ? Un jour vous m’avez sauvé la vie. Il y a plusieurs années.
Merlin : Mordred.
Arthur et Mordred se retournent sur Merlin.
Puis Mordred regarde Arthur.
Mordred : Bonjour Arthur.
Écrit par sabricotte pour Merlin HypnoSeries.