Les Sidhes

Les Sidhes apparaissent dans les épisodes
[107 - Les Portes d'Avalon] et [306 - Le Complot des Sidhes].

　

Les Sidhes sont un peuple féerique, de la famille des fées. Sous leur apparence naturelle, ils possèdent des ailes ainsi qu'un corps bleu, de longues oreilles pointues et le visage difforme. Au-delà de leur petite taille, il méprise grandement les humains. Ce peuple vit par-delà le portail magique du Lac d'Avalon se situant à Camelot. On raconte à Camelot que c'est seulement avant de mourir qu'on peut les rencontrer. C'est un passage plus ou moins obligatoire avant la mort. Merlin est l'un des premiers, selon Gaius, a avoir vu le peuple Sidhe.

Dans Les Portes d'Avalon, Sophia et Aulfric -son père- montent une fausse embuscade, afin de rencontrer le prince Arthur. Ils appartiennent en fait au peuple Sidhe, qui sont de petites fées bleus, particulièrement malicieuses et intéressées. Ces deux-là se présentent sous leur apparence humaine... Ils espèrent échanger l'âme du jeune souverain contre l'accès au Royaume d'Avalon, ce qui leur garantira la vie éternelle et une quelconque importance. Morgane, alarmée par ses rêves prémonitoires, détecte les mauvaises intentions de ces deux-là. Elle en parle à Gaius, qui renie son rêve.
Merlin et Gaius se doutant d'un leurre, le soir-même, Merlin suit Aulfric qui a pris la direction du Lac d'Avalon. Il y découvre en effet, grâce à ses pouvoirs, une discussion entre le Roi des Sidhes et Aulfric, et que le père et sa fille ont en tête de sombres intentions. Merlin tente d'arrêter ces deux truands en vain.
Il réussit tout de même à exterminer Aulfric. La sublime Sophia ensorcelle le pauvre Arthur. Il est dépendant de la jeune femme. Il la suit au Lac d'Avalon dans son entreprise de l'offrir aux Sidhes. In extremis, Merlin parvient à sauver Arthur de la noyade, exterminant ainsi Sophia avec un bâton magique du peuple Sidhe.

 

 

 

 

 

 

Dans Le Complot des Sidhes, un bébé se fait posséder par une fée changelin du peuple Sidhe. 20 ans plus tard, le bébé a bien grandi et est devenue une grossière et maladroite jeune femme du nom d'Elena. Sa gouvernante, Grunhilda, une pixie, alliée et servante des Sidhes, est sa chaperonne depuis sa tendre enfance.

 

 

 

 

 

Elena, son père, Lord Godwyn, et Grunhilda vont à Camelot pour célébrer le futur mariage d'Elena avec Arthur, une union arrangée. Devant le manque de finesse de la jeune Elena et la jalousie de Guenièvre, Arthur est inconsidérablement réticent, mais il doit se marier, pour Camelot.
"Elle est loin de se douter qu'une de nos fées a trouvé refuge en elle ! Une fée qui attend d'apparaître...", "C'est un Sidhe qui sera Reine !" dit Grunhilda au Roi des Sidhes lors de leur entrevue au Lac d'Avalon.
Merlin, qui cueillait des herbes pour Gaius, est témoin d'une autre scène, Grunhilda déploie une longue langue violette pour attraper une mouche. Il parle de la monstrueuse apparence de Grunhilda au médecin de Camelot. Il s'agit en fait d'une pixie, apprendra-t-il plus tard de Gaius. Lorsque le jeune sorcier espionne Elena dans ses appartements, il aperçoit le visage d'Elena se transformer en une immonde créature au visage bleu. Grunhilda lui verse alors de la poudre dorée sur le visage.

Après avoir alerté Gaius, les deux hommes prennent compte du complot du petit peuple contre Camelot. Ils préparent alors une potion qui délivrera la véritable princesse Elena, prisonnière de son propre corps. Merlin devient la cible des Sidhes ; prévenus du danger par l'espionne Grunhilda. Merlin parvient à désintégrer le Roi Sidhe, s'étant infiltré chez Gaius afin de l'exterminer, avec le même bâton magique de l'épisode 107. De justesse, quelques temps avant le grand mariage, après des scènes amoureuses cocasses entre la pixie et le médecin, et la mort de la pixie, Merlin parvient à faire ingérer la potion à la jeune femme, une furieuse petite fée, sort d'Elena -assoupie- et s'attaque violemment à Merlin. Encore muni du bâton magique, Merlin désintègre le changelin. L'heure du mariage est arrivée. Elena est maintenant ravissante mais elle décide de rompre les fiançailles car les deux fiancés n'ont aucun sentiment l'un pour l'autre.

Les Sidhes

Le terme "Sidhe" est gaélique. Il désigne à l'origine un tertre ou une colline. Dans les légendes celtes, les tertres et les collines symbolisaient les frontières visibles du monde invisible. C'est aussi là que se situaient les palais des fées et la terre de jouvence.

 

Sidhe, Sidh (irlandais), Siths (écossais), Daones Sidhes (gaélique) sont des mots désignant un peuple. Les Sidhes sont des créatures merveilleuses appartenant à la noblesse des royaumes féeriques. Ils seraient les descendants des Thuatha dé Danaan, enfants de la déesse celte irlandaise Dana, déesse de la fertilité et de la prospérité.

 

 

 

Dans le folklore irlandais, les Sidhes auraient une apparence humaine. Néanmoins, ils posséderaient une taille supérieure à celle de l'Homme.
Ils seraient particulièrement beaux, brillants et prodigieux dans tous les arts, et jouiraient de la jeunesse éternelle.

 

Toutefois, il existerait notamment des Sidhes très laids et/ou difformes, voir même hideux.

 
Les Sidhes sont très séduisants et envoûtants, on distingue les Sidhes :
- fastes, bons et généreux ; ils sont de nature joueuse et aiment convier des humains à leurs fêtes.
- néfastes et malveillants ; ils sont malicieux, et n'hésitent pas à transgresser les règles du monde des fées.

Ils peuvent tour à tour, devenir fastes et néfastes, les fées sont réputées pour avoir une humeur changeante.

La tradition gaélique écossaise recense deux espèces de Sidhes :
-> Seelie (fae) : Cette catégorie regroupe plutôt les Sidhes attrayants, prodiges, brillants : la cour brillante des fées.
-> Unseelie (unfae) : Cette catégorie regroupe les êtres "obscurs", porteurs de mauvais sorts et de discorde, transgresseurs des lois humaines : la meute ténébreuse.

 

Cette faction n'a rien avoir avec le Bien et le Mal mais vise plutôt à séparer le beau du laid. 


Les Sidhes et les Hommes.

Les Sidhes éprouvent une ardente curiosité pour les mortels. Il arrive souvent que les Sidhes convient des voyageurs égarés, ou des promeneurs solitaires à des réjouissances, appel au plaisir et à l'abandon. Celles-ci se traduisent par de grandes rondes joviales ou par de grands banquets. Cette invitation entraîne évidemment de désastreuses conséquences lorsque la frontière entre les deux mondes est franchie.

Lorsque le mortel entre dans la ronde des fées, celle-ci se fait de plus en plus passionnée et enivrante. Certains récits relatent que les invités sont condamnés à danser "jusqu'à la fin des temps".
D'autres racontent, que l'infortuné mortel, ayant parvenu à quitter la ronde, se rend compte qu'il a vieilli de plusieurs années en quelques heures sans avoir eu une vie de reconnaissance.

Les convives seraient parfois transformer en pierre, c'est une explication au grand nombre de pierre levée (menhir) en Grande-Bretagne, et en Bretagne Armoricaine.

Il existe aussi des textes qui content que le mortel n'est pas touché par le temps, il est épargné, mais il se retrouve dans un autre temps, exclu, à l'écart des autres Hommes.
Les Unseelies invitent les mortels, dans l'intention, bien évidemment, de provoquer ces fâcheuses répercussions.
Les Seelies invitent les mortels pour se divertirent, malgré les représailles.
Les Unseelies pouvaient parfois pousser les mortels à la folie, en les suivant et en les épiant. Ils apparaissaient sous une forme canine, en meute. Les humains, lassés de la course-poursuite, se joignaient à la meute, se livrant ainsi à courir toute leur vie.

Lorsqu'un mortel et un Sidhe étaient amoureux, ils ne pouvaient passer que quelque temps ensemble. Le délai ne devait pas atteindre le lever du jour, ou était parfois spécifique... Les amants étaient, ensuite, destinés à être séparés à jamais. Quelquefois, la fée amoureuse, décidait de suivre son amant dans le monde des Hommes. La fée devait ainsi renoncer à ses pouvoirs et à son immortalité. Le mortel, lui, devait se confronter à un interdit magique sous peine de perdre l'être aimé. Le plus souvent, le mortel suivait son amour, dans l'Autre Monde, mais il ressentait un mal-être. Il décidait alors de retourner voir les siens, et il se rendait compte qu'ils étaient tous décédés et oubliés.

Voir les Sidhes avant de mourir était un passage presque obligatoire pour passer dans l'Autre Monde.

Anecdotes :
- Dans le jeu de rôle, Changelin : Le Songe, les Sidhes sont des créatures provenant des rêves de Rois et des Reines.
- L'histoire de Oisin en Tir Na-N'Og, conte le passé d'un jeune homme, Oisin, poète, après s'être laissé emmener dans l'Autre Monde par une fée nommée Niamh. Il est resté 300 ans dans le Royaume féerique, mais pour lui, il ne lui a semblé y vivre seulement 3 jours. Lorsqu'un jour, il décide de visiter ses parents, Niamh le prévient qu'il ne doit pas toucher le sol de l'Irlande. Il reste donc à cheval. Il apprend ensuite que ses parents sont morts, il y a des centaines d'années. Quand il toucha le sol de son pays, après une chute de cheval, il se mit à vieillir, vieillir, vieillir ! Il mourut ainsi, auprès de Saint-Patrick.


Les Changelins.

Les Sidhes forment la classe dirigeante des changelins.

Les changelins ou changeons (changeling en anglais) sont des leurres laissées par les fées par malice, par intérêt, ou même par fascination des mortels. Les fées enlevaient les bébés mortels. Ils les remplaçaient par des changelins.

Les changelins étaient :
- des fées âgées ;
- des bébés fées très laids (dans certains récits qui admettaient la possible reproduction des fées);
- un simple bout de bois enchanté par la magie des fées.

Les changelins ressemblaient à des bébés mortels cependant, très velus et difformes.

 

La légende sur les changelins n'était en fait qu'un prétexte pour que les mères prennent soin de leur bébé. Mais bien au contraire, cela poussait les parents à soupçonner leur bébé d'être un changelin. 
Dans ce cas, les parents œuvraient pour que le changelin se dénonce.
Selon certains folklores, ils suffisaient que les parents piquent la curiosité de la créature, en faisant bouillir des coquilles d'œufs par exemple, ce qui poussait l'enfant à dévoiler son âge et son origine.
Dans les folklores anglais, les changelins étaient "brûlés comme du bois" si on les mettait au feu, ce qui provoqua de grands massacres d'enfants, sans doute, non désirés.

En Scandinavie : Les changelins comme bon nombre de créatures, sont censés être effrayés par le fer. Les parents mettaient ainsi par exemple des couteaux, des ciseaux, des croix, au-dessus du berceau de l'enfant non baptisé. Pour provoquer le retour du bébé mortel, les parents martyrisaient les "changelins" en les mettant dans des fours, ou en les battant par exemple.

En Irlande : Les gauchers étaient considérés comme des changelins.

Les fées qui enlevaient les bébés mortels s'occupaient de ceux-ci comme de leurs propres enfants, recevant une parfaite éducation de tous les arts et de la magie.

 

Anecdotes :
- Cette légende a donné lieu au film Changeling de Clint Eastwood.
- Il y aussi un épisode de la série Supernatural qui porte sur ce sujet. Il se nomme "The kids are alright"/"Les Enfants Perdus". (Episode 3.02).
- Il existe bon nombre de romans de changelins.

Sources :  Les Sidhes / Aux origines de la féerie / Changeling_(folklore) / Changelins.