Episode 1.13 - La Mort d'Arthur
« Dans un pays de légende, au temps de la magie, le destin d’un grand royaume repose sur les épaules d’un jeune garçon. Son nom : Merlin ».
Forêt
Arthur et ses chevaliers sont à la chasse. Ils entendent un animal gronder au loin.
Arthur (chuchotant) : Merlin ! Ma lance ! (Celui-ci la laisse tomber) Oh ! (Il la ramasse, furieux) N’as-tu donc aucun talent naturel, Merlin ?
Merlin : Non ! Laissez-moi réfléchir : je ne suis ni impoli de nature, ni insensible.
Arthur (levant les yeux au ciel) : Mais juste un peu énervant !
Ils s’avancent. La bête grogne de nouveau. La peur se lit sur le visage de Merlin.
Arthur (Il se retourne et le voit) : Il a probablement davantage peur de toi que toi de lui.
Il fait signe aux chevaliers de se séparer en deux groupes pour prendre la bête en tenaille. Celle-ci surgit brusquement, gigantesque. Merlin lâche son arme et prend la fuite, suivi des autres hommes. Mais son pied se prend dans une branche et il tombe. Arthur et sir Beliver l’aident à se relever, mais le chevalier tombe à son tour. Les autres parviennent dans une clairière où ils s’arrêtent, essoufflés.
Merlin : On l’a semé ?
Arthur : Tout le monde est là ?
Merlin : Où est sir Beliver ?
On entend un homme hurler.
*Générique*
Dans la salle du Conseil
Uther et Arthur étudient une carte.
Gaius : La créature que vous décrivez a toutes les caractéristiques de la Bête glapissante, Majesté.
Arthur : Ce n’est qu’un mythe !
Gaius : Selon les anciens écrits, l’apparition de la Bête glapissante est censée annoncer une époque de grands bouleversements.
Uther : Gaius, c’est un conte à dormir debout.
Arthur : Que ce soit elle ou non, elle sème la panique. Le peuple craint qu’elle entre dans la ville.
Uther : Tuons cette bête alors. Arthur, rassemble la garde. Vous partirez dès l’aube.
Tous sortent, excepté Gaius.
Gaius : Je vous en supplie, écoutez-moi, Sire. La Bête glapissante est un présage. Je l’ai déjà vu apparaitre… la nuit où Dame Ygerne a perdu la vie.
Uther se tourne vers lui, le regard menaçant.
Uther (glacial) : Je vous ai déjà dit de ne plus jamais évoquer cette nuit ! Car j’ai vaincu l’Ancien culte, Gaius, et ses présages n’ont plus de sens pour moi désormais ! Arthur va tuer cette bête et nous en serons à tout jamais débarrassés ! (Il sort)
Cabinet de Gaius
Merlin nettoie l’épée d’Arthur. Gaius s’approche de lui avec un grimoire.
Gaius : Ce n’est pas une bête ordinaire, Merlin.
Merlin : Soyez sans crainte.
Gaius : Non écoute-moi tu ne comprends pas. Uther ne respecte peut-être pas l’Ancien culte, mais il n’en existe pas moins. Pour affronter la Bête glapissante, il faut savoir d’où elle vient.
Merlin : Que voulez-vous dire ?
Gaius : Au cœur de l’Ancien Culte réside la magie de la vie et de la mort. Sache que la Bête glapissante détient ce pouvoir : une morsure, et l’on meurt. Et il n’existe aucun remède.
La nuit
Le tonnerre gronde, un éclair tombe sur le château. Dans les brumes, on voit la Bête glapissante cracher du feu et Merlin hurler ; deux ombres courent dans la forêt puis Arthur apparait, allongé sur son lit, blessé gravement. La Bête glapissante hurle de nouveau puis on entend un cri et Morgane se réveille, blême, tremblante.
Gwen (se précipitant) : Morgane ? Morgane, réveillez-vous ! (Elle lui prend le visage et tente de la calmer) Réveillez-vous, c’est moi, Guenièvre, Guenièvre, calmez-vous, c’est encore un cauchemar !
Morgane : Il était terrifiant !
Gwen : C’est fini, c’est fini maintenant (Elle la prend dans les bras et la serre, mais Morgane a toujours peur).
Le lendemain, dans la cour
Arthur est face aux chevaliers de Camelot.
Arthur (pesant chacun de ses mots) : Vous avez vu l’ennemi que nous allons affronter. C’est une créature cauchemardesque. Mais vous êtes les meilleurs chevaliers du royaume, alors, nous allons la tuer, avant qu’elle ne blesse un autre citoyen de notre royaume (Il sort son épée et les salue avec) Pour l’amour de Camelot !
Chevaliers (imitant son geste) : Pour l’amour de Camelot !
Morgane apparait brusquement en haut des escaliers qu’elle dévale en courant, toujours en chemise de nuit.
Morgane: Arthur !
Arthur (se retournant) : Morgane ? Que vous arrive-t-il ?
Morgane : Vous ne devez pas y aller !
Arthur (Il lui prend les bras, tentant de la calmer) : Morgane, je vous en prie, calmez-vous, il n’y a rien à redouter, vous pouvez être rassurée.
Morgane : Je vous en prie, Arthur, j’ai vu tellement de choses horribles, vous ne pouvez pas y aller (Arthur la regarde en fronçant les sourcils, il ne comprend pas).
Merlin : Elle a sûrement fait un nouveau rêve, je l’emmène voir Gaius.
Morgane : Non ! Je ne vous laisserai pas partir !
Arthur : Merlin, emmène-la à l’intérieur !
Morgane : NON !!!! (Arthur fait signe à des gardes qui viennent l’emmener)
Merlin (l’entrainant dans l’escalier): Je vais veiller sur lui, Dame Morgane je vous le promets.
Morgane (en pleurant) : NON !!! Non, non !
Arthur et Merlin la regardent avant de partir.
Dans la forêt
Arthur et les chevaliers l’explorent, à la recherche de traces. Ils découvrent des arbres cassés et jute à côté, une empreinte de pas gigantesque.
Arthur (se relevant) : Suivons les traces. (Ils entendent des grognements au loin) Restons groupés.
Ils suivent les traces et arrivent dans une grotte. Ils y rentrent : Arthur fait un signe et les chevaliers prennent le chemin de gauche. Lui et Merlin explorent celui de droite et découvrent des ossements en partie humains. Un sifflement se fait entendre, les faisant se retourner.
Merlin (paniqué): Qu’est-ce que c’était ?
Arthur : Chut !
Un bruit. Ils regardent autour d’eux ; la Bête glapissante apparait derrière eux, grondant. Arthur repousse Merlin en arrière et attaque le monstre à l’épée, la faisant mugir. Elle le frappe soudain violement, faisant tomber son épée sur le sol. Arthur s’écroule, évanoui. La Bête s’approche, prête à le tuer.
Merlin (hurlant en agitant sa torche) : Hé ! Hiha ! (La Bête se retourne vers lui. Merlin aperçoit l’épée ; il lève la main et jette un sort, lançant l’arme dans le thorax du monstre qui s’effondre. Merlin se précipite vers Arthur et tombe à genoux, le secouant) Elle ne vous a pas mordu ? (Il lève sa main couverte de sang) Arthur ! Arthur !!!! Au secours, venez m’aider !!!
Dans le cabinet de Gaius
Musique rapide, paniquée. Merlin pousse tout sur une table pour permettre aux gardes d’allonger Arthur.
Gaius : Que s’est-il passé ? La Bête l’a mordu ?
Merlin : J’ai essayé de le sauver... !
Gaius : Il faut le dire au Roi ! (Les gardes sortent)
Merlin : Il y a bien une chose à faire pour le sauver !
Gaius : J’aimerais qu’il y en ait une.
Merlin : Je trouverai un remède!
Gaius : Merlin !
Merlin : Faites-moi confiance ! (Il se précipite dans sa chambre)
Gaius (se penchant vers le prince) : Arthur, m’entendez-vous ?
Merlin revient avec un grimoire à la main.
Merlin : Attendez !
Gaius : Le Roi va passer le seuil d’un moment à l’autre !
Merlin : Il doit rester en vie ! Mon destin est de protéger cet homme. Nous n’avons pas accompli tout ce que nous devions !
Gaius : C’est la complainte de tout homme.
Merlin : Gaius... C’est mon ami !
Gaius : Alors sauve-le Merlin.
Merlin se concentre ; son œil devient jaune, tandis que les pages volent. Il tente un sortilège puis un autre. Lui et Gaius s’approchent d’Arthur.
Merlin : Peut-être qu’il faut du temps pour que l’effet agisse.
Gaius : La morsure de cette bête l’a condamné et aucune magie ne saurait...
Voix d’Uther (criant) : Je veux le voir ! Où est mon fils ?!
Le Roi entre dans le cabinet. Il se précipite vers le prince.
Uther : Oh, Arthur ! (Il le prend en retenant ses larmes, tandis que Merlin ferme discrètement le grimoire) Faites quelque chose, Gaius !
Gaius : Je m’y emploie, votre Majesté.
Merlin : Gaius va trouver un remède, il ne le laissera pas mourir.
Gaius (faisant les gros yeux à Merlin) : Je ferai tout ce qui y est en mon pouvoir.
Uther (Il le prend dans ses bras): Je vais le porter dans ses appartements (Il inspire profondément, tandis que Gaius et Merlin échangent un regard).
Cour du château
Uther traverse la cour en portant Arthur, sous le regard de Merlin et du peuple. Soudain, le Roi s’effondre, en pleurs. Des chevaliers se précipitent pour l’aider, ils emmènent Arthur tandis qu’Uther se relève, soutenu par Gaius. A la fenêtre, Morgane a vu la scène.
Sous-sols du château
Merlin dévale les escaliers en courant, une torche à la main. Il arrive dans la grotte où l’attend Kilgharrah.
Merlin : Je n’ai pas pu sauver Arthur. J’ai failli à mon destin.
Kilgharrah : Si tel était le cas, mon garçon, tu ne serais pas là.
Merlin : Il a été mordu par la Bête glapissante ! Il va s’éteindre…
Kilgharrah : Respire-t-il encore ?
Merlin : A peine en fait.
Kilgharrah : Alors il est encore temps de le guérir.
Merlin : J’ai essayé ! Je ne peux pas le sauver.
Kilgharrah : Tu ignores comment faire pour le sauver.
Merlin : Mais en seriez-vous capable, vous ?
Kilgharrah (Prenant un air mystérieux) : Peut-être bien… Cela ne sera pas facile…
Merlin : Je ferais n’importe quoi !
Kilgharrah : En es-tu sûr ?
Merlin : Je vous en prie, dites-moi ce que je dois faire !
Kilgharrah : Très bien… La Bête glapissante est une créature à laquelle l’Ancien culte a donné vie. Tu dois faire appel à la magie de l’Ancien culte pour le sauver.
Merlin : Mais l’Ancien culte est mort il y a des siècles de cela !
Kilgharrah : Sache que l’Ancien culte est la magie de la Terre et de même, c’est l’essence qui lie toutes les choses entre elles. Il durera bien plus longtemps que l’ère des Hommes.
Merlin : Mais en quoi cela contribuera-t-il à le sauver ?
Kilgharrah : Tu dois trouver ceux qui l’observent toujours, ceux qui maintiennent la vie et la mort sous leur domination.
Merlin : Où sont-ils ?
Kilgharrah : Rend-toi en un lieu que les Hommes appellent aujourd’hui l’Ile fortunée. Là-bas, le pouvoir des Anciens est encore et toujours présent. Et c’est là que tu trouveras le salut d’Arthur.
Merlin (souriant) : Merci à vous ! Merci à vous ! (Il se retourne pour partir)
Kilgharrah : Un instant, Merlin (Celui-ci se retourne). Le jeune Pendragon doit absolument vivre, quelque soit le prix à payer pour cela (Merlin hoche la tête et part).
Dans le cabinet de Gaius
Merlin entre et referme la porte.
Gaius (tenant une potion) : Ah Merlin, te voilà. J’ai besoin de toi. Porte cela à Arthur, sa mort n’en sera que plus douce.
Merlin : Non, il faut lui sauver la vie.
Gaius : Nous avons déjà essayé.
Merlin : La Bête est l’expression de l’Ancien culte, alors le remède ne peut venir que de là.
Gaius : Ils ne sont pas nombreux, ceux qui le connaissent.
Merlin (Tout en parlant, il prépare des affaires): Vous avez dit que l’Ancien culte était toujours vivant. Il y a une île, au-delà des Montagnes blanches…
Gaius : Non !!!!
Merlin (le fixant) : L’Ile fortunée. Vous la connaissez ?
Gaius (baissant la tête) : Elle était à ce qu’il parait le centre de l’Ancien culte, le foyer de son pouvoir.
Merlin : Pourquoi ne m’en avez-vous jamais parlé ?
Gaius : Parce que c’était trop dangereux Merlin…
Merlin : C’est notre seule chance ! Il faut que je la trouve (Il commence à ranger ses affaires dans son sac).
Gaius : Quand tu l’auras atteinte, que demanderas-tu ?
Merlin : La guérison d’Arthur.
Gaius : La Bête glapissante a choisi Arthur, ce qui implique que l’Ancien culte a décidé de son sort !
Merlin : Dans ce cas, je ferai tout pour qu’il n’en soit plus ainsi !
Gaius : C’est loin d’être aussi simple ! (Ils se dévisagent. Gaius baisse la tête) Les grands prêtres ont le pouvoir d’accorder la vie ou la mort mais… il y a évidemment un prix à payer. Ils ne manqueront pas de demander une vie en échange. (Il s’approche de lui) Merlin… Par pitié… Je t’en supplie…
Merlin : Je suis désolé, Gaius, mais quelque qu’en soit le prix, je m’en acquitterai avec joie. (Il sort. Pendant la nuit, on voit Arthur, toujours gravement blessé).
Le lendemain, à l’entrée du château
Merlin prépare sa monture ; Gaius s’approche de lui et lui tend un parchemin.
Gaius : Tiens, tu vas en avoir besoin (Merlin le déplie et s’apprête à partir) Ah, j’ai autre chose à te donner (Il lui donne un petit paquet) Ma mère me l’avait remis. C’est une patte de lapin.
Merlin : Pour vous protéger ?
Gaius : Elle était sensée me protéger contre les mauvais esprits. Oh, oh c’est stupide, je ne crois pas aux superstitions, je ne sais pas pourquoi je te l’ai donné (Il tend la main pour la récupérer).
Merlin (souriant) : Non ! Je la garde. (Il la range dans une poche) Merci. (Il monte à cheval) Arrangez-vous pour garder Arthur en vie jusqu’à mon retour. Yah ! (Il part au trot. On le voit galoper dans la forêt).
Chambre d’Arthur
Le Roi s’approche d’Arthur, toujours gravement blessé. Le prince gémit.
Uther (caressant doucement sa tête) : Chut… Dors, mon enfant. (Il lutte contre ses larmes)
Dans la campagne
Merlin chevauche à travers champs. Il s’approche de grandes montagnes.
Voix de Kilgharrah : Rend-toi en un lieu que les Hommes appelaient l’Ile fortunée, au-delà des Montagnes blanches, en direction de la Vallée des Rois déchus. (Merlin regarde sa carte et, reconnaissant les Montagnes blanches, il continue tout droit). Tout au nord des grandes mers de Meridor, il y aura... un lac.
Chambre d’Arthur
Gaius est assis sur un fauteuil, il dort profondément. Gwen entre doucement et frappe à la porte, le faisant se réveiller en sursaut.
Gwen : Gaius (Elle s’approche de lui). Vous devriez aller dormir.
Gaius : Il ne peut pas rester seul.
Gwen : Je veillerai sur lui.
Gaius hoche la tête et sort, visiblement épuisé. Gwen s’approche d’Arthur et retire le linge trempé de son front, avant d’aller en humecter un autre. Puis elle revient vers lui et le tamponne avec.
Gwen : Vous allez rester en vie, Arthur ; faites-moi confiance. Parce que j’ai la certitude qu’un jour, vous deviendrez roi. Vous serez un plus grand roi que votre père ne le sera jamais. (Elle baisse la tête) C’est cette idée qui m’aide à avancer. Vous allez vivre et vous employer à devenir celui que je vois en vous. Vous ferez de Camelot un royaume connu pour sa justice, vous serez un roi que le peuple aimera et que le peuple sera fier d’avoir comme souverain. Pour l’amour de Camelot, vous devez vivre.
Elle lui prend la main et la serre.
Cour de Camelot
D’un vitrail, Uther voit le peuple prier, une bougie à la main.
Gaius (s’approchant) : Puis-je faire quelque chose pour vous, Majesté ?
Uther (tête basse): Le peuple a commencé à lui faire ses adieux…
Gaius : Il est toujours en vie, Sire.
Uther : Mais il ne guérira jamais…
Gaius : Pas sans un miracle.
Uther : Je ne crois pas aux miracles.
Dans la forêt
Merlin arrive enfin au lac. Il aperçoit une petite barque et, descendant, va s’y asseoir. La cloche sonne seule, comme pour annoncer son arrivée. Il regarde autour de lui, mais ne voit pas de rames.
Merlin : Asterai !
La barque avance seule à travers la brume jusqu’à l’île; elle traverse les douves d’un château et s’arrête devant une porte. Merlin monte les escaliers et arrive dans une grande cour où se trouve un autel.
Merlin : Il y a quelqu’un ? (Sa voix se répercute en écho dans le silence)
Une voix de femme: Bonjour, Merlin.
Merlin (Il se retourne brusquement) : Toi !
Nimueh (souriant) : Sais-tu qui je suis ?
Merlin : Nimueh (Elle sourit). Ce n’est pas toi dont le dragon parlait.
Nimueh : Et pourquoi cela ?
Merlin : Tu as essayé de me tuer.
Nimueh : Mais c’était avant de comprendre ton importance.
Merlin : Et Arthur ?
Nimueh : Arthur n’a jamais été destiné à mourir de ma main. Et aujourd’hui il semblerait que j’incarne son salut.
Merlin : Tu sais ce que je suis devenu demandé ?
Nimueh : Oui…
Merlin : Le feras-tu ?
Nimueh (d’un ton impérieux): Je n’ai pas le pouvoir de redonner la vie à quiconque sans rien avoir en échange.
Merlin : Il y a évidemment un prix à payer.
Nimueh : Pour sauver une vie, une mort doit advenir pour que l’équilibre du monde soit restauré.
Merlin : J’échange volontiers ma vie contre celle d’Arthur.
Nimueh : Quel immense courage Merlin! Si seulement les choses pouvaient être aussi simples.
Merlin : Que veux-tu dire ?
Nimueh : Une fois que l’on a conclu ce marché, rien ne peut plus le changer.
Merlin (s’avançant): Quelque soit ce qu’il faut faire, je le ferai ! Sa vie vaut plus de cent fois la mienne.
Nimueh (Elle l’observe puis, s’avançant, saisit une coupe qu’elle lui montre): La Coupe de vie ! Sacrée par des siècles de puissante sorcellerie ! Elle contient en elle le secret de l’existence ! Si Arthur boit l’eau de la Coupe… Il vivra. (Elle la tend à Merlin qui la prend. Nimueh sourit et lève les mains vers le ciel) Tidraynas ! (Les nuages explosent et la pluie se met à tomber, remplissant la coupe. Nimueh la reprend et verse l’eau dans un petit flacon qu’elle tend à Merlin). Le marché est conclu (Elle lui saisit brusquement le bras et un souffle se fait entendre). J’espère que tu ne le regretteras pas. (Merlin se hâte de partir, sous le regard de Nimueh).
Le lendemain, au château
Merlin galope dans la forêt et entre en trombe dans le cabinet de Gaius, essoufflé.
Gaius : Merlin !
Merlin (Il sort la fiole et la tend à Gaius) : Donnons vite cela à Arthur !
Gaius : Qu’est-ce que c’est ?
Merlin : L’eau, l’eau de la Coupe de vie ! Si Arthur la boit, il pourra guérir ! Dépêchez-vous Gaius ! (Il le pousse vers la porte mais celui-ci s’arrête) Mais qu’attendez-vous ?
Gaius (impérieux) : Quel prix as-tu payé pour racheter sa vie ? Avec celle de qui l’as-tu échangée ?
Merlin (Il évite son regard et se dirige vers la porte) : Il n’est pas temps d’en parler.
Gaius : Merlin !
Merlin (d’un sourire faussement confiant) : Cessez de vous inquiéter Gaius. Tout se passera très bien, vous verrez. (Il sort. Gaius le suit en fixant la coupe).
Chambre d’Arthur
Gaius commence à verser l’eau dans la bouche d’Arthur, tandis que Merlin lui lève la tête. Uther entre à ce moment.
Uther : Que faites-vous, médecin ? (Gaius et Merlin se redressent) Que lui donnez-vous ?
Gaius : C’est un... (Il hésite et regarde Merlin, alors qu’Uther le dévisage) C’est une teinture élaborée à partir de l’eau bénie, Majesté. C’est un ancien remède contre les piqures venimeuses.
Uther (s’avançant) : Un remède ?
Gaius : Nous l’espérons.
Uther : Croyez-vous qu’il aura un effet positif ?
Gaius : C’est notre dernier recours, Sire. (Il se penche et finit de verser l’eau dans la bouche d’Arthur). Vous devriez peut-être le laisser se reposer, maintenant.
Uther : Je ne quitterai pas sa chambre. (Merlin et Gaius s’inclinent et sortent, tandis qu’Uther s’assoie près de son fils).
Ils remontent le couloir lorsque soudain, un bras agrippe Merlin et le tire dans un recoin.
Morgane (le regard hagard) : Sois conscient d’une chose, Merlin : ce n’est que le début. (Merlin la regarde, se dégage et part alors qu’elle le regarde, effrayée).
Quelques heures plus tard, dans la chambre d’Arthur
Gaius fait les cent pas. Soudain, Arthur bouge légèrement et se redresse, ne comprenant pas ce qu’il fait là.
Uther (Il se redresse et le voit le regarder) : Ohhh... Arthur !
Gaius les regarde, stupéfait. Le prince s’écroule sur son oreiller.
Cabinet de Gaius
Merlin fait les cent pas, fébrile. Gaius entre et ils échangent un regard.
Gaius : Le prince est vivant.
Merlin (Il se prend la tête entre les mains, fou de joie) : Oh !!!
Gaius sourit et referme la porte, tandis que Merlin s’assoie sur une chaise.
La nuit, dans la chambre d’Arthur
Uther (tapotant l’épaule de son fils) : J’ai cru que nous t’avions perdu.
Arthur : Inutile de vous inquiéter, père, je resterai en vie. J’ai souvent l’impression que l’on veille sur moi... que quelqu’un me protège.
Uther : Tu as peut-être raison. Pour devenir roi, le chemin est périlleux. Alors il te faut un ange gardien (Arthur sourit) Je vais informer la cour que leur prince est vivant (Il sort, rayonnant. Gwen entre, des vêtements dans les bras. Elle regarde Uther puis se tourne vers Arthur qui la regarde).
Gwen (avec un grand sourire) : Je le savais. J’avais dit que vous alliez survivre. (Elle se dirige vers la bassine).
Arthur (Il fronce les sourcils et tend le bras vers elle) : Je crois me souvenir que tu m’as parlé…
Gwen : Heu, vous croyez… ?
Arthur : Tu m’as caressé le front...
Gwen : Vous aviez de la fièvre, je vous rafraichissais.
Arthur : Tu n’as jamais perdu espoir...
Gwen : Je parlais toute seule.
Arthur : Rappelle-moi ce que tu disais ?
Gwen : Je ne m’en souviens plus.
Arthur (en riant) : Si, tu t’en souviens.
Gwen (De plus en plus rougissante) : Non, je regrette…
Arthur : Je vais t’aider... Tu m’as parlé de… de l’homme que tu voyais en moi, tu te souviens ?
Gwen (Elle inspire profondément, prend la panière à linge et se tourne en baissant la tête, tendant de garder contenance) : Non je n’ai jamais dit ça.
Arthur (Avec un grand sourire) : Guenièvre…
Gwen : Je vais aller laver tout ça, Sire (Elle sort le plus vite qu’elle peut, sous le regard amusé d’Arthur).
La nuit, au château
Le tonnerre gronde. Merlin est assis sur son lit, pale ; il tourne sa patte de lapin dans sa main. Dehors, une inconnue rentre, recouverte d’une cape. Un éclair éclate et les gardes aperçoivent sur sa main des cloques. Elle rentre dans le cabinet ; le tonnerre gronde et Morgane se réveille en sursaut.
Morgane : Non !
Le lendemain matin, dans le cabinet
Merlin dort, la patte de lapin dans la main. Il se réveille et se lève joyeux.
Merlin (dévalant les escaliers) : Gaius ! Je suis vivant ! (Il s’aperçoit que Gaius est à genoux, en train d’examiner quelque chose.. ou quelqu’un) Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce qui se passe ?
Gaius : N’approche pas !
Merlin (S’approchant): Qu’est-ce qui y a ?
Gaius : Non, reste où tu es !
Merlin s’avance néanmoins ; il découvre terrifié la peau couverte de cloques d’Hunith.
Merlin : Mère !!!!
Hunith (Râle) : Merlin…
Merlin (Terrorisé) : Qu’est-ce qui lui arrive ?!
Gaius : Elle est gravement malade.
Merlin : Faites quelque chose !!!
Gaius : Si je le pouvais…
Merlin : Mais de grâce ! Essayez !
Gaius : Merlin, il ne s’agit pas d’une maladie ordinaire (Hunith se met à trembler)
Merlin : Ce n’est pas possible !
Gaius : Qui as-tu rencontré sur l’Ile fortunée ?
Merlin : Nimueh.
Gaius : Nimueh ?!
Merlin : Tout s’est passé comme vous l’aviez dit. Elle a demandé un prix, mais c’est ma vie que j’ai échangée, pas celle de ma mère !
Gaius : Merlin, je voudrais pouvoir faire quelque chose…
Merlin (Il prend la main de sa mère et parle d’une voix qui s’étrangle) : Je vais trouver un remède, je te le promets.
Dans les souterrains
Merlin dévale les escaliers et arrive à la grotte de Kilgharrah.
Merlin : Vous saviez ce qui allait se passer ! Vous m’avez fait échanger la vie de ma mère contre celle d’Arthur !
Kilgharrah : Tu disais que tu étais prêt à faire n’importe quoi.
Merlin : Saviez-vous que ma mère mourrait ?!
Kilgharrah : Je savais que le prix à payer serait vraiment lourd.
Merlin : Mais vous n’avez pas hésité à m’envoyer…
Kilgharrah : (Le coupant) : Nous avons besoin qu’Arthur reste au prix.
Merlin (furieux) : Apprenez que je ne suis pas un de vous !
Kilgharrah : Nous sommes tous les deux des créatures de l’Ancien culte. C’est la source même de ton pouvoir.
Merlin : Qu’est-ce que cela implique ?
Kilgharrah : Que ton destin est de protéger le jeune Pendragon jusqu’à ce qu’il réclame sa couronne. Car ce jour-là, la magie aura droit de cité dans le royaume, et c’est alors que je retrouverai ma liberté.
Merlin le regarde, stupéfait.
Merlin : Oh… Est-ce la seule chose qui vous importe ? J’ai toujours cru que vous étiez mon ami !!!
Kilgharrah : Je suis bien plus que ton ami, Merlin : je suis ta famille.
Merlin : Non !!! La seule famille que j’ai c’est ma mère, et je l’ai tué par votre faute !
Kilgharrah : Sa vie n’a pas été sacrifiée en vain. Tous les deux, Merlin, nous allons accomplir de grandes choses.
Merlin (La fureur se lit dans ses yeux) : Vous ne serez jamais relâché, à cause de ce que vous avez fait ! Jamais vous ne reverrez la lumière car j’y veillerai ! (Il se tourne pour partir)
Kilgharrah : Merlin ! Rha !!! (Il ouvre la bouche et crache une lampée de feu énorme)
Merlin (Il lève la main) : Caisti ! (Un bouclier apparait, le protégeant) Vous… Vous ne me reverrez jamais !
Cabinet de Gaius
Merlin entre et jette un regard interrogateur à Gaius.
Merlin : Où est-elle ?
Gaius : Elle s’est endormie.
Merlin ferme la porte et vient s’asseoir à coté du médecin.
Merlin : Je dois la sauver.
Gaius : Tu ne le peux…
Merlin (En pleurs) : Si l’équilibre du monde a besoin d’une vie, alors Nimueh prendra la mienne.
Gaius : Non Merlin.
Merlin : Si. Je vais retourner sur l’ile (Il se lève mais Gaius l’empêche de partir)
Gaius : Tu es si jeune… Tes dons, ton destin sont bien trop précieux pour être sacrifiés.
Merlin : Mon destin?! Il s’agit de ma mère ! Mes pouvoirs ne signifient rien si je ne peux pas la sauver. (Ils échangent un regard. Merlin secoue la tête) Vous m’avez tellement appris…Vous m’avez appris qui je suis, appris le but ultime des dons que j’ai reçus. Appris que… que la magie devait être utilisée pour servir de justes causes et uniquement pour cela. Mais par-dessus tout, Gaius, vous m’avez toujours appris à agir selon ma conscience.
Gaius (Il baisse la tête) : Merlin...
Merlin (s’essuyant les yeux) : Je vais aller faire mes adieux à Arthur. (Il se lève et sort, sous le regard triste de Gaius)
Chambre d’Arthur
Celui-ci se verse un verre de vin, le bras gauche bandé. Merlin rentre.
Arthur : Ah ! Merlin !
Merlin : Vous vous sentez mieux ?
Arthur : Ouais. (Il prend du raisin)
Merlin : Bonne nouvelle.
Arthur : Ouais. C’est à Gaius que je le dois (Il s’assoie dans son fauteuil)
Merlin (hésitant): J’ai quelque chose à vous dire.
Arthur : Tu n’as toujours pas compris hein ? C’est à moi de t’inviter à parler.
Merlin : Pas aujourd’hui...
Arthur (un brin exaspéré): Je me demande parfois si tu sais qui je suis vraiment.
Merlin (s’avançant): Oh je sais très bien qui vous êtes.
Arthur : Bien !
Merlin (En souriant) : Un crétin. (Arthur le regarde, estomaqué) Un crétin royal.
Ils se regardent puis Arthur pose son verre et esquisse un sourire.
Arthur : Changeras-tu un de ces jours, Merlin ?
Merlin : Non, vous vous ennuieriez. (Arthur sert son épaule en grimaçant) Promettez-moi que votre prochain serviteur ne sera pas un infâme flatteur.
Arthur : Tu essaies de me donner ton congé, en somme ?
Merlin : Non… Je suis heureux d’être votre serviteur, et je le serais toujours, jusqu’à mon dernier jour. (Arthur lève les yeux vers lui et le voit qui le regarde l’air grave et triste)
Arthur : Quelques fois je pense bien te connaitre, Merlin. Alors que parfois…
Merlin (Le coupant) : Moi… Je vous connais. Vous êtes un valeureux guerrier ; un jour, vous serez un grand roi.
Arthur : Tes propos me touchent vraiment.
Merlin : Mais apprenez à écouter aussi bien que vous combattez.
Arthur (Faisant les gros yeux) : D’autres conseils, peut-être ?
Merlin (Baissant la tête, l’air triste) : Non… C’est tout. Ne vous… conduisez pas... comme un crétin, retenez simplement cela (Arthur le dévisage, intrigué. Merlin sort.)
Chambre de Merlin
Gwen est assise à coté du lit dans lequel est allongée Hunith. Merlin rentre.
Gwen : Gaius a dû aller chercher des plantes, et il m’a demandé de la veiller jusqu’à ce que tu reviennes.
Merlin : Je te remercie.
Gwen (Se levant et venant le voir) : Je suis navrée…
Merlin : Non, elle va aller mieux.
Gwen : J’ai essayé de la soulager le plus possible.
Merlin : Tu as un cœur généreux, Guenièvre, garde-le à jamais.
Gwen fronce les sourcils, surprise. Mais Hunith gémit à ce moment-là et elle sort, les laissant seuls. Merlin s’assoie et lui prend la main.
Merlin : Je te promets que tu vas aller mieux, fais-moi confiance. Tu verras.
Hunith (Souriant) : Tu es un fils si gentil…
Merlin (Posant sa main sur son visage) : Surtout ne te fais aucun souci pour moi. Je sais que les Dieux prendront soin de moi et qu’un jour, je te reverrai.
Hunith : Tu vas me manquer…
Merlin (La gorge serrée) : Tu me manqueras aussi. (Il lui met doucement sa patte de lapin dans la main)
Le lendemain, dans le cabinet de Gaius
Merlin sort de sa chambre, prêt pour le départ.
Merlin : Gaius ? (Il remarque une lettre avec son nom sur la table)
Voix de Gaius : Cher Merlin, ma vie a déjà presque atteint son terme. Et il faut bien avouer que dans l’ensemble, elle n’avait pas grand intérêt. On ne se souviendra guère de mon passage sur Terre. En revanche, Merlin, ta vie est destinée à de grands desseins. Observe les principes que je t’ai enseigné et j’ai la certitude qu’un jour, tu deviendras le plus grand sorcier de tous les temps. T’avoir connu demeure ma plus grande joie ; et me sacrifier pour toi est avant tout un honneur. Tu es, et tu seras toujours, le fils que je n’ai jamais eu. (Tandis que Merlin lit la lettre, on voit Gaius partir à cheval et se diriger vers l’Ile fortunée)
Merlin : Non !!!! (Merlin sort au galop du château, sous le regard effrayé de Morgane)
Sur l’Ile fortunée
Gaius remonte la douve à bateau, avant d’arriver dans la cour. Durant tout le passage, on voit en parallèle Merlin galoper à travers la forêt.
Nimueh : Je n’aurai jamais imaginé vous revoir ici.
Gaius : Madame.
Nimueh : Voilà bien longtemps que vous ne m’avez pas appelé ainsi.
Gaius : Je suis venu vous demander de m’aider
Nimueh (ironiquement) : Comme vous me l’avez demandé autrefois pour Uther. Vous en avez détesté l’issue.
Gaius : Je vous offre l’occasion de racheter la mort de son épouse.
Nimueh (d’un ton sifflant) : Je viens juste de sauver la vie de son fils. Que voulez-vous de plus ?!
Gaius : Que cette fois vous en demandiez un juste prix. Merlin a l’intention de vous donner sa vie en échange de celle de sa mère et… je veux que vous preniez la mienne à la place.
Nimueh (en riant) : Avec tous mes pouvoirs de prédiction, je n’aurai jamais deviné cela. Gaius le héros. (Durement) Pourquoi devrai-je exaucer votre souhait ? Vous êtes resté immobile alors que nos amis brulaient vifs lors des persécutions ! Vous n’êtes rien de plus qu’un traitre !
Gaius : Merlin est le seul à pouvoir rétablir la magie dans ses droits dans ce pays. Aux côtés d’Arthur, il sera à même de créer un nouveau royaume (Nimueh le fixe), un monde paix et de beauté dont nous rêvons tous.
Nimueh (s’approchant de lui et le regardant durement, sans sembler le croire) : Et vous êtes prêt à sacrifier votre vie pour l’avenir qu’ils construiront ? (Impérieusement) J’ai posé une question. Etes-vous prêt à renoncer à la vie ? Gaius ?
Gaius (hochant la tête) : Pour Merlin, je suis prêt à donner ma vie.
Celui-ci arrive enfin à l’Ile, épuisé. Il entend Nimueh prononcer une formule de l’autre coté du rivage. Lorsqu’il arrive enfin dans la cour, il est trop tard : Gaius git près de l’autel, alors que Nimueh tend la Coupe de vie vers le ciel en finissant sa formule.
Merlin : Arrête !!
Nimueh (Elle l’aperçoit et sourit) : Merlin, déjà de retour ? (Elle pose la coupe sur l’autel et se dirige vers lui)
Merlin : Mais qu’as-tu fait ?!
Nimueh : Ta mère est sauvée. N’est-ce pas ce que tu voulais ?
Merlin : Tu l’as tué ?
Nimueh : C’est ce qu’il souhaitait.
Merlin (Poussant un soupir d’exaspération) : J’ai offert ma vie pour Arthur, pas celle de ma mère ni celle de Gaius !
Nimueh (durement) : L’Ancien culte n’a cure de ce qui reste ou non en vie. Ce qui importe, c’est que l’équilibre du monde soit restauré ! Pour sauver une vie, il faut prendre une vie et cela Gaius le savait.
Merlin (furieux) : Il ne s’agit pas de l’Ancien culte, tu es l’instigatrice de tout cela !
Nimueh (souriant) : Calme-toi. Nous sommes trop complémentaires pour devenir ennemis.
Merlin : Non, je n’ai rien à voir avec toi !!!
Nimueh : Avec mon appui, Arthur deviendra roi !
Merlin : C’est grâce à moi qu’il le deviendra, mais tu ne verras jamais ce jour ! Rachiti ! (Il lance du feu sur Nimueh. Celle-ci lève la main, ses yeux brillent et sa main l’avale)
Nimueh (Elle sourit) : Tes enfantillages n’ont aucune prise sur moi, Merlin. (Elle fait un geste de la main et du feu apparait) Je suis une prêtresse de l’Ancien culte. Foreaben !
Merlin se jette à terre et la boule finit dans un des murets, le faisant exploser. Il se relève, tandis qu’elle fait réapparaitre une boule. Toi aussi tu es une créature de l’Ancien culte. Tu devrais te joindre à moi.
Merlin : Tu crois que je pourrais m’associer à des forces aussi cruelles et maléfiques ? Jamais !
Nimueh : Comme tu veux ! Rocale ! (Elle lance la boule de feu sur Merlin. Celle-ci le percute, l’envoyant voler en arrière)
Merlin : Aaahh !!! (Il gémit de douleur. Le feu a transpercé sa chemise, y créant un grand trou. Nimueh l’observe d’un air froid)
Nimueh (S’approchant de lui) : Dommage. Tous les deux, nous aurions pu diriger le monde.
Elle fait demi-tour et part. Merlin gémit, puis il rouvre les yeux et se redresse lentement, avant de la fixer d’un air dur.
Merlin (Du ton le plus dur qui soit) : Tu n’aurais jamais dû tuer mon ami.
Nimueh se retourne et le fixe. Merlin lève les yeux vers le ciel, il tend la main, et lentement, sous le regard de la prêtresse, il créait un orage, dirigeant un de ses éclairs vers Nimueh qui explose lentement en hurlant alors qu’il se protège de la main. La pluie se met à tomber et Merlin se précipite vers Gaius.
Merlin : Gaius ! Gaius ! Gaius !!! (Il le secoue, des sanglots dans la voix) Non !!!! Non !!!!!!!! (Il commence à pleurer)
Gaius : Ah.. Merlin..
Merlin : Hé ?
Gaius : Merlin..
Merlin : Gaius.. Gaius.. Gaius vous êtes vivant ! (Il le sert contre lui)
Gaius (D’une voix faible) : Qu’est-ce que tu as fait ?
Merlin : Nimueh est morte. L’équilibre du monde a dû être restauré.
Gaius : Tu es vraiment incroyable. Tu viens de maitriser le pouvoir de vie et de mort, tu te rends compte ?! Nous allons faire de toi le plus grand sorcier de tous les temps !
Merlin : Vous croyez en moi à présent ?
Gaius : Hé bien… Je croirai en toi si tu arrêtes.. si tu arrêtes cette maudite pluie diluvienne ! (Ils se regardent et éclatent de rire sous la pluie. Le tonnerre tonne tandis que l’on revoit l’ile d’Avalon, et un cri se fait entendre.)
Kilgharrah : Merlin ! Merlin ! Merlin !! Non ! (Dans sa caverne, Kilgharrah se débat en vain) Non ! Non !! Merlin !!!! (Morgane se réveille en sursaut, comme si elle avait entendu les hurlements du dragon, et regarde autour d’elle effrayée).
*FIN*
Écrit par choup37 pour Merlin HypnoSeries.